Sondage : les enseignants se détournent de F. Hollande

[lecavalier]

C'est pourquoi je crains que nombre d'entre eux s'abstiennent ou votent FN... Je connais de plus en plus de collègues qui disent qu'ils vont faire ce choix pour les prochaines élections. Pourtant, ce ne sont pas des sympathisants d'extrême-droite, loin de là... Le plus virulent d'entre eux a même été pedant des années une quasi-caricature de l'enseignant-de-gauche-engagé. Son raisonnement :

1) Il préfèrerait être atteint de gangrène gazeuse au testicule droit que de revoter une seule fois PS.

2) Il est tout à fait impossible qu'il vote ex-UMP/LR.

3) Les autres ne servent à rien : les Centristes, de toute façon, se rallient à la droite ; le Fornt de Gauche, de toute façon, finit par appeler à voter "ppur le candiadt de gauche le mioeux placé", donc PS ; l'extrême-gauche est inexistante et en dehours du coup.

4) Pour ne pas que le PS ou l'UMP gagne, il faut voter FN.

Ça fait peur....

Pour ne pas attraper le typhus ou le choléra, il faut s'injecter la peste.

Attitude de désespéré.

Ben non, il faut réfléchir et agir hors des partis.

[lecavalier]

Je crois que tu as mal lu ou que tu le fais exprès!

A ton avis ?

Les deux, mon général !

Bienvenu au club des suppôts de la bête immonde : ceux qui ne sont pas pour sont forcément des fachos en puissance, ou alors des staliniens en herbe, des pourfendeurs de la liberté, des esprits totalitaires et obtus voyons !

Je suis déjà cataloguée comme telle par notre contradicteur préféré, alors j'enfonce le clou encore davantage, puisque je pense moi aussi que le PS et ses alliés sont des destructeurs de démocratie, au même titre que les soi-disant Républicains et leurs sbires : ce sont eux qui détruisent tous les acquis de l'après-Guerre, eux qui sont en train d'enterrer tous les services publics, tous les acquis sociaux, par l'entremise de la nébuleuse européenne, eux qui donnent du crédit au FN qui a bien compris que, pour arriver un jour au pouvoir, il fallait se débarrasser de l'image raciste, xénophobe du parti, avant les prochaines élections nationales. Il y a des chances pour que ça marche, en soutenant Siryza, Podemos, en faisant de Jean-Jaurès son héraut, le FN attire à lui tous les déçus de la droite et de la pseudo-gauche, le Front de Gauche étant incapable d'union et n'ayant surtout pas suffisamment de personnages charismatiques et... proches des médias et des réseaux....

Le FN construit une véritable machine à gagner, en attendant, ce n'est pas le FN qui est la cause de tous les désastres sociaux et économiques actuels.

La démocratie française est moribonde, ceux qui ont le pouvoir piétinent allègrement leurs promesses et ne veulent qu'une chose : rester là où ils sont et préparer la relève, voilà pourquoi ce n'est pas demain la veille que le système scolaire français, un des plus inégalitaires qui soit, changera. On veut poursuivre la formation des élites, au détriment des autres, qui ne récolteront que davantage de miettes.

Oui, les partis au pouvoir sont dangereux, ils façonnent un autre genre de menaces et surtout, une société de demain individualiste, où le fric est la seule valeur importante. L'hypocrisie ambiante est vraiment à vomir, parce que les mots, les verbiages, les ronds de jambe, les déclarations, la main sur le cœur, cachent des ambitions personnelles, l'affaire Cahuzac étant un bel exemple....

Oui, le FN aussi est dangereux, mais la faute à qui ? Je ne m'étonne plus que de plus en plus de gens veuillent voter FN, et je les comprends.

Moi, j'en suis à me demander ce que je ferais si au deuxième tour des élections présidentielles, il y avait PS contre FN. Actuellement, et ça fait un moment que je n'ai pas changé d'avis, j’opterais pour un vote blanc.

Jamais je ne voterai FN, parce que je sais qui ils sont vraiment, mais je ne peux plus voter pour un parti qui trahit la gauche depuis 30 ans.

Faire barrage au FN ? Mais pourquoi, si c'est pour continuer à aller dans le mur, quoi qu'il arrive ?

Le néolibéralisme est postdémocratique. Ce qu'on appelle "l'occident" est sorti de la logique démocratique il y a une trentaine d'année.

[lecavalier]

Tout à fait d'accord, et tout le monde est unanime...Le PS ou l'UMP n'étant pas des îlots de pureté ! Demande à J.Risso, et puis même Sarkozy n'est allé jusqu'à imposer une Loi sur le Renseignement... Pour moi ils sont tout aussi dangereux car leur propagande est silencieuse, leurs censures toujours bienveillantes, un auteur disait que le must dans le concept de Totalitarisme serait de parvenir à faire adhérer les gens sans qu'ils s'en rendent compte et avec leur complicité...

Et puis il y en a marre d'être taxé de facho dès que les discours ne sont pas en adéquation avec la doxa néo libérale! Pointer du doigt de la sorte des personnes qui défendent l'école Républicaine c'est justement contribuer à faire le nid de l'extrême droite. Il y avait un réel espoir en la gauche en 2012 (comme en 81 d'ailleurs), mais forcé de constater qu'ils nous ont menti car ils sont eux aussi pieds et poings liés avec l'UE qui dicte sa politique néo libérale de destruction (économique, sociale, humaniste, écologiste...).

Facile: il suffit de ne plus lire Libé et les autres feuilles de propagande ultralibérales.

Les appellations de "facho" et "réac' leur permettent de zapper la discussion démocratique.

[lecavalier]

Les partis politiques au pouvoir sont les fossoyeurs de l'Etat Providence de l'après-guerre. L'Europe des Nations, cette belle idée, n'est plus que financière, au bénéfice des lobbies qui remplissent les poches d'une petite minorité, en continuant à faire croire au bon peuple que tout va aller mieux dans bientôt.

Les commissaires européens, les dirigeants de la Banque centrale, ne sont élus par personne. Ce sont eux qui tiennent les rênes de tout. Où est la démocratie, là-dedans ?

L'UE aurait dû être sociale, économique, harmonisée. Elle n'est que financière. L'Europe des peuples n'existe pas, regardons simplement comment l'UE gère (ou plutôt ne gère pas) le drame des migrants, qu'ils soient en Méditerranée ou au Tunnel. Scandaleux. On construit des murs, des barrières, on solidifie les grillages. voilà la seule réponse apportée : on jette de l'huile sur le feu.

En face, on a le FN. Super ! Moi, je ne veux ni l'un, fossoyeur de la démocratie, ni de l'autre, anti-démocratique par essence.

Et ce n'est pas parce que l'on dénonce les faits et gestes des partis au pouvoir que l'on donne quitus au FN, ce raisonnement simpliste, manichéen, ne laisse aucune place à des solutions alternatives, qui pourtant existent, contrairement à ce que le courant de la pensée unique veut nous faire croire depuis 25 ans....

Bien sûr.

Pour le néolibéralisme (qui est un système global formatant toute la société), "le problème, c'est l'état", voire "l'ennemi, c'est l'état".

Parce qu'il ne conçoit que des relations privées individuelles fondées sur l'argent.

Il est aveugle à la notion de bien commun ou bien collectif ou patrimoine national, en-dehors voire opposée à son corpus idéologique.

Le PS et l'UMP-LR sont néolibéraux.

Leurs différences sociologiques sont surjouées pour le théatre électoral.

D'où la scénographie des "réformes sociétales" de 2013.

[Frédo45]

Personne n'est dupe de cette stratégie d'appeler à voter FO lors des élections pro...Ils ont une haine profonde du seul syndicat indépendant et n'attendent qu'une chose sa mise à mort.

Mouais... Là, ça me fait rire... Le FN a peur de FO plus que de la CGT... Bien sûr. Faut-il rappeler que FO est le syndicat dans lequel les adhérents votent le plus pour le FN ? Non, il y a une vraie tentative d'OPA sur la centrale et je pense que la tête de l'organisation s'en inquiète.

http://www.lesinrocks.com/2015/05/02/actualite/pourquoi-force-ouvriere-est-le-syndicat-prefere-du-front-national-11745849/

Les causes de la montée du FN :

1/ le PS! Qui a rendu ce parti fréquentable...? Qui a par 2 fois au moins, déçu son électorat?? La classe ouvrière ayant été trahi, déboussolée, trainée dans la boue des mensonges...elle cède aux sirènes des plus démagogues (cf la montée du nazisme dans les années 30...) Je peux vous assurer que pour la réélection du candidat PS ils prient pour un 2ème tour face au FN...Si si c'est pour cela que le gourou du discours du Bouget semble si confiant...

Mouais... Moi, je crois surtout que l'UMP, en reprenant certaines idées du FN, en voulant récupérer cet électorat, a validé le programme anti-immigration du FN. Ensuite, la conversion du PS au libéralisme économique (que l'on pouvait pressentir lors de l'avant-dernier congrès avec l'acceptation du principe d'économie de marché, même si économie de marché et libéralisme ne sont pas la même chose, je sais... Mais...) a entraîné une méfiance vis-à-vis de la gauche. Reprendre les idées des gouvernements UMP a créé l'impression que le système UMPS est une réalité et donné du crédit à ce qui ont créé cette appellation. Il y a aussi le chômage qui pèse et enfin la couverture médiatique des faits divers et c'est encore plus vrai l'été où l'actualité politique est moindre. En ce moment, pas une journée sans un accident de voiture, un homicide...

2/ Le modèle économique néo libéral jamais remis en cause ...

Le FN ne les remet pas en cause non plus. C'est un parti de droite. On oublie souvent que J-M Le Pen est arrivé au second tour de la présidentielle sur un programme ultra-droitier, preuve que la base historique de l'électorat frontiste (c'est encore plus vrai dans le sud) n'est pas étatiste mais libéral. D'ailleurs, le conflit entre père et fille est le symbole de cette distension entre une ligne Philippot étatiste et une ligne traditionnelle du FN.

3/ Des syndicats qui ne défendent plus leurs salariés (Cf CFDT et Edouard Martin..)

Le FN surfe sur des thèses aux antipodes de ses convictions (technique largement connue et usée) et compte sur la crédulité et le désespoir des gens pour croire en ces promesses...

La CFDT est dans une stratégie d'accompagnement. Je ne suis pas favorable à ce positionnement mais je le respecte. Si tous les syndicats étaient identiques, pourquoi y en aurait-il une multitude ?

4/ Les magouilles qui s'accumulent et se multiplient...

On ne peut pas blâmer les gens de croire en ces fachos déguisés en Jaurès et bientôt pourquoi pas en Louise Michel! C'est la grande mode actuellement de détourner des symboles...Notre Instruction étant devenu ce qu'elle est, la TV s'accaparant le reste de cerveau disponible...

Les conséquences, et on en revient à FO, au syndicalisme en général (les autres n'étant pas non plus épargnés vu le pourcentage des voix du FN), étant que les ouvriers se détournent du socialisme pour le "National Socialisme!" Le syndicat le déplore car ils n'est en rien responsable, les revendications de FO étant aux antipodes de l'idéologie (qui a toujours été libérale) Frontiste... je te rappelle en plus, que le rôle d'un syndicat est de défendre les intérêts d'une corporation, pas de faire de la politique!!

Mais être engagé syndicalement, c'est faire de la politique ! Et le rôle d'un syndicat n'est pas de défendre une corporation mais de défendre les salariés. Sinon, pourquoi avoir des centrales ? On défend les corporations au détriment des autres. N'avons-nous jamais manifesté contre l'austérité ? Est-ce corporatiste ? N'est-ce pas un engagement politique ?

Le plus important dans cette histoire c'est de s'attaquer et de montrer du doigt les personnes qui sont à l'origine de cette montée. Le pire c'est que ces mêmes personnes organisent le développement de la médiocrité intellectuelle et donc un terreau propice à l'émergence d'une pensée extrême.

[prof désécol]

http://www.lefigaro.fr/politique/2015/09/06/01002-20150906ARTFIG00155-sondage-hollande-exclu-du-second-tour-de-la-presidentielle.php

Sondage : Hollande exclu du second tour de la présidentielle

Une nouvelle fois, un sondage donne François Hollande battu dès le premier tour de la présidentielle. Conséquence: il est exclu du second. Selon une enquête Ifop pour Le Figaro et RTL, Hollande voit son score plafonner à 19 % d'inventions de vote, en restant irrémédiablement vissé à la troisième place du premier tour, quel que soit son adversaire à droite. La première place est encore occupée par Marine Le Pen. Elle devance aussi bien Nicolas Sarkozy avec 27 % qu'Alain Juppé avec 29 %. Les deux leaders de droite enregistrent le même score de 25 %, soit 6 points d'avance sur le président.

Mais bien plus inquiétant pour le chef de l'État: l'avance des candidats de la droite ne cesse de s'accentuer. Il y a encore quelques mois, Hollande n'était qu'à 2 ou 4 points de Sarkozy ou Juppé. Cet écart grandissant rend encore plus incertaine la possible qualification du chef de l'État pour un second tour. «Il est clair qu'il ne s'est pas produit de dynamique en faveur de François Hollande. Au contraire ; il perd du terrain par rapport à ses concurrents pour l'accession au second tour», analyse Jérôme Fourquet, directeur du pôle opinion de l'Ifop.

Hollande voit son cœur électoral fondre à vue d'œil en perdant 9 points entre son score du premier tour de 2012 et notre sondage du jour. Le socle hollandais est d'une extrême fragilité. «Aujourd'hui, le camp hollandais n'a plus qu'à essayer par tous les moyens de se qualifier au second tour, assure Jérôme Fourquet. Et dans cette stratégie, les candidatures qui à gauche sont susceptibles de venir grappiller des voix au PS sont perçues comme un danger mortel.».

Marine Le Pen, qui devance Nicolas Sarkozy de 2 points à 27 % et Alain Juppé de 4 points avec 29 % d'intentions de vote, ne semble pas pâtir de son conflit politico-familial avec son père. «Sur un an, la présidente du FN est au même niveau. La crise interne au FN ne lui a pas porté ombrage. Et par rapport au premier tour de 2012, elle gagne 9 points, ce qui est considérable», explique Jérôme Fourquet.

Les Français souhaitent qu'il ne soit pas candidat

Le président des Républicains capterait davantage l'électorat frontiste en limitant l'avance de Marine Le Pen au premier tour. Du côté du centre, François Bayrou réaliserait un score plus élevé en cas de candidature Sarkozy (11,5 %) contre 10 % si c'était Juppé. Mais si Bayrou ne se présentait pas, en cas de victoire de Juppé à la primaire, comme il l'a déjà annoncé, Juppé récupérerait selon notre sondage 30 % des voix MoDem contre 11 % pour Sarkozy. Mais l'absence de Bayrou serait une mauvaise nouvelle pour François Hollande, qui verrait le niveau de qualification encore plus difficile à atteindre. «Le seuil de qualification pourrait alors atteindre 30 % environ, un niveau encore difficile pour le président», poursuit Jérôme Fourquet.

Par ailleurs, les Français souhaitent, encore très majoritairement (78 %), que François Hollande ne soit pas candidat en 2017. Plus dangereux encore pour le chef de l'État, 53 % des électeurs de Hollande au premier tour 2012 ne veulent pas de lui comme candidat en 2017. En trois ans, la majorité de son électorat le plus proche lui fait maintenant défaut. «L'ampleur du désaveu est considérable, y compris jusque dans le cœur de sa base électorale.» Et ce désaveu ne profite pas à la gauche. Aucun candidat, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Cécile Duflot, n'engrange des intentions de vote supplémentaires. Les deux restent au même niveau qu'en 2012.