Fausse couche et arrêt de travail?

[lorraine54]

Pareil que les filles qui ont déjà témoigné : écoute toi !! Si tu ne te sens pas, n'y vas pas !

J'ai fait une FC à 12SA, problème détecté à 11SA mais il fallait recontrôler 1 semaine après... et "heureusement" cette semaine horrible entre 11 et 12SA était la dernière semaine des vacances d'été. Je n'aurais jamais pu aller bosser dans cet état !   j'ai finalement eu une aspiration à 12 SA... le jour même de la rentrée ! Eh bien j'ai loupé toute la première semaine et puis voilà... Je changeais de poste en + à l'époque : j'arrivais TRS sur 2 écoles et donc je ne connaissais pas les collègues. Je n'ai rien dit du motif de mon arrêt de travail et j'ai repris le boulot la semaine suivante comme si de rien n'était... Résultat, j'ai craqué complètement 1 mois + tard (psychologiquement) et ai dû reprendre 1 semaine d'arrêt, collée aux vacances de Toussaint pour avoir 3 semaines pour prendre du recul. Après ces 3 semaines de break, j'ai réussi à en parler à certaines collègues qui m'ont avoué avoir eu une mauvaise impression lors de mon arrêt sur la 1ère semaine de l'année scolaire... Normal ! Mais en apprenant le motif réel, elles se sont confondues en excuses alors que je n'en demandais pas !   Tout ça pour te dire : comprise ou incomprise, prends le temps dont TU as besoin. Ce ne sont pas tes directrices qui vont supporter tout ça ! Certes, égoïstement elles préfèreraient que tu sois là... Mais ce n'est pas en te mettant de côté complètement que ça va rouler ! Si tu as besoin de temps maintenant prends-le car tes nerfs peuvent très bien tenir pendant quelque temps et exploser plus tard comme une bombe à retardement ! Courage en tout cas ! 

[Lison]

Pareil, pas d'arrêt à l'hôpital pour l'aspiration, pour eux, j'étais apte au boulot dès le lendemain. Mon généraliste m'a arrêtée.

Quand j'attendais l'expulsion pour ma 3e fc, j'étais sous cytotec, ça me donnait des contractions, des diarrhées etc. Je ne vois pas comment je pouvais bosser...

[Sophely1]

Bonsoir,

Je n'ai pas vécu de fausse couche mais bien évidemment je me doute que ce doit être très douloureux (si on est humain on peut le comprendre sans explication) et surtout après tes explications et celles des autres, je comprends très bien ton besoin de rester chez toi.

Je comprends ta déception quant aux réactions de tes collègues (je me fais de moins en moins d'illusions quant à l'empathie de certains collègues) mais je pense que tu dois t'écouter.
Vois avec ton médecin généraliste demain.
Tu n'es pas en charge d'une seule classe, donc les élèves seront répartis un jour (ou 2 car 3 école si j'ai bien suivi) dans la semaine. De plus, si c'est une absence un peu longue, peut-être trouveront-ils un remplaçant d'une autre circo. Enfin, bref... Tu ne t'absentes pas pour le plaisir...

Si une collègue se confiait sur son absence en me disant cela, je ne trouverais pas que c'est une absence exagérée...
 

Je te souhaite bon courage pour ces moments douloureux...
Je pense que ta collègue qui te parlait de l'avenir n'a pas voulu penser à mal mais a seulement souhaité que tu te projettes dans l'avenir. Ce n'est p-ê pas le bon moment pour te dire ça. Chaque chose en son temps...

[maiden]

En ce qui me concerne, être à l'école quand je pourrais me faire arrêter est un souvent bien parce que je fais partie d'une bonne équipe et que j'ai un poste facile. La semaine dernière j'ai pris deux jours au lieu de la semaine que le docteur me conseillait, et malgré la fatigue je ne regrette pas.

 Par contre, à lire les réactions de tes collègues, non, franchement, ça ne me ferait pas penser que d'aller au boulot me ferait plus de bien 

[graindepice]

Alichipie

J'ai vécu la même chose que toi il y a 4 ans . J'ai appris que l'embryon était mort à 10 SA (saignements, écho ... )On m'a laissée rentrer chez moi en me disant que si rien ne s'était passé d'ici 4 jours, il fallait que je revienne . Je suis allée bosser le lundi . J' en ai parlé à la directrice pour la prévenir que je risquais d'être absente . Elle m'a dit " Il vaut mieux ça qu'un enfant handicapé ... " ( j'ai failli éclater en sanglot devant elle ) Elle en a parlé à l'autre collègue qui m'a dit à la récré que si j'étais absente ça tombait mal car on avait une sortie sport prévue cette semaine là ... Bref , un super soutien , super empathie ...

Le soir même en rentrant , j'ai fait une hémorragie , ambulance en pleine nuit  , curetage en urgence . Je suis restée trois jours à l'hôpital . Je me suis forcée à retourner bosser " parce qu'il n'y avait pas de remplaçant et les parents râlent " alors que je n'étais pas rétablie . Une maman d'élève m'a reproché mon absence lors d'un rdv pour parler de son fils . et là, franchement, je me suis demandée pourquoi j'étais revenue si tôt ...

Conclusion  : tu n'auras aucun remerciement à aller bosser . ( ni des collègues, ni des parents )  PENSE A TOI . REQUINQUE TOI , moralement et psychologiquement . C 'est le plus important . Et je comprends ta douleur . prends soin de toi.

 

 

[Amelie375]

il y a 7 minutes, graindepice a dit :

Alichipie

J'ai vécu la même chose que toi il y a 4 ans . J'ai appris que l'embryon était mort à 10 SA (saignements, écho ... )On m'a laissée rentrer chez moi en me disant que si rien ne s'était passé d'ici 4 jours, il fallait que je revienne . Je suis allée bosser le lundi . J' en ai parlé à la directrice pour la prévenir que je risquais d'être absente . Elle m'a dit " Il vaut mieux ça qu'un enfant handicapé ... " ( j'ai failli éclater en sanglot devant elle ) Elle en a parlé à l'autre collègue qui m'a dit à la récré que si j'étais absente ça tombait mal car on avait une sortie sport prévue cette semaine là ... Bref , un super soutien , super empathie ...

Le soir même en rentrant , j'ai fait une hémorragie , ambulance en pleine nuit  , curetage en urgence . Je suis restée trois jours à l'hôpital . Je me suis forcée à retourner bosser " parce qu'il n'y avait pas de remplaçant et les parents râlent " alors que je n'étais pas rétablie . Une maman d'élève m'a reproché mon absence lors d'un rdv pour parler de son fils . et là, franchement, je me suis demandée pourquoi j'étais revenue si tôt ...

Conclusion  : tu n'auras aucun remerciement à aller bosser . ( ni des collègues, ni des parents )  PENSE A TOI . REQUINQUE TOI , moralement et psychologiquement . C 'est le plus important . Et je comprends ta douleur . prends soin de toi.

 

 

 

Euhhhhh ??  des folles furieuses?

Ca ne me surprend même plus, ces réactions .... J'en croise trop, des "collègues" comme ça. Mais si c'est dit exprès, alors là, au secours !

[sandreno]

Comme les autres collègues je te souhaite bon courage.. surtout repose -toi et prends le temps qu'il te faudra pour surmonter ça!

Aucun scrupule à avoir! Ce n'est pas de ta faute s'il n'y pas de remplaçant...

 

[mklambert]

Comme disait ma grand mère: "des gens indispensables, y'en a plein dans les cimetières".

Ce qui t'arrive n'est pas anodin dans une vie de femme, alors écoute toi et laisse glisser les paroles de personnes qui parfois ne se rendent pas compte de leur maladresse car chacun voit son petit monde (exemple la sortie sport remise en cause par ton éventuelle absence ou le comptage de décharges non remplacées...).

Personne ne t'en sera redevable et en dernier lieu l'EN! Mais avec le manque de remplaçant ils jouent sur les scrupules des enseignants arrêtés!

Parfois un petit arrêt au bon moment vaut mieux qu'un gros arrêt après craquage!

En tout cas, toutes mes pensées dans cette période difficile.

 

[Malakime]

 ici aussi FC à 10sa, arrêtée en attendant le curetage puis après le curetage... Deux semaines en tout il me semble..
Comme les autres je dirais de te concentrer sur toi et tes proches, mets toi dans ta bulle et prends le temps qu'il faudra

Courage..

[alichipie]

Je trouve un grand réconfort et surtout je cesse de culpabiliser en vous lisant toutes. Je vous remercie pour tout ça !

Je me rassure aussi en constatant que c'est un évènement, malheureusement triste mais fréquent et que donc il n'y a pas forcément quelque chose qui cloche chez nous.

Je suis donc allée voir mon médecin ce matin qui m'a arrêté pour une semaine. Comme je dois prendre le cytotec ce week-end si rien ne s'est déclenché, peut-être que ça prolongera l'arrêt en début de semaine prochaine (?).

La première directrice qui m'avait dit à demain et à qui j'ai finalement dit (par sms) ce matin, que je devais me rendre à nouveau chez le médecin m'a souhaité du courage et de la tenir au courant donc je pense simplement qu'elle m'avait dit hier "à demain" sans arrières pensées, ce qui me rassure dans un sens.

Celle qui me disait que l'avenir était encore là, en effet en analysant ses mots je pense que vous aviez raison de dire que c'était juste pour me dire de ne pas m'en faire que tout se passerait au mieux à l'avenir. En tout cas j'espère.

Pour l'instant silence radio de la 3ème ().

Je n'en reviens pas de ce que certaines aient eu à traverser et les remarques que vous avez essuyé, je suis à mon avis loin de ça avec mes propres collègues.

[Lison]

Bon courage.Oui c'est fréquent, bien plus que ce que l'on croit, de nombreuses femmes ont vécu cette souffrance. Ne t'en veux pas, tu n'as rien fait de mal. Et une FC, ça ne veut pas dire qu'il y a un souci, il est probable qu'une prochaine grossesse se passera bien, c'est à mon avis ce qu'a voulu te dire ta directrice. Je te le souhaite!

[scoopy]

Le 25/5/2016 à 20:56, Bountygong a dit :

Ce qui m'a mise très en colère quand j'ai fait ma fausse couche, il y a plus de 17 ans, c'est que tout le corps médical trouvait ça normal. Mon médecin actuel m'a dit que le pourcentage de fausses couches était énorme (je me souviens de 20 à 25%) : c'est trop compliqué de nous avertir AVANT ???? A l'époque  l'accès à internet n'était pas aussi facile, et aucun des (nombreux) livres que j'avais lu n'en faisait mention. J'étais folle de rage.

 

Prend soin de toi en tout cas et passe en mode Tefal pour les réactions de ton entourage pro (je sais ce n'est pas évident).

Moi, j'ai eu le droit à : " vous n'allez pas pleurer, vous avez déjà un enfant, ce n'est pas grave". 8 ans après j'y pense encore surtout quand je le croise dans les couloirs...