"Le code informatique à l'école dès septembre"

[del150409]

Le code à 12 ans, pour les passionnés, pourquoi pas.

Au collège/lycée, s'il le faut.

Pour nos élèves plus jeunes, j'ai de sérieux doutes... Il me semble qu'ils passent suffisamment de temps devant les écrans, écrans qu'ils réussissent à apprivoiser sans nous d'ailleurs.

3-12 ans : l'âge où l'on a besoin de bouger, sentir, palper, manipuler...

Je rêve d'un ministre qui nous obligerait à aller étudier la vie des oiseaux et à gambader dans la forêt. Bon, je m'emballe.

Les programmes scolaires sont révélateurs des valeurs d'une société. Le fait que l'on veuille coller nos enfants devant des machines dès le plus jeune âge n'est pas anodin. Elles sont un peu loin les leçons de choses ... On ne s'intéresse plus à la nature, mais on obtient le B2i.

Hors de blague, si on m'avait demandé quelle activité supplémentaire pourrait enrichir la vie de nos élèves, là, tout de suite, je n'aurais pas pensé à la programmation.

Mais bon, on me (nous) ne le demande pas.

+1

[stf_school]

Le code à 12 ans, pour les passionnés, pourquoi pas.

Au collège/lycée, s'il le faut.

Pour nos élèves plus jeunes, j'ai de sérieux doutes... Il me semble qu'ils passent suffisamment de temps devant les écrans, écrans qu'ils réussissent à apprivoiser sans nous d'ailleurs.

3-12 ans : l'âge où l'on a besoin de bouger, sentir, palper, manipuler...

Je rêve d'un ministre qui nous obligerait à aller étudier la vie des oiseaux et à gambader dans la forêt. Bon, je m'emballe.

Les programmes scolaires sont révélateurs des valeurs d'une société. Le fait que l'on veuille coller nos enfants devant des machines dès le plus jeune âge n'est pas anodin. Elles sont un peu loin les leçons de choses ... On ne s'intéresse plus à la nature, mais on obtient le B2i.

Hors de blague, si on m'avait demandé quelle activité supplémentaire pourrait enrichir la vie de nos élèves, là, tout de suite, je n'aurais pas pensé à la programmation.

Mais bon, on me (nous) ne le demande pas.

+1

Et si on ouvrait un post pour le demander ?

[Charivari]

J'aime bien celui là aussi :

http://blog.openclassrooms.com/2013/08/enseigner-la-programmation-aux-enfants-oui-mais-comment/

Démonstration en vidéo :

Pour moi, on apprend à raisonner et réfléchir, mais ça n'a rien à voir avec le code informatique.

C'en est pourtant bel et bien, de la programmation informatique. C'est justement pour casser tous ces clichés que c'est bien de la faire découvrir aux élèves volontaires.

Et apprendre à "raisonner et réfléchir" reste un bel objectif.

[Floredelouest]

Je rejoins l'avis de Charivari.

Même si je ne trouve pas personnellement que ce soit des plus pertinents, je ne vois pas trop en quoi ça devrait poser un problème de fond.

J'ai bien lu vos avis, merci, mais ça ne m'a pas réellement convaincue que c'était contraire à l'intérêt de l'enfant, en contradiction avec l'enseignement que nous dispensons ou autre problème fondamental.

Lorsque que les activités périscolaires proposent une activité sportive, on ne crie pas au loup sous prétexte que nous enseignons déjà l'EPS ; lorsqu'elles proposent une lecture de conte, on ne crie pas que c'est contraire à nos activités de lecture compréhension

Par ailleurs, on passe notre temps à dire qu'on nous en demande trop en dehors de notre responsabilité scolaire et là on se plaint de ne pas être impliqué, voire seulement consulté sur un temps hors école.
Bref, à mon sens, c'est beaucoup de bruit pour rien, alors qu'il s'agit d'une offre supplémentaire de TAP/NAP ou whatever , sans incidence majeure (mais bien sûr, je peux me tromper), non obligatoire et qui n'est pas de notre ressort de toute façon.

J'irai même jusqu'à souhaiter secrètement que les APER, 1^ers secours, voire même B2i soient inclus dans ces activités, si le gouvernement se donnait les moyens pour du personnel compétent et des dispositifs adaptés. J'étais à peine née , mais quand ils ont été mis en place, ça a été, et ça l'est toujours, sans temps supplémentaire et donc au détriment d'autres apprentissages inclus dans les programmes. Cette année, je n'ai pu faire aucun des trois !

Un peu le sentiment aussi, que maintenant que cette réforme (que je ne cherche pas du tout à défendre) est largement contestée, il est de bon ton de s'opposer violemment à chacune des propositions. Bien sûr, avec des convictions et arguments intelligents, mais quand même une opposition systématique qui pollue un peu la réflexion. Je n'attaque personne, hein, je livre juste un sentiment.

[katarinabellachichi]

Je rejoins l'avis de Charivari.

Même si je ne trouve pas personnellement que ce soit des plus pertinents, je ne vois pas trop en quoi ça devrait poser un problème de fond.

J'ai bien lu vos avis, merci, mais ça ne m'a pas réellement convaincue que c'était contraire à l'intérêt de l'enfant, en contradiction avec l'enseignement que nous dispensons ou autre problème fondamental.

Lorsque que les activités périscolaires proposent une activité sportive, on ne crie pas au loup sous prétexte que nous enseignons déjà l'EPS ; lorsqu'elles proposent une lecture de conte, on ne crie pas que c'est contraire à nos activités de lecture compréhension

Par ailleurs, on passe notre temps à dire qu'on nous en demande trop en dehors de notre responsabilité scolaire et là on se plaint de ne pas être impliqué, voire seulement consulté sur un temps hors école.

Bref, à mon sens, c'est beaucoup de bruit pour rien, alors qu'il s'agit d'une offre supplémentaire de TAP/NAP ou whatever , sans incidence majeure (mais bien sûr, je peux me tromper), non obligatoire et qui n'est pas de notre ressort de toute façon.

J'irai même jusqu'à souhaiter secrètement que les APER, 1^ers secours, voire même B2i soient inclus dans ces activités, si le gouvernement se donnait les moyens pour du personnel compétent et des dispositifs adaptés. J'étais à peine née , mais quand ils ont été mis en place, ça a été, et ça l'est toujours, sans temps supplémentaire et donc au détriment d'autres apprentissages inclus dans les programmes. Cette année, je n'ai pu faire aucun des trois !

Un peu le sentiment aussi, que maintenant que cette réforme (que je ne cherche pas du tout à défendre) est largement contestée, il est de bon ton de s'opposer violemment à chacune des propositions. Bien sûr, avec des convictions et arguments intelligents, mais quand même une opposition systématique qui pollue un peu la réflexion. Je n'attaque personne, hein, je livre juste un sentiment.

Je ne pense pas qu'on soit contre toute réforme, mais n'est-ce pas la porte ouverte à encore plus d'inégalité?

Paris n'est pas la Fance. Dans mon village, je doute fort qu'on trouve du personnel qualifié pour ce genre d'expérience, et personnellement, je crains que le nouveau magister serve à nous former pour ce genre de bagatelle. Je n'ai pas du tout envie de participer aux ATP, j'y ai déjà été invitée, je n'aimerais pas que l'on m'y oblige. De toute façon, mes connaissances en informatique sont assez limitées , et ce n'est pas un cours par correspondance de une heure et demie qui va améliorer mes performances. Les idées sont toujours excellentes , rien à dire sur cela, mais nous n'avons jamais de formation adéquate, c'est toujours du bricolage. Je me souviens d'une animation qui s'appelait "apprendre à porter secours": un volontaire par école devait s'y rendre et ensuite, former lui-même ses collègues, genre téléphone arabe en fait. Comment bien former en ayant été mal formé? Je n'ai pas la réponse. J'aime bien tes smileys, Flore, on a du plaisir à te lire.

[Floredelouest]

O ma belle Catalinetta,

entièrement d'accord avec toi, mais là tu parles bien de la réforme, pas uniquement du codage informatique dévolu au tap/nap, sujet du post, non ?

Tchi Tchi

Édit : et puisque cette pseudo formation tap va forcément se résumer à une initiation sans réel approfondissement.... Pas d'une révolution informatique (sorry, suis sur la tablette, je n'ai plus les smileys

[emcj]

Je viens de vous lire et j'ai l'impression que l'on s'éloigne de ce qui est vraiment "dangereux" dans cette information. Un peu partout dans les médias il a été dit que le code informatique serait enseigné dans les écoles de manière facultative.

Pour le citoyen lambda ça veut dire: il va y avoir un enseignement optionnel du code informatique proposé par l'éducation nationale (c'est B. Hamon qui le dit).

Comme c'est un enseignement l'enfant doit apprendre durant ce temps-là: va-t-il y avoir des programmes? Des compétences à valider? Et sont-ce les animateurs des TAP qui vont se charger de cet "Enseignement"?

Ce mélange de genre est pour moi très, très, très inquiétant....

Que l'on apprenne le code informatique pour s'amuser ou la capoeira, ou le théâtre....Après tout c'est l'offre périscolaire. Chaque ville propose ce qu'elle peut. Et malheureusement c'est un certain facteur d'inégalité.

Mais présenté de cette façon on passe à autre chose. Les parents vont NOUS demander à la rentrée si on fait cette option...Peut-être que le gamin il voudrait faire ça au collège....

Et puis bientôt on dira qu'on augmente l'offre artistique par exemple à l'école en supprimant les heures d'arts plastiques ou de musique aux PE (retour vers les apprentissages fondamentaux) et en les passant aux TAP (3h/semaine!) ...

Bah tout ça m'agace profondément.

[elpissou]

Je viens de vous lire et j'ai l'impression que l'on s'éloigne de ce qui est vraiment "dangereux" dans cette information. Un peu partout dans les médias il a été dit que le code informatique serait enseigné dans les écoles de manière facultative.

Pour le citoyen lambda ça veut dire: il va y avoir un enseignement optionnel du code informatique proposé par l'éducation nationale (c'est B. Hamon qui le dit).

Comme c'est un enseignement l'enfant doit apprendre durant ce temps-là: va-t-il y avoir des programmes? Des compétences à valider? Et sont-ce les animateurs des TAP qui vont se charger de cet "Enseignement"?

Ce mélange de genre est pour moi très, très, très inquiétant....

Que l'on apprenne le code informatique pour s'amuser ou la capoeira, ou le théâtre....Après tout c'est l'offre périscolaire. Chaque ville propose ce qu'elle peut. Et malheureusement c'est un certain facteur d'inégalité.

Mais présenté de cette façon on passe à autre chose. Les parents vont NOUS demander à la rentrée si on fait cette option...Peut-être que le gamin il voudrait faire ça au collège....

Et puis bientôt on dira qu'on augmente l'offre artistique par exemple à l'école en supprimant les heures d'arts plastiques ou de musique aux PE (retour vers les apprentissages fondamentaux) et en les passant aux TAP (3h/semaine!) ...

Bah tout ça m'agace profondément.

+1

[ColdTurkey]

Le sujet est trompeur puisqu'en fait parler de l'apprentissage du code informatique n'était pas réellement le sujet.

[Le titre de l'article du JDD était lui-même trompeur puisqu'il parlait de l'apprentissage du code à l'école... Alors que c'est pendant le temps périscolaire. Scolaire = périscolaire?]

Les questions de départ étaient :

- Le ministre de l'EN est-il devenu aussi ministre du périscolaire?

- L'allégement des programmes passe-t-il par par une augmentation du nombre de matières?

- Est-il nécessaire d'être formé pour enseigner?

- L'égalité devant les apprentissages est-elle facultative?

Que ce soit le code informatique ou autre chose ne change rien, c'est la méthode qui pose problème : une confusion entretenue entre scolaire et périscolaire, une volonté d'augmenter les apprentissage en se déchargeant sur les collectivités, le choix constant de mettre en place des actions sans moyens, sans formation, sans concertation, ...

Je pense que cela dépasse largement le thème du code informatique qui peut être intéressant à apprendre comme beaucoup d'autres apprentissages.

Modifié 14 juillet 2014 par ColdTurkey

[Floredelouest]

Et l'enseignement de l'informatique rajouté aux programmes scolaires n'avait-il pas lui-même suscité cette même réticence au nom de ce mélange des genres ?

Personnellement, c'est bien un truc dont je me passerais, sans pour autant me sentir dépossédée d'une partie de ma mission.

[ColdTurkey]

Et l'enseignement de l'informatique rajouté aux programmes scolaires n'avait-il pas lui-même suscité cette même réticence au nom de ce mélange des genres ?

Personnellement, c'est bien un truc dont je me passerais, sans pour autant me sentir dépossédée d'une partie de ma mission.

A l'époque (certes lointaine), c'était déjà des problèmes toujours actuels qui posaient problème : formation minimaliste, financement imposé aux collectivités, absence de concertation et de programmation.

Donc une bonne idée au départ et un massacre à l'arrivée (avec de magnifiques TO7 et MO5 :-).

Ce n'est pas sans rappeler de bonnes idées récentes!

[cyrille1]

Sauf qu'à force de rajouter des compétences à l'infini, les enfants n'ont plus le temps nécessaire pour bien à apprendre à lire, écrire, compter, réfléchir, avoir une culture générale.