minute de silence

[Plume]

De ce que m'a dit mon atsem, c'est la responsable de cantine qui a pris l'initiative de la minute de silence, mais sans rien ajouter de plus....

Nous enseignants n'avons pas été mis au courant....

super

(des échos que j'ai eu par une atsem) elle a l'air un peu spéciale....

No comment....

Genre un enfant de ma classe l'appelle pour qu'elle lui donne à manger et elle le fait en disant que c'est un bébé et que de toute façon elle fait ce qu'elle veut sur le temps de midi, mon atsem lui a déjà dit G était en MS, qu'il avait 4 ans et que nous justement notre but était qu'il grandisse!!!! Rien à faire.....

[lilipetit]

Pour ma part, j'ai beaucoup réfléchi ce week-end, récupéré des docs pour être à peu près au point sur ce que je voulais, pouvais dire à mes élèves... mon école est trèèèèèèèèèèès loin de paris et en milieu rural. lundi j'ai tâté le terrain , posé des questions sur le week-end, les émotions et mes élèves étaient comme d'habitude.. je me suis crue épargné!!! donc je n'ai rien dit... pas de minute de silence... le soir, ma fille en CP, que j'avais un peu informée est revenue de l'école très informée et un peu perdue entre les infos des copains et de la maîtresse. nous avons fait le point ensemble. Le mardi j'ai entendu mes élèves parler entre eux et c'était pas génial... dc j'ai pris un moment avec mes mS et GS pour discuter... 1 seul ne savait rien, les autres savaient tout ms seulement 3 avaient discuté avec les parents.... je pense que les parents ignoraient à quel point les enfants avaient perçu les évènements. j'ai rassuré les enfants, employé des mots simples, évité les détails... je ne sais pas encore si j'ai bien fait ms il m'a semblé nécessaire d'expliquer les choses et de calmer les fantasmes! je n'ai pas eu de retour des parents. j'aurais aimé n'avoir jamais à faire ça ms je dis souvent à mes élèves que notre classe est un lieu où on peut parler de tout, raconter ses peurs, ses rêves... j'essaie d'être digne de leur confiance et je crois que je devais leur montrer que je savais, que je n'avais pas peur d'en parler avec eux et que je n'avais pas peur du tout d'ailleurs. (j'ai fait comme j'ai pu!)

par contre j'ai protégé mes TPS et PS sans regret. ils n'en parlent pas, je reste attentive et je discuterai seulement avec ceux qui savent de manière individuelle avec encore moins de détails si cela arrive! mes ms et gs ont compris que ce n'était pas intéressant d'en parler avec les plus petits dc je pense que ça devrait aller...

par contre je suis stupéfaite par certains parents... mercredi matin, une copine de ma fille lui a dit que ça recommençait, elle avait vu les infos de 7h30 concernant l'assaut!!!! et là il y a eu du stress!!!

[cleo17fr]

Alors moi le papa qui a raconté beaucoup à son fils de GS, à qui j'ai parlé lundi des tracas de son fils puis mardi à la maman, me demande d'arrêter d'en parler parce que ca angoisse leur fils....

Son fils est le seul à aborder le sujet, il a dit l'autre jour qu'il n'allait pas au péri pcq il y avait des méchants, emploie le mot guerre.

Je leur dit depuis lundi que ca tracasse leur fils...j'ai juste dit à mes élèves qu'il c'était passé qch de grave, mais que c'était des histoires de grands; qu'on était en sécurité, que s'ils voulaient en parler, ils devaient en parler avec des adultes....Aucun enfant n'en a reparlé sauf ce petit garçon qui m'a posé une question par jour.....et c'est moi qui tracasse leur fils...franchement.... pffft

[nininono]

Ici non plus rien! Ou plutôt si , j'ai demandé s'ils avaient regardé la télé ce we, s'ils avaient entendu parler de Paris, et l'un d'eux m'a repondu "ah oui madame, j'ai vu, on a retrouvé larc de triomphe! " ??? , mots d'enfant donc, je n'ai pas abordé le sujet, simplement parlé de solidarité, d'acceptation des différences....

[LILA0805]

moi en région parisienne impossible de passer outre. Lundi avec mes CM2 j'ai laissé un temps de parole. Mercredi ils sont arrivés angoissés de se qu'il se passait à Saint Denis. J'ai dû aussi expliquer qu'il y avait eu des méchants qui avaient fait des choses graves mais que les gentils les avaient arrêtés à ma fille de 3 ans car chez nous samedi la gymn a été annulée, il y avait des militaires, des vigiles devant les magasins qui demandaient à tout le monde (même à ma fille) d'ouvrir leur sac... On fait en sorte d'essayer de préserver les plus petits mais ce n'est pas toujours simple...

[So free]

C'est sûr. En région parisienne, je pense qu'il est impossible de faire l'impasse sur l'information des jeunes enfants et le dialogue. Par chez nous, on peut encore se permettre d'épargner les moins de 4-5 ans environ. A condition de les épargner vraiment et de s'assurer qu'ils ne savent rien de rien; dans le cas contraire, il faut dialoguer avec eux.

Des pensées pour vous...

[deia]

Je suis dans le 78 et ma fille de 4 ans est passée complètement à côté de tout ca. La maîtresse n'en a pas parlé en classe et tant mieux. A son âge, tout ça ne la concerne pas. J'ai dû demander à mes parents de la récupérer le midi pour ne pas qu'elle mange à la cantine. Hors de question qu'elle fasse la minute de silence. Ca n'a aucun sens à part suscité des réponses à des questions qu'elle ne se pose pas. Mais ce n'était visiblement pas le problème du personnel de mairie qui a mis mater et elem dans le même sac sans s'interroger une seconde !

[So free]

Si tu as pu épargner ta poupette c'est vraiment super pour elle

Moi, je suis comme toi; plutôt prête à préserver l'innocence... Même si aujourd'hui, pour une autre raison, on a parlé des méchants qui peuvent être partout (même dans la famille), comme les gentils. Des méchants qui peuvent avoir une tête de gentils et vice-versa, du fait qu'on ne devait pas faire confiance à n'importe qui et on a fini avec "S'il se passe des choses qui te gênent et même si on te dit de ne pas le dire, tu dois toujours le dire à papa ou à maman, on ne te grondera pas, on sera là pour t'aider".

Désolée pour le perso mais simplement pour dire qu'on a abordé un peu le sujet et que j'ai constaté avec soulagement que, pour le moment, elle n'est au courant de rien.