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Agressions et incivilités : démarche à suivre


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il y a 30 minutes, Chakana a dit :

Je me sens harcelée par une famille, et mon syndicat me déconseille de déposer une main courante. Savez vous pourquoi ?

  Sans rien connaître de l'affaire, ta formulation suggère qu'il s'agit plus d'une impression, donc subjective, d'une interprétation personnelle, que de faits de harcèlement objectifs. Or une plainte, ou une main courante, doit avoir une base objective minimale. Tu peux déposer une main courante si quelqu'un te menace explicitement, pas si tu te sens vaguement menacée, typiquement.

 Et s'il y a effectivement des faits précis problématiques, c'est à leur propos que tu peux déposer une main courante, plutôt qu'à propos de ton sentiment de harcèlement.

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Il y a 3 heures, Chakana a dit :

Bonjour,

Je me sens harcelée par une famille, et mon syndicat me déconseille de déposer une main courante. Savez vous pourquoi ?

(je suis en attente de leur réponse)

Peut-être parce qu'on ne prononce pas le mot "harcèlement", qu'il a une définition, et que la famille pourrait se retourner vers toi pour diffamation ...

Fais plutôt une fiche RSST en listant les événements qui amènent à te donner cette impression, sans écrire le mot, et décris ce que ça provoque chez toi.

Tu peux aussi demander à ton directeur de faire un Fait d'Etablissement si le comportement de cette famille retentit sur le fonctionnement de l'école. Ca t'appuiera.

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  • 2 semaines plus tard...

Dans mon école, un collègue a subi des diffamations importantes. Certaines ont été relayées par les représentants des parents d élèves (est ce leur rôle ???)

L administration, prévenue, n a rien fait. Les syndicats lui ont conseillé de ne pas porter plainte. 

Grosse réunion ce soir ave l'inspecteur mais nous sommes blasés. Il va prôner le fameux "pas de vagues". 

Il a  déjà fait savoir à notre directrice qu il ne pouvait pas prendre partie contre les parents. 

Qui nous protège ? Personne 

Le bateau coule.... 

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A l'inverse quand c'est le PE qui a des propos diffamatoires et mensongers un représentant de parents d'élèves, rien ne bouge  non plus côté IEN dont j'attend encore le retour depuis année dernière. Je vous souhaite à tous bon courage (sauf à cette PE) ne perdez pas la foi en votre métier. 

 

 

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  • 2 semaines plus tard...
Le 14/03/2024 à 13:06, Tisa-bis a dit :

Dans mon école, un collègue a subi des diffamations importantes. Certaines ont été relayées par les représentants des parents d élèves (est ce leur rôle ???)

L administration, prévenue, n a rien fait. Les syndicats lui ont conseillé de ne pas porter plainte. 

Grosse réunion ce soir ave l'inspecteur mais nous sommes blasés. Il va prôner le fameux "pas de vagues". 

Il a  déjà fait savoir à notre directrice qu il ne pouvait pas prendre partie contre les parents. 

Qui nous protège ? Personne 

Le bateau coule.... 

Les "syndicats" ont conseillé de ne pas porter plainte ? Lesquels ? Pourquoi? Qu'ont ils conseillé? 

Il n'y a pas à prendre parti pour les uns ou pour les autres. Il y a la loi. Que dit elle?

Loi de 1983 article 11. Tout acte de violence physique ou verbale, de diffamation ou calomnie entraîne la mise en place de la Protection fonctionnelle de l'État. Le procureur doit être saisi. Une procédure judiciaire peut être entamée avec un avocat payé par l'État. 

Une cellule psychologique doit être mise en place. Les textes rien que les textes. 

Des dispositifs existent également, comme le RSST. 

Je rappelle que l'on peut se faire assister d'un représentant ou d'un délégué syndical de son choix lors d'une telle réunion. 

Porter plainte uniquement  et en son nom propre entraîne le danger de nous mettre en "conflit direct" avec la famille... C'est pour cela que certains syndicats le déconseillent. Personnellement je préconise la demande immédiate de la mise en place de protection fonctionnelle avec saisie immédiate du Procureur et une plainte déposée. 

Si l'IEN n'entend rien, je conseille de se mettre en arrêt (accident de travail) pour se concentrer à temps plein sur sa défense (monter le dossier pour la protection fonctionnelle, trouver un avocat, le rencontrer, "harceler" l'administration pour faire avancer au plus vite le dossier, rencontrer un représentant syndical, porter plainte, demander la mise en sécurité le temps de la procédure en changeant la famille d'école... ).

Dans ces histoires au delà de la violence, il y a aussi le respect de soi même, de son image, de ses valeurs, de ses convictions. 

Modifié par nonau
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Le 14/03/2024 à 13:06, Tisa-bis a dit :

Il a  déjà fait savoir à notre directrice qu il ne pouvait pas prendre partie contre les parents. 

Et elle ne lui a pas demandé de l'écrire ?

Au moins, si le collègue fait une fiche RSST, l'IEN est obligé de répondre par écrit.

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Il y a 2 heures, Goëllette a dit :

Et elle ne lui a pas demandé de l'écrire ?

Au moins, si le collègue fait une fiche RSST, l'IEN est obligé de répondre par écrit.

 "On ne peut pas prendre partie contre les parents"? Un peu comme la Principale du collège de Samuel Paty ou son IPR? Qui après viennent pleurer et nous faire de grands discours d'une hypocrisie saisissante. 

Les parents d'élèves sont au dessus des lois? Dans le privé ça dégage direct. 

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  • 5 mois plus tard...

Bonjour à tous, je suis nouveau sur le forum, je me suis inscris pour avoir votre avis sur ma situation:

Je fais face à des parents pénibles. J'ai un CE2 CM1 CM2 depuis plusieurs années dans la même petite école rurale. Chaque année, j'ai un ou plusieurs CE2 qui appréhendent d'aller dans la "classe du maître", chez "les grands". En général, après un rendez-vous avec les parents, un contrat avec l'élève, ça se passe très bien.

Mais là j'ai un petit qui ne veut rien savoir. Il résiste complètement à tout ce que je lui propose. Je travaille en plan de travail, c'est assez libre mais il y a des règles, et comme ça s'apprend, j'y vais tout doucement avec les CE2, et les CM1 CM2 les prennent en main aussi. Mais lui résiste à tout ce que je lui propose, et n'entre dans aucune activité. Je lui ai donc secoué un peu les puces mais pas outre mesure, pas de mots blessants, pas de cris, je lui ai juste fermement signifié qu'il fallait qu'il s'y mette. Après m'être assuré qu'il avait compris les consignes et tout et tout.

Après une semaine , le lundi matin, le papa veut savoir pourquoi son fils pleure et patati et patata. Je le rassure, je rassure le petit, c'est le début ça va aller. Le petit passe un très bon lundi, se met à travailler, je le félicite, il obtient ses premières réussites dans la classe, je suis content. Le lendemain, c'est pourtant la mère qui vient pour savoir ce qu'il se passe parce que vraiment c'est pas normal le petit est très mal dans la classe, en plus il faut qu'il change de place parce qu'il est devant et que le TBI lui fait mal aux yeux. Je n'ai jamais allumé le TBI parce qu'il est en panne depuis deux ans, et il est libre de se déplacer où il veut dans la classe les deux tiers du temps. Bref, des bobards. La mère exige qu'il change de place. Je réponds qu'on a fait un conseil pour décider des places collectivement, mais qu'il peut redemander au conseil de changer s'il le souhaite. Comme dans ma classe le conseil c'est mardi, et que c'était justement le jour du conseil, il a fait sa demande mais comme personne ne voulait changer, il a du rester à sa place. 

Et là, à 16h30, les parents, à deux, viennent chercher le petit, et restent longuement, bien après que tous les autres parents soient partis, à attendre derrière la grille. Je finis quand même par sortir de l'école, et hop, je coupe à gauche. Le père s'avance et me demande de m'arrêter. Je refuse. Il me dit: alors je vous suis.

Je suis donc retourné à l'école et j'ai un procédé à un entretien avec les deux parents en présence de la directrice qui était toujours à l'école. Ils n'étaient pas content que leur petit n'ai pas pu changer de place, je devais faire ceci et cela dans ma classe, parce que le petit ne fait que pleurer à la maison, ils en ont marre, ils travaillent, eux... Plusieurs mots désagréables de leur part, notamment que le conseil était de la "merde", et que leur petit avait présentement une place "de merde" parce que "juste devant vous (moi)". C'était houleux mais ça s'est plus ou moins fini dans la courtoisie, avec comme contrat de voir comment ça se passe pendant une semaine sans changer de place, mais pas de changement de place immédiat, je n'ai pas cédé là-dessus. La mère est sortie en nous assurant qu'elle ne lâcherait pas l'affaire, qu'elle reviendrait dans une semaine pour voir,...

Ma question: le coup de m'attendre à la sortie de l'école et de me suivre, est-ce qu'il a le droit? Est-ce que ses propos, que j'ai rapporté du mieux que j'ai pu tombent sous le coup de la loi?

Modifié par Eren Jäger
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Qu'en dit la directrice ?

Es-tu adhérent à l'autonome ? Si oui, tu peux les appeler et leur demander conseil.

Ces parents semblent être un peu trop à l'écoute de leur enfant et c'est malheureusement de plus en plus souvent le cas. Ils n'ont pas à décider de la place de leur enfant en classe, ni à juger ton fonctionnement et ta pédagogie.

Tu peux aussi en parler à ton IEN si tu penses qu'il pourrait t'aider à les recadrer et leur rappeler leur place de parents.

Je ne t'apporte pas vraiment de réponse mais t'envoie tout mon soutien pour gérer cette situation.

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Merci Breizhonig.

La directrice, mmmhhh... elle a gardé le silence la plupart du temps mais elle a quand même fini par me soutenir, après m'avoir quand même demandé "mais pourquoi il peut pas changer de place"? Ca m'a refroidi mais ça m'a donné l'occasion de réexpliquer clairement. Après, elle est du village, elle tutoie la plupart des parents (dont eux), donc un peu chelou...

L'autonome oui, bonne idée, j'étais inscrit mais je ne dois plus l'être...

L'IEN, oui, ça tombe bien , je suis inspecté lundi, hahaha...

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Il y a 1 heure, Eren Jäger a dit :

Est-ce que ses propos, que j'ai rapporté du mieux que j'ai pu tombent sous le coup de la loi?

  Non. C'est clairement désagréable, mais je ne vois rien d'illégal.

 

Il y a 1 heure, Eren Jäger a dit :

Ma question: le coup de m'attendre à la sortie de l'école et de me suivre, est-ce qu'il a le droit?

 Pareil. Si ça avait constitué une menace, même implicite, éventuellement. Mais ça ne semble pas être le cas. Ou bien sûr si ça se reproduit : là, ça peut confiner au harcèlement.

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C'est bien ce que je pensais.

Enfin! C'est pas grave, ça va se tasser. Le pire c'est que j'ai eu le grand-frère pendant trois ans, qui était comme lui, hyper inhibé et aucune confiance en soi, qui s'était enfin épanoui en avril de CE2, qui a passé un super CM1 CM2, qui maintenant est un bon élève au collège alors qu'il savait à peine lire en entrant dans ma classe, et la mère a eu le culot de me sortir que s'il était heureux au collège, c'est parce qu'il ne m'avait plus.

Ce manque de reconnaissance, c'est quand même dur à avaler...

 

Modifié par Eren Jäger
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