tiniouu Posté(e) 13 novembre 2016 Posté(e) 13 novembre 2016 Le 09/11/2016 à 16:03, Franjoe a dit : Merci pour vos encouragements. Ca fait chaud au coeur. La proportion est énorme, dans ma classe, d'élèves avec difficultés et/ou problèmes. 10 sur 26 (sans compter ceux qui ont juste des "difficultés classiques" et certains bons qui ne sont pas calmes). Il y a aussi plusieurs IP dans ma classe... bref, je cumule. Changer de niveau ? pas si je reste dans cette école, car j'ai investi beaucoup dans ce niveau. Changer d'école ? Mais pour aller où ? peu de poste au mouvement chaque année et ce qui se libère ici n'est pas beaucoup mieux que ce que j'ai... Et puis J'ai la chance d'être proche de chez moi, notre organisation familiale serait aussi perturbée si je partais de là alors... je ne sais pas trop... Mais c'est vrai que j'y pense de plus en plus. Tu sais, parfois, je me fais des journées "spécial bons"...C'est pas bien.....mais ça fait du bien!!!! Tu fiches la paix à ceux qui ne font rien, ne comprennent rien, n'écoutent rien, n'ont envie de rien...Tu te mets à côté de qq bons élèves, tu les regardes bosser, tu les interroges, tu les félicites, tu regardes leur grand sourire quand tu les félicites....et tu profites! Comme ça....tu profites de ton métier, tu te souviens de pourquoi tu l'aimes...et tu reprends ton souffle pour aller aider les plus faibles....
Goëllette Posté(e) 14 novembre 2016 Posté(e) 14 novembre 2016 Et je suis sûre qu'également, en félicitant ces élèves et en ne nivelant plus par le bas, tu crées une émulation dont ne peuvent que profiter les élèves en difficultés.
Franjoe Posté(e) 14 novembre 2016 Posté(e) 14 novembre 2016 Il y a 18 heures, cpette a dit : Tu sais, parfois, je me fais des journées "spécial bons"...C'est pas bien.....mais ça fait du bien!!!! Tu fiches la paix à ceux qui ne font rien, ne comprennent rien, n'écoutent rien, n'ont envie de rien...Tu te mets à côté de qq bons élèves, tu les regardes bosser, tu les interroges, tu les félicites, tu regardes leur grand sourire quand tu les félicites....et tu profites! Comme ça....tu profites de ton métier, tu te souviens de pourquoi tu l'aimes...et tu reprends ton souffle pour aller aider les plus faibles.... J'adore l'idée !!! Dans le même principe, j'ai refait mon plan de classe, et j'ai mis tous les bons dans la même rangée, les uns derrières les autres. J'ai aussi mis la meilleure élève à côté de mon non lecteur dys-tout. Quand je suis désespérée, je passe dans cette rangée et je corrige les exercices dans les cahiers des bons. Et bien... Non seulement ils ont deux fois plus de travail que les autres, mais ils ont aussi tout fini et tout bon ! Bref, un vrai niveau de CE1 quoi ! Ca me fait du bien ! Quant à la gentille tutrice, elle gère son camarade comme un chef : je lui donne son travail, elle gère le côté matériel et me libère du poids de l'organisation au moins pour cet élève. Sinon, aujourd'hui, je me suis rendu compte que tous les élèves pour qui je prépare du travail "adapté-différencié" n'avaient, en plus, pas le matériel pour le faire : pas de ciseaux pour l'un, pas de colle pour l'autre, pas de feutre d'ardoise, etc. Non seulement je passe un temps fou de préparation chez moi, mais en plus ils m'en font perdre en classe !!!! Bref, j'ai décidé qu'à partir de maintenant, je ne perds plus mon temps pour ceux-là et je ne fais plus perdre le temps aux autres. Pas de matériel = débrouille toi (surtout quand ça fait 3 fois que je note dans le cahier qu'il faut renouveler telle ou telle chose). Et aussi, par exemple, la petite qui est non lectrice pour qui je reprends le boulot du CP ne fait JAMAIS sa lecture du soir, n'apprend JAMAIS ses poèmes etc. Bref, à quoi ça sert que je me décarcasse pour elle en classe et chez moi alors que derrière, chez elle, personne n'assume rien ???
doubleR Posté(e) 14 novembre 2016 Posté(e) 14 novembre 2016 tout comme je ne prends plus en AP les enfants qui ne font pas d'efforts et qui n'ont pas envie d'en faire, je prends ce qui ont des difficultés mais qui ont envie d’avancer.
Goëllette Posté(e) 14 novembre 2016 Posté(e) 14 novembre 2016 Et parmi ceux-là, ceux pour lesquels les parents s'investissent réellement.
Tisa Posté(e) 15 novembre 2016 Posté(e) 15 novembre 2016 C est vrai que j ai pensé à tout ça mais je culpabilise. l une de mes collègues me dit de lâcher prise au niveau des enfants très en difficulté mais pour moi, lâcher = abandonner. En plus, certains de ces enfants ont déjà des situations familiales compliquées, alors si même la maîtresse lâche ...
Franjoe Posté(e) 15 novembre 2016 Posté(e) 15 novembre 2016 Oui mais quand on laisse tomber pour ces raisons (je le fais aussi surtout quand les parents s'en foutent complètement), il y a aussi des comptes à rendre à la hiérarchie et là... que dites vous ? J'ai laissé tomber parce que ???
tiniouu Posté(e) 15 novembre 2016 Posté(e) 15 novembre 2016 Je ne laisse pas tomber...je fais des petites pauses pour souffler!
Clym Posté(e) 16 novembre 2016 Posté(e) 16 novembre 2016 Et le bus ? ce matin, j'ai été obligée de faire le trajet retour (10 minutes) debout au milieu du couloir. A ce moment, ils ont chuchoté et ça devenait tout à fait supportable voire même agréable. L'aller avait été vraiment difficile. Pas de cris mais des bavardages à voix haute difficiles à supporter à 32 dans un espace réduit. Le chauffeur a franchement été très patient. Ils sont donc capables de chuchoter mais encore faut-il qu'ils en aient la volonté.
Goëllette Posté(e) 16 novembre 2016 Posté(e) 16 novembre 2016 Ou qu'ils en voient l'intérêt : le maintien des sorties en autocar ...
Tisa Posté(e) 16 novembre 2016 Posté(e) 16 novembre 2016 Ben moi j ai une sortie en bus demain pour aller voir une expo et c est la première fois que j angoisse en 20 ans de carrière
Franjoe Posté(e) 19 novembre 2016 Posté(e) 19 novembre 2016 Moi pour la première fois de ma carrière, j'angoisse à la piscine avec mon groupe de non nageurs. Les autres années, j'aimais bien aller à la piscine et je n'ai jamais eu de soucis avec ce groupe (que je prends toujours parce que j'aime l'idée de les accompagner vers l'autonomie dans l'eau), jamais de stress ou de crainte. Cette semaine, pendant que je gérais une élève en gros stress qui n'arrive toujours pas à s'installer sur sa frite en mousse, une autre qui était déjà en train d'avancer dans la longueur a lâché sa frite "pour rigoler". Très drôle, elle a paniqué, évidemment, et bu la tasse ! Mais moi je ne l'avais pas vue. Heureusement, le maître nageur qui est en surveillance a vu la scène et il est intervenu tout de suite. Il lui a passé un savon. Même ces séances, qui sont pour moi, vraiment des moments que j'ai toujours aimé dans ma vie de maitresse, me déplaisent maintenant, à cause de ces élèves pénibles. Et que dire de certaines mamans ? Hier j'ai eu un mot de 2 pages dans le cahier de liaison d'un élève parce que j'ai osé mettre une remarque pour rappeler une règle valable pour tous les élèves. J'en ai plein les bottes.
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