Fababa Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 2 PES ensemble, c'est dur dur ! Et puis tu sais, tous ceux qui manquent de confiance en eux trouvent toujours que les autres font mieux. ;-) Et même si c'est vrai qu'elle fait "mieux" que toi, laisse tomber la comparaison : dans une classe, les enfants n'apprennent pas de la même façon, certains démarrent en turbo, d'autres en diesel, certains ont besoin de beaucoup d'aide, d'autres moins... chacun son chemin ! Pour toi qui apprends à enseigner, c'est pareil, tu n'es pas comme ta collègue, elle réussit mieux... ça ne veut pas dire que tu n'as pas ta place, avec tous tes doutes et questions... Enlèverais-tu un enfant de Cp de ta classe parce qu'il ne sait pas lire du premier coup ? C'est pareil pour les enseignants qui débutent ! L'année dernière, nos tuteurs nous demandaient à chacun de chercher un moment, un seul moment qu'on avait apprécié dans la classe (parce qu'il y avait beaucoup de moments où on n'était pas du tout ce qu'on aurait aimé être avec les enfants !) Appelle le rased pour tes élèves "fragiles". Parfois les élèves comme celui que tu décris ont du mal à avoir 2 enseignants. Ils ont plus besoin de sécurité et stabilité que les autres, ce qu'on a du mal à apporter en débutant... Il arrive qu'ils "choisissent" (insconsciemment) un des 2 enseignants pour être moins sages. Le rased peut t'aider, peut venir observer en classe, travailler avec un élève en particulier : prends les coordonnées du rased qui intervient sur ton école et appelle le-la psycho scolaire, le-la maîtres(se) G, celui que tu sens le plus apte à t'aider par rapport à ces élèves. Pour la gestion de classe, 2 livres m'aident bien car ils sont concrets et pratiques : - 100 idées pour bien gérer sa classe / Alain Corneloup - ed. Tom Pousse 14.5€ - Agir et communiquer avec ses élèves : pratiques pour mieux gérer sa classe / Benjamin Chemouny - Hachette "pédagogie pratique" 20€ environ Trouve une autre personne référente qui peut te conseiller, t'écouter sans jugement. La maîtresse d'Ulis ? quelqu'un du rased ? quelqu'un d'un syndicat ? Un autre PEMF que tu sens bien ? Un ou une enseignante que tu rencontres dans une formation ou autre chose ? Et nous sur EDP !! Pas forcément la famille, car il y a souvent sur tes épaules le poids de ce que ta famille attend de toi, surtout s'ils sont enseignants !!!
Argon Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 Pour répondre à une autre de tes questions : dans l’hypothèse d’une démission (dont j’espère que tu pourras l’éviter !), rien ne s’oppose _a priori_ à ce que tu valides malgré tout ton master MEFF. La plupart des démissionaires préfèrent tout plaquer en bloc, mais c’est dommage : en termes de réorientation, être titulaire d’un master peut faire une grosse différence. Concrètement, il n’y a pas de règle générale, mais la plupart des masters MEFF proposent deux parcours de M2, « PES » et « étudiant » pour ceux qui n’ont pas eu le concours en M1. Il te faudrait donc sans doute basculer d’un parcours à l’autre (même s’ils s’appellent autrement), avec l’accord du responsable du master. Cela dit, tout est en effet possible, et d’abord que tu retrouves tes marques, et que tu reprennes confiance en toi. Tout le monde passe par des crises de doute. Ça t’arrive juste plus tôt qu’à d’autres — en grande partie, sans doute, parce que tu as simplement eu la malchance d’hériter d’une classe trop dure pour toi _à ce stade de ta carrière_...
électron déchaîné Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 Tu as quel niveau ? Tu intègres les élèves d'ULIS combien de fois par semaine ? Essaie de négocier une intégration le lundi matin ou les matinées. Les élèves sont en général plus posés qu'un vendredi après-midi. Idéalement il faudrait renégocier encore à la baisse les intégrations compte tenu de vos difficultés à toutes les deux. Ils sont intégrés dans quelles matières ? Estimes-tu qu'ils ont le niveau pour suivre ces matières ? as-tu fait un stage massé dans une autre classe ? Normalement dans certains espe tu quittes ta classe pour faire un stage massé dans un autre niveau (en maternelle si tu es en élémentaire par exemple). Cela permet d'avoir une autre vision du métier car tu seras dans une autre classe.
mp31 Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 Demande de l'aide à tes collègues de l'école. Bon courage et profite de la fin de ces vacances.
eric_123 Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 Ton message m'a ému et m'a fait penser à moi et à bien d'autres lors de leur première année. C'est difficile de faire classe et les gestes professionnels se construisent petit à petit. Tu te rendras compte que tu vas être de plus en plus à l'aise, mais quand l'année commence difficilement, c'est compliqué pour redresser la situation. Néanmoins ce n'est pas impossible rassure-toi. Normalement tu es suivie par un PEMF, quels sont ses conseils ? Quels sont les points que tu maitrises, ceux où tu as plus de mal ? Tu peux demander de l'aide auprès des CPC mais il me semble que ce sont les PEMF qui suivent les PES, à moins que ce soit différent selon les départements. Ton changement de région te pose problème, tu te sens isolée, pourquoi as-tu passé le concours loin de chez toi ? La reconversion est difficile et quand on sort de fac, même avec un master, ce n'est pas évident de trouver sa voie. Ce métier est passionnant, il faut lui donner sa chance même si c'est difficile. Alors mon conseil serait de t'accrocher au maximum pour réussir à passer cette première année difficile. Tu verras que quand tu commenceras la suivante, avec ce que tu auras appris, expérimenté, tu partiras sur de bonnes bases. Et si vraiment tu te sens incapable de l'exercer, si tu es malheureuse quand tu y vas, si tu penses qu'il te faut être en arrêt pour supporter cette année scolaire, effectivement, il faudra peut-être songer à autre chose. Mais pour l'instant mets toutes tes chances de ton côté. Pars de conseils de la personne qui te suit, si ces visites sont trop rares, réclame-en. Un oeil extérieur aide à progresser. Prépare minutieusement et analyse tes journées, essaie des choses. Analyse ta façon de parler, de passer les consignes. Observe les élèves quand ils sont en autonomie. Se mettent-ils au travail ? Si non pourquoi ? Peut-être que c'est trop difficile ? Trop facile ? Qu'ils ne comprennent pas l'intérêt ? Passe auprès d'eux et essaie de comprendre en leur posant des questions. Un geste, un ton, une phrase peut permettre de gérer un groupe ou un élève. Rien n'est jamais acquis mais rien n'est perdu non plus. Bon courage !
miaous Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 bonjour, difficile d aider de loin même si ta détresse transpire beaucoup. j ai moi aussi failli tout plaquer dès ma deuxième année de titularisation. c est souvent difficile de se confronter à une réalité qu'on imaginait bien différente. et encore maintenant, après presque 20 ans, j'ai toujours la boule dans la gorge à l'approche de chaque rentrée de vacances j' ai fait un burn out l'année dernière et très honnêtement la psychologue de la mgen m'a beaucoup aidé à remettre les choses à leurs justes places. y a t il un service de ce type dans ton département ? si oui c'est gratuit, n'hésites pas je te souhaite beaucoup de courage quelque soit ta décision
Courfeyrac Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 C'est quand même incroyable que des PES soient nommés sur des postes aussi spécialisés que les ULIS !!! C'est tellement spécifique comme poste, il est peut-être là le soucis ?! Tout le monde n'est pas fait pour travailler en ULIS ! As-tu fait des stages d'observation ou de pratique accompagnée en M1 ? Si oui, ces stages se sont-ils déroulés dans de bonnes conditions ? Qu'est ce que tu as pu apprécier ? Je sais bien qu'avec des "si" on referait le monde, mais ton appréciation du métier n'aurait probablement pas été la même si tu avais été placée dans un niveau classique ? Dans tous les cas : bon courage, même si l'année de PES est très difficile (surtout dans ton cas), il faut te dire que tu as quand même passé de grosses épreuves pour en arriver là !!
Nodle Posté(e) 21 janvier 2018 Posté(e) 21 janvier 2018 J'intègre des élèves d'ULIS les après midi et j'ai parfois une AVS qui vient m'aider. On a déjà travailler avec leur maîtresse d'ULIS pour les avoir un peu moins en classe, ce qui a déjà été une grande aide mais ça reste difficile car on ne sait pas quoi leur proposer comme travail. La semaine après les vacances s'est finalement mieux passé que les autres semaines, je pensais que ça allait aller mieux pour la suite mais juste de penser que je dois y retourner demain j'ai super mal au ventre. Et j'ai été mise dans le dispositif d'aide PIFIR. Ça veut que maintenant pendant certains cours d'ESPE et tous les mercredi matin je serais dans une autre classe que je devrais prendre en charge. C'est pour soi disant me mettre en confiance en moi ... Ça n'était pas la meilleure solution, ça va surtout m'ajouter un stress en plus.
Lucille2ily Posté(e) 21 janvier 2018 Posté(e) 21 janvier 2018 Je suis également PES cette année et j'ai également plusieurs élèves à besoin particulier sans aucune AVS et 'en continu'....et je comprends tes difficultés et doutes. Je te conseillerai d'en parler calmement avec ta CPC ou ta tutrice terrain, de tes peurs, de tes craintes...la personne avec qui tu te sens le mieux...sans dire que tu veux claquer la porte ou sans animiosité contre les enfants, parce qu'au final, ils n'y sont pour rien, c'est des choix d'adultes si on les met comme ça pour servir de cobayes avec deux adultes en alternance alors qu'ils ont besoin de cadre et qu'en plus ces mêmes adultes débutent...rassure toi, visiblement elles sèchent des larmes de 95% des PFSE toute la journée (quoiqu'il te semble en apparence) et que crois moi, ta situation n'est peut-être pas des plus faciles parmi les stagiaires....Et puis, n'hésite pas à en parler d'autres stagiaires de ton age, à plus t'appuyer sur les livres du maître, les séances déjà prêtes, à mutualiser avec d'autres votre travail, ce qui a marché, pas marché, et à te préserver du temps pour toi! Sans ça, tu ne pourras pas tenir, personne ne peut! Certains ont de la chance de tomber dans une super équipe qui les aide vraiment, leur réserve une classe un peu plus facile ou les protège des parents/ des services en continu...et d'autres pas...Et puis tu dégages peut-être aussi une image qui n'est pas celle que tu as de toi même...ma tutrice terrain a fait une mine complètement surprise quand je lui ai demandé si elle pensait vraiment que je pouvais y arriver... ça lui semblait tellement évident!!! qu'elle n'avait aucun doute mais bon fallait voir ma classe!!! n'importe qui se remettrait en cause!....c'est bête, ça lui est sorti tout seul comme ça spontanément et moi, ça m'a fait un bien fou...De même qu'aller dans sa classe, alors que j'étais super sceptique, ça m'a fait un bien fou de voir une classe qui marche, qui a été crée avec cohérence... Je t'envoie beaucoup de courage 1
Argon Posté(e) 21 janvier 2018 Posté(e) 21 janvier 2018 Le 21/01/2018 à 12:27, NolwennLB a dit : Et j'ai été mise dans le dispositif d'aide PIFIR. Ça veut que maintenant pendant certains cours d'ESPE et tous les mercredi matin je serais dans une autre classe que je devrais prendre en charge. C'est pour soi disant me mettre en confiance en moi ... Ça n'était pas la meilleure solution, ça va surtout m'ajouter un stress en plus. Essaie de le prendre de façon positive, à la fois comme une respiration occasionnelle loin de ta classe difficile et comme une reconnaissance par ta hiérarchie que ton poste est difficile... Le PIFIR n'est assurément pas une solution miracle mais c'est au moins une tentative de t'aider, et certainement pas de te rajouter du stress !
Fababa Posté(e) 21 janvier 2018 Posté(e) 21 janvier 2018 C'est sûr, ça va t'ajouter du stress (on se demande toujours :"est-ce que je suis capable ?" quelle que soit la classe je pense, quand on débute...)... Mais ça veut dire aussi qu'ils sont conscients que ta classe est dure, et qu'ils essaient de te permettre d'être dans une autre configuration. Est-ce que tu seras seule dans cette classe ou accompagnée ? Est-ce que ce sera toujours la même classe ? Dans mon académie, ce dispositif n'existait pas : l'accompagnement renforcé (que j'ai eu) permettait au PEMF de venir plus souvent en visite. Moi ça m'a aidée à fond, même si sur le moment, ça rajoutait beaucoup de stress. Et essaie si tu peux de lâcher le plus possible l'image de soi pour se concentrer le plus possible sur ce que nous disent nos tuteurs (qui sont ceux qui nous valident à la fin de l'année) et demander des conseils au plus grand nombre de gens (bienveillants) possible si tu peux.. Dans ma classe d'espe, ceux qui ont redoublé (prolongation) ne sont pas ceux qui ont eu un dispositif d'aide renforcée. Et dans ceux qui ont redoublé, ils ont tous été titularisés l'année d'après. Courage, tiens-nous au courant !
Balustrade Posté(e) 28 janvier 2018 Posté(e) 28 janvier 2018 Pas grand chose à ajouter à tout ce qui a été dit. Il y a juste deux choses qui sont typiques des premières années d'enseignement et qui disparaissent avec l'expérience, et qu'il faut donc voir comme un passage désagréable certes, mais seulement et simplement un passage (à relativiser, donc) : - l'angoisse de la gestion de classe : est-ce que je vais "tenir" les élèves aujourd'hui ? ; - le manque de recul sur la classe : tu penses travail en permanence, tu as l'impression d'avoir toujours quelque chose à faire, préparer, réfléchir... Tu rêves même parfois des élèves ! Ces deux trucs qui peuvent te pourrir ton début de carrière disparaissent vraiment complètement avec le temps, si si ! Bon courage !
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