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Inouï, la demande d'un IEN


matelot

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Il y a 2 heures, Goëllette a dit :

Là, tu évoques un cas extrême, et je suis certaine que même les IEN les plus rudes ont un peu d'empathie.

Mais peut-être (sans doute) que, pour tout un tas de raison, certains collègues s'absentent régulièrement pour aller à des rendez-vous médicaux pas si vitaux que les tiens et que, avec un peu d'organisation et de volonté, ils auraient pu placer un soir, un mercredi ou pendant les vacances scolaires.

Je pense que depuis quelques années, nous payons les abus des décennies précédentes. 

Et j'ai encore des collègues, y compris à temps partiel, qui vont chez le dentiste, le gynéco, l'ophtalmo, hors urgence, systématiquement sur leur temps de classe.

Parfois les mêmes spécialistes que moi ...

Il y a quelques années j'aurais répondu comme toi mais maintenant je trouve que cela a changé: dans ma région, rien que de trouver un gynéco ou un ophtalmo qui ne soient pas encore partis à la retraite est une exploit...Je dois prendre RDV avec mon ophtalmo un an avance, le mercredi chez pas mal de médecins est consacré aux enfants, je mets 1 h à 1 h 30 pour aller jusqu'à la grande ville le soir, il ne reste pas beaucoup de créneaux...Mon médecin traitant ne me  prend  que  4 à 5 jours en moyenne après mon appel. J'ai le temps de bien guérir ou de me sur infecter. Le jour pour une écho ou une radio est imposée, tu ne commences pas par dire tes disponibilités,  tu choisis parmi les 3 propositions, ou tu attends 3 mois. Ce n'est pas toujours possible ou angoissant. Après il reste les vacances mais on ne peut pas toujours anticiper. Si tu ajoutes les RDV chez l'orthodontiste pour tes enfants, placés bien sûr un jour de  semaine en plein milieu de journée, tu passes ton temps à jongler ou à compter sur la famille ou les amis. Pour mon dernier ni mon conjoint ni moi n'avons pu être présents pour le cardiologue, ni pour ses RDV ORL. Je trouve cela très problématique. Ce n'est pas un problème de l'EN, mais de difficultés de disponibilités de spécialistes.

Je ne suis jamais absente, j'ai attendu les vacances, je le paie maintenant car des problèmes de santé ont empiré.

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Il y a 7 heures, Goëllette a dit :

Là, tu évoques un cas extrême, et je suis certaine que même les IEN les plus rudes ont un peu d'empathie.

Mais peut-être (sans doute) que, pour tout un tas de raison, certains collègues s'absentent régulièrement pour aller à des rendez-vous médicaux pas si vitaux que les tiens et que, avec un peu d'organisation et de volonté, ils auraient pu placer un soir, un mercredi ou pendant les vacances scolaires.

Je pense que depuis quelques années, nous payons les abus des décennies précédentes. 

Et j'ai encore des collègues, y compris à temps partiel, qui vont chez le dentiste, le gynéco, l'ophtalmo, hors urgence, systématiquement sur leur temps de classe.

Parfois les mêmes spécialistes que moi ...

Et on paye beaucoup trop cher !Avec le jour de carence , tomber malade et se soigner deviennent insoutenables financièrement , surtout quand on vit seul-e avec son salaire de  PE , UN SCANDALE ABSOLU !!!

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Dans mon coin, si on veut un rendez-vous gyneco ou chez un psychiatre dans un délais court (un mois), on n'a pas le choix. Expérience perso.

Et je me suis fait opérer pendant les vacances au grand dam du chirurgien qui trouvait que ce n'était pas normal que je repousse l'opération pour préserver ma classe. Donc, je ne me considère pas comme quelqu'un qui abuse.

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Il y a 1 heure, isadax a dit :

Dans mon coin, si on veut un rendez-vous gyneco ou chez un psychiatre dans un délais court (un mois), on n'a pas le choix.

Si tu as besoin de prendre un rendez-vous dans un mois chez un spécialiste, c'est une urgence. Je n'évoquais pas les urgences.

Si j'admets que lorsque tu habites dans la pampa reculée, avec la désertification médicale, c'est plus compliqué, en règle générale, même s'il y a un an d'attente, la plupart du temps, on peut choisir un rendez-vous qui ne soit pas un jour de classe.

Dans ma vie personnelle, je côtoie pas mal de médecins. Les demandes de rendez-vous les jours de classe, les insistances pour avoir un arrêt  et le choix de se faire opérer en dehors des vacances scolaires, c'est fréquent chez les enseignants, y compris chez les profs du secondaire ne travaillant que 3 jours ! Ça l'est beaucoup moins maintenant qu'à mes débuts, c'est certain, mais ça existe toujours.

Il ne faut pas se voiler la face : il y a une quantité non négligeable de nos collègues qui a abusé de ce type de pratique et qui abuse toujours.

Les difficultés que nous avons désormais viennent en partie de là (ce qui ne veut pas dire que je cautionne la sévérité).

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  • André Jorge a modifié le titre du sujet qui est maintenant Inouï, la demande d'un IEN

Pourquoi les enseignants devraient-ils se faire opérer pendant leurs vacances ? Pour la sacro-sainte nécessité de service ?

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Pour ne pas faire rater les cours à ses élèves par exemple.

Il ne m'est jamais venu à l'esprit de me faire opérer pendant le temps de classe (hors urgence bien sûr) !

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Et alors ?

Ils participent aussi à la réputation que nous avons tous : celle de fainéants et de profiteurs.

Et cela m'est intolérable, d'autant plus que tous ne sont pas comme ça.

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il y a 15 minutes, Stork a dit :

Non, tu n’es pas un spécimen. Par contre, comme te l’ont expliqué différents intervenants ici, ce n’est pas toujours possible. Tu as juste eu de la chance que tes besoins et les disponibilités de tes soignants concordent.

Je n’ai jamais rencontré d’enseignants comme ça.

Ces médecins de ta connaissance sont bien peu discrets.

Plutôt que des soi-disant abus de fonctionnaires travaillant parfois dans des conditions extrêmement difficiles, parlons plutôt de la médecine du travail dans l’Education nationale et du suivi médical et psychologique des personnels. A moins qu’ils n’y ait rien à en dire puisque cette médecine et ce suivi n’existent pas ?

Quant au  profs du secondaire qui ne travaillent que 3 jours.... comment dire ? Tapons sur le voisin, c’est facile, surtout quand les arguments manquent.

C’est bien Goëllette et je crois que c’est maintenant clair pour tout le monde.

Goëllette est visiblement peu sensible  à la dégradation vertigineuse des conditions de travail et de la prise en charge médicale des enseignants du premier degré , en revanche elle connait beaucoup de médecins prêts à trahir le serment d' Hippocrate pour débiner  ces mêmes  enseignants .De plus , elle avance des "statistiques" peu sourcées , ou surtout dans son entourage , sur la fréquence  des arrêts pendant le temps de service , bon...

 

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Il y a 1 heure, Goëllette a dit :

Pour ne pas faire rater les cours à ses élèves par exemple.

Il ne m'est jamais venu à l'esprit de me faire opérer pendant le temps de classe (hors urgence bien sûr) !

Ah parce qu'on est aussi responsables de la destruction des moyens de remplacements ?

Et bientôt, on essayera de planifier son accouchement début juillet pour ne pas trop faire manquer les cours à ses élèves ?

Franchement, voir autant d'abnégation quand l'institution se fout ouvertement de nous, c'est franchement ridicule.

 

Je ne comprends pas ces médecins choqués que les enseignants se fassent opérer hors temps scolaire. Ils demandent aussi aux autres de se faire opérer pendant leurs vacances ?

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il y a 51 minutes, Stork a dit :

Plutôt que des soi-disant abus de fonctionnaires travaillant parfois dans des conditions extrêmement difficiles, parlons plutôt de la médecine du travail dans l’Education nationale et du suivi médical et psychologique des personnels. A moins qu’ils n’y ait rien à en dire puisque cette médecine et ce suivi n’existent pas ?

Les deux sont compatible.

Penser qu'en travaillant 36 semaines sur 52 devant des élèves on peut s'organiser pour avoir la plus grande partie de ses rendez-vous non urgents sur son temps personnel n'empêche pas de penser qu'une médecine du travail ne serait pas du luxe.

il y a 26 minutes, machin-pichou a dit :

Goëllette est visiblement peu sensible  à la dégradation vertigineuse des conditions de travail et de la prise en charge médicale des enseignants du premier degré , en revanche elle connait beaucoup de médecins prêts à trahir le serment d' Hippocrate pour débiner  ces mêmes  enseignants .De plus , elle avance des "statistiques" peu sourcées , ou surtout dans son entourage , sur la fréquence  des arrêts pendant le temps de service , bon...

N'importe quoi ! 

Mes statistiques peu sourcées sont aussi fiables que les vôtres ...

il y a 7 minutes, abel27 a dit :

Ah parce qu'on est aussi responsables de la destruction des moyens de remplacements ?

Et bientôt, on essayera de planifier son accouchement début juillet pour ne pas trop faire manquer les cours à ses élèves ?

Franchement, voir autant d'abnégation quand l'institution se fout ouvertement de nous, c'est franchement ridicule.

Où ai-je écrit cela ?

Je pense que, même si on avait la possibilité de se faire remplacer à chaque fois qu'on s'absente pour se rendre à un rendez-vous médical, pour les élèves, avoir son propre enseignant présent est préférable.

 

il y a 7 minutes, abel27 a dit :

 

Je ne comprends pas ces médecins choqués que les enseignants se fassent opérer hors temps scolaire. Ils demandent aussi aux autres de se faire opérer pendant leurs vacances ?

Vu le nombre de semaines de congé que nous avons, régulièrement réparties sur l'année et connues de tous, il est en effet étonnant que des patients enseignants fassent des pieds et des mains pour être opérés hors de ces périodes, convalescence comprise.

Et là encore, je ne parle pas d'urgence.

Et ce n'est pas trahir le serment d'Hippocrate que de s'étonner que je programme une opération et une convalescence pendant mes vacances,

 

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il y a 14 minutes, abel27 a dit :

Ah parce qu'on est aussi responsables de la destruction des moyens de remplacements ?

Et bientôt, on essayera de planifier son accouchement début juillet pour ne pas trop faire manquer les cours à ses élèves ?

Franchement, voir autant d'abnégation quand l'institution se fout ouvertement de nous, c'est franchement ridicule.

 

Je ne comprends pas ces médecins choqués que les enseignants se fassent opérer hors temps scolaire. Ils demandent aussi aux autres de se faire opérer pendant leurs vacances ?

...choqués que les enseignants se fassent opérés pendant le temps scolaire ( c'est ce que vous vouliez dire sans doute!).

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Le 01/03/2019 à 00:14, Goëllette a dit :

Ne suffit-il pas simplement de demander à ce médecin de remplir une attestation comme quoi on s'est bien rendu à ce rendez-vous ?

Devoir justifier une absence me semble normal.

Et je dois être un spécimen car en plus de 30 ans de carrière, je n'ai JAMAIS manqué la classe pour un rendez-vous médical.

J'ai toujours réussi à les caser le soir, le mercredi, le samedi ou pendant les vacances scolaires. 

Ce n'est pas toujours agréable (surtout quand j'étais directrice, avec des journées bien chargées) mais c'est possible.

pas toujours ...

Je suis suivie par des spécialistes qui consultent le 1er mardi de chaque mois ... ou le 2ème jeudi .... (et parfois, s'ils ont un colloque, ils décalent au 2ème mardi ou 3ème jeudi) 

Alors pour avoir un RDV qui colle avec les vacances .... il faut avoir un bol monstrueux ... 

Alors non, ce n'est pas possible 

Je fais tout pour mes élèves, vraiment le plus possible, mais ma santé étant ce qu'elle est, je ne culpabilise absolument pas de louper des jours ...

Je vais d'ailleurs louper 2 mercredis matins (oui oui, honte à moi, 2) car ils ne pouvaient pas me faire ça en une seule fois ...

et ça fait 9 mois que j'attend .... 

Ya un moment c'est ultra lourd d'entendre "on peut faire autrement" surtout qu'on travaille certes seulement 36 semaines, mais on a aussi les vacances que certaines médecins prennent aussi ... et se faire opérer en été ou à Noël c'est la croix et la bannière 

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