Argon Posté(e) 21 novembre 2017 Posté(e) 21 novembre 2017 Il y a 5 heures, Maoria a dit : Vous avez vu ? Bien sûr. La langue de la République est le français. (art. 2 de la Constitution)
Byza31 Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 J'espère qu'on ne vire pas les gens parce qu'ils ont signé une pétition !
Byza31 Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 J'ai bien lu le manifeste et je ne comprends pas en quoi ses signataires mériteraient d'être virés. En démocratie, on ne vire pas des fonctionnaires parce qu'ils ont signé une pétition. Ça c'est sur la forme. Sur le fond, qui sont les signataires ? Très majoritairement des profs de facs... Des personnes qui donc n'ont pas à enseigner les règles d'accord (ou si c'est le cas, le problème est ailleurs).
Argon Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 Il y a 3 heures, Byza31 a dit : J'ai bien lu le manifeste et je ne comprends pas en quoi ses signataires mériteraient d'être virés. En démocratie, on ne vire pas des fonctionnaires parce qu'ils ont signé une pétition. « Nous déclarons enseigner désormais la règle de proximité, ou l’accord de majorité, ou l’accord au choix. » Il me semble que c'est assez clair : ils déclarent explicitement enseigner ce qu'ils ont envie d'enseigner, en l'occurrence contre les préconisations des programmes. Parmi les « raisons qui fondent cette décision », il y a leur estimation que "l'objectif des promoteurs de la règle" voulue par les programme était « politique ». Si on laisse passer ça, tout est permis. Promouvoir l'égalité entre filles et garçons? Un élément de programme à visée politique. A la trappe, si on veut s'en dispenser! Enseigner la théorie darwinienne de l'évolution? Encore de la politique, anti-religieuse cette fois. A la trappe! Or, oui : à mon sens, l'EN doit pouvoir virer un fonctionnaire qui déclare enseigner le créationnisme plutôt que Darwin, ou je ne sais quelle théorie raciste ou sexiste — donc, plus généralement, qui revendique le droit de s'affranchir des programmes pour enseigner ce qui lui plaît. Ce n'est pas le fait de signer une pétition qui est en cause (ils auraient parfaitement eu le droit de signer toutes les pétitions du monde réclamant la mise au programme de la grammaire soi-disant inclusive !), c'est la revendication d'avoir manqué aux obligations de leur charge. Et il n'est même pas besoin de prouver quoi que ce soit : ils le déclarent d'eux-mêmes. Par ailleurs, sur le fond, la mauvaise foi (ou l'incohérence, au choix) du texte est patente. Leur décision est de « cesser d'enseigner la règle de grammaire résumée par la formule "Le masculin l'emporte sur le féminin".» C'est clair : la règle résumée par la formule. Ce n'est pas la formulation spécifique "le masculin l'emporte sur le féminin", en effet bancale et qu'on pourrait sans doute avantageusement remplacer par une formulation moins dérangeante, qui est en cause, mais bien la règle grammaticale qu'elle "résume". Or les arguments qui suivent, qu'on les trouve pertinents ou non, portent essentiellement sur cette formulation particulière, jusqu'à la conclusion: « le plus urgent est de cesser de diffuser cette formule ». Un minimum de bonne foi aurait dû les conduire, au pire, à « cesser d'enseigner la règle de grammaire résumée par la formule "Le masculin l'emporte sur le féminin".» (A moins qu'ils ne fassent eux-mêmes pas bien la différence, auquel cas ils feraient aussi bien de s'abstenir d'enseigner la grammaire, tout court !) 1
Byza31 Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 Je crois que nous ne tomberons pas d'accord. Une procédure disciplinaire peut avoir lieu en fonction de ce qui est effectivement fait, pas en fonction de ce qui est dit.
Argon Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 Il y a 1 heure, Byza31 a dit : Je crois que nous ne tomberons pas d'accord. Une procédure disciplinaire peut avoir lieu en fonction de ce qui est effectivement fait, pas en fonction de ce qui est dit. Si, nous sommes entièrement d'accord là-dessus. Mais de deux choses l'une : soit leur déclaration est conforme à la réalité et ils l'assument, auquel cas ils peuvent effectivement être sanctionnés pour ce qu'ils ont fait, de leur propre aveu ; soit ils mentent, purement et simplement, et leur déclaration n'a strictement aucun intérêt. (et, si on veut pinailler, leur mensonge public porte atteinte à la considération du service public par les usagers, sans même parler de la violation de l'obligation de neutralité ; mais pour le coup, ça ne mérite pas d'être viré, de fait.). 1
Goëllette Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 Il y a 2 heures, Argon a dit : Or, oui : à mon sens, l'EN doit pouvoir virer un fonctionnaire qui déclare enseigner le créationnisme plutôt que Darwin, ou je ne sais quelle théorie raciste ou sexiste — donc, plus généralement, qui revendique le droit de s'affranchir des programmes pour enseigner ce qui lui plaît. Ce n'est pas le fait de signer une pétition qui est en cause (ils auraient parfaitement eu le droit de signer toutes les pétitions du monde réclamant la mise au programme de la grammaire soi-disant inclusive !), c'est la revendication d'avoir manqué aux obligations de leur charge. Et il n'est même pas besoin de prouver quoi que ce soit : ils le déclarent d'eux-mêmes. Pas faux.
nonau Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 il y a 4 minutes, Goëllette a dit : Pas faux. Moi je virerai plutôt les gens qui lui ont donnés le concours...Dans cette histoire c'est toute l'Institution qui est mouillée.
Goëllette Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 ll est clair ... que nous ne sommes pas... au clair sur nos devoirs ! J'ai attendu plus de 10 ans de carrière avant d'apprendre certains de nos devoirs de fonctionnaires ... en formation de directeur ! Certains PE (parfois mal aiguillés par certains syndicats) pensent qu'ils peuvent exercer leur retrait au moindre problème dans l'école et même s'ils ne sont pas personnellement concernés. D'autres se croient en droit de répondre à la presse en dénonçant des mesures de leur hiérarchie alors qu'ils ne sont pas délégués du personnel. Plus généralement, il a aussi fallu que l'Administration devienne plus explicite dans ses notes de service pour que les PE comprennent qu'on ne peut pas s'absenter comme ça sans motif et sans autorisation et que, même avec celle-ci, certains motifs ne permettent pas d’être payés et, pire, font perdre un jour d'AGS. Lorsque j'étais directrice, j'ai souvent évité à mes collègues de se mettre dans la difficulté à cause de ça. 1
Byza31 Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 il y a 43 minutes, Argon a dit : Si, nous sommes entièrement d'accord là-dessus. Mais de deux choses l'une : soit leur déclaration est conforme à la réalité et ils l'assument, auquel cas ils peuvent effectivement être sanctionnés pour ce qu'ils ont fait, de leur propre aveu ; soit ils mentent, purement et simplement, et leur déclaration n'a strictement aucun intérêt. (et, si on veut pinailler, leur mensonge public porte atteinte à la considération du service public par les usager, sans même parler de la violation de l'obligation de neutralité ; mais pour le coup, ça ne mérite pas d'être viré, de fait.). J'opte pour la 2ème hypothèse. Des profs de fac qui en seraient encore à expliquer les règles d'accord, je veux bien croire que le niveau baisse, mais il y a des limites...
Goëllette Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 il y a 27 minutes, Byza31 a dit : J'opte pour la 2ème hypothèse. Des profs de fac qui en seraient encore à expliquer les règles d'accord, je veux bien croire que le niveau baisse, mais il y a des limites... Les expliquer, peut-être pas, car ça ne sert plus à grand chose, mais relever qu'ils trouvent trop de fautes d'orthographe dans les copies de leurs étudiants, c'est certains ! Il n'y a qu'à voir celles commises ... par les collègues ici ou là ! Non seulement le niveau baisse, mais en plus, de moins en moins de personnes se sentent tenues de se relire et vérifier les règles dans un Bled ! C'est dramatique !
Byza31 Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 il y a 1 minute, Goëllette a dit : Les expliquer, peut-être pas, car ça ne sert plus à grand chose, mais relever qu'ils trouvent trop de fautes d'orthographe dans les copies de leurs étudiants, c'est certains ! Il n'y a qu'à voir celles commises ... par les collègues ici ou là ! Non seulement le niveau baisse, mais en plus, de moins en moins de personnes se sentent tenues de se relire et vérifier les règles dans un Bled ! C'est dramatique ! Certes, je veux bien le croire, mais ils ne l'enseignent plus, ce n'est pas leur boulot. Ceci dit, qui écrit "ognon" ? Si la grammaire inclusive se répand à la vitesse de la réforme de l'orthographe de 1990, la règle du masculin qui l'emporte sur le féminin a encore de beaux jours devant elle...
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