Apc enfant en difficulté

[Lilipuce82]

Comme je l'ai dit, je ne sais pas s'il y a vraiment une différenciation en classe. J'en saurais plus en janvier. 

En regardant sur le net, une demande d'avs ne peut être acceptée que si déjà en classe il y a une différenciation.

 

[mamm gozh]

En fait, ce n'est pas tout à fait cela. 

La MDPH notifie une AESH quand le handicap le nécessite. Autrement formulé, on n'attribue pas une AESH en fonction de difficultés scolaire mais d'un handicap. 

Un enfant peut être en réussite scolaire et avoir besoin d'un AESH. Un élève peut être en difficulté sans rentrer dans le champ du handicap. Un élève peut être en difficulté scolaire, avec un handicap, sans AESH, parce que le handicap ne le justifie pas. 

Il ne faut pas confondre adaptations pédagogiques et différenciation. 

Les adaptations pédagogiques, en lien avec un handicap, ne sont pas le préalable à l'attribution d'une AESH (des enfants ont d'ailleurs u'e notification pour une AESH avant même l'entrée à l'école). 

On différencie quand un élève est en trop grosse difficulté pour suivre le rythme et les apprentissages de la classe (penser qu'il va alors rattrapper la classe est généralement illusoire) ou quand il a besoin d'aller plus vite dans les apprentissages. On peut aussi proposer des outils complémentaires (comme du matériel de manipulation en maths). 

Toute la différenciation n'est pas visible de l'extérieur et pourtant elle existe.

L'APC a des objectifs très variés. Si un groupe est pris en écriture, par exemple (c'est assez classique !) et que votre enfant est plus à l'aise pour écrire que ses camarades, l'enseignant ne va pas prendre en APC votre enfant pour lui donner une sorte de cours particulier en petit groupe (remplacer APC par fluence, lecture, sans parler des APC théâtre par exemple). 

[éowin]

Très bien expliqué.

[3caille]

Le 19/12/2021 à 11:53, Lilipuce82 a dit :

Comme je l'ai dit, je ne sais pas s'il y a vraiment une différenciation en classe. J'en saurais plus en janvier. 

En regardant sur le net, une demande d'avs ne peut être acceptée que si déjà en classe il y a une différenciation.

 

La différenciation peut aussi passer par davantage d aide humaine pour votre fille  

Au vu de ce que vous écrivez, je ne crois pas un quart de seconde qu aucune différenciation n a été faite pour votre  fille.

L aesh est là  pour " compenser" le handicap en sachant que le terme handicap est à  prendre de manière très très large 

 

[Lilipuce82]

il y a 41 minutes, 2caille a dit :

La différenciation peut aussi passer par davantage d aide humaine pour votre fille  

Au vu de ce que vous écrivez, je ne crois pas un quart de seconde qu aucune différenciation n a été faite pour votre  fille.

L aesh est là  pour "

Il y a 16 heures, mamm gozh a dit :

En fait, ce n'est pas tout à fait cela. 

La MDPH notifie une AESH quand le handicap le nécessite. Autrement formulé, on n'attribue pas une AESH en fonction de difficultés scolaire mais d'un handicap => enfin les 2 sont un peu liés quand même! Le handicap tel que les dys entraîne des difficultés scolaires.

Un enfant peut être en réussite scolaire et avoir besoin d'un AESH. Un élève peut être en difficulté sans rentrer dans le champ du handicap. Un élève peut être en difficulté scolaire, avec un handicap, sans AESH, parce que le handicap ne le justifie pas. 

Il ne faut pas confondre adaptations pédagogiques et différenciation. 

Les adaptations pédagogiques, en lien avec un handicap, ne sont pas le préalable à l'attribution d'une AESH (des enfants ont d'ailleurs u'e notification pour une AESH avant même l'entrée à l'école)=> parce que l'handicap est déjà connue et reconnue avant l'entrée à l'école.

On différencie quand un élève est en trop grosse difficulté pour suivre le rythme et les apprentissages de la classe (penser qu'il va alors rattrapper la classe est généralement illusoire) ou quand il a besoin d'aller plus vite dans les apprentissages. On peut aussi proposer des outils complémentaires (comme du matériel de manipulation en maths). 

Toute la différenciation n'est pas visible de l'extérieur et pourtant elle existe.

L'APC a des objectifs très variés. Si un groupe est pris en écriture, par exemple (c'est assez classique !) et que votre enfant est plus à l'aise pour écrire que ses camarades, l'enseignant ne va pas prendre en APC votre enfant pour lui donner une sorte de cours particulier en petit groupe (remplacer APC par fluence, lecture, sans parler des APC théâtre par exemple). 

compenser" le handicap en sachant que le terme handicap est à  prendre de manière très très large.

Je ne suis pas contre faire une demande d'avs!

[3caille]

Pour une demande d aesh il ne suffit pas juste de ne pas être contre. Il faut que les parents soient pro actifs dans la constitution du dossier. Avant beaucoup d éléments étaient centralisés par le directeur ce n est plus  le cas maintenant. La cheville ouvrière  de la constitution du dossier sont les parents. Je vous suggère  de centrer votre énergie sur ce combat. Bon courage

[mamm gozh]

Des élèves qui font n'importe quoi s'ils n'ont pas l'attention individuelle de l'adulte, j'en ai beaucoup et de plus en plus. Malheureusement.

Le confinement et la classe à distance ont clairement amplifié ce phénomène.

Alors je vais être un peu cash : ce n'est pas à vous de déterminer si votre enfant pourrait bénéficier d'une AVS. 

H1 : votre fille a un handicap avéré, évalué par un médecin, généralement un spécialiste, qui établit un certificat médical officiel de plusieurs pages étayant le diagnostic et les besoins en compensation ( L'AVS est une forme de compensation parmi d'autres.). Ce n'est manifestement pas ce que vous a dit le pédopsychiatre, qui a au contraire considéré qu'il faut lui laisser du temps. 

H2 : votre fille a de grosses difficultés scolaires. C'est difficile à vivre évidemment, mais on ne met pas en place une AVS pour chaque enfant en difficulté. 

H3 : votre enfant manque d'autonomie, est dans l'attente d'une attention individuelle, se montre opposante. Là encore, ce n'est pas un handicap mais plutôt une difficulté psychologique. Cependant, à l'école, on apprend au milieu d'une trentaine de camarades, qui ont eux aussi leurs propres besoins et leurs propres attentes. On est dans une structure collective. Vous avez mentionné cette opposition à plusieurs reprises, pour elle comme pour sa soeur. 

C'est un point qu'il faut creuser.

Par exemple, votre enfant doit apprendre à écouter les explications collectives, à lire une consigne et à l'exécuter. Elle doit aussi être capable d'enchaîner plusieurs tâches de manière autonome en s'appuyant sur les consignes, et persévérer. En lui expliquant les consignes vous-même, vous ne l'aidez pas à progresser. 

Vous pouvez par exemple à la maison la laisser préparer une recette de A à Z, de la préparation des ingrédients au nettoyage de la cuisine, mener des tâches du quotidien, en particulier à plusieurs étapes. Les jeux de construction de type légo et de logique de type smartgames sont également intéressants. 

Concernant l'opposition, le rapport aux apprentissages et à la gestion de la collectivité, l'appui du psychologue scolaire serait au contraire intéressant. Il peut intervenir en classe, ce que ne fait pas un psychologue en libéral. L'établissement d'un cadre valorisant les efforts en matière d'autonomie, de suivi de consignes, mais aussi le rappel des devoirs d'élève (à commencer par " On fait de son mieux", ce qui ne semble pas toujours être le cas si votre fille fait mieux à la maison) me paraissent également essentiels. 

Je suis surprise que votre enfant n'ait qu'une séance d'orthophonie hebdomadaire pour retard de langage. Dans ce cas, les enfants ont généralement 2 séances par semaine, depuis la maternelle. Soit le retard est finalement minime et n'explique pas les difficultés, soit le suivi pourrait être insuffisant. 

L'orthophoniste peut travailler la compréhension des consignes. La psychomotricienne peut également l'appuyer pour le développement des fonctions exécutives. 

Je suis bien consciente que ma réponse va à l'encontre de vos attentes. Elle se base sur les éléments que vous avez posté, puisque je ne connais pas votre enfant. 

J'espère qu'elle vous aidera cependant à cheminer pour faire grandir votre enfant. 

Enfin, je précise que j'ai moi-même un enfant handicapé, que je connais donc l'envers du décor.

[Nippori]

Le 11/12/2021 à 14:50, Lilipuce82 a dit :

Bonjour, 

Ma fille est en ce1 et a des difficultés en français et en maths.  Elle est suivie par une orthophoniste et une psychomotricienne. J'ai demandé ainsi que l'orthophoniste à ce qu'elle soit prise en APC mais visiblement la maîtresse ne veut pas. Il n'y a pas non plus de Rased dans notre école car notre commune a un niveau social élevé. Je suis un peu déboussolée car nous on met des choses en place mais l'école ne fait rien. Elle voudrait que l'on fasse une demande d'avs (ce que nous excluons pas) mais ça l'aidera pas à acquérir les notions non acquises...

Les Apc sont bien pour les enfants en difficulté ?

Les APC sont destinés à des enfants ayant des difficultés moyennes. C'est une aide ponctuelle pour un enfant qui n'a pas compris quelque chose. En APC, on peut par exemple apprendre à des enfants sans aucun suivi à la maison à faire leurs devoirs seuls, on peut travailler à l'avance une séance de maths pour qu'ils arrivent à suivre en classe le lendemain, travailler à l'avance un texte en compréhension, réviser pour une évaluation d'histoire, on peut revoir un point précis comme la soustraction posée ou les fractions. On ne prend que 4 ou 5 enfants, ce qui oblige à faire des choix, et des tours de rôle par période si on a une classe avec beaucoup d'enfants en difficulté. En général, je fais lecture en période 1, apprendre à faire ses devoirs en période 2, maths en période 3, et pour les autres périodes c'est selon les besoins. Le moment, en fin de période, où je dois choisir les enfants qui seront aidés pendant la période suivante est toujours un crève-coeur.

Dans le souci de répartir les aides entre tous les enfants, nous ne prenons pas en APC les enfants suivis par le RASED et les enfants suivis à l'extérieur ( orthophoniste, psychomotricien, AFEV...). Les enfants qui n'ont aucun suivi sont prioritaires.

Nous ne prenons pas les enfants en très grande difficulté, ce n'est pas 1h d'APC par semaine qui va changer les choses. Il vaut mieux faire des aménagements dans la classe.

Nous ne prenons pas les enfants qui ont de grandes difficultés de concentration, ou qui sont trop fatigables pour être attentifs une heure de plus après une journée de classe.

Dans votre cas, si la maîtresse propose une demande d'AVS, c'est que les difficultés de votre enfant relèvent du handicap. Elle n'entre donc pas dans le champ des APC. Un trouble dys, tels qu'une dyslexie ou une dyspraxie par exemple, nécessite des aménagements dans la classe (matériel, outils d'aide), mais les APC ne seront pas efficaces.

Ce qui serait utile, c'est de vous associer avec les autres parents et avec les enseignants pour demander la présence du RASED. Il n'y a aucune raison pour que le RASED n'intervienne pas dans les écoles de milieu favorisé ! Vous avez droit au RASED comme tout le monde.

L'AVS l'aidera à acquérir les notions non acquises en compensant son manque d'autonomie en classe. Avec son aide, elle pourra travailler sur des supports différents des autres enfants, ou simplement adaptés, apprendre à utiliser ses outils d'aide (ordinateur, répertoires de mots), à gérer son matériel, à se repérer dans ses manuels.

Vous comprendrez qu'il est particulièrement injuste de votre part de dire que l'école ne fait rien. Vous nous parlez des difficultés que vous avez à faire travailler votre fille, alors imaginez ce que ce serait si vous aviez 25 autres enfants à faire travailler en même temps.

Vous devez aussi savoir qu'il ne suffit pas de demander les APC pour les avoir ... sinon nous aurions 25 enfants en APC toutes les semaines ! Dans mon école, TOUS les parents le demandent ! Ils demandent aussi TOUS, à chaque rentrée,  que leur enfant soit assis au premier rang. Dès qu'il y a une AVS dans la classe, 4 ou 5 familles viennent me dire qu'elles en veulent une aussi ... Mêmes demandes pour le RASED : un tel est pris en charge, pourquoi pas mon fils ? Mais l'école, ce n'est pas à la carte. La sélection des enfants bénéficiant des APC, comme celle des enfants bénéficiant du RASED,  est un choix des enseignants, choix difficile à faire vu le manque de personnel, et les demandes des parents et des orthophonistes n'entrent pas en ligne de compte.

[Lilipuce82]

Pour en avoir parlé rapidement avec la directrice de notre école, comme cela concernerait peu d'enfants, le Rased privilégie les écoles où il y a le plus d'enfants avec besoin.

Ce n'est pas que nous n'arrivons pas à la faire travailler à la maison, c'est qu'à l'école elle fait n'importe quoi. Un même exercice va être réussi à la maison seule et à l'école, tout est faux. Elle a des difficultés, je ne le nie pas mais parfois ces résultats ne reflètent pas ce qu'elle est capable de faire!

[Goëllette]

Mais normalement, ce ne sont pas des exercices que vous devriez lui faire faire à la maison, mais jouer avec elle, la faire participer à la vie de la maison, la fâcher quand vous pensez qu'elle aurait pu mieux faire à l'école ET ne jamais lui laisser penser que vous remettez en cause ce que fait ou dit son enseignant.

[sosogirafe]

Apres, si c'est raté à l ecole je trouve ça bien que les parents lui refassent faire à la maison. 

Même si, en effet, si vous pensez qu'elle aurait été capable de réussir en classe, de le lui faire remarquer à la fin de l exercice refait à la maison, de lui dire qu'elle en est capable (petit "contrat " entre vous?). Voire en effet la gronder si cette nonchalance se reproduit trop souvent.

[Nippori]

Il y a 20 heures, Lilipuce82 a dit :

Un même exercice va être réussi à la maison seule et à l'école, tout est faux

C'est un cas qu'on rencontre souvent. Cela peut être le signe d'un manque d'autonomie : difficulté à gérer sans aide une tâche à plusieurs étapes, à se servir de son matériel (trouver la bonne page dans un livre, trouver le bon cahier), difficultés de planification, de persévérance, de concentration sur une tâche. Dans ce cas, à la maison, il ne faut pas l'aider mais lui apprendre à accomplir les tâches toutes seule. Comme le dit Goélette, cela ne passe pas forcément par du travail scolaire, mais par des jeux (faire sans aide une construction complète en légos avec la notice), ou des tâches de la vie quotidienne qu'elle devra accopmlir seule jusqu'au bout (étendre le linge, ranger les courses, mettre la table). Cela peut aussi se travailler à l'occasion des devoirs.

Cela peut être aussi le signe qu'elle recherche un rapport affectif à l'adulte : il est possible qu'elle travaille POUR LA MAITRESSE, pour lui plaire, pour avoir tout de suite un retour positif, et qu'elle ne voie pas l'intérêt de s'appliquer si par exemple la maîtresse est en train de s'occuper d'un autre enfant. Dans ce cas, le fait de faire tous ses exercices faux est pour elle un moyen d'attirer l'attention de la maîtresse sur elle, d'obliger la maîtresse à venir la voir pour lui expliquer personnellement. Il faut alors travailler avec elle sur le sens de l'école, lui faire comprendre qu'elle va à l'école pour apprendre, pour elle-même et pas pour la maîtresse.

Enfin, le fait de réussir à la maison des exercices qu'elle ne réussit pas à l'école peut aussi révéler une difficulté à écouter les consignes collectives. Pour beaucoup d'enfants de cycle 2, un discours adressé à toute la classe ne les concerne pas. Ils ne se sentent concernés que si on s'adresse à eux individuellement en face à face. J'en ai un comme ça dans ma classe cette année. Dans ce cas, votre fille pourrait pratiquer un sport collectif qui lui apprendrait à passer d'une relation individuelle avec l'adulte à une relation de groupe.

Il faut discuter avec la maîtresse pour déterminer dans quel cas votre fille se trouve.