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Demi-jauge pour les collèges et lycées ? Où en sont nos syndicats pour 1er degré sur ce sujet ?


Ola-ilou

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On a dit plusieurs fois ici: "Les enseignants sont individualistes."

C'est ce que nous constatons tous. Mais évidemment ça ne vient pas comme ça, sans cause.

Il s'agit d'expliquer l'individualisme des enseignants du primaire: qu'est-ce qui dans leur situation sociale et statutaire les amène à choisir des stratégies individualistes plutôt que collectives ? C'est-à-dire quels sont les avantages objectifs de l'individualisme pour les enseignants ?

Si on arrivait à défricher cette question, on comprendrait déjà mieux la réticence au syndicalisme.

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Je pense plutôt que les enseignants ont résisté un peu plus longtemps que le reste de la société à l'individualisme. Mais ont fini par y céder. C'est une lame de fond. Entre l'influence des médias, les transformations du monde économique, le développement des réseaux sociaux, etc. Et à côté l'émiettement de la profession dans des milliers de petites écoles, difficile d'avoir des discussions et des regroupements comme dans les usines au début du siècle où bossaient des centaines d'ouvriers, ou dans le second degré où la majorité des bahuts donc des salles de profs dont entre 20 et 50 collègues mais parfois plus d'une centaine. Dans le primaire, la majorité des écoles sont les écoles à 4 et 5 classes.

 

Baisse de l'engagement militant et politique un peu partout. Découragement et désillusion en raison des attaques et des défaites subies, etc.

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il y a 54 minutes, ronin a dit :

Je pense plutôt que les enseignants ont résisté un peu plus longtemps que le reste de la société à l'individualisme. Mais ont fini par y céder. C'est une lame de fond. Entre l'influence des médias, les transformations du monde économique, le développement des réseaux sociaux, etc. Et à côté l'émiettement de la profession dans des milliers de petites écoles, difficile d'avoir des discussions et des regroupements comme dans les usines au début du siècle où bossaient des centaines d'ouvriers, ou dans le second degré où la majorité des bahuts donc des salles de profs dont entre 20 et 50 collègues mais parfois plus d'une centaine. Dans le primaire, la majorité des écoles sont les écoles à 4 et 5 classes.

 

Baisse de l'engagement militant et politique un peu partout. Découragement et désillusion en raison des attaques et des défaites subies, etc.

Je rejoins votre point de vue mais je pense qu'il faut prendre aussi en compte 2 autres facteurs dont les syndicats ne prennent pas toujours la pleine mesure.

La grande disparité sociale au sein même de notre profession. Entre une prof seule qui élève ses 2 enfants avec 1800 euros en région parisienne et une prof mariée avec un cadre sup dont le salaire sert d'argent de poche il y a un monde. il n'y a qu'a voir  au sein d'une grande école les vies de chacun pour se rendre compte des disparités. Je crois qu'il y a peu de profession qui soient aussi hétérogène socialement  que la notre (surtout en région parisienne, je connais moins la province).

Il n'y a pas que le salaire, le patrimoine prend de plus en plus d'importance. Entre celui qui hérite d'un simple appart à Paris à 1 million d'euros, celui qui est propriétaire de son logement, celui qui a reçu une donation on ne vit pas de la même façon. En France

 

Globalement (plus encore en élémentaire) notre éparpillement) s'explique par la montée de l'individualisme mais aussi par de très grandes disparités en terme de niveau de vie.

Je vois des collègues tirer la langue en fin de mois alors que d'autres se plaignent de payer trop d’impôts.

 

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il y a 9 minutes, Melendil a dit :

Je rejoins votre point de vue mais je pense qu'il faut prendre aussi en compte 2 autres facteurs dont les syndicats ne prennent pas toujours la pleine mesure.

La grande disparité sociale au sein même de notre profession. Entre une prof seule qui élève ses 2 enfants avec 1800 euros en région parisienne et une prof mariée avec un cadre sup dont le salaire sert d'argent de poche il y a un monde. il n'y a qu'a voir  au sein d'une grande école les vies de chacun pour se rendre compte des disparités. Je crois qu'il y a peu de profession qui soient aussi hétérogène socialement  que la notre (surtout en région parisienne, je connais moins la province).

Il n'y a pas que le salaire, le patrimoine prend de plus en plus d'importance. Entre celui qui hérite d'un simple appart à Paris à 1 million d'euros, celui qui est propriétaire de son logement, celui qui a reçu une donation on ne vit pas de la même façon. En France

 

Globalement (plus encore en élémentaire) notre éparpillement) s'explique par la montée de l'individualisme mais aussi par de très grandes disparités en terme de niveau de vie.

Je vois des collègues tirer la langue en fin de mois alors que d'autres se plaignent de payer trop d’impôts.

 

C'est très juste, mais cela a toujours été non ? J'ai grandi environnée d'enseignants, et entre ma mère qui m'élevait seule et ma tante mariée à un ingénieur, le niveau de vie n'était pas le même, même si elles étaient toutes les 2 prof...

Effectivement dans ce métier on voit tous les cas de figure : enseignant(e) célibataire, couple d'enseignants, prof mariée à un médecin, prof mariée à un artiste fauché qu'elle entretient (assez fréquent aussi 😉)...

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il y a 9 minutes, Melendil a dit :

Il n'y a pas que le salaire, le patrimoine prend de plus en plus d'importance. Entre celui qui hérite d'un simple appart à Paris à 1 million d'euros, celui qui est propriétaire de son logement, celui qui a reçu une donation on ne vit pas de la même façon.

A mes débuts, mes collègues étaient pour beaucoup des enfants d'ouvriers. Désormais, mes jeunes collègues sont surtout des enfants de cadres. Ils ont un autre rapport au métier, à leur rôle.

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Oui c'est vrai. C'était la même chose pour le secondaire dans ce que je vois autour de moi, les plus anciens pour beaucoup des enfants d'ouvriers ou d'agriculteurs. Puis des enfants des classes moyennes. Le rapport Pochard avait montré que les enseignants étaient ceux qui se mariaient le plus avec quelqu'un de plus haut qu'eux dans l'échelle des salaires. Ça semble un cliché mais effectivement beaucoup de collègues pour qui le traitement est un salaire d'appoint. C'est d'ailleurs ce que disait la commission Pochard. En gros, tant que l'on ne touche pas ou peu aux mercredis et aux vacances scolaires, on peut ne pas les payer, faire des réformes, ça passera toujours. Là-dessus, une bonne dose de culpabilisation et roule. 

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Une conférence de presse du gouvernement se tiendra ce jeudi en fin d'après-midi pour évoquer la situation sanitaire et, notamment, les conditions de la rentrée scolaire.

https://www.lindependant.fr/2021/04/21/covid-19-suivez-des-13-heures-lintervention-de-gabriel-attal-a-lissue-du-conseil-de-defense-de-ce-mercredi-9501167.php

Citation

Gabriel Attal : "Nous pourrions être au pic"

Et on vous y conduit tout droit.

Mais rassurez-vous : au gouvernement, nous sommes tous des premiers de cordée.

 

:sleep:

 

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Le Premier ministre participera ce jeudi à la conférence de presse sur la situation épidémique du pays et la gestion de la crise :

https://www.lci.fr/politique/covid-19-troisieme-vague-rentree-scolaire-frontieres-vaccination-de-quoi-parlera-jean-castex-ce-jeudi-2184083.html

Citation

Avant les vacances de printemps, dans les départements qui n'étaient pas placés sous surveillance, il fallait trois cas de Covid-19 confirmés ou un seul cas confirmé aux variants "sud-africain" ou "brésilien" pour fermer une classe. Selon nos informations, le gouvernement se prononcera bien pour la fermeture des classes dès le premier cas confirmé de Covid, quel que soit le variant détecté.

 

Citation

Le personnel de l'Éducation nationale, tous niveaux confondus, pourrait lui bénéficier de deux autotests par semaine. Les élèves de primaire bénéficieraient eux de tests salivaires ; le ministre de la Santé espère pouvoir atteindre le million de tests réalisés par semaine

 

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il y a 51 minutes, ronin a dit :

Oui c'est vrai. C'était la même chose pour le secondaire dans ce que je vois autour de moi, les plus anciens pour beaucoup des enfants d'ouvriers ou d'agriculteurs. Puis des enfants des classes moyennes. Le rapport Pochard avait montré que les enseignants étaient ceux qui se mariaient le plus avec quelqu'un de plus haut qu'eux dans l'échelle des salaires. Ça semble un cliché mais effectivement beaucoup de collègues pour qui le traitement est un salaire d'appoint. C'est d'ailleurs ce que disait la commission Pochard. En gros, tant que l'on ne touche pas ou peu aux mercredis et aux vacances scolaires, on peut ne pas les payer, faire des réformes, ça passera toujours. Là-dessus, une bonne dose de culpabilisation et roule. 

 

Le rapport Pochard avait montré que les enseignants étaient ceux qui se mariaient le plus avec quelqu'un de plus haut qu'eux dans l'échelle des salaires.

Et en même temps, tu avais celles (surtout dans les profs de matières littéraires 😉) qui entretenaient un poète maudit / un artiste incompris / un photographe d'art...

C'est vrai que l'écart, du coup, avec celles qui avaient épousé un cadre sup, était abyssal...

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Et kiki se collera à faire passer ces tests ?

Et kiki seul aura les résultats, sans être tenu de garder les lardons à la maison ?

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il y a 8 minutes, FemmeDeRochas a dit :

 

Le rapport Pochard avait montré que les enseignants étaient ceux qui se mariaient le plus avec quelqu'un de plus haut qu'eux dans l'échelle des salaires.

Et en même temps, tu avais celles (surtout dans les profs de matières littéraires 😉) qui entretenaient un poète maudit / un artiste incompris / un photographe d'art...

C'est vrai que l'écart, du coup, avec celles qui avaient épousé un cadre sup, était abyssal...

Nous sommes 345 000 PE, il est clair qu'il existe tout un tas de situations différentes. Et je pense que le nombre de parents célibataires joue dans l'arrivée, enfin, de la question des rémunérations au premier plan des revendications. Il n'en est pas moins exact que le cliché de l'enseignante en couple avec un cadre sup ou une profession libérale...n'est pas un cliché mais se retrouve dans les faits. Bien sûr ce n'est qu'un des éléments qui font écho à la question posée plus haut sur le pourquoi.

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