tiniouu Posté(e) 18 décembre 2017 Posté(e) 18 décembre 2017 Non...mais peut-être moins de moyens...(mais encore une fois, ce n'est aucunement pour taper sur le privé. J'ai l'impression qu'on peut plus facilement mettre dehors un gamin à gros problèmes...)
nonau Posté(e) 19 décembre 2017 Posté(e) 19 décembre 2017 Créer une défaillance volontaire de l'enseignement public, ne plus donner les moyens aux professeurs de bien faire leur métier, n'a qu'un but et un seul. Créer une défiance des usagers pour les inviter sournoisement à se tourner vers le privé et au passage détruire notre statut. Avez vous lu les analyses de la cour des comptes, du sénat...? La 2ème étape consistera à faire sauter le verrou des 80%/20% (quota des établissements privés sous contrats). 1
Byza31 Posté(e) 19 décembre 2017 Posté(e) 19 décembre 2017 S'il y a des enseignants qui sont des buses en orthographe, je ne crois pas qu'on puisse en rejeter la faute sur l'Etat (éventuellement sur le concours), et je ne vois pas en quoi ça avantagerait le privé vu qu'il n'est pas prouvé que les enseignants du privé sont meilleurs en orthographe que ceux du public. (Je suis d'accord sur le fait que l'Etat cherche à favoriser l'enseignement privé, mais pas par le biais de l'orthographe des enseignants).
c.ailes Posté(e) 19 décembre 2017 Posté(e) 19 décembre 2017 Je viens de lire l'article et je trouve que les propos qui y sont relatés sont plus nuancés : elle affirme tout de même que l'orthographe c'est important, elle ne dit jamais le contraire. Il faut avouer que nous avons parfois des grosses périodes chargées, et au bout du vingtième livret la relecture du bulletin de compétences est moins efficace...et que dire des fautes de frappes qui passent à l'as lorsqu'on utilise un document crée par un(e) collègue? Le problème vient, je pense, du fait que nos vies sont énormément chargées : il nous faut, comme dans toutes professions, toujours gérer 10000 choses à la fois. Or l'orthographe, comme il est précisé dans cet article, s’accommode mal avec la précipitation mais est dans notre métier une compétence fondamentale. Qui a toujours le temps de se relire, sans avoir l'impression de le perdre? Et au concours, préfériez-vous finir à temps vos copies, ou en laisser une partie pour relire ce qui avait été écrit? C'est à ce moment que nous perdons l'habitude de la relecture. Certains parents se sont inquiétés de ne pas avoir encore les livrets dans ma classe, ça m'a mis la pression et sans vraiment le vouloir je me suis mise à les terminer d'une traite, voulant gagner un ou deux jours,fatiguée et un peu à bout...d'autres pourront se plaindre si je les ai rédigés à la hâte en y laissant une erreur orthographique. Ma collègue m'a laissé des élèves avec des acquis très solides, ils font souvent référence à ce qu'ils ont appris l'année précédente. Franchement, je suis admirative de son travail. Et pourtant lorsque j'ai lu les appréciations qu'elle avait rédigées j'ai trouvé UNE erreur (du genre "il faudra continué de travailler") qui aurait pu la cataloguer... Et puis honnêtement, je trouve que le fond est plus important que la forme, même si on est d'accord qu'une pensée mal énoncée est souvent une pensée mal éclairée. Bref, moi ce qui me sidère c'est toute l'énergie qui est mise à parler de ce faux débat (car en fait tout le monde est d'accord : l'orthographe c'est important) et qui occulte d'autres problèmes fondamentaux. Lorsque la société aura compris qu'on ne gagne rien à se taper sur les doigts mutuellement, on pourra peut-être avancer.
jeanounette Posté(e) 19 décembre 2017 Posté(e) 19 décembre 2017 Il y a 2 heures, Byza31 a dit : S'il y a des enseignants qui sont des buses en orthographe, je ne crois pas qu'on puisse en rejeter la faute sur l'Etat (éventuellement sur le concours), et je ne vois pas en quoi ça avantagerait le privé vu qu'il n'est pas prouvé que les enseignants du privé sont meilleurs en orthographe que ceux du public. (Je suis d'accord sur le fait que l'Etat cherche à favoriser l'enseignement privé, mais pas par le biais de l'orthographe des enseignants). Il suffit de le laisser croire (comme pour la "qualité" des profs) Alors que beaucoup de parents ne savent pas que dans l'enseignement privé le recours aux contractuel est plus élevé que dans le public... Bon ceci est entrain de changer puisque même dans le premier degré l'embauche de contractuels explose. Ceci dit je ne suis pas sûre que le fait de mettre son enfant dans le privé se justifie avant tout par la qualité de l'enseignement pour la plupart des parents. Je pense qu'il s'agit plutôt d'une question de population en rapport avec les fréquentations possibles de chouchounet-te ... il faut pas se voiler la face, si j'ose dire !
Pablo Posté(e) 19 décembre 2017 Posté(e) 19 décembre 2017 Il y a 10 heures, Byza31 a dit : S'il y a des enseignants qui sont des buses en orthographe, je ne crois pas qu'on puisse en rejeter la faute sur l'Etat (éventuellement sur le concours), et je ne vois pas en quoi ça avantagerait le privé vu qu'il n'est pas prouvé que les enseignants du privé sont meilleurs en orthographe que ceux du public. (Je suis d'accord sur le fait que l'Etat cherche à favoriser l'enseignement privé, mais pas par le biais de l'orthographe des enseignants). Se retrouver avec des BAC+5 qui font autant de fautes si pur moi c'est une faute de l'Etat. A force de laisser croire depuis le primaire que le savoir n'est qu'accessoire et que tous les gamins doivent accéder à la fac on récolte ce que l'on a semé. L'orthographe devrait être une épreuve éliminatoire ou du moins compter dans chaque matière et là le problème serait vite résolu.
baudet Posté(e) 19 décembre 2017 Posté(e) 19 décembre 2017 Pour ma part, je suis directrice dans le privé: je peux vous dire que, malheureusement, le niveau d'orthographe chez les pes est bien décevant, voire exaspérant. Malgré la rigueur😋
Byza31 Posté(e) 20 décembre 2017 Posté(e) 20 décembre 2017 Il y a 12 heures, Pablo a dit : Se retrouver avec des BAC+5 qui font autant de fautes si pur moi c'est une faute de l'Etat. A force de laisser croire depuis le primaire que le savoir n'est qu'accessoire et que tous les gamins doivent accéder à la fac on récolte ce que l'on a semé. L'orthographe devrait être une épreuve éliminatoire ou du moins compter dans chaque matière et là le problème serait vite résolu. Ce sont des adultes qui sont recrutés. Au bout d'un moment, on peut se prendre en main et pallier soi-même ses lacunes sans tout attendre de l'Etat et sans rejeter la faute sur la formation.
Pablo Posté(e) 20 décembre 2017 Posté(e) 20 décembre 2017 Il y a 6 heures, Byza31 a dit : Ce sont des adultes qui sont recrutés. Au bout d'un moment, on peut se prendre en main et pallier soi-même ses lacunes sans tout attendre de l'Etat et sans rejeter la faute sur la formation. C'est pas faux
Mirobolande Posté(e) 20 décembre 2017 Posté(e) 20 décembre 2017 Le 19/12/2017 à 10:26, c.ailes a dit : d'autres pourront se plaindre si je les ai rédigés à la hâte en y laissant une erreur orthographique. Ma collègue m'a laissé des élèves avec des acquis très solides, ils font souvent référence à ce qu'ils ont appris l'année précédente. Franchement, je suis admirative de son travail. Et pourtant lorsque j'ai lu les appréciations qu'elle avait rédigées j'ai trouvé UNE erreur (du genre "il faudra continué de travailler") qui aurait pu la cataloguer... Tout le monde fait des erreurs, mais il y a une différence, de taille, entre faire une erreur, en faire beaucoup et de grosses (parfois, j'hallucine) et déclarer que faire des erreurs, ce n'est pas grave. Je trouve que cette dame jette le discrédit sur les enseignants et maîtriser l'orthographe, ça devrait être le minimum syndical. Ce n'est pas la faute de l'Etat...L'Etat a sa part de responsabilité, parce que les heures consacrées au français fondent comme neige au soleil, les conditions d'enseignement ne s'améliorent pas, et la formation non plus. Les stagiaires auraient besoin, avant de commencer, d'une remise à niveau, peut-être. Francette Popineau parle d'une déperdition de l'orthographe, générale, mais justement, que fait-on pour lutter contre cela? Le veut-on, d'ailleurs? Non, on laisse pisser, en fait. Au lieu de se poser la question du "comment on en est arrivé là, et que fait-on pour y remédier". Bref, ne nous donnons pas les conditions de l'excellence. Et pourtant, la bienveillance, c'est ça, pour moi. Ouais mais bon, l'orthographe, c'est réac!! La maîtrise des quatre opérations aussi, tiens. Cela ne sert à rien, pour ça il y a la calculatrice. Etc, etc.
Lena Posté(e) 28 décembre 2017 Posté(e) 28 décembre 2017 Pendant les études d'orthophonie en Belgique, il y a une dictée. Autre chose que zéro faute, et c'est le redoublement. Une des filles de mes voisins a travaillé d'arrache-pied un été avec mon "orth cm2" !
LouisBarthas Posté(e) 28 décembre 2017 Posté(e) 28 décembre 2017 Le 19/12/2017 à 10:26, c.ailes a dit : ...lorsque j'ai lu les appréciations qu'elle avait rédigées j'ai trouvé UNE erreur (du genre "il faudra continué de travailler") qui aurait pu la cataloguer... Ce n'est pas une erreur, c'est une faute. Il faut faire la différence entre erreur et faute. Lorsqu'on quelqu'un n'applique pas une règle ou un raisonnement qu'on lui a appris ou qu'il est censé connaître il commet une faute car il en est responsable et ne doit s'en prendre qu'à lui-même. Dans le cas contraire c'est une erreur et il n'en est pas responsable. A l'école, les élèves doivent être notés sur leurs fautes et non sur leurs erreurs. 1
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