borneo Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 Notre faiblesse, c'est notre conscience professionnelle. Il y a peu de métiers où on va travailler malade. Chez nous, c'est très courant, car on sait que les élèves seront répartis dans des classes surchargées, et louperont la sortie prévue.
tatili Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 Question peut-être stupide, mais si on ne remplit pas le LSUN, si on ne fait pas de PPRE, de GEVASCO, de B2I ... Qu'est ce qu'il se passe pour nous (à part une mauvaise conscience bien sûr !) ? On est renvoyé ? Notre salaire baisse ?
borneo Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 il y a 10 minutes, tatili a dit : Question peut-être stupide, mais si on ne remplit pas le LSUN, si on ne fait pas de PPRE, de GEVASCO, de B2I ... Qu'est ce qu'il se passe pour nous (à part une mauvaise conscience bien sûr !) ? On est renvoyé ? Notre salaire baisse ? Je ne sais pas. Pour ma part, je faisait tout ce qu'il faut faire, et en plus je différenciais, je suivais scrupuleusement les programmes, y compris en langues, sport, informatique, etc. J'ai été inspectée, j'ai eu un rapport d'inspection incompréhensible et une augmentation de note dérisoire. Je pense que ça aurait été pareil si je n'avais rien fait de tout ça. Le mode d'évaluation injuste et les évolutions de carrière à la tête du client y sont pour beaucoup dans le ras le bol des PE. 1
Roisinn Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 Mépris de notre hiérarchie même directe, de la société, des élèves et de leurs parents 1
tiniouu Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 il y a 31 minutes, borneo a dit : Notre faiblesse, c'est notre conscience professionnelle. Il y a peu de métiers où on va travailler malade. Chez nous, c'est très courant, car on sait que les élèves seront répartis dans des classes surchargées, et louperont la sortie prévue. Entièrement d'accord. Surtout parce qu'on travaille avec de l'humain, en face de nous tous les jours... Qu'en enfant en difficulté, ce n'est pas qu'un pion, un chiffre, une statistique...C'est un gamin qui tire la langue toute la journée, des parents qui s'inquiète (pas toujours, on est d'accord), etc... Ceci dit, ma bonne résolution de retour de vacances, comme à chaque fois, c'est de rester zen, d'en faire moins, et de préserver ma vie de famille...(Et comme pour tous, ça tient ...1/2 journée....mais j'y travaille!!!) 1
Goëllette Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 il y a 40 minutes, borneo a dit : A part ça, en 20 ans de PE, j'ai vu le métier de dégrader à la vitesse grand V... Il y a 20 ans, on avait nos mercredis. On bossait le samedi matin, OK, mais on était bien moins fatigués. On faisait les bulletins qu'on voulait, et surtout on n'avait pas l'infinité de paperasse à remplir en permanence (PPRE, B2I, attestations en tous genre...) Les élèves à besoins particuliers étaient accueillis par des structures adaptées à leur profil. Ceux qui avaient juste du retard étaient à l'école avec un maître E. Et j'avais moins de 20 élèves par classe. Aujourd'hui, on est fliqués de partout. Il faut une semaine pour préparer des documents d'inspection. On a une infinité de documents à rédiger pour les élèves. Et on est 28 par classe, y compris ceux qui attendent une place dans un institut spécialisé, pour qui il faut prévoir un travail spécifique en plus de tout le reste. On peut avoir en CE1 un élève niveau PS, accompagné de son AVS, ça ne choque plus personne. On est trop bienveillants pour mettre les pieds dans le plat et dire qu'on n'en peut plus. Le pompon, c'est le LSUN, sur lequel on a passé des heures sans forcément y arriver. C'est ça ! Et imagine la différence avec le début de ma carrière, il y a 30 ans ! Ce qui m'agace, c'est que ce sont mes collègues des débuts, devenus retraités, qui (entre un départ en randonnée, une cure et un voyage en Inde), cautionnent la réforme des rythmes, les nouveaux programmes, etc, ... il y a 36 minutes, borneo a dit : Notre faiblesse, c'est notre conscience professionnelle. Il y a peu de métiers où on va travailler malade. Chez nous, c'est très courant, car on sait que les élèves seront répartis dans des classes surchargées, et louperont la sortie prévue. Si je suis d'accord avec ta première phrase, attention à ne pas trop argumenter avec la suite, car c'est exactement l'inverse qu'on nous reproche : nous arrêter dès qu'on est malade, alors que c'est impossible dans le privé et quand on est à son compte. Il n'y a que si tu mets notre métier en parallèle avec les autres de la Fonction Publique.
tojequal Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 il y a 24 minutes, cpette a dit : Entièrement d'accord. Surtout parce qu'on travaille avec de l'humain, en face de nous tous les jours... Qu'en enfant en difficulté, ce n'est pas qu'un pion, un chiffre, une statistique...C'est un gamin qui tire la langue toute la journée, des parents qui s'inquiète (pas toujours, on est d'accord), etc... Ceci dit, ma bonne résolution de retour de vacances, comme à chaque fois, c'est de rester zen, d'en faire moins, et de préserver ma vie de famille...(Et comme pour tous, ça tient ...1/2 journée....mais j'y travaille!!!) Même résolution en ce début d'année. .. Être à l'école de 7h30 le matin à 19h le soir c'est fini... Mes enfants me l'ont fait sentir. 1
tiniouu Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 à l’instant, tojequal a dit : Même résolution en ce début d'année. .. Être à l'école de 7h30 le matin à 19h le soir c'est fini... Mes enfants me l'ont fait sentir. Ici, suite à l'arrêt de la nourrice (enfant de plus de 6 ans, ce n'est même plus envisageable), je suis à la maison entre midi et deux et à 16h. C'est très très chaud en terme de boulot à la maison mais c'est possible, nous avons encore cette énorme chance de pouvoir être beaucoup à la maison, dans la journée, et pendant les vacances.... Quand je vois mes copines hors EN, elles galèrent à "caser" les enfants pendant les vacances, des jours comme aujourd'hui où l'EN décide que c'est vaqué alors que tout le monde bosse, au périscolaire le soir, à la cantine, jonglent pour les devoirs le soir. Bien sûr, elles ne bossent plus le soir, mais bon...C'est mon choix, j'assume...Sans ça, je pense que je ne serais plus là depuis longtemps... Bon, il faudrait QUAND MEME que je lève le pied...
brunanoni Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 "La bande originale " de Nagui ( France Inter ) , en ce moment, sur le film Primaire. On y parle de l'école, intéressant à écouter
chableu Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 il y a 36 minutes, Goëllette a dit : Si je suis d'accord avec ta première phrase, attention à ne pas trop argumenter avec la suite, car c'est exactement l'inverse qu'on nous reproche : nous arrêter dès qu'on est malade, alors que c'est impossible dans le privé et quand on est à son compte. Il n'y a que si tu mets notre métier en parallèle avec les autres de la Fonction Publique. et encore. Mon époux y travaille et depuis plusieurs années ils sont seuls sur des missions, donc dés qu'ils sont absents (congés ou maladie) leur boulot n'avance pas: du coup....ah oui, il bosse à l'EN .... il y a 10 minutes, cpette a dit : Être à l'école de 7h30 le matin à 19h le soir c'est fini... Mes enfants me l'ont fait sentir. Attention, ce peut être des horaires de salariés hors profs.... Perso, je trouve, après avoir bossé dans le privé avec 35h hebdo et 5 semaines de congés, très appréciable de pouvoir être présente à la maison tôt même si c'est pour préparer et corriger. Mes enfants ne sont pas seuls. En revanche, je bosse plus de temps et par à-coups. Sur la période 2 presque tous mes aprem du mercredi sont en anim péda et en plus le LSUN n'ayant pas fonctionner ces vacances, il faut le faire maintenant....Et là je dis OUI à une belle augmentation : nous sommes cadres A : OK pour les responsabilités, les heures, les exigences mais un très bon salaire et du respect.
Goëllette Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 il y a 19 minutes, brunanoni a dit : "La bande originale " de Nagui ( France Inter ) , en ce moment, sur le film Primaire. On y parle de l'école, intéressant à écouter Là encore, est-ce que ce film ne va pas nous nuire : bah oui, dans la réalité, ces vilains PE ne prennent même plus la peine de s'intéresser à la vie privée de leurs élèves et à essayer de résoudre leurs problèmes ...
brunanoni Posté(e) 2 janvier 2017 Posté(e) 2 janvier 2017 Oui c'est possible. La on en parle sur France Inter, donc on dit du bien des profs ... mais comment va être reçu le film, je ne sais pas.
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