RififiHype Posté(e) 22 avril 2018 Posté(e) 22 avril 2018 il y a 5 minutes, chableu a dit : Ah oui, j'ai effectivement écourté mon message... Je voulais bien sûr dire "le reste du temps"... 😂 1
Pascal Oudot Posté(e) 22 avril 2018 Posté(e) 22 avril 2018 C'est rigolo, je vais pouvoir recycler une de mes réponses ailleurs! J'écrivais: "... Sur le fond, rien à redire. Sur les faits, cela va amener un problème quant à la fréquentation qui se fait aujourd'hui pour le plus grand bien-être de nos petits. Cela va également poser un souci aux communes qui devront augmenter leur budget pour des établissements privés et leur personnel. Sur l'avenir, j'envisage avec chagrin des établissements communaux qui ne seront plus des écoles, où les enfants seront encadrés par des ATSEMs, et surtout où il n'y aura plus d'enseignant. C'est ce qui existe partout ailleurs dans les pays de l'OCDE. Je crois que c'est une erreur mais je peux aussi me tromper - j'en ai fait d'autres -. Je crois profondément, peut-être parce que j'y bosse depuis quarante ans, à l'intérêt et à la qualité du système éducatif "à la française" pour la petite enfance. ..." Je persiste dans mes propos. Le nombre d'élèves ne changera pas vraiment, ni en plus ni hélas en moins. Comme Directeur, c'est toujours les PS que j'ai veillé à charger le moins, dans la mesure des possibilités, ce qui a tout de même fait cette année 31 à la rentrée, pour 28 aujourd'hui par le biais des déménagements. Une classe à 24 en PS c'est déjà lourd mais c'est faisable, au delà c'est quasi ingérable selon la population avec laquelle on a affaire. Nous gérons quand même, oui. On ne dira jamais assez l'abnégation des instits de maternelle et des ATSEMs. Cette obligation à trois ans est un épiphénomène qui ne changera rien à notre quotidien compliqué, excepté pour la question de la fréquentation qui nous était déléguée pour le bien de nos élèves. Or ce sujet n'est nulle part commenté.
Goëllette Posté(e) 22 avril 2018 Posté(e) 22 avril 2018 Il y a 9 heures, emapi a dit : Je crois effectivement que là où le bât blesse ce n'est pas dans le cas de "petites" absences pour un weekend en famille ou autre. Le problème vient, comme tu l'écris, d'absences longues ou répétées. Chaque année, dans mon école (élémentaire), nous avons en moyenne 50 élèves absents le jour de la rentrée...ce qui fait quand même quasiment deux classes. Je me répète : c'est parce que nous avons lâché du lest sur les petites absences que nous sommes maintenant ennuyés par les plus grandes. J'ai quasiment toujours enseigné en REP et à mes débuts, pour donner un exemple, les petits d'origine marocaine ne manquaient pas tant que maintenant. Éventuellement, ils n'étaient pas là la semaine de la rentrée et celle de la sortie (comme beaucoup d'autres, pour cette dernière), mais leurs parents ne se sentaient pas autorisés à les déscolariser quasiment deux mois par an, comme c'est le cas pour certaines. Même les parents partant en vacances avec leurs enfants sur le temps de classe, c'était bien plus rare qu'actuellement. A mes débuts, je n'ai jamais connu aucun collègue se permettant de faire manquer la classe à ses enfants. Il y a 9 heures, emapi a dit : ^^ effectivement! Heureusement, jusqu'à présent, nous avons toujours eu des inspecteurs au fait de ces problèmes récurrents et disons plutôt enclins à une certaine souplesse (mais on a eu chaud parfois). Ce n'est pas de la souplesse, c'est du laxisme. Il y a 9 heures, RififiHype a dit : Tout dépend également de la façon dont est demandée l'autorisation d'absence (si elle est demandée)... Exactement. 1
chableu Posté(e) 22 avril 2018 Posté(e) 22 avril 2018 Il y a 2 heures, Goëllette a dit : Tout dépend également de la façon dont est demandée l'autorisation d'absence (si elle est demandée)... Je reste sur l'idée qu'il n'y a rien a demander. Seulement des motifs légitimes et d'autres non.
Goëllette Posté(e) 22 avril 2018 Posté(e) 22 avril 2018 Et les motifs légitimes devraient être plus précisément nommés, et les absences non légitimes plus sérieusement réprimées.
nonau Posté(e) 23 avril 2018 Posté(e) 23 avril 2018 Il y a 20 heures, Pascal Oudot a dit : C'est rigolo, je vais pouvoir recycler une de mes réponses ailleurs! J'écrivais: "... Sur le fond, rien à redire. Sur les faits, cela va amener un problème quant à la fréquentation qui se fait aujourd'hui pour le plus grand bien-être de nos petits. Cela va également poser un souci aux communes qui devront augmenter leur budget pour des établissements privés et leur personnel. Sur l'avenir, j'envisage avec chagrin des établissements communaux qui ne seront plus des écoles, où les enfants seront encadrés par des ATSEMs, et surtout où il n'y aura plus d'enseignant. C'est ce qui existe partout ailleurs dans les pays de l'OCDE. Je crois que c'est une erreur mais je peux aussi me tromper - j'en ai fait d'autres -. Je crois profondément, peut-être parce que j'y bosse depuis quarante ans, à l'intérêt et à la qualité du système éducatif "à la française" pour la petite enfance. ..." Je persiste dans mes propos. Le nombre d'élèves ne changera pas vraiment, ni en plus ni hélas en moins. Comme Directeur, c'est toujours les PS que j'ai veillé à charger le moins, dans la mesure des possibilités, ce qui a tout de même fait cette année 31 à la rentrée, pour 28 aujourd'hui par le biais des déménagements. Une classe à 24 en PS c'est déjà lourd mais c'est faisable, au delà c'est quasi ingérable selon la population avec laquelle on a affaire. Nous gérons quand même, oui. On ne dira jamais assez l'abnégation des instits de maternelle et des ATSEMs. Cette obligation à trois ans est un épiphénomène qui ne changera rien à notre quotidien compliqué, excepté pour la question de la fréquentation qui nous était déléguée pour le bien de nos élèves. Or ce sujet n'est nulle part commenté. Merci d'avoir recentré le débat, je pense hélas comme toi. Certains, ici, sont centrés sur "l'absentéisme", j'ai envie de leur dire : attendez de voir le niveau des enfants (qui ne seront plus des "élèves") à la rentrée au CP quand nos écoles maternelles seront devenues des structures d'accueil territoriales composées uniquement d'ATSEMs.... Les propos de Cyrulnik sur le sujet résume la finalité de cette "réforme"..."l'expérience montre que les enfants ne s'attachent pas forcément à celui qui a le plus de diplômes..."
Maoria Posté(e) 23 avril 2018 Posté(e) 23 avril 2018 Je suis peut-être bête mais en quoi le fait de rendre obligatoire quelque chose que 97% de la population faisait déjà va-t-elle transformer les structures d'accueil ? Quel est le lien entre les deux ? 1
nonau Posté(e) 24 avril 2018 Posté(e) 24 avril 2018 Il y a 21 heures, Maoria a dit : Je suis peut-être bête mais en quoi le fait de rendre obligatoire quelque chose que 97% de la population faisait déjà va-t-elle transformer les structures d'accueil ? Quel est le lien entre les deux ? Justement là n'est pas la question, on se focalise, on nous focalise sur un aspect de la "réforme" pour en éluder un autre beaucoup plus important et sournois, celui du changement du statut des ATSEMs...
Pepettebond Posté(e) 24 avril 2018 Posté(e) 24 avril 2018 il y a 10 minutes, nonau a dit : Justement là n'est pas la question, on se focalise, on nous focalise sur un aspect de la "réforme" pour en éluder un autre beaucoup plus important et sournois, celui du changement du statut des ATSEMs... En même temps si l'objectif annoncé est le niveau de langue .....il reste du travail longtemps pour les enseignants.
clar103 Posté(e) 24 avril 2018 Posté(e) 24 avril 2018 Si les atsem changent de statut,nonau,tu sembles vouloir dire qu elles vont avoir des formations par l éducation nationale et pourront ainsi se substituer aux enseignants? Tu veux dire qu il risque de ne plus y avoir d enseignants dans l ecole maternelle?
chableu Posté(e) 24 avril 2018 Posté(e) 24 avril 2018 Certains pensent en effet que l'on irait plus vers des jardins d'enfants améliorés et donc quasi plus d'enseignants. Peut-être en gestion de structure comme les infirmières en direction de crêche.
mayre Posté(e) 24 avril 2018 Posté(e) 24 avril 2018 Il y a eu Darcos qui disait qu'il était dommage de payer des bac + 5 pour changer des couches. Il y a eu les classes passerelles où l'enseignant était "régulateur" des puéricultrices. Il y a eu le décret qui a changé les missions des Atsems. Il y a les assises de la maternelle où on nous dit qu'enseignant de maternelle, c'est quand même un autre métier (quand je pense qu'avoir une vision à long terme de la PS au CM2 est essentiel). Il y aura le projet de diminuer les effectifs par adulte. Il y aura le projet de créer un diplôme spécial maternelle accessible avant le concours (bac + 3). Donc, plus de PE par définition... Oui, je crois qu'on est mal barré.
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