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Blanquer veut mettre de l'ordre dans les manuels scolaires


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Il y a 17 heures, LouisBarthas a dit :

Boscher et non Boescher. Si les instituts de formation des maîtres d'école étaient des lieux démocratiques d'étude et de réflexion où l'on étudierait l'histoire de l'école et non des chambres d'enregistrement des idées délétères en matière de lecture des Goigoux, Meirieu, Ouzoulias, Brissiaud, Charmeux, Foucambert et autres, relayées par les Cahiers pédagogiques, on fantasmerait moins et on connaîtrait mieux Mathurin Boscher, ce breton fils de paysan, un des fondateurs du syndicat des instituteurs et institutrices des Côtes-du-Nord en 1905, socialiste, maire de Saint-Barnabé 1912, entré à dix-sept ans à l'École normale, instituteur dans des classes hétérogènes surchargées constituées d'enfants très pauvres dont nombre de parents étaient illettrés et ne parlaient pas français.

Désolée d'avoir écorché le nom de ce pédagogue, ce n'était pas volontaire (et pourtant, j'ai des manuels originaux chez moi, inexcusable). Mais attention, je n'ai pas voulu dire que la méthode alphabétique était à jeter, je serais mal placée puisqu'elle constitue 80% de ma méthode et il ne se passe pas une journée dans ma classe de CP sans que nous n'anonions des gammes de syllabes par exemple. Ce que je déplore plutôt, c'est cette nostalgie, ce "avant c'était mieux et ça fonctionnait". Facile d'obtenir de bons résultats quand on excluait des classes les élèves déficients, ceux qui avaient des troubles psy etc. même si des pédagogues comme Boscher ont oeuvré pour faciliter l'apprentissage des élèves les plus modestes, faut pas se leurrer, celui qui n'y arrivait pas finissait au cul des vaches à la ferme et n'entrait pas dans les statistiques du certif'... il y avait toujours du travail même pour ceux qui n'avaient pas de formation et/ou diplôme (contrairement à aujourd'hui).

Donc je déplore cette nostalgie mal placée, comme si ressortir des livres avec des illustrations et/ou vocabulaire vintages allait faire des miracles (franchement, cela se saurait depuis le temps !)... Des manuels utilisant le principe alphabétique, il y en a des palanquées, modernes et tout aussi efficaces, pour peu que le maître prenne le temps de la comprendre, de se l'approprier pleinement, de la renforcer ou de la compléter selon les cas.

Par ailleurs, comment peut on encore aujourd'hui comparer la population de 1906 à celle d'aujourd'hui ? Les paramètres sont complétement différents et à moins de supprimer internet, la télévision, les perturbateurs endocriniens, les consoles vidéos et les téléphones portables... allez, soyons fous, supprimons aussi les moyens de transports rapides et les supermarchés, je ne vois pas comment un enfant d'aujourd'hui pourrait avoir les mêmes intérêts, la même concentration, les mêmes préoccupations... que son arrière grand père... voire de son grand père.

PS : j'ai un élève dans ma classe, cette année (et j'en ai eu d'autres comme lui les années passées), tu peux lui montrer n'importe quelle syllabe, la travailler avec lui, travailler les phonèmes correspondants, de toutes les façons possibles (lecture "alphabétique" façon Boscher, Borel Maisonny, alpha, Lettres montessori...), eh bien il n'y arrive pas... MI, ça ne se lit pas "mi", ça se lit au mieux "PA" au pire "voiture"... j'aurais bien proposé à ses parents de le mettre au cul des vaches mais en 2017, ce n'est plus possible... alors je vais remplir un PPRE...

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il y a 44 minutes, isabelle478 a dit :

En même temps, ils sont de droite comme Sarkozy ou Fillon.

Ah ok, cela explique donc tout.

Posté(e)
il y a 22 minutes, cchampagne a dit :

Ah ok, cela explique donc tout.

et oui...bon droite ou gauche,les résultats en lecture ne sont pas terribles.😀

j avoue que j ai du mal à te suivre Isabelle,c est intéressant ce que tu dis mais je ne comprends pas tout.

Posté(e)

C'est à dire qu'en France, surtout concernant l'Ecole, on met de l'idéologie partout. Et tant pis pour les élèves.

Posté(e)

C est vrai,il y a beaucoup de politique dans tout cela ,il n y a qu à lire ici certains commentaires très politisés alors que l intérêt des élèves et leur réussite devraient être la priorité. 

Quand on apprend un métier normalement on nous explique les bases,on nous montre comment on fait,au lieu de nous laisser chercher tout seul.

Nous,on ne peut pas dire qu on ait appris grand chose pendant notre formation,mais peut on appeler cela une formation? 

Pourtant notre rôle est tellement important! Et on doit se débrouiller seul au nom de la liberté pédagogique! 

 

 

 

 

Posté(e)

Le problème n'est pas la liberté pédagogique qui nous laisse choisir entre différents supports et outils. Mais il faut bien de la théorie solide en formation ainsi que des exemples concrets pour que l'on puisse ensuite se faire son avis.

Posté(e)
Il y a 1 heure, clar103 a dit :

Quand on apprend un métier normalement on nous explique les bases,on nous montre comment on fait,au lieu de nous laisser chercher tout seul.

Dans mon ancien métier, entrée dans les écoles de formation après bac sur dossier et/ou concours puis 3 ans de formation (théorie et pratique) puis un examen avec diplôme à la clef. Voilà ce que je souhaiterai pour l'EN. Je préfèrerai un numérus clausus avec ce système de formation plutôt que cette ouverture qui met en avant ceux qui ont surtout compris les attendus du concours.

Posté(e)

Le même Lelièvre qui a toujours soutenu toutes les réformes qui ont sapé la profession ? le même qui nous a traité de réacs et de passéistes quand on s'est opposé à la réforme des rythmes et du collège ? dans le genre, lui et Dubet c'est sans moi.

Posté(e)
il y a une heure, ronin a dit :

Le même Lelièvre qui a toujours soutenu toutes les réformes qui ont sapé la profession ? le même qui nous a traité de réacs et de passéistes quand on s'est opposé à la réforme des rythmes et du collège ? dans le genre, lui et Dubet c'est sans moi.

+1 Comme l'unsa ou le Sgen.

Posté(e)
Il y a 8 heures, isabelle478 a dit :

www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/12/22122017Article636495271658904250.aspx

Manuels : Rupture avec la tradition démocratique selon Claude Lelièvre 

 

2312177.jpg" Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’il y aurait dans un avenir proche des « recommandations pour choisir entre des manuels qui ne se valent pas tous », en affirmant tout de go que « la liberté pédagogique n’est pas l’anarchie pédagogique » et que la « liberté éditoriale ne doit pas être une anarchie éditoriale ». Bigre ! Cela annoncerait-il le retour à des pratiques qui ont eu cours sous la Restauration ou durant les deux Empires ? ", demande Claude Lelièvre. "En tout cas, il convient de prendre la mesure de la rupture qui s’opérerait avec la grande tradition républicaine, pièces à conviction historiques à l’appui".

 

L'historien rappelle la position constante des ministres républicains de Ferdinand Buisson ("il y aurait de graves inconvénients à imposer aux maîtres leurs instruments d’enseignement ... et  il n’y en a aucun à leur laisser librement indiquer ce qu’ils préfèrent") à Savary : " Il n’existe pas de manuels officiels, pas plus qu’il n’existe de manuels recommandés ou agréés par le ministère de l’Education nationale . Il y a eu dans le passé des tentatives allant dans ce sens, avec risques de censure . La liberté des auteurs et des éditeurs est entière sur tout ce qui touche à la conception, à la rédaction, à la présentation et à la communication des ouvrages qu’ils publient".

 

Ce que je comprends, c'est qu'il a des potes qui écrivent des manuels et que ceux-ci craignent de ne plus pouvoir vendre leur production.

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