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Posté(e)

Non, tu n'es pas fou ! Ou alors, on est un sacré paquet à l'être !

Je suis un peu dans le même cas mais voilà... j'ai peur de faire les démarches. Je sais que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Et je sais également que je ne sais absolument pas ce que je pourrais faire. Le métier de PE est ce que j'ai toujours voulu faire, c'était une vraie passion. Et petit à petit, ça s'est étiolé jusqu'au dégoût et j'étais proche du burn-out.

Depuis quelques années, je suis remplaçante et je revis. J'ai dit à ma secrétaire de circo que ça ne me dérangeait pas de faire des remplacements courts. Cette année, mon remplacement le plus long était de 5 semaines (comme PE-éduc en EREA). Mais je sais qu'être ZIL/Brigade n'est pas une solution à long terme.

Posté(e)

Je ne remets pas en cause l'enseignement ou l'éducation nationale, je crois juste que je suis devenu incompatible. J'admire les enseignants dévoués et passionnés  hyper investis et je culpabilise pour les élèves  de ne plus être comme ça. La passion du métier, l'envie de bien faire m'ont animé aussi à mes débuts mais plus maintenant. Je me dis que je deviens fainéant les années passant, et que mes aspirations personnelles l'emportent sur mes aspirations professionnelles. Est-ce normal?

Je ne connais pas beaucoup d'instit dans la vraie vie qui ont ce sentiment comme moi, je découvre sur le forum qu'on est peut être plus que je le croyais.

 

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Bonjour, 

Je prends part à la conversation car vous allez aussi me prendre pour une folle mais je suis de l'autre côté ! Je vous explique : après plus de 20 ans dans le secteur privé,  je souhaite réaliser ce qui était dans ma tête depuis très longtemps : enseigner ! Mes tentatives au concours sont vaines malgré de bonnes notes mais avec des seuils de plus en plus hauts et de moins en moins de postes,  c'est devenu hyper compliqué ! Bref je me torture l'esprit pour y arriver à tout prix ! Je vais donc bosser à nouveau comme une folle et en même temps,  reprendre ma licence d'Histoire, tout en étant à temps plein. J'ai même pensé à passer le concours dans une académie plus "facile", quelle honte ! Alors que j'ai une FAMILLE et cela m'éloignerait d'eux...Le degré de folle attitude est donc pas mal aussi ! Bon courage à vous tous dans vos choix car toute décision est lourde de conséquences 😩😅 

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Posté(e)
il y a 10 minutes, Sebon a dit :

Je ne remets pas en cause l'enseignement ou l'éducation nationale, je crois juste que je suis devenu incompatible. J'admire les enseignants dévoués et passionnés  hyper investis et je culpabilise pour les élèves  de ne plus être comme ça. La passion du métier, l'envie de bien faire m'ont animé aussi à mes débuts mais plus maintenant. Je me dis que je deviens fainéant les années passant, et que mes aspirations personnelles l'emportent sur mes aspirations professionnelles. Est-ce normal?

Je ne connais pas beaucoup d'instit dans la vraie vie qui ont ce sentiment comme moi, je découvre sur le forum qu'on est peut être plus que je le croyais.

 

Des enseignants dévoués,  passionnés qui donnent plus que nécessaire,  on en connaît tous. L'important est d'en connaître certains pour qui ce n'est pas le cas. Je ne parle pas d'être un enseignant fainéant, je ne pense pas l'être.  Mais pour autant, j'enseigne depuis 10 ans, j'ai un peu plus d'expérience, je travaille un peu mais pas à outrance. Mon métier n'est qu'un métier,  et mes aspirations personnelles passent maintenant bien avant. Mon but, c'est d'être efficace pour profiter de ma vie. Je viens avec plaisir au travail car ma voisine de classe et maintenant une amie. Nous travaillons porte ouverte et venons régulièrement prendre une bouffée d'oxygène en échangeant quelques mots.La passion du début s'est aussi étiolée mais j'ai appris aussi à apprécier simplement mes journées. 

La demane de dispo est une solution, un changement d'école peut être aussi. As tu des loisirs à l'extérieur?  Bref c'est un peu personnel comme question, j'en suis désolée,  mais est ce simplement le travail qui "ne va pas"?

Posté(e)
il y a 5 minutes, ann44 a dit :

Bref c'est un peu personnel comme question, j'en suis désolée,  mais est ce simplement le travail qui "ne va pas"?

Oui clairement oui! Si je suis hors contexte EN, tout va très bien. Si je me pose des questions, c'est juste par rapport à ce manque de motivation, cette non envie d'y consacrer encore des heures (car nouveaux niveaux -au pluriel-) et d'y sacrifier du temps pour moi, mes projets, mes enfants!

 

il y a 6 minutes, ann44 a dit :

Mon métier n'est qu'un métier, 

Et bien voilà mon problème, je ne considère pas ce métier comme un métier quelconque. 

 

Posté(e)
il y a 21 minutes, Vibo47 a dit :

Bonjour, 

Je prends part à la conversation car vous allez aussi me prendre pour une folle mais je suis de l'autre côté ! Je vous explique : après plus de 20 ans dans le secteur privé,  je souhaite réaliser ce qui était dans ma tête depuis très longtemps : enseigner ! Mes tentatives au concours sont vaines malgré de bonnes notes mais avec des seuils de plus en plus hauts et de moins en moins de postes,  c'est devenu hyper compliqué ! Bref je me torture l'esprit pour y arriver à tout prix ! Je vais donc bosser à nouveau comme une folle et en même temps,  reprendre ma licence d'Histoire, tout en étant à temps plein. J'ai même pensé à passer le concours dans une académie plus "facile", quelle honte ! Alors que j'ai une FAMILLE et cela m'éloignerait d'eux...Le degré de folle attitude est donc pas mal aussi ! Bon courage à vous tous dans vos choix car toute décision est lourde de conséquences 😩😅 

Mais pas du tout, tu n'es pas folle. Je pense sincèrement que des personnes comme toi ont plus à apporter que des personnes blasées comme moi. Le seul Bemol, la famille ! pcq un jour on peut le regretter de ce temps passé à étudier et pas avec eux.

 

Posté(e)

Tout le monde n'est pas méga à fond , il y a ceux qui parle , ceux qui brasse de l'air aussi.

Préparer pendant des heures ne fait pas forcément un bon enseignant, tu peux en faire moins etre efficace très "train train" et être un bon enseignant. Les projets c'est bien mais cela prend un temps et une énergie de dingue, pour la reconnaissance que l'on a !!! Fais ce que tu crois juste.

Quel niveau vas tu faire? Préfèrerais tu être ZIL pour un an? faire des décharges de directions ? Cela peut peut être se négocier avec l'IEN.

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Posté(e)

Sebon, viens sur le post de la reconversion tu verras que tu es loin d'être fou(folle?).

Entre le privé et l'enseignement il y a des tas de choses: l'entreprenariat, de multiples carrières dans les services publics et dans différentes fonctions etc...

J'ai enseigné 14 ans et cet été après un an de prépa concours et l'obtention du concours d'attaché je vais enfin pouvoir passer à autre chose. Pour ma part j'ai envie d'apprendre tout au long de mes carrières et j'avais vraiment l'impression d'avoir fait le tour de l'enseignement. La découverte d'autres niveaux ne m'intéressait plus. J'ai donc pris un congé de formation et je me suis inscrite en prépa concours.

Comme toi je n'avais plus envie d'enseigner, au point d'avoir la boule au ventre tous les matins avant d'entrer en classe et d'enclencher le pilote automatique. Je n'avais plus envie de remplir de la paperasse, de perdre du temps dans des réunions stériles avoir l'impression d'être éducatrice gendarme ou A S... se rajoute à cela la sensation d'un niveau scolaire chaque année plus déplorable et la déconsidération extérieure de la société pour les enseignants. Quand j'entends que si le niveau baisse c'est de la faute des enseignants cela me fait faire des bonds. Bref c est un autre débat mais le métier d'enseignant a bien changé et en même temps n'est pas du tout valorisé, ça ne motive pas. Ajoutons un salaire médiocre, des perspectives peu engageantes, des classes de pire en pire. J'ai choisi de quitter le navire avant de devenir aigrie.  

J'ai hâte de commencer dans mes nouvelles fonctions. Pourtant mes enfants vont pâtire de mon nouveau rythme avec des journées chargées, moins de présence de maman, moins de vacances...mais si c'est pour rentrer épanouie et pas épuisée le soir alors je pense que ça en vaut la peine!!! 

Il faut que tu réfléchisses à ce que tu es prêt à sacrifier (vacances?) et à ce qui pourrait t'intéresser. Ne pas se précipiter.

Si tu veux une dispo pour élever un enfant de -8 ans tu peux la prendre maintenant pour la rentrée ( et tu ne peux pas vraiment travailler quand garder des enfants). Si c'est pour convenances perso (travailler dans le privé ou public avec contrat) alors tu as un délai de prévenance de 3 mois.

 

Posté(e)

merci de ton témoignage qui se veut non culpabilisant.

Qu'est ce que le congé de formation, peux-tu le prendre n'importe quand dans l'année? Est ce une disponibilité? Quel concours as-tu tenté? Tu as préparé ces concours seule?

Je vais aller comme vous me le dites tous sur l'autre sujet de discussion. 

merci encore de vos réponses, je ne m'attendais pas à ça, pensant être seul.

Posté(e)

Merci Sebon ! On a tous besoin à un moment ou à un autre d'aller voir ailleurs ce qu'il se passe. Effectivement, tu as raison, il faut savoir se préserver et préserver également sa vie de famille. Comme le disent tes collègues, il faut prendre le temps de réfléchir...

Bon courage ! et bonne continuation.

Posté(e)

Tu as droit à 3 ans de congé de formation pro dans ta carrière dont 12 mois rémunérés à 85%.

Tu dois faire la demande quand la circulaire sort dans ton département il faut les surveiller sur Alexandrie ou demander à ton gestionnaire.

J'ai donc procédé ainsi. J'ai eu un 1er refus en 2016. J'ai redemandé en 2017 pour 2018-19 et cela a fonctionné. Pour l'obtenir il y a certaines conditions et notamment que la formation à laquelle tu veux t'inscrire soit certifiée ou certifiante. J'ai choisi en parallèle de ma demande de CFP de monter un dossier pour m'inscrire à l'IPAG ( institut de préparation à l'administration générale) en prépa concours. Je suis allée à la fac pendant 8 mois suivre des cours de l'ipag (droit public, constitutionnel, économie,  méthodologie, finances publiques, relations internationales etc...)afin de présenter des concours de catégorie A et B dans le domaine de l'administration générale. Il y a cependant d'autres organismes qui proposent des préparations ( igpde, rectorats dans le cadre du PAF ou encore CNED). 

Tu peux aussi peut être envisger de faire le point dans ta vie pro avec le conseiller mobilité carrière de ton département ou encore demander un bilan de compétences professionnelles. Ce serait peut être un début intéressant.

Posté(e)
Il y a 8 heures, Sebon a dit :

Je ne remets pas en cause l'enseignement ou l'éducation nationale, je crois juste que je suis devenu incompatible. J'admire les enseignants dévoués et passionnés  hyper investis et je culpabilise pour les élèves  de ne plus être comme ça.

Attention à ne pas te laisser impressionner par les heures annoncées, c'est souvent très surévalué. A force qu'on entende dire partout qu'on a beaucoup de temps libre, certains font dans la surenchère. Quand un enseignant annonce ses heures de travail, c'est à prendre avec un peu de recul. Comme un fumeur qui annonce son nombre de cigarettes, mais pas dans le même sens.

Ça devient hyper mal vu de dire qu'on aime ce métier, qu'on s'y épanouit, et qu'on apprécie le temps libre que ça nous laisse. Sur certains groupes, on se fait carrément insulter.

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