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(Pour ce qui est des récrés, avec le zonage de la cour, nous les surveillons toutes, et tout seuls dans notre zone depuis l'année dernière, donc on est tous logés à la même enseigne !)

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Il y a 6 heures, Julie 63 a dit :

Merci Delavegue pour ton témoignage. Quelques questions :

Est-ce que tu ne souffres pas du fait de travailler tout seul ? De ne jamais décloisonner, de ne pas pouvoir échanger sur tes difficultés, de ne pas pouvoir évacuer un élève très perturbateur dans une autre classe par exemple ?

Qui te soutient quand un parent agressif te menace ou menace les enfants des autres, quand un père qui n'a pas la garde veut récupérer ses enfants, quand une maman fait un scandale parce que tu as puni son fils etc ? (Ou ces soucis sont-ils spécifiques des REP+ ?)

Quelles sont tes relations avec les autres enseignants du RPI ? Est-ce que vous fonctionnez comme une école, avec des réunions régulières, des harmonisations pédagogiques (du type Narramus -> Lectorino -> Lector par exemple), des projets communs (classe verte, classe de mer) ? Ou comme plusieurs petites écoles indépendantes?

Avez-vous des relations avec les autres RPI du secteur ? Pour échanger des séries de livres par exemple, ou financer des bus à plusieurs pour des sorties ?

En 4 ans, je n'ai jamais eu d'élèves perturbateurs, en tout cas jamais un qui m'aurait fait déboulonner. Je suis assez solitaire donc ça ne me "pèse" pas même si j'aimerais avoir des collègues mais on en sait jamais sur qui on tombe ! Si je devais quitter l'école, cela en serait sûrement la raison.

Pour les parents, j'ai eu deux cas mais j'ai pu compter sur mes collègues du RPI pour assister aux réunions parents ou me défendre en conseil d'école. La circo me soutient aussi, les cpc et l'ien sont très sympas et aidants. J'avoue que nous n'harmonisons pas beaucoup pour le moment niveau pédagogique mais on discute de nos pratiques, on fait régulièrement des projets ensemble (classe découverte, sorties, projets culturels, etc.... ) mais moins depuis le covid....

Je connais les collègues de quelques écoles aux alentours mais nous échangeons assez peu malheureusement ! Les constellations ont été la bonne occasion de changer tout ça.

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Merci pour ces infos ! Mais je constate que de tous les collègues qui ont réagi à ce forum, tu es le seul à être positif. Les collègues parlent plutôt d'enfants perturbateurs, d'IP, de parents alcooliques, de sous-équipement et de solitude. Ça ne fait pas rêver !

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il y a 16 minutes, Julie 63 a dit :

Merci pour ces infos ! Mais je constate que de tous les collègues qui ont réagi à ce forum, tu es le seul à être positif. Les collègues parlent plutôt d'enfants perturbateurs, d'IP, de parents alcooliques, de sous-équipement et de solitude. Ça ne fait pas rêver !

Non pas forcément, mais ce n'est pas tout noir ou tout blanc. 

Le 17/12/2021 à 07:24, Maoria a dit :

Mais je me souviens de ma dernière école avant de changer de département : un RPI avec les niveaux maternelle, budget illimité, une cour vallonée avec du gazon et au milieu un grand tilleul avec un banc en pierre centenaire où nous nous mettions pour surveiller les enfants. 

 

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il y a 18 minutes, Julie 63 a dit :

Merci pour ces infos ! Mais je constate que de tous les collègues qui ont réagi à ce forum, tu es le seul à être positif. Les collègues parlent plutôt d'enfants perturbateurs, d'IP, de parents alcooliques, de sous-équipement et de solitude. Ça ne fait pas rêver !

Mais moi,je ne voudrais pas aller dans une ecole de plus de 6 classe !  Ca me paraitrait une usine 😱

J ai mis en avant la solitude et le multi niveau car c est ce que tu es sur de trouver ... mais j aime bien ma campagne 😁

C était aussi pour contrebalancer ce que tu semblais voir comme idyllique 😉

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J’ai fait 4 ans de rpi avec des gs cp ce1. Épuisant mais génial. Au début, difficile de faire ma place auprès des familles car « c’est une arabe ». Ça commençait bien mal. Et très rapidement ça s’est arrangé. Tellement bien que les mamies m’apportaient des p’tits biscuits à 10h ☺️
 

On n’enseigne pas et on ne vit pas comme dans une école type. On ne change qu’un tiers de notre effectif chaque année, on connaît hyper bien les élèves et réciproquement. Mes élèves avaient un degré d’autonomie que je n’ai jamais retrouvé ailleurs : le fonctionnement, les rangements étaient connus, ils se débrouillaient. Les grands aidaient les petits. 
 

Peu de projets avec les autres classes, mais des choses intéressantes tout de même. Pour ce qui est des méthodes, j’étais seule à bord et cela me convenait parfaitement. Alors rien de bien glamour, rien de grandiose, pas de grands concepts pédagogiques mais une classe sereine et des progrès. J’ai bouclé mes progressions tous les ans et là aussi, je n’y suis plus parvenue depuis… 

 

Les élèves en grande difficulté ou à comportement difficile de gèrent différemment qu’en milieu type : on les a trois ans. Ça change la perspective. 
 

Gros côté négatif : l’épuisement. Physique et psychologique. Tu tiens la barre seule, tu fais face seule dans les situations de tension ( cela dit c’est hyper formateur). S’il neige tu peux te trouver bloquée de longues heures en classe avec les élèves jusqu’à ce qu’un gentil voisin vienne faire le transport scolaire avec son tracteur (si, si). Autre souci : les élus qui font tout pour que ça capote. Ben oui, l’école leur coûte cher. Je n’ai pas eu de chauffage pendant deux ans…. J’ai bataillé avec mes collègues de rpi à chaque ce, l’ien ne voulait rien savoir à ce sujet. Il ne s’est réveillé que lorsqu’il a enfin pu faire fermer l’école car effectifs en baisse ( merci les nouveaux rythmes scolaires !!!)

il faut être prêt à donner de son énergie, beaucoup trop de son temps personnel. A mon avis, ça vaut le coup. 

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il y a 38 minutes, Julie 63 a dit :

Merci pour ces infos ! Mais je constate que de tous les collègues qui ont réagi à ce forum, tu es le seul à être positif. Les collègues parlent plutôt d'enfants perturbateurs, d'IP, de parents alcooliques, de sous-équipement et de solitude. Ça ne fait pas rêver !

Nous ne sommes pas un échantillon représentatif des enseignants des écoles de campagne. Ce que moi je trouve "supportable" ou positif l'est peut être beaucoup moins pour d'autres. J'ai discuté avec d'anciennes collègues pour qui c'est inconcevable d'être à plus de 20 min d'une grande ville et surtout seule dans l'école. Avant que j'arrive dans l'école, c'était le bordel, j'ai mis une semaine en y étant tous les jours pour tout ranger. Et encore, je n'ai pas pu tout faire. 

Si tu veux un tableau plus noir, voilà ma première année dans l'école:

18 élèves, 3 élèves mdph et d'autres profils en difficulté mais non reconnu, triple niveaux, 1 ce2 ne savait pas lire, aucun manuel digne de ce nom sauf taoki cp, quelques élèves anglais/belges pour qui le français était compliqué, la direction sans formation, plus de 50h de boulot par semaine. J'ai eu aussi des enfants placés en famille d'accueil, j'ai du faire un signalement Pas de salle de pause, je mange dans la classe, j'avais pour meubles des étagères en bois fait maison et les tables de la salle des fêtes.

Les autres avant moi passaient et partaient, ils s'en fichaient complet. J'ai du commander du matériel pédagogique, des manuels à jour, discuter avec la mairie pour faire des travaux dans l'école, acheter du mobilier. Maintenant, j'ai une vraie salle de classe bien équipée et bien rangée mais ça m'a pris 4 ans.

A côté de ça, j'ai aussi des élèves bosseurs, autonomes (multi niveaux oblige), de bon niveau. Ils s'entraident parce qu'ils sont mignons et c'est l'ambiance que j'essaye de préserver au maximum. Le RPI dans lequel je bosse est quand même "réputé", les écoles ont bonne réputation et les gens du coin ont souvent des dérogations pour les y mettre.

ps: j'oubliais, il y a une cantinière et c'est pas mauvais donc rien à préparer pour le midi !

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Il y a 14 heures, Nävis a dit :

Mais moi,je ne voudrais pas aller dans une ecole de plus de 6 classe !  Ca me paraitrait une usine 😱

J ai mis en avant la solitude et le multi niveau car c est ce que tu es sur de trouver ... mais j aime bien ma campagne 😁

C était aussi pour contrebalancer ce que tu semblais voir comme idyllique 😉

Je ne vois pas les classes rurales comme idylliques : au contraire, c'est le mouvement des gilets jaunes qui est à l'origine de mon idée de partir en zone rurale. Après m'être beaucoup engagée dans un REP+ urbain, je me suis rendue compte qu'il y avait aussi des problèmes sociaux en dehors de la ville et que les campagnes avaient besoin de la présence de la fonction publique. Comme mes enfants sont assez grands maintenant, je me suis dit que c'était peut-être le moment. Mais je ne veux pas travailler seule. L'année dernière, avec le covid, les récrés seule avec ma classe, les collègues qui ne mangeaient plus à l'école le midi par crainte de la contamination, j'ai fini l'année en burn-out, j'ai eu de violentes crises d'angoisse pendant 4 mois, c'était horrible. Je redoute beaucoup l'isolement.

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Il y a 14 heures, Delavegue a dit :

Le RPI dans lequel je bosse est quand même "réputé", les écoles ont bonne réputation et les gens du coin ont souvent des dérogations pour les y mettre.

Attends, dans ta circonscription les parents peuvent choisir l'école de leurs enfants ?! Mais quels sont les motifs de dérogation ? Sur quoi se fonde la réputation de ton RPI ? Comment les maires et les enseignants des communes moins "réputées" prennent-ils la chose, avec les risques de fermetures que cela entraîne ?

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il y a 9 minutes, Nippori a dit :

 Mais je ne veux pas travailler seule. L'année dernière, avec le covid, les récrés seule avec ma classe, les collègues qui ne mangeaient plus à l'école le midi par crainte de la contamination, j'ai fini l'année en burn-out, j'ai eu de violentes crises d'angoisse pendant 4 mois, c'était horrible. Je redoute beaucoup l'isolement.

Alors mieux vaut chercher dans les petites villes qu en rural 😉

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Posté(e)

Je travaille dans une petite école de 4 classes sur 2 sites, commune de quelques centaines d'habitants et les conditions sont idéales. Les élèves sont faciles, les parents suivent, et la mairie met le paquet sur l'école. On peut trouver des écoles sympas partout, ville ou campagne, il suffit de se renseigner avant.

Globalement, ici les écoles rurales ressemblent à la mienne, mais ça n'est pas une vérité partout.

J'ai travaillé en ZEP, REP, etc et pour moi l'ambiance avec les collègues est primordiale ainsi que l'attitude des élèves. Je ne ressens pas le besoin de bosser en équipe, juste qu'on s'entende bien.

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J'ai débuté en tant que ZIL et j'ai été dans des jolies petites écoles de villages dans le Beaujolais et clairement ce n'est pas pour moi : manger seule car ta seule collègue rentre chez elle, ne pas avoir une salle des maitres pour manger et donc tu manges dans ta classe. Des enfants mignons mais des parents qui sont vite intrusifs et hypocrites.   Après j'ai bossé en zep et là c'était trop : trop de projets, trop de mails tous les jours, trop d'intrusion de l'IEN,  trop de difficultés, une clin et une clis en plus  . Mais j'étais jeune, j'étais compléments d'IMF ( 4 classes)  et venais d'être maman. Je ne suis bien que dans une école à 5, 6 classes minimum. Après 16 ans, je sais que pour moi , le travail en équipe est primordial et quand on a la chance d'être avec des collègues qui sont sur la même longueur d'ondes, c'est vraiment épanouissant. Je suis dans une école dans une très grande ville,  ni rep ni UPE2A ni Ulis par choix. J'ai trouvé mon équilibre. 

 

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