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Blanquer veut mettre de l'ordre dans les manuels scolaires


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Posté(e)
il y a 7 minutes, isabelle478 a dit :

Quels potes éditeurs ? Les potes de F.Jarraud du café pédagogique ?

Je n'ai pas les connaissances pour répondre à ta question, vois-tu.

Posté(e)

Comme vous, j'ai eu une micro formation sur la lecture mais j'ai eu la chance de faire plusieurs stages d'observation en CP dont un qui m'a définitivement convaincu. La maitresse n'utilisait aucun fichier, aucune méthode. Elle construisait tous les textes avec les enfants à partir de leur vécu. Cette maitresse faisait des conférences, des formations dans les écoles.

Ses résultats étaient ........... catastrophiques. La plupart des élèves ne savaient pas lire à la fin de l'année et ce sont les maitresses de Ce1 qui rattrapaient le coup. Elle, elle pérorait sur sa méthode, soutenue par son IEN, et enfonçait quiconque utilisait une méthode plus conventionnelle.

Bref, c'était il y a 20 ans. J'ai commencé par un cp et j'ai utilisé une méthode syllabique et un peu de globale. Je m'en suis sortie, les gosses ont appris à lire. Je suis restée très tradi dans mon enseignement (classe en rangs d'oignons, travail de groupes à petites doses, dictée et grammaire classique même pendant l"époque "étude de la langue") et j'avoue que je n'ai jamais été embêtée par mes IEN. Mais je suis dans le privé, peut-être qu'ils nous laissent plus de liberté.

Tout ça pour dire que notre liberté pédagogique peut occasionner des dégâts.

Posté(e)

Entièrement d accord avec toi,j ai aussi 20 ans d ancienneté et vu ce genre d enseignants qui font plus de mal que de bien aux enfants.Alors je le redis, un peu de rigueur dans l enseignement de la lecture est indispensable. 

 

 

 

 

Posté(e)

Les anglais ont réglé la question en 1999, les américains en 2001. Ici on continue à prétendre que c'est un faux débat. 

Posté(e)

La liberté du choix des supports (et dans une moindre mesure, la liberté pédagogique) est  ce qui me maintient dans l'EN... Enfin, je veux dire, j'ai bac+5, je peux encore avoir le recul et l'analyse nécessaires pour distinguer un manuel pauvre et peu efficace d'un manuel convenable (aucun n'étant parfait), en s'appuyant sur l'expérience, les programmes, les recommandations, les formations etc. Le choix d'un support qui me met à l'aise est essentiel, mais bon, je suis maniaque et perfectionniste, c'est peut être pour ça... pour exemple, la présentation/le support des évaluations que l'on nous a proposées en début de CP était pour moi d'une médiocrité affligeante (je parle de la forme, pour le fond, c'est un autre débat)...

Posté(e)

En France le débat est impossible parce que les sciences de l'éducation ne connaissent pas et ne lisent pas les recherches internationales qui trouvent toutes la même chose. Et surtout, ça leur ferait trop mal d'admettre qu'ils racontent un paquet d'âneries sur le sujet depuis un long moment. Donc ils ont trouvé une super astuce : ceux qui veulent ouvrir ce débat sont d'extrême-droite et hop ! plus de débat, plus de risque de devoir justifier leur nullité.

 

Il suffit de lire attentivement Goigoux. Entre ce qu'il disait dans les années 90 et aujourd'hui il a fait un discret virage à 180 degrés, très discret....

 

Mais chut, parler d'efficacité, parler de la réalité c'est fasciste ! il vaut mieux que les résultats soient mauvais avec des méthodes soi-disant progressistes qui nuisent en réalité aux élèves les plus modestes qui n'ont pas d'aide à la maison. Mais peu importe la réalité, tant que les intentions sont bonnes, on s'en contente.

Posté(e)
il y a 44 minutes, ronin a dit :

Il suffit de lire attentivement Goigoux. Entre ce qu'il disait dans les années 90 et aujourd'hui il a fait un discret virage à 180 degrés, très discret....

Peux-tu approfondir ?

Posté(e)

Depuis que j'enseigne en CP (plus de 15 ans) j'utilise des méthodes syllabiques (Gafi, Léo et Léa et depuis 4 ans Taoki). Au début de ma carrière dans ma circo c'était assez mal vu. (Textes pas assez riches, pas assez porteur de sens, qui n'aidaient pas à la compréhension ....). J'avais l'impression d'être pris pour un idiot : comme si on n'était pas capable de travailler la compréhension en parallèle de la méthode. Et les années passants, le mouvement s'est inversé. Aujourd'hui faire de la syllabique c'est bien et la semi-globale c'est le Mal.  Je vois progressivement  de plus en plus de collègues passer à la méthode syllabique. Depuis une dizaine d'années la semi globale recule (cf rapport Goigoux) et pourtant les résultats en lecture baissent.

Si quelqu'un pouvait m'expliquer ?

Croyez vous sincèrement qu'avoir une méthode similaire améliorera les résultats ?

Avez vous lu les conclusions du rapport "Pirls"? Les élèves français visiblement déchiffrent très bien mais c'est la compréhension qui pose problème.

Je vous conseille de lire l'article du Café pédagogique http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/12/06122017Article636481420943000310.aspx

On a des éléments de réponse du pourquoi du comment. C'est édifiant. J'ai l'impression qu'on marche sur la tête. Au lieu d'en tirer des éléments  pour modifier ou faire évoluer nos pratiques on relance la guerre des méthodes et on finit avec un slogan à la c0n : 100% de lecteur en CP. Pirls pourrait être un magnifique outil de travail pour comprendre ce qui cloche et agir mais je dois rêver.

Posté(e)

Et bien, pour l'avoir lu et entendu lors du conférence péda, il considère que les PE doivent être formés à l'ESPE et regrettent que cette formation soit insuffisante, qu'il vaut mieux s'appuyer sur une méthode, qu'il faut équilibrer entre travail du code, du vocabulaire, de la syntaxe et enseigner explicitement les stratégies de compréhension. Toutes choses avec lesquels je suis d'accord ( même s'il minore l'automatisation du décodage à mon avis ), pourtant, quand il a fait sa thèse et ses premiers articles, il disait globalement le contraire. Mais à l'époque, le grand maître de la lecture était Foucambert, promoteur de l'idéo-visuelle et formateur des IEN.

 

Donc il a d'abord récité la doxa idéologique en vigueur pour avoir une place à la fac, puis a doucement réorienté son discours, sans jamais l'avouer...

Posté(e)

Merci ronin. Je vais chercher ces premiers écrits.

Posté(e)

Tant que la formation sera effectuée par des "formateurs", en fait profs de lettres modernes bien vu de leur IPR, on ne risque pas d'avancer intelligemment. Mais dès que l'on réclame un débat calme sur la base de critères scientifiques sérieux comme l'ont fait les anglais, les canadiens, les américains, les sciences de l'éduc et autres formateurs et inspecteurs nous assurent qu'il n'y a aucun problème, que c'est un faux débat, etc. Or, toutes les recherches en psychologie cognitive et sciences de l'éduc dans le monde depuis trente ans montrent la même chose. Il n'y a qu'en France que le débat est impossible, qu'il s'agit d'un combat idéologique et non scientifique. Et certains, ceux qui racontent des âneries depuis longtemps et savent que leurs arguments ne reposent sur rien si ce n'est des arguments d'autorité et des intentions louables mais vagues, ne veulent surtout pas que le débat ait lieu.

 

 

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