cyrille1 Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 il y a 43 minutes, isabelle478 a dit : regarde la troisième vidéo. "Les maîtres qui utilisent des manuels centrés sur le code sont en proportion légèrement moins nombreux parmi les plus efficaces (16% au lieu de 25%)...L'usage d'un manuel centré sur le code est corrélé à une efficacité moyenne. Le critère manuel n'est pas significatif....Les enseignants ont des usages très différents d'un même manuel". Tu ne cites pas entièrement Goigoux. Il ajoute et c'est son étude qui le dit : "Les maîtres qui utilisent des manuels centrés sur le code sont beaucoup moins nombreux parmi les moins efficaces". Ils sont surreprésentés dans les résultats intermédiaires.
RififiHype Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 Vous faites vraiment une fixette sur les manuels alors que ce qui compte vraiment, c'est la MÉTHODE... et c'est bien ça le plus important... Comment juger un(e) enseignant(e) de CP juste en regardant le titre de son manuel ? C'est juste un support, une base... rien n'empêche d'enrichir la compréhension avec des albums (par exemple) pour celui/celle qui dispose d'un manuel plutôt syllabique, rien n'empêche d'enrichir le code avec des lectures de gammes, de l'encodage etc en parallèle pour un(e) autre qui aura un manuel plutôt mixte...Je fais de la lecture même en découverte du monde, en art et même en poésie etc. (et vous aussi je suppose !)... Le plus important, c'est de comprendre pourquoi on propose tel ou tel exercice/entrainement à un élève, les enjeux, les attentes... pour enseigner la lecture (je parle de la technique surtout), il faut être convaincu de ce que l'on propose. Ce que ce débat m'aura apporté, c'est que j'ai pris conscience qu'il va me falloir enrichir ma pratique de la compréhension de manière explicite, un peu comme les anglo saxons (je m'y étais déjà intéressée lorsque j'étais en cycle 3) et l'inclure concrètement dans mon emploi du temps. J'en fais, mais pas forcément dans une progression construite. C'est à améliorer et à renforcer.
cyrille1 Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 Mais c'est ce que dit l'étude de Goigoux : pas d'effet manuel chez les maîtres expérimentés. Car les enseignants en font des choses radicalement différentes. Ajouter à cela un climat serein dans la classe, paisible. Sans brouhaha, sans conflit.
Melendil Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 Je vous fais un rapide résumé des conclusions issues du café pédagoique de l'enquête PIRLS . J'ai extraite des phrases sur le lien que j'ai donné la page précédente. "La baisse résulte de l'augmentation des élèves très faibles. Les points faibles ce sont les textes informatifs plus que les textes narratifs. Surtout ce n'est pas le décodage mais la compréhension. Les jeunes français savent prélever des informations dans un texte mais ne savent pas en tirer des inférences pour comprendre les textes. Ils ont du mal à argumenter et à s'exprimer." Des facteurs scolaires Le faible niveau de formation des enseignants français en lecture du fait de la grande faiblesse de la formation continue. Les professeurs français sont deux fois moins nombreux à avoir suivi une formation récente que leurs collègues européens. Les enseignants français sont nettement moins nombreux à demander de comprendre les textes. Ainsi ils sont deux fois moins nombreux à demander aux élèves de comparer le texte à des faits vécus ou à déterminer les intentions de l'auteur. Pour le premier point la France est tout en bas de l'échelle dans les 50 pays. La taille des classes est un élément à souligner, la France compte des classes nettement plus chargées que les autres systèmes d'enseignement. L'Education nationale concentre les faiblesses là où sont les difficultés et accompagne luxueusement les plus favorisés. C'est dans les écoles des quartiers défavorisés que l'on va trouver le plus d'enseignants contractuels ou très jeunes. Ce sont dans ces écoles que les professeurs sont le moins remplacés. C'est là que les problèmes d'AVS sont les plus criants et les Rased manquent le plus. Enfin c'est là où se concentrent les minorités ethniques qui ne parlent pas forcément le français à la maison. ... et non scolaires Mais le faible niveau en lecture est surtout corrélé à la situation sociale. Ainsi les écoles privées ont de meilleurs résultats que les publiques. Les écoles prioritaires que les hors éducation prioritaire dans Pirls 2011. Car PIRLS montre le poids des facteurs sociaux sur ce taux d'échec. L'école française y est décrite par les élèves comme une des écoles les moins sures et disciplinée parmi les pays de l'OCDE. Trois pays seulement font pire que nous. Seulement 43% des parents sont très satisfaits de leur école contre 65% dans l'OCDE. Quant au degré de satisfaction des enseignants envers leur travail il est le plus bas de toute l'OCDE : 26 de très satisfaits contre 57% en moyenne. On sait que la France compte près de 3 millions d'enfants pauvres. La France est un des pays où les parents aiment le moins lire : 22% aiment la lecture contre 32% dans l'OCDE. Au passage je vous joins la note d'information du DDEP organe du ministère de l'éducation nationale qui fait le même bilan et avance à peu de choses près les mêmes facteurs explicatifs. http://cache.media.education.gouv.fr/file/2017/73/7/depp-ni-2017-24-pirls-cm1-ecrit_860737.pdf Plus qu'une querelle de manuels ou même de méthodes la réalité semble plus prosaïque.
Lady Oscar Posté(e) 3 janvier 2018 Posté(e) 3 janvier 2018 Il y a 13 heures, RififiHype a dit : La liberté du choix des supports (et dans une moindre mesure, la liberté pédagogique) est ce qui me maintient dans l'EN... Enfin, je veux dire, j'ai bac+5, je peux encore avoir le recul et l'analyse nécessaires pour distinguer un manuel pauvre et peu efficace d'un manuel convenable (aucun n'étant parfait), en s'appuyant sur l'expérience, les programmes, les recommandations, les formations etc. Le choix d'un support qui me met à l'aise est essentiel, mais bon, je suis maniaque et perfectionniste, c'est peut être pour ça... pour exemple, la présentation/le support des évaluations que l'on nous a proposées en début de CP était pour moi d'une médiocrité affligeante (je parle de la forme, pour le fond, c'est un autre débat)... oh la la oui c'était un truc bricolé à la va vite! +1 sur le fait que le manuel, la méthode, ça ne veut rien dire, c'est l'enseignant qui compte, et malheureusement il se forme tout seul, sur le terrain, sur le net, via des lectures et des discussions avec ses pairs, pas grâce à la "formation initiale". Avec le master c'est pareil: les propos de ceux qui en sortent sont les mêmes qu'ont tenus leurs prédécesseurs sortants d'IUFM- CFP (pour le privé) = de la théorie, rien de concret pour débuter face à une classe.
Lady Oscar Posté(e) 3 janvier 2018 Posté(e) 3 janvier 2018 Il y a 9 heures, cpette a dit : J'ai eu des cp il y a un moment... Vous préféreriez quoi? * Choisir votre méthode. OU *Choisir une méthode ET avoir des élèves "normaux" (qui savent tenir assis, lever le doigt, qui ont un minimum de temps d'attention, des capacités intellectuelles dans la norme, envie d'apprendre à lire, des parents qui les suivent à peu près, et pas 28 de préférence) Bref, c'est plus facile de faire des effets d'annonce, et d'aller trier les méthodes que de s'intéresser au principal.... C'est tellement ça! Je suis dans un milieu "assez privilégié" sans gros problème de comportement, mais en double niveau à quasi 30, ça n'est pas si simple d'aider correctement mes 5 élèves en difficultés (difficultés venant de leur vie personnelle )...
clar103 Posté(e) 3 janvier 2018 Posté(e) 3 janvier 2018 Tout le monde,ou presque,est d accord sur le fait que les méthodes syllabiques conviennent mieux aux élèves fragiles ou en difficultés. Si on combine la méthode syllabique et l effet enseignant ,alors on fait le maximum pour les élèves. Encore faut il qu il n y ait pas des classes à double niveau à quasi 30 .
clar103 Posté(e) 3 janvier 2018 Posté(e) 3 janvier 2018 J ai dit"tout le monde ou presque". Goigoux n a pas forcément raison sur tout. Si,cela veut dire quelque chose,la méthode.Sinon on prend n importe quoi pour apprendre à lire aux élèves et on fait n importe quoi. Et j ai parlé de méthode avec un enseignant compétent et efficace. Mais je crois qu' on ne sera pas d accord Isabelle et pourtant je ne suis pas du tout de droite.
clar103 Posté(e) 3 janvier 2018 Posté(e) 3 janvier 2018 J avoue que je ne comprends pas tes arguments Isabelle. Moi je lis le contraire,à savoir que les neurosciences ont prouvé la supériorité de la méthode syllabique pour l apprentissage de la lecture,et je ne vois pas d idéologie là dedans ni de politique. https://www.google.fr/url?sa=t&source=web&rct=j&url=http://www.lejdd.fr/societe/sciences/des-neurosciences-a-lecole-pour-lire-ou-compter-3439496.amp&ved=0ahUKEwjLmY2Qs7vYAhVqCcAKHT7eBQsQFggjMAA&usg=AOvVaw36yY4PN9hxfjLP7N0nKe_L&cf=1
ronin Posté(e) 3 janvier 2018 Posté(e) 3 janvier 2018 Goigoux ce n'est pas les neurosciences mais les sciences de l'éducation.
RififiHype Posté(e) 3 janvier 2018 Posté(e) 3 janvier 2018 On tourne en rond, m... on tourne en rond, ON TOURNE EN ROND !!!
Lady Oscar Posté(e) 3 janvier 2018 Posté(e) 3 janvier 2018 Et oui! Vas voir le post que je viens de créer ça sera peut-utile si on est plusieurs à donner nos idées contrairement à ici! 1
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant