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Je soumets mon projet à votre bienveillance...


molymarple

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Bonjour.

J'enseigne depuis 10 ans au CP et parallèlement je dessine.

Voici maintenant 4 ans que je travaille sur un projet : créer une collection de petits albums articulés autour de la méthode syllabique. ( BOUH ! J'ai dû faire s'enfuir les fous de littérature enfantine "la syllabique quelle misère!" ).

Mais, c'est ainsi que commence l'apprentissage. AU DEBUT DE L'ANNEE de CP quand les enfants découvrent la combinatoire, ils ne peuvent lire, que des phrases du type "ma-mie a vo-lé le rat" :secret: ...

Ainsi pour élaborer les petits textes de mes albums, je me suis constituée une banque de mots très simples, susceptibles d'être lus dès que l'enfant a acquis le principe du "b-a ba" de deux lettres.

J'ai envoyé mon projet aux éditeurs mais vu le temps qui s'écoule, je doute d'un retour favorable. J'ai monté un site avec mes maigres compétences en informatique, je vous invite à le visiter et à laisser un commentaire (important), si vous estimez que ce projet de collection est susceptible de vous "interpeller" en tant qu'enseignant. Je me dis que le soutien des collègues peut être un argument de poids en vue d'une publication... Meeeeeeeerci :) Mon site: lilifildebeurre.wordpress.com

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Bonjour,

Je ne connais personne dans l'édition donc je ne vais pas beaucoup t'aider mais je tenais à te féliciter car je viens de visiter ton site et je trouve les pages de ton album géniales. Ma fille qui commence juste a lire les as lues et réclame la suite c'est te dire!!!

J'imagine bien mes GS les lire dès le début de l'année prochaine.

Bref je vais diffuser l'adresse de ton site à mes contacts si tu le permets et suivre avec intérêt l'évolution de ton projet. Le jour ou tes albums seront disponibles à la vente je les achèterai avec plaisir!

Bonne continuation

:)

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Je viens de commenter ton site! Ici, je crée des petits livres pour le début de CP... à défaut de trouver quelque chose d'autre à proposer!

Bravo pour ton travail, en espérant que cela portera ses fruits!

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Et après, comment on gère les fausses représentations (et surtout habitudes) qu'on a installées ?

Et les dépendances aux couleurs et autres signes sur-ajoutés ?

Et comment on leur fait mettre une majuscule au début de la phrase et aux noms propres si même les livres n'en ont pas ?

Et comment on leur apprend à écrire les lettres muettes (et leurs rôles) après avoir entrainé leur perception à ne plus les voir ?

Et les gens qui vont acheter ces livres, c'est souvent ceux qui, quand ils enseignent le code, enseignent carrément des choses fausses par l'affirmative. Comment l'enfant va-t-il pouvoir faire pour comprendre que ce qu'on lui enseigne est faux, si le réel a été falsifié pour lui retirer tout moyen de s'en apercevoir ? Il fera comment pour faire partie de ceux qui résussissent à apprendre malgré le reste de la mathode, celui-là ?

Non, on ne peut pas affirmer que l'apprentissage commence comme ça. C'est l'enseignement, quand il est conçu de la façon qui rassure les adultes, qui commence comme ça, ce qui n'a rien à voir. Et donc c'est effectivement un bon projet sur le plan commercial, puisque c'est les adultes qui achètent les méthodes qui les rassurent, en ignorant qu'ils ne peuvent se rassurer qu'en travaillant à fabriquer ce qu'ils craignent. Tu devrais contacter la Libraire des Ecoles, il n'y a qu'eux pour publier des albums aussi contre-productifs sur le plan pédagogique...

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Et après, comment on gère les fausses représentations (et surtout habitudes) qu'on a installées ?

Et les dépendances aux couleurs et autres signes sur-ajoutés ?

Et comment on leur fait mettre une majuscule au début de la phrase et aux noms propres si même les livres n'en ont pas ?

Et comment on leur apprend à écrire les lettres muettes (et leurs rôles) après avoir entrainé leur perception à ne plus les voir ?

Et les gens qui vont acheter ces livres, c'est souvent ceux qui, quand ils enseignent le code, enseignent carrément des choses fausses par l'affirmative. Comment l'enfant va-t-il pouvoir faire pour comprendre que ce qu'on lui enseigne est faux, si le réel a été falsifié pour lui retirer tout moyen de s'en apercevoir ? Il fera comment pour faire partie de ceux qui résussissent à apprendre malgré le reste de la mathode, celui-là ?

Non, on ne peut pas affirmer que l'apprentissage commence comme ça. C'est l'enseignement, quand il est conçu de la façon qui rassure les adultes, qui commence comme ça, ce qui n'a rien à voir. Et donc c'est effectivement un bon projet sur le plan commercial, puisque c'est les adultes qui achètent les méthodes qui les rassurent, en ignorant qu'ils ne peuvent se rassurer qu'en travaillant à fabriquer ce qu'ils craignent. Tu devrais contacter la Libraire des Ecoles, il n'y a qu'eux pour publier des albums aussi contre-productifs sur le plan pédagogique...

Ici... je mets souvent en gras dans les textes les lettres auxquelles il faut faire attention, je souligne les sons qui ne sont pas bien ancrés,.. je mets certaines lettres muettes grisées mais c'est évolutif... et mes élèves ne sont pas habitué à cela puisque c'est évolutif....

J'aimerai bien savoir quelles erreurs est-ce que nous faisons en enseignant? Je me suis vue faire des erreurs en enseignant avec des méthodes mixtes car certains élèves ne s'attelaient pas au déchiffrage mais là je ne vois pas....

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J'attendais une réponse comme la vôtre.

Voilà 10 ans que j'enseigne en CP, les questions que vous posez ne me semblent pas pertinentes.

Je ne suis même pas sûre d'avoir tout compris...

" Les fausses représentations", "la dépendance aux couleur", la majuscule, les lettres muettes etc...( vous avez oublié d'incriminer la grosseur des caractères.) Vous sous estimez l'intelligence et la faculté d'apprentissage des enfants. J'ai appris à lire à des centaines d'enfants, je n'ai jamais remarqué que le fait de colorer en gris une lettre muette, d'occulter pour un temps les majuscules et de pré-découper les syllabes ait menacé leur apprentissage. Il s'agit d'un codage que j'utilise en début de CP et les enfants, croyez moi, s'en passent très rapidement. Vous créez des problèmes qui, selon moi n'existent pas. Mon projet consiste à favoriser la mémorisation des syllabes au premier trimestre, c'est une étape. La grave question du codage couleur la tragique occultation des majuscules j'avoue je m'en f.... un peu.

Ce qui met en péril l'apprentissage de la lecture se situe ailleurs et s'avère plus redoutable que la couleur des lettres. Il s'agit d'une problématique qui trouve ses origines dans le développement du langage, la capacité à se concentrer, à mémoriser, le vécu familial, l'environnement social etc... sans parler des troubles dys.

Pardon d'être un peu "sèche", mais je trouve votre ton quelque peu péremptoire pour une collègue. (de CP?) :)

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Bonjour,

Je ne connais personne dans l'édition donc je ne vais pas beaucoup t'aider mais je tenais à te féliciter car je viens de visiter ton site et je trouve les pages de ton album géniales. Ma fille qui commence juste a lire les as lues et réclame la suite c'est te dire!!!

J'imagine bien mes GS les lire dès le début de l'année prochaine.

Bref je vais diffuser l'adresse de ton site à mes contacts si tu le permets et suivre avec intérêt l'évolution de ton projet. Le jour ou tes albums seront disponibles à la vente je les achèterai avec plaisir!

Bonne continuation

:)

Merci pour tes encouragements. :smile:

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Je viens de commenter ton site! Ici, je crée des petits livres pour le début de CP... à défaut de trouver quelque chose d'autre à proposer!

Bravo pour ton travail, en espérant que cela portera ses fruits!

M'en vais faire un petit tour sur ton site. :)

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Ici... je mets souvent en gras dans les textes les lettres auxquelles il faut faire attention, je souligne les sons qui ne sont pas bien ancrés,.. je mets certaines lettres muettes grisées mais c'est évolutif... et mes élèves ne sont pas habitué à cela puisque c'est évolutif....

Tu fais donc évoluer avant que tes élèves aient le temps d'être habitués. Et pourquoi tu prends cette précaution ?

C'est le résultat de plusieurs constructions à la fois psychologiques et pédagogiques. D'abord il faut que ta pratique ne soit pas le résultat de la croyance en une "bonne méthode" (ça c'est le psychologique), et aussi que tu aies conscience des effets pervers potentiels qui existent dans tout choix pédagogique (pour ça il faut à la fois les connaître, et ne pas être dans la croyance précédente), et puis que tu anticipes pour éviter la réalisation de ce risque, au bon moment grâce à ton sens de l'observation (ça c'est ton expérience).

Ce sont toutes ces choses que je trouve passionnantes à comprendre, la couleur de la lettre je m'en fiche. Quand tu dis "je fais comme ça", toutes les compétences qui sont au-dessus sont sous-entendues mais pas écrites. Et donc il peut y avoir une grande différence entre ce qui est écrit et ce qui est lu. Quelqu'un qui lit ça en n'ayant pas construit toutes ces compétences en arrière plan peut prendre ça pour la "bonne méthode", en laquelle il va croire, et il sera incapable de faire évoluer quand toi tu vois qu'il faut le faire. Car lui ne verra pas ça. Et alors ce qui n'est pas un problème avec toi devient néfaste ici. Le risque final ne vient pas du contenu de la méthode mais de la psychologie de l'adulte qui l'utilise, même si la logique de construction de la méthode peut faire apparaître un risque théorique plus ou moins grand, puisqu'elle vise un certain profil psychologique d'acheteur.

J'aimerai bien savoir quelles erreurs est-ce que nous faisons en enseignant ?

C'est qui "nous" ?

Chacun a sa propre logique d'enseignement, il faudrait que j'observe chacun pour savoir qui fait des erreurs ou pas. On ne peut pas le dire à partir d'une simple affirmation, qui peut cacher beaucoup de pratiques différentes, car l'essentiel n'est pas contenu dans l'affirmation.

Il y a un indicateur simple pour repérer une pédagogie que je qualifierais de "à haut risque", c'est quand il devient interdit de dire le vrai parce que ça risquerait de perturber la méthode. Comme par exemple de dire qu'un T fait toujours le son [t] et un A le son [a], et d'interdire la présence de tous les mots qui prouveraient aux enfants que c'est faux, à l'école comme à la maison. Et il y a des intégristes pour dire que cette abberation est une règle à respecter à la lettre pour pouvoir dire qu'on utilise la vraie de vraie méthode syllabique, et que toute pratique moins intégriste doit être assimilée à l'affreuse méthode globale. Il est important que les enseignants qui se sont, avec raison, éloignés de ces méthodes globales se démarquent de l'excès inverse de façon claire, en étant plus précis dans la description de qu'ils font. Je ne suis pas dans leur classe, donc je ne jugerais pas de ce qu'ils y font, mais en revanche je peux constater que dans ce qu'ils en disent, ce soucis de précision (et de précaution vis-à-vis de tout lecteur de passage ni formé ni expérimenté en pédagogie) est rarement présent.

Je me suis vue faire des erreurs en enseignant avec des méthodes mixtes car certains élèves ne s'attelaient pas au déchiffrage mais là je ne vois pas....

Se voir faire des erreurs, voilà encore une qualité pédagogique qui n'a rien d'innée. On peut en effet faire des erreurs avec des méthodes mixtes, et avoir des élèves qui ne regardent pas assez les lettres. Mais tu l'as vu, d'autant que tu savais que ça pouvait arriver, donc tu as mieux regardé là, et donc tu es intervenue pour corriger le tir.

Et on peut aussi faire des erreurs avec des méthodes syllabiques, mais si on sait qu'avec elles il faut mieux regarder si l'élève recherche du sens, s'il confond lecture et lecture à voix haute, s'il cherche à relire quand une erreur l'empêche de comprendre ou s'il continue, s'il marque un temps d'arrêt à la fin de certaines phrases pour se demander ce qu'il a lu ou s'il enchaine sur le mot suivant comme s'il y avait un trait d'union au lieu d'un point... Et si on regarde au bon endroit, on va voir s'il y a quelque chose à rectifier ou pas dans les représentations de l'élève, avant que ça n'engendre quelque chose de problématique.

Ensuite, il faut aussi considérer que les représentations installées au départ peuvent garder un poids considérable dans un sens ou dans l'autre. Voir ce que devienent ces élèves 3 ou 4 ans après en compréhension et en production écrite, c'est aussi une évaluation de la façon dont on a commencé à leur enseigner la lecture.

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J'attendais une réponse comme la vôtre.

Je sais, vous aviez même prévenu dès le premier message que quiquonque s'aventurerait à essayer d'expliquer que c'est quand même un peu plus compliqué que cela serait immédiatement assimilé à un dangereux fanatique de l'affreuse méthode globale. Comme si ce qui est effectivement plus compliqué que cela avait un quelconque rapport avec ce qui s'est développé dans les écoles sous le nom de méthode globale...

Voilà 10 ans que j'enseigne en CP, les questions que vous posez ne me semblent pas pertinentes.

J'ai connu à la fois comme élève et comme enseignant des gens qui ont eu des CP pendant au moins deux fois plus longtemps et qui y faisaient quand même des trucs dangereux et invraisemblables. J'y reviendrai peut-être...

L'expérience d'un enseignant n'est pas le temps qu'il a passé à faire quelque chose mais ce qu'il en a fait sur le plan intellectuel.

Moi aussi, un jour, je suis rentré à l'IUFM après des études de chimiste et de technicien, je n'y connaissais rien, ni à lecture, ni à la pédagogie, ni aux enfants ; j'avais tout à apprendre. J'étais farouchement opposé à la méthode globale pour ce que j'en avais subi comme élève autrefois (et je n'ai guère changé d'avis, j'ai juste pris de la hauteur). Je croyais aussi que les enfants apprendraient étape par étape, probablement même du "simple au complexe" comme le croient les adultes qui n'ont pas étudié la question. Je croyais aussi qu'il fallait d'abord enseigner le son de chaque lettre avant de montrer du vrai écrit. Je croyais aussi que pour créer une méthode lecture il fallait d'abord faire une liste des mots composés exclusivement de "sons simples" (une lettre = un son), et me lamentais qu'ils soient si peu nombreux dans notre dictionnaire. Bref, j'avais tout à apprendre.

Et c'est ce que j'ai fait. Un peu à l'IUFM d'abord, mais sans que ça me fasse changer d'avis outre mesure. Puis par moi-même dans les années qui ont suivi, bien que la didactique des maths me passionnait davantage, ayant eu il faut bien le reconnaître de bien meilleurs formateurs qu'en français.

Et puis est arrivé ce déchainement médiatique incroyable entre 2006 et 2007, ces discours illuminés dans lesquels des urluberlus déconnectés de l'école primaire, croyant tout ce que je croyais moi-même avant d'avoir appris quoi que ce soit, qui assénaient ces croyances comme des vérités bibliques à grands renforts de raisonnements fallacieux et de pseudo-science. J'aurais pu me dire que l'heure de la revanche avait sonné. Mais autant de malhonnêteté intellectuelle n'était pas ma tasse de thé. C'est à partir de là que j'ai commencé à m'intéresser davantage à la pédagogie de l'écrit, et sur moi tout ce battage a eu l'effet inverse, sans pour autant accorder quoi que ce soit à la méthode globale. J'ai compris que le problème venait du mot méthode lui-même et non de l'adjectif qu'on met derrière. J'ai compris qu'il y a moins à dire sur la façon dont l'enfant apprend que sur la façon dont la psychologie de l'adulte qui est à côté l'empêche d'apprendre.

Et régulièrement, j'entends des gens qui peuvent avoir passé leur vie en CP ou n'y avoir jamais mis les pieds, avec une certitude sans limite, faire une vérité absolue de tout ce que je croyais naivement en tant qu'étudiant grand débutant... Faudrait-il que je les trouve mignons ?

Je ne suis même pas sûre d'avoir tout compris...

" Les fausses représentations", "la dépendance aux couleur", la majuscule, les lettres muettes etc...( vous avez oublié d'incriminer la grosseur des caractères.)

Tout enseignant doit savoir que les béquilles fabriquent des boiteux. Et donc s'il s'en sert quand même parce que parfois il n'a pas le choix, il doit avoir conscience des effets pervers que ça peut avoir, surveiller certaines choses en conséquence, limiter dans le temps, faire varier comme disait l'autre collègue...

Alors que celui qui croit que sa béquille est par décret "la bonne méthode", parce que ça le rassure de le croire, n'aura pas cette vigilence et ne prendra pas ces précautions. Et c'est là que ça devient dangereux, pas dans le premier cas.

Encore une fois, ce n'est pas la béquille qui est dangereuse ou non, c'est la psychologie de celui qui la tend.

Vous sous estimez l'intelligence et la faculté d'apprentissage des enfants.

On apprend toujours malgré quelque chose ou malgré quelqu'un. Les enfants apprennent malgré les méthodes, car "apprendre malgré" est le schéma normal de l'apprentissage dans une société.

Mais il y a des facteurs psychologiques qui font que certains enfants ont plus le profil que d'autres pour "apprendre malgré". Et d'autres ne l'ont pas du tout. Pourtant ils ont l'intelligence, c'est ailleurs que ça se joue.

J'ai appris à lire à des centaines d'enfants, je n'ai jamais remarqué que le fait de colorer en gris une lettre muette, d'occulter pour un temps les majuscules et de pré-découper les syllabes ait menacé leur apprentissage. Il s'agit d'un codage que j'utilise en début de CP et les enfants, croyez moi, s'en passent très rapidement.

Si on s'en passe très rapidement ça doit aller en effet. Mais sur vos albums, s'ils sont commercialisés, vous allez écrire comme sur les paquets de cigarette "NE PAS SE PASSER RAPIDEMENT DE CE LIVRE PEUT NUIRE GRAVEMENT A LA LECTURE" ?

Vous créez des problèmes qui, selon moi n'existent pas.

Les élèves qui ont ces problèmes existent pourtant. Je les ai vus à l'école quand j'étais instit, je les ai vus en France et à l'étranger, je les ai vus en école alternative, je les ai vus en cours particuliers... Je les ai rencontrés ces élèves, pas inventés, et je les rencontre encore.

J'en ai notamment une de CE1 en cours particuliers cette année. Quand on a commencé, elle était dans une confusion totale entre lecture et lecture à voix haute, oralisait laborieusement sans rechercher à comprendre aucun sens, passait sur les points comme s'ils n'existaient pas, oubliait toutes les majuscules à l'écrit, n'était pas du tout interpelée et continuait sans se poser aucune question si elle lisait par erreur quelque chose qui n'avait aucun sens... Aujourd'hui, sans avoir jamais réouvert la moindre méthode de lecture, c'est rentré dans l'ordre. Mais j'aurais pas pu rééduquer ça si j'avais eu 30 autres CE1 autour à m'occuper. Si les parents n'avaient pas les moyens de faire venir quelqu'un 3 fois par semaine pour réparer les âneries de l'école, ça aurait mal fini.

Mon projet consiste à favoriser la mémorisation des syllabes au premier trimestre, c'est une étape. La grave question du codage couleur la tragique occultation des majuscules j'avoue je m'en f.... un peu.

Favoriser la mémorisation des syllabes, ça peut être un objectif. Dire que c'est une étape est plus embêtant, car ces étapes n'existent que dans la tête des adultes.

Cet objectif fragmentaire, il n'est bon que si avant on a construit des représentations exactes de l'ensemble de ce qu'on va apprendre à long terme en lecture. Ensuite on peut faire marche arrière sur un "petit bout", on sait tout au long du travail sur ce "petit bout de lecture" où il va trouver sa place dans l'ensemble, car sans en avoir déjà la matière, on en déjà le canevas qui va l'organiser.

A l'inverse, l'adulte qui se rassure en croyant que c'est une histoire d'étapes va cacher cette vision d'ensemble au lieu de l'enseigner.

Ce qui met en péril l'apprentissage de la lecture se situe ailleurs et s'avère plus redoutable que la couleur des lettres. Il s'agit d'une problématique qui trouve ses origines dans le développement du langage, la capacité à se concentrer, à mémoriser, le vécu familial, l'environnement social etc... sans parler des troubles dys.

Effectivement, il y a beaucoup de choses en dehors de l'école qui jouent, et que l'école subit sans pouvoir vraiment agir dessus.

Mais il y a aussi le "méthodisme" avec lequel les adultes se rassurent. Et quand je dis les adultes, c'est tous les adultes. Ca inclut les parents qui repassent derrière l'instit à la maison, les parents qui mettent la pression sur l'instit pour lui faire utiliser une méthode plus réductrice pour mieux rassurer les adultes, l'instit qui n'y échappe pas toujours lui-même, sa hiérarchie qui pousse à faire ce qui rassure les adultes (ou ce qu'ils ont entendu sur M6) pour qu'ils ne fassent pas de remous, les pseudo-scientifiques, politiciens, polémistes de tous bords, tous notoirement ignorants de la pédagogie, qui font parler d'eux à la télé en servant de caution à ce qui ressemble de plus en plus à une pensée unique sur la lecture... C'est l'ensemble de la société qui est responsable de ces questions de pédagogie, d'autant qu'elle n'a pas trouvé mieux comme mode d'éducation pour ses enfants que d'apprendre à lire dans des classes de 30 face à un seul adulte. Enseignant qui face aux contraintes matériels que ça représente, sera quasiment obligé de s'appuyer sur les supports d'une méthode, aussi imparfaites soient-elles.

Pardon d'être un peu "sèche", mais je trouve votre ton quelque peu péremptoire pour une collègue. (de CP?) :)

Ex-collègue qui a claqué la porte de l'EN dans des conditions dignes d'un western. Quand je suis "quelque peu péremptoire" il y a du sang sur les murs ;) Mais ça c'est pas pour les instits, je le réserve à leur hiérarchie et à certains parents ;) Chacun son tour d'être du mauvais côté du fusil...

Je suis formateur d'enseignants dans un autre milieu professionnel que l'EN, mais je connais toujours l'école primaire, je suis toujours capable de réparer les difficultés scolaires d'origine pédagogique, d'identifier ce qui caractérise une logique pédagogique, de créer des logiciels pédagogiques sur mesure... Réparer les pots cassés par l'école, c'est juste un hobby maintenant, parce que ça m'intéresse toujours de savoir comment les enfants apprennent, et en cela, le métier d'instit, à qui on impose d'autres priorités, ne me manque pas du tout. Cette année je suis deux phénomènes, surdouées du malentendu pédagogique, sur lesquelles j'observe bien plus de choses inédites que je n'aurais pu le faire face à une classe entière pendant beaucoup plus longtemps.

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Monsieur Astro 52,

Si vous permettez, je vous lirai et vous répondrai aux prochaines vacances.

Il se trouve que j'ai 25 cahiers à corriger, ma préparation de classe à finaliser, et une réunion d'équipe éducative à préparer pour mardi midi.

J'ajoute que la présence dans ma classe d'un petit garçon souffrant de graves troubles du comportement nécessite l'obligation pour moi de me coucher de bonne heure.

Je ne cherche pas à fuir la discussion bien que votre ton m'irrite, mais j'évite en période de plein boulot, de m'énerver le dimanche.

A très bientôt donc.

Quant à mes petits albums, rassurez-vous, ils ne sont pas prêts d'intoxiquer les enfants, ils ne seront sans doute jamais publiés, dieu merci. :sweatingbullets:

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