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Des professeurs stagiaires inquiets sur leur formation


André Jorge

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Un article sur le site du Café pédagogique :

Citation

Que pensent les nouveaux enseignants de leur formation ? Quatre ans après la mise en place des Espe, les doutes et les inquiétudes des néotitulaires sont toujours là affirme une enquête du Snuipp Fsu, premier syndicat du primaire. Selon elle, neuf nouveaux enseignants sur dix ne se sentent pas prêts à prendre une classe, un taux qui rappelle les IUFM. Plus grave : la moitié d'entre eux n'ont pas suivi le master d'enseignement ce qui ne les a pas empêché d'être reçus au concours....

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/10/12102017Article636433918341075511.aspx

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Ce qui est grave, c'est qu'ils ne se sentent pas prêts à enseigner en fin de "formation" ... alors qu'on leur a refilé une classe en responsabilité depuis la rentrée ! 

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  • André Jorge a modifié le titre du sujet qui est maintenant Des professeurs stagiaires inquiets sur leur formation

Cumuler mi-temps en responsabilité, mémoire et master est tout simplement impossible.

Sarkozy avait complètement supprimé la formation initiale (et la continue mais ce n'est pas le sujet ici), croyant que pour être un bon enseignant, il suffisait de pratiquer la classe, et bien entendu, voulant faire des économies sur le dos de l'Ecole. Brillante idée. Hollande a réinstauré un semblant de formation mais à coup réduit avec une logique plus modérée que son prédécesseur mais qui, au final, reprend les mêmes principes.

Macron étant dans la même lignée, les choses ne vont pas changer à moins d'un sursaut de la profession. Mais les collègues titulaires ont-ils envie de se battre pour les stagiaires ? Là est la question.

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Se battre pour quoi ? moi j'ai fait deux ans d'IUFM, c'était une catastrophe, 90 % de la formation c'était du vent, et par contre, toutes les questions que l'on posait étaient écartées par les formateurs qui nous répondaient invariablement que nous devions trouver par nous-mêmes, que c'est l'expérience qui répondrait ou que ce n'était pas leur rôle. 

 

Alors, à quoi servent-ils ? pourquoi sont-ils payés ? comment se fait-il qu'année après année les jeunes se plaignent toujours de la nullité de la formation mais que rien ne change ? et qu'est-ce-que les titulaires peuvent faire ? je suis curieux de savoir.

  • J'adhère 1
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Pour ma part j'ai apprécié ma formation à l'IUFM. Le bagage théorique enseigné (la didactique) me sert toujours dans mon métier. Après c'est comme tout on est pas à l’abri d'un ou plusieurs mauvais profs. Ce qui est vraiment dommageable c'est de balancer les jeunes sur le terrain sans bagage pratique. Il suffirait juste que pour la dernière année de formation, les stagiaires soient pendant une année complète en double commande dans une classe avec un PE confirmé (observation jusqu'à la Toussaint et au charbon pour la suite). Mais visiblement cela doit couter trop cher.

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Le bagage théorique, c'est bien, il en faut. Mais écarter d'un claquement de doigts, toutes les questions pratiques que se posent les stagiaires, je trouve ça intolérable ! Sur le terrain, c'est bien la gestion de la classe qui fera qu'on pourra mettre en pratique les grandes théories sur l'apprentissage (vous suivez ? :D). Et la gestion de la classe, quand on a 25 zozos plus ou moins rigolos, devant soi, 5 à 6h par jour, c'est avec les réponses aux questions pratiques que le débutant pourra faire face.

Dans mon école, en ce moment, on a 2 débutants en mi-temps dans 2 classes de cycle 2. L'un vient seulement d'arriver à reprendre sa classe en main. Mais entre-temps, ses visiteurs sont quand même venus plusieurs fois, le casser parfois, et surtout lui dire qu'il ne devait pas écouter les conseils des collègues (nous, titulaires, qui sommes plus expérimentés, qui connaissons notre public) mais qu'il devait trouver par lui-même les solutions pour gérer certains élèves ingérables. Cela ne s'appelle pas de la formation, c'est juste du "cassage" en règle ! Grrr !

 

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Il y a 5 heures, Melendil a dit :

l suffirait juste que pour la dernière année de formation, les stagiaires soient pendant une année complète en double commande dans une classe avec un PE confirmé (observation jusqu'à la Toussaint et au charbon pour la suite). Mais visiblement cela doit couter trop cher.

Bof, surtout pour les élèves. La classe en binôme, ce n'est pas terrible pour se faire respecter. Et puis il faudrait trouver suffisamment de maîtres formateurs pour accueillir ces stagiaires.

J'ai été formée en d'autres temps (Ecole Normale d'instituteurs), sur deux ans, avec plusieurs stages d'observation durant la première année et un stage de 3 semaines en responsabilité à la fin, puis deux stages en responsabilité (3 semaines vers Noël et 8 semaines vers Pâques) entrecoupés de stages d'observation la seconde d'année, SANS MÉMOIRE A RENDRE. Pendant nos stages en responsabilité, les titulaires des classes étaient eux-mêmes en stage à l'Ecole Normale. Eh oui, certains avaient des stages de 8 semaines !

Ce n'était pas non plus le summum, il y avait des choses critiquables, bien entendu, mais j'en suis sortie formée, avec une idée précise de mon métier et prête pour avoir ma classe sans sacrifier une promotion de mômes.

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En deux années de formation j'ai eu six heures de cours sur la psycho de l'enfant. Trois heures sur l'apprentissage de la lecture. Aucune formation sur les stratégies d'apprentissage ou sur les grands modèles pédagogiques. Mais des dizaines d'heures à éplucher les programmes, à analyser les manuels pour devoir conclure qu'ils étaient tous nuls et qu'il fallait tout construire soi-même et aucune réponse à la moindre question concrète avant ou après les stages. Alors, ça ou rien....

 

Sérieusement, ça sert à quoi un formateur ESPE ?

  • Haha 1
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Il y a 11 heures, ronin a dit :

En deux années de formation j'ai eu six heures de cours sur la psycho de l'enfant. Trois heures sur l'apprentissage de la lecture.

Pareil.

 

Il y a 11 heures, ronin a dit :

Mais des dizaines d'heures à éplucher les programmes, à analyser les manuels pour devoir conclure qu'ils étaient tous nuls 

Ah ! Cela a été pour moi très utile...

 ...utile prendre conscience de l'incroyable supériorité du travail de groupe en îlot, avec scripteur et rapporteur comme-dans-une vraie-classe,  où chacun peinait pour faire vaguement semblant de s'intéresser, et la mise en commun vers 10h00 11h05 après la pause-café dont il ne ressortait évidemment jamais rien.

 

Il y a 11 heures, ronin a dit :

 pour devoir conclure qu'il fallait tout construire soi-même

Le constructivisme version iufm ?  :happy:

 

Il y a 11 heures, ronin a dit :

Sérieusement, ça sert à quoi un formateur ESPE ?

Alors, ça ou rien....

Pas d'accord.

 Car tu oublies que, non content d'être "formateurs"bien incapables de répondre à tes questions, ces gens venaient dans ta classe pour jauger l'épaisseur de ton classeur de préparations -eux qui arrivaient le plus souvent les mains vides à l'iufm- et vérifier la conformité au modèle de fiche donné en cours - évidemment jamais le même d'un formateur à l'autre.

 Pour t'expliquer que tes élèves n'étaient pas assez en activité -comprendre, en groupe, avec un scripteur et un rapporteur, etc... - et que, parlant trop, tu étais dans une démarche transmissive -le Mal- alors qu'à l'iufm, on t'avait pourtant bien fait sentir les bienfaits de la modernité d'une démarche constructiviste, non ?

 Et pour, au final, ne pouvant te laisser face à des enfants dans leur intérêt, parfois même évaluer négativement ton année, alors qu'eux-même n'ont eu de cesse de les fuir durant toutes ces années.

 

 Alors, ça ou rien, perso, je préfère rien, sachant que les stagiaires ne s'en porteraient que mieux et que l'argent du contribuable serait bien mieux utilisé en remettant les gens supposés les plus qualifiés en face de vrais élèves.

 

 

Modifié par prof désécol
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Il y a 2 heures, prof désécol a dit :

Alors, ça ou rien, perso, je préfère rien, sachant que les stagiaires ne s'en porteraient que mieux et que l'argent du contribuable serait bien mieux utilisé en remettant les gens supposés les plus qualifiés en face de vrais élèves.

D'accord avec ta fin mais je pense, quand même, qu'une formation (une vraie) est mieux que rien du tout.

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Prof désécol, on a dû avoir la même formation...On en rigole mais c'est tragique. J'ai eu 80 % des cours où, d'une question de départ, c'était mise en groupe-rapporteur-pause café-mise en commun et où le "formateur" ne concluait jamais, ne validait rien. Le nombre de fois ou un IMF nous disait blanc, et en cours le formateur hurlait au scandale en disant noir, ou l'inverse. Sans compter les lubies des uns et des autres.

 

Les formateurs étant tous d'anciens profs de collèges n'ayant jamais bossé en primaire, planqués depuis 15 ans, mais sachant mieux que les gens de terrain ce qu'il fallait faire et ayant toujours soin de nous mettre en garde contre nos collègues de terrain, forcément passéistes, réactionnaires et étrangers à la pédagogie moderne dont nous avions la chance de profiter.

 

Évidemment, pas un seul de ces experts de la pédagogie n'est allé vérifier sur le terrain la validité de ces affirmations. Et dire qu'ils avaient le culot de nous dire que les profs de facs étaient nuls et qu'il n'y avait rien de plus nul et ennuyeux qu'un cours magistral. Personnellement je ne me suis jamais autant emmerdé qu'à l'IUFM et j'ai dû y apprendre 5 % du métier. Tout le reste je le dois aux collègues plus anciens ( les fameux passéistes ), à internet, aux lectures et à l'expérimentation. 

 

Et ce qui est merveilleux c'est que maintenant ils forment les futurs profs de fac. Pour avoir une copine qui se charge de ça je me marre. On devrait virer tous ces incompétents, avoir une solide formation en psycho et multiplier les stages et les interventions de collègues de terrain. Que les formateurs nous montrent, en situation, ce qu'ils savent faire. C'est sûr que ce sera plus fatigant que de glander à l'ESPE.

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