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Posté(e)

Je ne sais vraiment pas quoi faire : faire un débat pour laisser les élèves s'exprimer, expliquer de façon magistrale ou, à l'inverse, ne pas y revenir en classe pour ne pas dramatiser la situation (en appliquant une sanction à l'élève, les autres "verront" que le délit a été puni) ?

J'ai cherché des supports pédagogiques pour aborder la question avec la classe. Je n'ai rien trouvé qui convienne vraiment.

La nuit porte conseil...

Posté(e)

Je t'ai donné mon avis.

  • 2 mois plus tard...
Posté(e)

Je m'aperçois que je ne suis jamais revenue sur ce sujet pour le clôturer.

Le lundi matin, j'ai demandé à la directrice (en décharge ce jour-là) de prendre l'élève dans son bureau pour en rediscuter avec lui et lui faire écrire un mot d'excuse à mon intention.

Pendant ce temps, j'ai abordé la situation avec les autres élèves, pour libérer la parole et m'assurer qu'il n'y aurait pas de répercussions négatives contre l'élève en question. Après la récréation, tous ensemble, nous avons fait un débat sur le respect (voir trace écrite ci-dessous).

L'élève a été puni toute la semaine : cinq minutes isolé contre le mur au début de chaque récréation (il prenait le sablier 5 minutes dans la classe et me le rendait une fois le temps écoulé). Il a respecté cette punition. En revanche, il a eu du mal à me faire des excuses quand il est revenu du bureau avec la directrice. Il n'en voyait pas l'intérêt, ne comprenait pas pourquoi il avait fait ça ni pourquoi il devait s'excuser.

Un élève m'a dit plus tard qu'il aurait volé mon téléphone parce qu'un autre l'aurait mis au défi de le faire. J'ignore si c'est vrai...

04-01_debat_2_etre_respectueux.pdf

  • J'aime 2
Posté(e)

Mais c'est probable et ça explique son attitude ...

Posté(e)
Il y a 19 heures, Goëllette a dit :

Mais c'est probable et ça explique son attitude ...

Oui, ça explique qu'il ne parvienne pas à dire pourquoi il a fait ça.

C'est probable... et inquiétant car il serait alors sous l'emprise de l'autre élève. Cela expliquerait aussi pourquoi il s'est battu cette semaine avec un troisième élève pour défendre son "copain".

Posté(e)

C'est très courant. 

J'ai connu des classes dans lesquelles il y avait un élève-gourou, sans problème a priori mais qui était le point de départ de tous les problèmes ... dans lesquels il n'était pas. Mais il avait sa cour, qui lui obéissait et commettait des actes à sa place. Actes qui pouvaient être un simple chahut, des bagarres, du harcèlement, ...

 

Posté(e)

Oui, c'est ce qui se passe avec cet élève, je pense. J'aime bien l'image du gourou, qui est très explicite.

On l'a séparé de ces "copains" de l'an dernier... et il a maintenant étendu son influence sur d'autres élèves.

C'est intéressant à constater car ça me donne un nouvel argument pour refuser de créer 2 CM1/CM2 l'an prochain (cf. discussion ici ). S'imposer des classes à deux niveaux pour séparer cette cohorte ne sert finalement pas à grand chose : où que soit cet élève "gourou", il arrive à perturber des camarades.

Dans un demi-groupe, c'est encore plus compliqué à canaliser. Et c'est peut-être la cause cachée de cette situation : l'autre élève (le voleur de téléphone) est "coincé" dans une relation néfaste avec le "gourou", sans réelle possibilité d'aller trouver d'autres copains de son âge (dans la classe, il n'y a que 5 garçons en CE2, ce qui limite le choix). Remettre le "gourou" dans la cohorte complète (14 garçons et 8 filles) est préférable et permettra de se consacrer davantage à ses difficultés scolaires.

Posté(e)
Il y a 11 heures, spiralecole a dit :

C'est intéressant à constater car ça me donne un nouvel argument pour refuser de créer 2 CM1/CM2 l'an prochain (cf. discussion ici ). S'imposer des classes à deux niveaux pour séparer cette cohorte ne sert finalement pas à grand chose : où que soit cet élève "gourou", il arrive à perturber des camarades.

Ca ne sert généralement à rien et, au niveau CM, c'est le signe de l'échec de la façon de gérer cette cohorte jusqu'ici.

Pour le gourou, ce qui est nécessaire pour le contrer, c'est à la fois avoir un fonctionnement de classe cadré et silencieux (ils se complaisent dans le bazar, dans ces petits moments où l'adulte ne les a pas en vue), mais également apprendre à ses adeptes à se désembrigader et aux autres élèves à ne plus se taire (car le problème, c'est aussi les pantoufles, qui voient tout et ne disent rien).

Attention, comme pour une vraie secte, il ne faut pas seulement diaboliser cet élève, il faut montrer aux adeptes l'absurdité de leurs actes à eux, ainsi que les avantages de se comporter correctement.

Posté(e)

@Goëllette Merci pour tes conseils. Je n'avais pas vraiment pris conscience jusqu'ici de l'ampleur de l'influence de cet élève. Je le savais perturbateur mais je réalise maintenant que beaucoup d'événements de la vie de la classe peuvent s'expliquer par cet effet sectaire. Je vais agir en conséquence.

Posté(e)

De rien. Je suis passée par là ...

  • Solidaire 1

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