emapi Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Quand je dis "avec intelligence" je réponds à tes propos disant que les collègues d'abords séduits par les programmes de 2002 ont illico presto cessé de faire de la grammaire et de la conjugaison pour faire du flou. Je n'ai pas ce ressenti là. Faire de l'orl ne signifiait pas, selon moi, ne faire que du flou. Il s'agit d'une autre approche, c'est tout. Et je ne suis pas persuadée qu'aujourd'hui il y ait moins d'élèves qui entrent en 6ème sans savoir repérer un verbe.
Goëllette Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Quand je dis "avec intelligence" je réponds à tes propos disant que les collègues d'abords séduits par les programmes de 2002 ont illico presto cessé de faire de la grammaire et de la conjugaison pour faire du flou. Je n'ai pas ce ressenti là. Faire de l'orl ne signifiait pas, selon moi, ne faire que du flou. Il s'agit d'une autre approche, c'est tout. Et je ne suis pas persuadée qu'aujourd'hui il y ait moins d'élèves qui entrent en 6ème sans savoir repérer un verbe. Je parlais d'idéal et non de manque d'intelligence. Ils pensaient sincèrement que c'était bien !
Frédo45 Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Un des points +++ des programmes 2008 étaient les programmes par niveau. Il fallait absolument repenser la charge entre CE1 et CE2. Mais pas pour faire du CE1 en CE2 . Entre trop et trop peu, il y a de la marge, et en cycle 3, dans certains domaines, on touche l'hallucination. Là, on retourne au merd1er façon 2002, avec des collègues qui n'en feront qu'à leur tête les 2 1ères années du cycle, et le dernier à passer qui devra boucher les trous. Ceci malgré la nécessaire réunionite aigüe pour établir les programmations. Miam. En quoi les programmes 2008 ont-ils changé quoique ce soit à ce niveau ? Ah oui ! En dévoilant des progressions farfelues en géo et en histoire ? Qui les suit ? Elles sont tellement nulles ! Et en français ? Oui, les collègues de CE2 et de CM1 ne suivent pas les progressions parce qu'elles sont trop denses. Après, ils peuvent bâcler, foncer mais je ne suis pas sûr que les collègues de CM2 soient heureux de récupérer des élèves qui ont tout survolé et avec qui il faut tout reprendre ! Oui, il est bon d'établir les progressions avec les collègues. Mais pour certains, que c'est dur de travailler en équipe !!!
emapi Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 J'entends bien mais tu insinues aussi que tous ceux qui sont entrés dans une démarche de type observation de la langue ont créé de l'échec. Ils pensaient que c'était bien? Et bien moi je continue de le penser. Et je ne crois pas que l'orl crée plus d'échec qu' une approche plus traditionnelle.
Frédo45 Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Qu'appelles-tu "avec intelligence" ? De 2002 à 2007, j'ai surtout vu des collègues complètement paumés, quand ils suivaient à la lettre les programmes, car ça manquait de cadre et surtout de contenu, qui ne se rendaient pas compte que leurs élèves n'avançaient pas. J'ai aussi vu de bons élèves de milieux humbles qui passaient en 6è sans savoir repérer à coup sûr un verbe dans une phrase, et encore moins le conjuguer correctement, sans savoir analyser une phrase grammaticalement donc incapables d'accorder un verbe avec un sujet éloigné, ..., donc qui étaient handicapés pour la suite de leurs études. Et maintenant, il n'y en a plus ? Et tout ça grâce aux programmes de 2008... Là, je me marre.
Frédo45 Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Depuis 1989, nous sommes supposés fonctionner en cycles. Bon, j'dis ça, j'ds rien, hein..... C'est d'ailleurs à partir de ce moment qu'on a commencé à considérablement baisser notre niveau d'exigences à l'égard des élèves ... Bah oui : s'il ne l'a pas compris cette année, on reverra ça l'an prochain. Ah bon ! T'as des chiffres ? Et avant 2002, en conseil de cycle, on parlait des élèves, comment ils avançaient, qui ils étaient. C'est bizarre parce que dans mon école, on le fait toujours... Sommes-nous des extra-terrestres ? A partir de 2002, on a passé ces moments à pinailler sur les mots à mettre dans les livrets d'évaluation, à répartir les apprentissages entre les différents niveaux. Et hop, l'année d'après, on recommençait à 0, car un collègue avait changé, ou qu'un autre avait interprété un terme différemment. Excuse-moi mais là, je n'en peux plus. J'ai changé fréquemment de collègues et à chaque fois, ils ont repris les progressions déjà en place et quand il en manquait ou quand elles ne fonctionnaient moins bien, on les revoyait. Tout ça pour des tas de feuilles qui s'empilaient dans les placards ou couvraient les murs et que personne n'arrivait à suivre. C'est sûr, ça demande de la discipline de suivre un travail collectif... Mais si tu le fais - tu devrais essayer - c'est très bénéfique.
LouisBarthas Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Mais justement si, avec les programmes de 2002, beaucoup de collègues, au départ séduits, ont complètement retiré les leçons de conjugaison et de grammaire pour faire du ... flou, dans la tête des élèves, et les effets en ont été dramatiques. De plus, les jeunes sortant de formation se sont retrouvés perdus car ça manquait de la rigueur qui leur aurait permis de se repérer, contrairement aux programmes de 2008, qu'on peut évidemment critiquer, sur certains points, mais qui sont ambitieux et carrés, donc même dans les écoles difficiles où débutent de nombreux collègues, les élèves sortent de CM2 avec un bagage leur permettant de suivre au collège, contrairement à quelques années en arrière, où il leur était impossible de rattraper le niveau de ceux qui ont la chance de pouvoir acquérir ces connaissances à la maison. On peut aussi imaginer que les collègues qui mettent en place ce type d'approche le font avec intelligence... Pourquoi seraient-ils soit complètement stupides pour comprendre les choses soit complètement irresponsables (après moi le déluge)? On peut, effectivement, répandre l'ignorance avec intelligence et responsabilité.
Goëllette Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 J'entends bien mais tu insinues aussi que tous ceux qui sont entrés dans une démarche de type observation de la langue ont créé de l'échec. Ils pensaient que c'était bien? Et bien moi je continue de le penser. Et je ne crois pas que l'orl crée plus d'échec qu' une approche plus traditionnelle. On ne crée pas l'échec des élèves en ne leur faisant pas apprendre les règles de grammaire, d'orthographe et de conjugaison ? En les privant de ces connaissances en pensant qu'ils vont les découvrir tout seuls ? J'ai des doutes, et les conséquences des programmes de 2002 m'ont hélas donné raison. Je suis incapable de réparer ma télé, par exemple, car je ne connais pas les différentes pièces ni leur rôle dans son fonctionnement. Pour développer des compétences, il faut des connaissances.
emapi Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Mais faire de l'orl ça n'est pas supprimer toute connaissance grammaticale. Pour moi il s'agit d'une approche différente qui conduit aux mêmes fondamentaux linguistiques.
emapi Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Mais justement si, avec les programmes de 2002, beaucoup de collègues, au départ séduits, ont complètement retiré les leçons de conjugaison et de grammaire pour faire du ... flou, dans la tête des élèves, et les effets en ont été dramatiques. De plus, les jeunes sortant de formation se sont retrouvés perdus car ça manquait de la rigueur qui leur aurait permis de se repérer, contrairement aux programmes de 2008, qu'on peut évidemment critiquer, sur certains points, mais qui sont ambitieux et carrés, donc même dans les écoles difficiles où débutent de nombreux collègues, les élèves sortent de CM2 avec un bagage leur permettant de suivre au collège, contrairement à quelques années en arrière, où il leur était impossible de rattraper le niveau de ceux qui ont la chance de pouvoir acquérir ces connaissances à la maison. On peut aussi imaginer que les collègues qui mettent en place ce type d'approche le font avec intelligence... Pourquoi seraient-ils soit complètement stupides pour comprendre les choses soit complètement irresponsables (après moi le déluge)? On peut, effectivement, répandre l'ignorance avec intelligence et responsabilité. Que répondre si ce n'est amen... Que j'aille donc rôtir en enfer puisque je semble trop sotte pour savoir de quoi je parle.
ColdTurkey Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Je crois que malheureusement nous touchons un des points majeurs de nos difficultés : l'assurance d'être dans le vrai. Si ce vrai existait, je crois que tout le monde l'appliquerait ! Mais il n'existe pas, il y a une multitude de vrais qui dépendent de nombreux facteurs. J'ai déjà réparé mon ordinateur (et une foule d'autres choses) sans ne jamais avoir suivi de cours. (Mais je n'en déduis pas que je suis réparateur pour autant.) J'ai aussi, comme beaucoup d'autres, appris à parler sans ne jamais avoir de cours de grammaire ou de conjugaison. Pourtant mes phrases étaient correctes bien avant que des règles ne me soient enseignées. Et je crois que si nous voulions enseigner l'oral comme nous enseignons l'écrit, une grande majorité des enfants ne parleraient jamais le français. Mais ce n'est que mon avis et je ne vous demande pas de le partager. Qu'est-ce que j'en déduis ? Que les apprentissages se font dans une diversité d'approches et que nous n'avons pas encore trouvé de méthodes qui fonctionnent avec tous les élèves, ni de méthodes particulièrement efficaces. Chacun est libre de croire que sa méthode est efficace et tant mieux si c'est le cas. Je crois avoir vu assez d'écoles, de classes et d'élèves pour relativiser largement sur nos capacités et celles des différentes méthodes. PS : On peut aussi répandre l'ignorance en pensant avoir raison à tort. Mais cela reste un point de vue.
Onde Noire Posté(e) 1 mai 2015 Posté(e) 1 mai 2015 Je suis médusé quand je lis que vous êtes favorables aux programmes de 2008 qui ne sont qu'une liste de savoirs empilables. Comme s'il suffisait de balancer aux élèves savoir sur savoir pour qu'ils les acquièrent. Et comme toujours, on n'a le droit qu'à une lecture partielle... les programmes 2008 contre les pédagogistes ! Ce que je soulignais, cétait le mérite de vouloir donner des repères précis aux enseignants par niveaux et dans les différentes matières (qui font tant horreur à ceux qui veulent penser pour nous) Une volonté de préciser et d'afficher clairement ce que l'on atten des élèves. Quelque chose de lisible pour TOUS les parents... la République c'est avant tout la chose publique que l'on tend souvent à noyer dans le jargon "scientiste". Mais j'avais précisé et il me semble que c'était aussi le retour d'une grande majorité des intervenants qui ont planché sur ces programmes 2008 l'année dernière sur leur trop grande densité et le risque qui en découlait de les aborder uniquement de façon superficielle en cochant notion après notion des concepts trop rapidement zappés. J'avais osé espéré un compromis, pour une fois, entre la précision/clarté ET la volonté de les mener de façon subtile et intelligente de façon à les faire acquérir de façon subtile et pleinement participative par les élèves. Il y a malgré tout des choses qui me plaisent dans ces nouveaux projets, dans l'acte de lire par exemple, dans l'approche de l'oral souvent sacrifié... mais par manque de rigueur, par manque de fixation dans un cadre clair et opérationnel cela restera sans véritable lendemain. La grammaire pour la grammaire n'est pas un but souhaitable... mais l'ORL pour l'ORL est restée une chimère avant de livrer le flanc aux quolibets de ses détracteurs.
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