clar103 Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 Alors il faudrait faire une étude sur l âge des enseignants par rapport aux résultats en lecture...pas possible,je sais,mais c est intéressant ce que tu dis électron enchaîné.
montagny Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 il y a 39 minutes, Pablo a dit : Jute pour la partie en gras (pour le reste je suis plutôt d'accord). Comment faire de la compréhension fine quand en début de CE2 on se retrouve avec des gros déchiffreurs (et encore ils connaissent le code mais n'en font pas toujours bon usage puisque ils tentent parfois un mot au hasard)? Evidemment que la méthode de lecture est PRIMORDIALE. Si en milieu de CP tous décodent on peut attaquer le sens dès la fin de l'année et gagner ainsi un temps précieux pour la suite. Là on a un gouffre dans nos classes de cycle 3/ il n'y a pas que ça on est d'accord (rôle des parents/ vocabulaire limité/ motivation proche du néant chez certains) mais il faut arrêter de dire que on a jusqu'à la fin du cycle 2 pour apprendre à lire. on sait qu'un lecteur comprend ce qu'il lit à partir de 60 mots/minute. Travailler la fluence et la compréhension tout en abordant la littérature mais pas comme base d'apprentissage au moins au début. J'ai eu des classes de cp où on lisait des albums dès février.
clar103 Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 60 mots par minute,je l ai lu dans les critères de réussite en fin de cp. Dans ma classe de cp,nous lisons des albums depuis la rentrée. Enfin lisons...J utilise cette année la methode trampoline et il y a un fichier code et un fichier compréhension d album.Disons que les élèves découvrent la lecture d album mais avec beaucoup de guidage,l essentiel du travail reste l étude du code. Je pense changer de methode à la rentrée et si une méthode conseillée par le ministre me plait et que financièrement c est possible,je la prendrai certainement.
clar103 Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 Il y a aussi le vocabulaire...Je suis souvent étonnée du manque de vocabulaire des enfants,ils ne connaissent pas le sens de mots qui pourtant me semblent courants...comment comprendre ce qu on lit quand on ne comprend pas le sens des mots?
Pimouss Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 il y a 35 minutes, clar103 a dit : Il y a aussi le vocabulaire...Je suis souvent étonnée du manque de vocabulaire des enfants,ils ne connaissent pas le sens de mots qui pourtant me semblent courants...comment comprendre ce qu on lit quand on ne comprend pas le sens des mots? +1 Une méthode unique ne marchera pas pour la simple et bonne raison que le public n est pas le même. En rep/ rep+ le pourcentage d élèves ne maîtrisant pas le français est tel qu il est IMPOSSIBLe d attaquer l implicite. L explicite étant déjà un enjeu essentiel.. J ai des Gs ( 17) Sur les 17 la moitié ont appris avec moi cette année les mots"fourchette"ou "robe" en français ...Malheureusement la seule solution est le groupe de niveau qui nécessite de faire au moins 4 groupes de lecteurs selon leur niveau c est la seule technique qui fonctionne. Mais cela demande au moins 3 ou 4 enseignants. Impossible de maîtriser l écrit sans maîtriser l oral ou sinon il faudrait apprendre à lire aux non francophones dans leur langue d origine 😐.
électron déchaîné Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 La compréhension est un processus complexe. Pour moi les stratégies de lecture aident à la compréhension mais il faut aussi une certaine culture générale pour comprendre plus finement certains aspects d'un texte. Nous, adultes profs, avons une lecture fluide : nous ne lisons plus chaque mot en syllabique (sauf les mots complexes ou inconnus ou d'une autre langue non maîtrisée). Par exemple si j'écris "vocabulaire" vous n'avez pas eu besoin de lire le mot de manière syllabique vo-ca-bu-lai-re. Vous avez reconnu le mot. autre aspect : lorsqu'on lit un mot notre regard est déjà porté sur le mot qui suit : on dit le mot alors qu'on lit déjà le/les suivants. Nous avons développé des stratégies de lecture qui nous permettent d'accéder à une fluidité qui permet à son tour de s'axer à la compréhension. Il faut une lecture fluide pour accéder à la compréhension. D'expérience j'ai eu des élèves qui lisaient mal mais qui avaient une bonne compréhension lorsque moi maitresse lisais le texte pour eux. Lorsqu'ils lisaient le texte ils ne comprenaient pas grand chose car cognitivement ils étaient saturés par la lecture syllabique des mots. Pour comprendre, un lecteur expert reviendra en arrière sur un texte si'il ne comprend pas quelque chose quitte à relire plusieurs fois. Lorsqu'un mot bloque à la compréhension, le lecteur expert s'aide du contexte pour essayer de comprendre le mot ou du moins essayer d'en avoir une idée générale (exemple un lecteur expert comprendra qu'un mot désigne un meuble en se basant au contexte car il aura compris que le narrateur décrit une pièce d'une maison : le lecteur expert n'aura pas idée de quel meuble il s'agit mais au moins il sait qu'il s'agit d'un meuble). Ses stratégies ne sont pas évidentes pour les élèves. Enfin pour comprendre il faut comprendre de quoi on parle : l'élève ou l'adulte doit faire des liens entre les mots/ expressions. Si dans un texte un adjectif comme "cet abruti" est utilisé par le narrateur, le lecteur expert identifie à quel personnage il faut associé cet adjectif : pas évident pour certains élèves. Et je ne parle même pas des métaphores et autres figures de style... Enfin pour certains textes il faut une culture générale sur l'époque de l'auteur. Un auteur peut se montrer ironique pour dénoncer quelque chose par exemple. Avoir une lecture fluide est nécessaire pour comprendre mais pas que : il faut développer une gymnastique du cerveau pour comprendre de quoi on parle à chaque moment de la lecture et chercher dans sa culture générale les intentions de l'auteur. 1
leene Posté(e) 31 décembre 2017 Auteur Posté(e) 31 décembre 2017 il y a 4 minutes, pimouss690 a dit : +1 Une méthode unique ne marchera pas pour la simple et bonne raison que le public n est pas le même. En rep/ rep+ le pourcentage d élèves ne maîtrisant pas le français est tel qu il est IMPOSSIBLe d attaquer l implicite. L explicite étant déjà un enjeu essentiel.. J ai des Gs ( 17) Sur les 17 la moitié ont appris avec moi cette année les mots"fourchette"ou "robe" en français ...Malheureusement la seule solution est le groupe de niveau qui nécessite de faire au moins 4 groupes de lecteurs selon leur niveau c est la seule technique qui fonctionne. Mais cela demande au moins 3 ou 4 enseignants. Impossible de maîtriser l écrit sans maîtriser l oral ou sinon il faudrait apprendre à lire aux non francophones dans leur langue d origine 😐. effectivement en REP et REP+ les enfants ne maitrisent absolument pas le vocabulaire de base pour entrer dans la lecture mais je trouve que partout ailleurs le niveau de vocabulaire chute .... les enfants arrivent au cp avec de moins en moins de mots qu'ils connaissent et/ou maitrisent ....quand je demande à mes élèves de cp à qui on lit des histoires le soir et bien y en a pas beaucoup et encore moins en cp car comme ils commencent à lire et bien ils peuvent lire tout seuls ... Je ne lance pas la pierre aux parents car beaucoup d'entre eux essaient de faire ce qu'ils peuvent mais avec les horaires qu'on leur impose, les soucis divers et variés , je pense que beaucoup laissent les enfants devant les écrans et ne jouent plus leur rôle d'éducateur .... et c'est pas avec des classes de maternelle chargées à 30 qu'on peut réellement faire quelque chose .... bref à mon avis, imposer une méthode ne changera pas grand chose tant qu'on n'aura pas décider de réellement prendre le taureau par les cornes, de s'attaquer à la maternelle, aux effectifs etc .... et je ne parle pas de tous ces enfants qui nous arrivent de l'étranger en ne parlant pas un mot de français et ayant subis pour certains des tas de trucs qu'on en souhaite à personne ... c'est sur qu'avec le manuel idéal imposé on arrivera à les remettre à niveau !!
Pablo Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 il y a 15 minutes, ronin a dit : Donc on change Rien ? Ben si: on fait des maternelles à 20 maximum, on ouvre des classes d'accueil, on arrête l'inclusion irraisonnée et on étudie sérieusement les méthodes de lecture. Ou alors on fait des CP à 12 en pillant les postes dans les écoles ordinaires où on se retrouve à 30 en double-niveau sans pour autant s'attaquer aux vrais problèmes et on attend que ça échoue pour dire que les histoires de création de postes et de baisse d'effectifs n'étaient que des motifs bidons d'instits fainéants. 2
ronin Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 Il y a 5 heures, isabelle478 a dit : Il manquait la formation des magiciens qui détiennent le savoir. Il y a quelques dizaines d'années, la très grande majorité des enseignants ne passaient pas par les écoles de formation, allaient directement sur le terrain et les résultats des enquêtes étaient meilleurs. Que les politiques arrêtent de s'agiter à chaque mandat à des fins démagogiques et électorales avec de nouvelles solutions et programmes présentés lors de spectacles médiatiques. Un peu de stabilité..dans les familles aussi. J'avoue ne pas tout comprendre.
Pimouss Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 il y a 58 minutes, Cordelia a dit : Dire qu'il n'y a pas de méthode qui fonctionne pour tous les élèves est quand même un raccourci, d'ailleurs, dès qu'un élève de CP a des difficultés (ou un élève de CE1 non "décodeur") "les hautes instances" préconisent une méthode alphabétique, alors pourquoi ne pas le faire pour tout le monde dès le départ histoire que ces élèves ne perdent pas 6 mois avec une méthode mixte qui ne fonctionne que pour les bons élèves (mais vu le nombre d'élèves qui inventent des mots au lieu de les déchiffrer dans les classes supérieures et le manque de fluidité, les méthodes dites mixtes sont-elles réellement efficaces ?). Les orthophonistes qui sont obligés de rééduquer nos élèves qui n'ont pas réussi à apprendre à lire avec nos méthodes utilisent une méthode alphabétique, ça m'interpelle. Je n ai pratiqué QUE des méthodes alphabétiques toutes classes confondues ( en cm quand on reçoit des élèves encore non lecteurs on recommence en espérant toujours un miracle à défaut de ne rien faire..). Il n y a pas de recettes miracles il y en a toujours qui n y arrivent pas .Certains ne sont tout simplement pas prêts cognitivement. Ils le sont parfois 1, 2 ou 3 ans plus tard c est le constat que j en ai fait. Les orthos aident mais n ont jamais fait de miracles.. Déchiffrer ne veut pas dire savoir lire. Par contre je constate une vraie lacune concernant en effet la compréhension mais j incrimine de fait les "pédagogues " qui ont à mon avis détruit l autonomie des élèves. Les élèves n acceptent plus de lire et de répondre à des questions de lecture seuls... Ils manquent d entraînement.
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