LouisBarthas Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 Il y a 5 heures, Frédo45 a dit : Un élève de CE2 qui confond choix et chat s'inscrit dans un processus normal d'apprentissage de la lecture en voie directe. C'est totalement anormal. Jamais aucun de mes élèves de CP n'aurait commis une telle faute. Le fait même que, reprenant la théorie globaliste de Roland Goigoux, tu trouves cela normal illustre l'étendue du désastre qui touche l'école française depuis une quarantaine d'années.
Pepettebond Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 il y a 14 minutes, LouisBarthas a dit : Le traitement des lettres composant un mot est de 170-200 millisecondes chez le bon lecteur. Toutes les lettres composant le mot sont traitées par le lecteur - et, chose surprenante, de manière parallèle et non sérielle. La théorie des deux voies de la lecture (dites directe et indirecte), soutenue par Roland Goigoux, est démontrée fausse depuis le prix Nobel de médecine attribué R.W.Sperry en 1981: les mots ne sont jamais lus comme des images. Les études d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ou par tomographie par émission de positrons effectuées depuis confirment ce résultat. La lecture globale est une illusion, y croire est du même ordre que croire que la Terre est plate ou que le Soleil tourne autour de la Terre. FRANCHEMENT? Stanislas Dehaene que l'on ne peut soupçonner de défenseur des méthodes mixtes ou globales explique comment les imageries médicales montrent le fonctionnement parallèlle et simultané de ces deux schémas neuronaux . (Les neurones de la lectures 2007.)
Frédo45 Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 il y a 15 minutes, LouisBarthas a dit : C'est totalement anormal. Jamais aucun de mes élèves de CP n'aurait commis une telle faute. Le fait même que, reprenant la théorie globaliste de Roland Goigoux, tu trouves cela normal illustre l'étendue du désastre qui touche l'école française depuis une quarantaine d'années. Noonnnn... Jamais vos élèves ne commettent d'erreurs en lisant trop vite, notamment à l'oral. Là, c'en est ridicule ! Et Goigoux ne défend pas la méthode globale. C'est fou comme les tenants de la syllabique pure sont prêts à inventer n'importe quel ânerie pour décrédibiliser les autres méthodes. Peut-être est-ce parce qu'ils ne disposent d'aucun élément prouvant la supériorité de leur méthode sur des méthodes mixtes.
phnad Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 Il y a 6 heures, violettine a dit : Ce guide dont vous parlez, il se trouve où? Seuls les enseignants de cp l'ont reçu? Est-il sur le net? Je n'ai pas l'impression d'avoir eu ça dans ma boite mail...Je vais aller voir...(J'suis pas en cp...mais ça m'intéresse...) Sur ta messagerie pro académique et tous les enseignants l'ont reçu. Vérifie avant de poster...
Frédo45 Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 il y a 30 minutes, LouisBarthas a dit : Le traitement des lettres composant un mot est de 170-200 millisecondes chez le bon lecteur. Toutes les lettres composant le mot sont traitées par le lecteur - et, chose surprenante, de manière parallèle et non sérielle. La théorie des deux voies de la lecture (dites directe et indirecte), soutenue par Roland Goigoux, est démontrée fausse depuis le prix Nobel de médecine attribué R.W.Sperry en 1981: les mots ne sont jamais lus comme des images. Les études d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ou par tomographie par émission de positrons effectuées depuis confirment ce résultat. La lecture globale est une illusion, y croire est du même ordre que croire que la Terre est plate ou que le Soleil tourne autour de la Terre. Il semble que vous n'ayez pas compris ce qu'est la lecture directe... Il ne s'agit pas de transposer les mots en images mais de les reconnaître sans les segmenter. D'ailleurs, au passage, pour notre cerveau, toutes les informations venant de nos yeux sont des images, les lettres et mots compris. Par ailleurs, Sperry a démontré l'existence de 2 parties du cerveau qui travaillent indépendamment. C'est un docteur qui a extrapolé ses conclusions. Encore une fois, les neurosciences apparaissent comme une nouvelle religion. Elles n'apportent aucune preuve de la supériorité d'une méthode sur une autre mais il faudrait leur faire confiance les yeux fermés car ce sont de "vraies sciences" contrairement aux sciences sociales. Désolé, mais de la même façon que je suis critique avec les sciences de l'éducation, je suis critique avec les neurosciences. Et qu'on m'amène des preuves plutôt que des extrapolations et des hypothèses car si on les écoute, il suffit d'une bonne méthode pour que les enfants apprennent à lire sans problème. Alors, il faudra un jour nous expliquer pourquoi à méthode équivalente, enseignant identique, des élèves apprennent plus vite que d'autres. Les neurosciences répondent-elles à ce défi qui est le nôtre quotidiennement ?
phnad Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 Il y a 7 heures, phnad a dit : J'en suis à la page 104, les amis (Comment choisir un manuel scolaire ?) heureusement que je suis malade [mononucleose infectieuse] et que j'ai du temps !!! Il ressort de ce "guide" (NB. ça se dit Führer en allemand) qu'il faut n'avoir que des CP dans sa classe pour faire tout ça !! FAUT-IL REFUSER D'AVOIR UN DOUBLE-NIVEAU OU UN TRIPLE-NIVEAU ? Combien de collègues de CP font-ils un double ou un triple travail comme moi ? Si seulement c'était pour avoir moins d'élèves ! Que nenni : 25 ou 26 tous les ans ! J'en ai marre et, en plus, on me dit que je fais du mauvais boulot !! Les collègues du secondaire, eux, résistent un peu mieux. Quand le professeur d'allemand du Collège, pour compléter son service la 1e année, a pris des CM1 il n'y a pas eu de problème. Quand on lui a demandé de prendre des CM1-CM2 la 2e année, il a répondu non ! J'attends une proposition d'emploi à mi-temps (pour un site web de langues sur la base de mes compétences en allemand) et je vais devoir la refuser parce que le calendrier d'attribution des temps partiels est passé. Je vais donc voir passer cette offre sous mon nez parce que l'Education Nationale est trop rigide. Soyons, nous aussi, aussi rigide qu'elle. Ce n'est pas parce que les méthodes utilisées sont mauvaises que les résultats sont mauvais, mais bel et bien parce que les conditions d'exercice du métier de maître de CP sont déplorables (effectifs, combinaisons de classes dûes à une répartition qui pallie au manque de postes, mauvaise formation continue et mauvais conseils des IEN dépassés eux aussi...) Et dire que notre ministre n'a même pas conscience de cela ! - Je suis allé voir les dernières statistiques :Proportion de classes à cours unique en CP dans le secteur public en % en 2017 (source RERS) REP+ 94,6 % (normal) REP 72 % Hors éducation prioritaire 46,9 % Comparons alors avec 2016 : REP+ 75,4 % REP 70,3 % Hors éducation prioritaire 47,2 % Qui veut parier avec moi que dès la rentrée 2018, on aura REP+ proche de 100 % REP à 75 % et Hors éducation prioritaire à 46 % ????????? Les dédoublements se font un peu au détriment des écoles non prioritaires, qui elles, sont censées faire le même travail avec des GS-CP, des CP-CE1, des GS-CP-CE1.... j'en passe ! Le problème, il est là : si l'on veut mettre le paquet sur les CP, il faut le faire partout et limiter autant que faire se peut les doubles ou triples niveaux qui pénalisent forcément les jeunes apprenants. Qui va avoir le courage de le reconnaître ? Enfin ? - 2e statistiques issues cette fois de la Note info depp N° 17.25 de décembre 2017 pourcentage de répartition des cours unique de CP suivant qu'ils sont en REP+, REP ou hors éducation prioritaire Je prends ce qui intéresse le commun des enseignants (Hors EP, je m'y inclus) 18,9 % des classes CP uniques ont 16 à 20 élèves (parmi les 46,9 % cités plus haut bien sûr), 61,7 % des classes CP uniques ont 21 à 25 élèves et 16,9 % ont 26 élèves ou au -delà. En REP, on voit bien que les équipes font le choix d'isoler les CP puisque 30,3 % des classes ont 16 à 20 élèves, 54,8 % ont 21 à 25 élèves et 5,2 % ont même 26 élèves ou plus [mais cela parmi les 72 % qui ont la chance de pouvoir répartir ainsi] En REP+ cette fois, la courbe de Gauss est beaucoup plus aplatie autour de 12 élèves (27,4% des 94,6 %), allant de moins de 10 à plus de 26 (où il n'y a qu' 1 % !)
électron déchaîné Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 il y a 37 minutes, Frédo45 a dit : Noonnnn... Jamais vos élèves ne commettent d'erreurs en lisant trop vite, notamment à l'oral. Là, c'en est ridicule ! Et Goigoux ne défend pas la méthode globale. C'est fou comme les tenants de la syllabique pure sont prêts à inventer n'importe quel ânerie pour décrédibiliser les autres méthodes. Peut-être est-ce parce qu'ils ne disposent d'aucun élément prouvant la supériorité de leur méthode sur des méthodes mixtes. Je lis avec intérêt la discussion sur reconnaissance globale ou lettre par lettre. Et je vois bien qu'il y a plusieurs "écoles" sur comment un lecteur expert lit. Je ne sais pas où est la vérité. Néanmoins de ma propre expérience je pense que les connaissances que nous avons du texte que nous lisons nous amène à anticiper certains mots. Par exemple si on lit une description d'un personnage d'un conte on s'attend à avoir certains adjectifs. Par exemple si on lit que le loup est méchant on s'attend à d'autres adjectifs du même genre. Les connaissances sur un texte peuvent nous aider à aller plus vite. et c'est justement l'une des raisons de nos erreurs de lecture : on s'attend à un mot mais finalement c'est un autre mot.
LouisBarthas Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 Il y a 19 heures, Pepettebond a dit : FRANCHEMENT? Stanislas Dehaene que l'on ne peut soupçonner de défenseur des méthodes mixtes ou globales explique comment les imageries médicales montrent le fonctionnement parallèlle et simultané de ces deux schémas neuronaux . (Les neurones de la lectures 2007.) Tu devrais lire avec davantage d'attention. Ce que Stanislas Dehaene appelle la "seconde voie de la lecture" n'est aucunement la "voie directe" de Roland Goigoux et des méthodes mixtes. Chez Dehaene, la seconde voie de la lecture est << celle qui permet de passer directement de la chaîne de lettres au sens du mot, sans l'intermédiaire de la prononciation (orale et mentale) >> (Apprendre à lire - Des sciences cognitives à la salle de classe, Odile Jacob, 2011, page 50), elle n'est pas la "reconnaissance visuelle" de Roland Goigoux qui serait censée se passer du déchiffrage. Le lecteur expert déchiffre toujours (1/5 de seconde). Nous avons tous constaté la propension des enfants en phase d'apprentissage de la lecture à oraliser, le réseau du langage oral, notamment les régions liées à l'articulation, est massivement recruté pendant la phase d'apprentissage. Au fur et à mesure que la lecture s'automatise, la mobilisation de cette région décroît (ainsi que que celles associées aux mouvements des yeux, à des processus génériques de mémoire et à l'attention), mais jamais la lecture ne devient globale, jamais les mots ne sont lus comme des images,. La lecture globale est une << illusion. En réalité, chacun des traits, chacune des lettres sont analysés >> (Dehaene, 2011, p. 49). Chez l'enfant en phase d'apprentissage comme chez l'adulte, la lecture se situe toujours dans la même région du cerveau située dans l'hémisphère gauche, et non dans celle de la lecture d'images située dans l'hémisphère droit.
LouisBarthas Posté(e) 3 mai 2018 Posté(e) 3 mai 2018 Il y a 22 heures, Frédo45 a dit : Par ailleurs, Sperry a démontré l'existence de 2 parties du cerveau qui travaillent indépendamment. C'est un docteur qui a extrapolé ses conclusions. Ce que Sperry a démontré, c'est que le cerveau sait différencier les signes graphiques qui composent le langage écrit des autres types de graphisme (dessins, images) et qu'il ne leur applique pas le même mode de traitement. Dans toutes les langues, le cerveau traite de manière différente le dessin et les mots, là est la grande découverte de Sperry. Les dessins sont traités par l'hémisphère droit et les signes graphiques qui représentent des sons (lettres, idéogrammes ou notations musicales) par l'hémisphère gauche dans une région parfaitement localisée, chez l'enfant en phase d'apprentissage comme chez le lecteur expert. Ses travaux, confirmés par toutes les études neurophysiologiques, invalident complètement toute approche globale de la lecture qui fait du mot un dessin - et donc l'utilisation d'étiquettes dès la maternelle et celle des "mot-outils"-, ainsi que la théorie de la voie directe censée se passer du déchiffrage.
prof désécol Posté(e) 4 mai 2018 Posté(e) 4 mai 2018 (modifié) Un énième article critiquant les recommandations de Blanquer et rédigé par un collectif d'enseignants-chercheurs : http://www.liberation.fr/debats/2018/05/04/education-scolaire-un-petit-guide-orange-anti-pedagogique_1647465 Sans grand intérêt, à ceci près que quand on en lit certains passages à l'écriture aussi moderne et inclusive... Citation Ce petit guide prétend orienter les pratiques enseignantes comme s’il contenait des informations nouvelles, inconnues de la grande majorité des maitre.sse.s qui ont reçu une formation initiale et continue et développé des pratiques professionnelles élaborées au sein d’équipes pluricatégorielles (collègues, conseiller.e.s pédagogiques, formateur.trice.s, enseignant.e.s-chercheur.e.s, inspecteur.trice.s). ... on finit presque par trouver reposante la lecture du "petit livre orange" tant critiqué. Modifié 4 mai 2018 par prof désécol
Lin' Posté(e) 4 mai 2018 Posté(e) 4 mai 2018 Le 03/05/2018 à 18:29, phnad a dit : Sur ta messagerie pro académique et tous les enseignants l'ont reçu. Vérifie avant de poster... Tiens, moi non. J'ai ma boite académique ouverte dans un autre onglet, rien. Ma boite perso (puisque j'ai activé le transfert), rien. Ma boite I-prof, rien.C Ce peut-il qu'il ai été envoyé aux boites mails des écoles, et que je ne le recevrai que lundi, lorsque ma directrice relèvera les mails ? (zone B, nous sommes encore en vacances).
nonau Posté(e) 5 mai 2018 Posté(e) 5 mai 2018 Il y a 9 heures, Cordelia a dit : Si seulement, Combien d'heures sont consacrées à l'enseignement de la lecture en fonction des données de la science à l'espe ? Les ESPE, je préfère me taire, comme pour les IUFM...La véritable formation était celle de l'école normale détruite par des soit disant "progressistes"... J'ai appris d'autres métiers avant de devenir enseignant, heureusement que ces formations n'étaient pas calquées sur celles de l'EN!! Jamais je n'ai eu des formateurs qui n'étaient plus sur le terrain, déconnectés des réalités, d'un manque de crédibilité flagrant. Et que dire de la formation continue... Heureusement que nos chirurgiens ne subissent pas ces pseudos formations!
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