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Posté(e)

ça n'est pas du même ordre mais il existe aussi des montres enfants désormais qui font des minis vidéos. L'enfant appuie juste sur un bouton, sa montre est au poignet donc on ne s'aperçoit de rien et ça filme ! OK la qualité de l'image est assez médiocre mais tout de même.

Nous avons eu le cas d'une CE2 qui s'amusait à filmer ses camarades et sa maitresse en classe (sans mauvaise intention derrière tout cela).

Posté(e)

Je mettrai un mot à cette famille pour expliquer que tu t'opposes à toute diffusion de ces enregistrements (c'est ton droit) et que tu demandes à ce que tout ce qui a été enregistré te soit communiqué, tu pourras ensuite le faire passer à ton IEN.

Ouvre un dossier à l'Autonome où tu précises que tu souhaites ajouter au dossier ces fameux enregistrements.

Si la famille ne veut pas te passer les enregistrements, je pense que là elle se mettra toute seule dans une situation illégale, non ?

Y a vraiment des bargeots, quand même.... :ph34r:

Posté(e)

Navrant.

ça va l'aider ce môme une mère qui le soutient et le pousse à réaliser de tels actes...

Merci l'IEN pour l'immobilisme.

Posté(e)
Nous avons trouvé dans la trousse d'un élève de CM1 un micro espion qui enregistrait le travail de la classe. La mère de l'élève lui avait donné cet objet pour prouver la "maltraitance" de son fils à l'école (par les élèves et les adultes). Sur les enregistrements que nous avons pu récupérer avant de rendre l'objet à la maman, nous pouvons entendre très distinctement ma collègue et les élèves dans la classe.

D'abord, attention au vocabulaire. Parler de "micro espion", présumer des motifs de sa présence dans la trousse, ça relève du procès d'intentions, sauf si la mère a elle-même admis devant témoins l'y avoir placé pour telle ou telle raison.

Bref : tu as trouvé un dispositif d'enregistrement dans la trousse d'un gamin, point. A priori, ce n'est pas interdit, sauf si le règlement de l'école le spécifie. Première réaction possible à mon sens, donc : mettre à l'ordre du jour du prochain conseil d'école une modification du règlement intérieur interdisant l'utilisation de tout matériel d'enregistrement audio ou vidéo, sauf demande expresse du maître.

D'autre part, en ce qui concerne la protection de ta vie privée, etc., il me semble que celle-ci n'est pas mise en cause par un simple enregistrement, en soi : par définition, si tu as dit quelque chose devant quelqu'un, il l'a déjà entendu, et qu'il l'ait enregistré n'y change rien. Ce qui pourrait constituer un préjudice, c'est la diffusion de cet enregistrement.

Ce préjudice peut prendre deux aspects : la violation de tes droits intellectuels (en gros, ton cours est le produit de ton travail, et personne n'a le droit de le diffuser sans ton autorisation), mais ce n'est pas le problème ici ; et la volonté de nuire, en particulier si l'enregistrement est édité (par exemple en extrayant quelques passages hors contexte) : en ce cas, sa diffusion sans autorisation pourrait constituer une voie de fait.

Là, pour enfoncer le clou, le mieux serait de faire savoir sans ambiguïté à la mère que tu t'opposes absolument à la diffusion, publique ou privée, et à l'utilisation, sous quelque forme et à quelque fin que ce soit, de tout enregistrement réalisé dans ta classe.

Un dernier élément pourrait concerner l'atteinte à la vie privée des autres enfants — mais là, ça relève d'une plainte éventuelle des autres parents, et ce n'est pas à toi de la susciter (rien ne t'interdit en revanche de les informer de cet enregistrement non autorisé...).

Dans la mesure où la maman a admis devant l'enseignante référente, la psychologue scolaire, l'IEN et la gendarmerie avoir utilisé cet objet à ces fins, je pense que l'on peut parler de micro espion.

Je n'avais pas pensé au règlement intérieur : le conseil d'école est dans une semaine, nous pouvons effectivement le rajouter dans le règlement. Dans quelle mesure peut-on parler de cet évènement auprès des parents ? L'ajout provoquera des réactions et des questions qui pourraient aller à l'encontre de notre devoir de réserve.

Par contre ce qui me gène dans tout ça c'est que l'on doit faire signer aux parents des formulaires de droit à l'image et d'enregistrement et que rien ne nous protège nous les enseignants !

Posté(e)

Navrant.

ça va l'aider ce môme une mère qui le soutient et le pousse à réaliser de tels actes...

Merci l'IEN pour l'immobilisme.

L'IEN a tout de même été très clair avec la maman et lui déclarant assez vivement qu'un tel acte était inacceptable. Il m'a aussi soutenu dans ma démarche d'envoyer une information préoccupante.

Posté(e)
Nous avons trouvé dans la trousse d'un élève de CM1 un micro espion qui enregistrait le travail de la classe. La mère de l'élève lui avait donné cet objet pour prouver la "maltraitance" de son fils à l'école (par les élèves et les adultes). Sur les enregistrements que nous avons pu récupérer avant de rendre l'objet à la maman, nous pouvons entendre très distinctement ma collègue et les élèves dans la classe.

D'abord, attention au vocabulaire. Parler de "micro espion", présumer des motifs de sa présence dans la trousse, ça relève du procès d'intentions, sauf si la mère a elle-même admis devant témoins l'y avoir placé pour telle ou telle raison.

Bref : tu as trouvé un dispositif d'enregistrement dans la trousse d'un gamin, point. A priori, ce n'est pas interdit, sauf si le règlement de l'école le spécifie. Première réaction possible à mon sens, donc : mettre à l'ordre du jour du prochain conseil d'école une modification du règlement intérieur interdisant l'utilisation de tout matériel d'enregistrement audio ou vidéo, sauf demande expresse du maître.

D'autre part, en ce qui concerne la protection de ta vie privée, etc., il me semble que celle-ci n'est pas mise en cause par un simple enregistrement, en soi : par définition, si tu as dit quelque chose devant quelqu'un, il l'a déjà entendu, et qu'il l'ait enregistré n'y change rien. Ce qui pourrait constituer un préjudice, c'est la diffusion de cet enregistrement.

Ce préjudice peut prendre deux aspects : la violation de tes droits intellectuels (en gros, ton cours est le produit de ton travail, et personne n'a le droit de le diffuser sans ton autorisation), mais ce n'est pas le problème ici ; et la volonté de nuire, en particulier si l'enregistrement est édité (par exemple en extrayant quelques passages hors contexte) : en ce cas, sa diffusion sans autorisation pourrait constituer une voie de fait.

Là, pour enfoncer le clou, le mieux serait de faire savoir sans ambiguïté à la mère que tu t'opposes absolument à la diffusion, publique ou privée, et à l'utilisation, sous quelque forme et à quelque fin que ce soit, de tout enregistrement réalisé dans ta classe.

Un dernier élément pourrait concerner l'atteinte à la vie privée des autres enfants — mais là, ça relève d'une plainte éventuelle des autres parents, et ce n'est pas à toi de la susciter (rien ne t'interdit en revanche de les informer de cet enregistrement non autorisé...).

Dans la mesure où la maman a admis devant l'enseignante référente, la psychologue scolaire, l'IEN et la gendarmerie avoir utilisé cet objet à ces fins, je pense que l'on peut parler de micro espion.

Je n'avais pas pensé au règlement intérieur : le conseil d'école est dans une semaine, nous pouvons effectivement le rajouter dans le règlement. Dans quelle mesure peut-on parler de cet évènement auprès des parents ? L'ajout provoquera des réactions et des questions qui pourraient aller à l'encontre de notre devoir de réserve.

Par contre ce qui me gène dans tout ça c'est que l'on doit faire signer aux parents des formulaires de droit à l'image et d'enregistrement et que rien ne nous protège nous les enseignants !

Nous ne sommes pas soumis au "devoir de réserve".

On peut informer les parents (et ça parait normal) que leur enfant est enregistré à leur insu, sans faire de commentaires.

Posté(e)

:blink:

Il faudrait regarder ce qui se passe quand un ado filme en classe sur son portable ...

il doit déjà y avoir des jurisprudences ...

Vie privée non mais la classe n'est pas un lieu public au sens juridique c'est un lieu de travail. Pour être filmé sur son lieu de travail il faut donner une autorisation.

Posté(e)

Dans la mesure où la maman a admis devant l'enseignante référente, la psychologue scolaire, l'IEN et la gendarmerie avoir utilisé cet objet à ces fins, je pense que l'on peut parler de micro espion.

"Espion" est un terme très fort et très péjorativement connoté. Si la mère l'a elle-même employé, OK. Si c'est ta propre traduction de ses intentions, c'est toi qui risques de te voir reprocher une diffamation : "tenter de prouver une maltraitance" et "espionner", ce n'est pas équivalent...

Je n'avais pas pensé au règlement intérieur : le conseil d'école est dans une semaine, nous pouvons effectivement le rajouter dans le règlement. Dans quelle mesure peut-on parler de cet évènement auprès des parents ? L'ajout provoquera des réactions et des questions qui pourraient aller à l'encontre de notre devoir de réserve.

Pour moi, ce serait problématique si tu donnais des noms, mais rien ne t'empêche de traiter la question en toute généralité en conseil, ni d'y expliquer — objectivement et sobrement, sans termes du genre "espion" ! — l'incident qui t'a amenée à ajouter cet item à l'ordre du jour. Ca n'empêchera pas les autres parents de découvrir le nom du fautif par leurs enfants, mais ce n'est pas à toi de le dénoncer. Ensuite, des "réactions" outragées des autres parents t'arrangeraient plutôt ; et tu n'es pas obligée de répondre aux questions gênantes...

Par contre ce qui me gène dans tout ça c'est que l'on doit faire signer aux parents des formulaires de droit à l'image et d'enregistrement et que rien ne nous protège nous les enseignants !

Non seulement rien ne te protège mais, si une atteinte à la vie privée d'un enfant était causée par un enregistrement réalisé dans ta classe, c'est encore toi qui serais responsable !

  • J'adhère 1
Posté(e)

+1 Argon :)

Posté(e)

Effarant mais tellement dans l'air du temps !

Et si ça se trouve, nombre d'entre nous a déjà été espionné de la sorte par un élève ou même une ATSEM, un AVS, ...

Oui, il faut trouver "l'accroche" permettant à ta collègue d'attaquer la mère en justice, et dans le même temps, faire voter un point général interdisant à un élève ou un adulte d'apporter et d'utiliser un appareil permettant d'enregistrer ou de filmer sans la demande expresse de l'enseignant et du directeur.

Bon courage !

Posté(e)

La judiciarisation n'est pas forcément toujours la bonne réponse. La pression sociale (informer les autres parents) est un moyen efficace, utilisé par bien des sociétés pour recadrer les casse-pieds.

Posté(e)

La judiciarisation n'est pas forcément toujours la bonne réponse. La pression sociale (informer les autres parents) est un moyen efficace, utilisé par bien des sociétés pour recadrer les casse-pieds.

Malheureusement, à notre époque de dénigrement des enseignants, si on s'en contente, on prend le risque que les parents prennent la défense de la mère.

Il me semble au contraire que c'est parce que nous n'avons pas suffisamment répondu par le judiciaire dans le passé (je repense à des collègues frappés, menacés par des parent et des enfants et qui n'ont même pas fait de main courante) que nous sommes devenus des paillassons.

Déposer une main courante, une plainte, ne veut pas forcément dire que l'affaire ne sera pas réglée à l'amiable ensuite. Simplement, ça fait réfléchir la partie adverse et fait jurisprudence.

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