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Posté(e)

Ah bé non! Ils n'iront pas en élémentaire, cela générerait des sections bilangues hors de prix derrière.

Pas faux .

Il va y avoir 1 tiers d'heures en moins à faire grosso modo; cela fait du monde sur le carreau.

Les stagiaires de CAPES allemand sont encouragés à passer une 2ème certification pour être bivalents.

WOW ! Tout ce boulot, toutes ces années de travail pour obtenir un concours difficile, pour peau de balle ! Je les plains.

Et les médecins des IA ont été avertis qu'ils risquaient d'avoir un afflux de profs d'allemand.

Ya des médecins disponibles pour les professeurs ? sans blague ? Depuis quand ? Lena, as-tu un lien STP ?

J'ajoute que ces profs ont intérêt à avoir le permis, car il n'y aura que 7,5 heures par collège, et donc 3 collèges différents, 1 par demi-journée, à rejoindre, si le prof d'allemand n'est pas cap' d'enseigner autre chose.

Mais ils seront sans doute indemnisés à la hauteur de leur dévouement. :devil:

(pareil pour tous les profs dont la langue était jusque là déclinée en bilangue ou européenne)

Sans parler des langues anciennes.

DURA LEX, SED LEX *

Quelle honte pour nous tous ! Quand est-ce qu'on va arrêter de se faire tous démolir à petit feu et sans broncher ?

QUAND ?

*La loi est dure, mais c'est la loi.

Posté(e)

Je tiens mes infos d'un autre forum, échanges datant du mois de septembre 2015, il me semble.

Je vais tenter de mettre la main sur le fil en question.

Posté(e)

Le site vers lequel je pointe est manifestement taboo.

En remplaçant le nom du forum ici présent par www.n e o p r o f s.org sans les espaces, cela devrait aller mieux.

Posté(e)

Allez, pour se remonter le moral !

...ou pas.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/11/09/31003-20151109ARTFIG00098-reforme-du-college-l-opposition-doit-continuer.php

Réforme du collège : l'opposition doit continuer

[...]

Or donc, toujours moins d'horaires pour l'enseignement des fondamentaux, toujours plus d'élèves par classe, des enseignants qui s'entre-déchireront pour se répartir les maigres miettes de dotations horaires qu'on leur jette et devront ensuite se réconcilier pour mener à bien les sinistres ou farcesques EPI...

[...]

Loin de toute jouissance, la majorité des acteurs du système risque d'entrer à présent dans ce que Lacan appelle le Semblant. Tout le monde fera semblant, pour éviter la chute dans le vide du réel. Semblant de “faire cours”, semblant de se plier aux EPI, semblant de “noter”. Pendant ce temps le ministre, collé à son sourire carnassier, entraîné par une armée de communicants spécialisés dans les faux semblants, fera semblant d'avoir réussi à démocratiser l'école. Beaucoup d'élèves prendront le parti raisonnable de faire semblant de travailler. Et le niveau, cela va de soi, fera semblant de monter.

Pris dans des contraintes ubuesques et des protocoles souvent délirants (le “socle commun” et les “compétences” en sont un bel exemple!), les stratégies de survies individuelles des enseignants se multiplieront (pourquoi survivre ?) Toute forme d'enthousiasme se perdra. Le nihilisme gagnera du terrain. Les dépressifs feront cours au ralenti, les crypto-dépressifs partiront parfois dans une fuite en avant dans les «activités péri-éducatives» diverses pour s'étourdir. les cyniques dociles mettront en circulation les signes, et uniquement les signes, d'un affairisme pédagogique consciencieux et d'un zèle à toute épreuve.

Certes, les résistants résisteront. Et comme chacun sait, la flamme de la Résistance ne s'éteindra pas...

Les psychologues cognitivistes parlent de résignation acquise pour les rats de laboratoires soumis à des chocs électriques aléatoires ou à des injonctions contradictoires. Les différentes sectes de “scientifiques de l'éducation” proches du pouvoir, avec leurs lubies plus absurdes les unes que les autres, qui inspirent réforme et contre-réformes, auront très bien contribué, au fil du temps, à fabriquer chez beaucoup d'enseignants de la résignation acquise et de la démotivation. Voilà qui est singulier pour des soi-disant “psychologues” et “pédagogues”.

[...]

Les professeurs, comme naguère les jésuites, feront parfois mine d'obéir à leurs supérieurs «perinde ac cadaver»: à la manière d'un cadavre. Un cadavre ne contredit ni ne murmure et reste, en principe, là où on le pose. Cette docilité qui inquiéterait à juste titre chez un élève devrait inquiéter grandement nos maîtres à nous, si elle venait à se produire: on n'a jamais vu un bon professeur être un professeur soumis et résigné, travaillant à contre cœur et ne croyant pas aux recettes qu'on lui enjoint d'appliquer.

[...]

Le rouleau compresseur du management, du pilotage gestionnaire au service d'une école à moindre coût fabriquant de la paix sociale et produisant à la chaîne des flux de citoyens “égaux” et endoctrinés est lâché à grande vitesse sur ce qui reste de l'école. Qui va l'arrêter?

:cry:

Posté(e)

C'est bien le Figaro finalement.

Le Figaro qui dénonce le "rouleau compresseur du management, du pilotage gestionnaire au service d'une école à moindre coût", effectivement, on se pince...

Posté(e)

Loin de toute jouissance, la majorité des acteurs du système risque d'entrer à présent dans ce que Lacan appelle le Semblant. Tout le monde fera semblant, pour éviter la chute dans le vide du réel. Semblant de “faire cours”, semblant de se plier aux EPI, semblant de “noter”. Pendant ce temps le ministre, collé à son sourire carnassier, entraîné par une armée de communicants spécialisés dans les faux semblants, fera semblant d'avoir réussi à démocratiser l'école. Beaucoup d'élèves prendront le parti raisonnable de faire semblant de travailler. Et le niveau, cela va de soi, fera semblant de monter.

Pris dans des contraintes ubuesques et des protocoles souvent délirants (le “socle commun” et les “compétences” en sont un bel exemple!), les stratégies de survies individuelles des enseignants se multiplieront (pourquoi survivre ?) Toute forme d'enthousiasme se perdra. Le nihilisme gagnera du terrain. Les dépressifs feront cours au ralenti, les crypto-dépressifs partiront parfois dans une fuite en avant dans les «activités péri-éducatives» diverses pour s'étourdir. les cyniques dociles mettront en circulation les signes, et uniquement les signes, d'un affairisme pédagogique consciencieux et d'un zèle à toute épreuve.

Ces deux paragraphes décrivent déjà ce qui se fait dans le premier degré, par exemple avec les PPRE. On en rédige puisque c'est obligatoire, en sachant que ça ne fera pas de miracle mais c'est ce que demande la hiérarchie, alors on les lui retourne si elle les demande, elle est contente d'avoir ses papiers, on est (relativement) contents, elle ne nous ennuie pas trop, elle ne croit pas à ses mensonges sur l'utilité de ce genre de procédés pour les élèves, par expérience nous on en connait les limites (vite atteintes), mais à la fin, ces petits PPRE se retrouvent pris en compte pour une statistique quelconque qui arrive sur le bureau du DASEN, est transmise au bureau du recteur, puis arrive au ministère qui en fait ce qu'il veut. A chaque échelon, on ment un petit peu (arrivé au ministère ça donne parfois des gros mensonges aussi), on sait qu'on ment, que les supérieurs mentent et eux savent (faut espérer) qu'on ment aussi, mais la machine tourne et avec nos petites mains, pendant ce temps, on se fabrique nos techniques de survie propre et aussi de survie des élèves.

Posté(e)

Ah le "pilotage", c'est devenu un leitmotiv au MEN. Pour illustration dans la nouvelle circulaire de Segpa sortie fin octobre, une page entière est consacrée à ce fameux pilotage sous le titre "Un pilotage renforcé" alors que la partie "Organisation du suivi pédagogique" fait moins d'une demi-page!!!

Le souci principal du MEN est de nous piloter, nous contrôler, comme si nous étions dangereux sans une laisse...

Posté(e) (modifié)

Ces deux paragraphes décrivent déjà ce qui se fait dans le premier degré, par exemple avec les PPRE. On en rédige puisque c'est obligatoire, en sachant que ça ne fera pas de miracle mais c'est ce que demande la hiérarchie, alors on les lui retourne si elle les demande, elle est contente d'avoir ses papiers, on est (relativement) contents, elle ne nous ennuie pas trop, elle ne croit pas à ses mensonges sur l'utilité de ce genre de procédés pour les élèves, par expérience nous on en connait les limites (vite atteintes), mais à la fin, ces petits PPRE se retrouvent pris en compte pour une statistique quelconque qui arrive sur le bureau du DASEN, est transmise au bureau du recteur, puis arrive au ministère qui en fait ce qu'il veut. A chaque échelon, on ment un petit peu (arrivé au ministère ça donne parfois des gros mensonges aussi), on sait qu'on ment, que les supérieurs mentent et eux savent (faut espérer) qu'on ment aussi, mais la machine tourne et avec nos petites mains, pendant ce temps, on se fabrique nos techniques de survie propre et aussi de survie des élèves.

Oui, on peut ajouter à cela :

- le remplissage du LPC qui n'est lu par personne,

- de même que les diverses attestations du type B2I, A1 et autre brevet de sécurité routière qui n'attestent de rien du tout ou presque,

- les "fiches d'actions" du projet d'école -sans parler du "projet" lui-même...

- les statistiques sur le pourcentage de temps d'APC consacrés à l'aide des élèves en difficultés / au projet d'école

- les statistiques sur le nombre d'élèves pris en APC,

- le projet pédagogique à détailler en trois pages pour partir en classe découverte

- la fiche de demande d'un maintien qui sera invariablement refusé

et j'en oublie...

(A propos du PPRE : on parlait même sur ce forum d'un "pré-PPRE" dans certaines circos...)

Modifié par prof désécol

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