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Volume horaire: histoire vs géographie


brunanoni

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il y a 1 minute, valdeloise a dit :

Qu'entends-tu par "principaux pays"?

Disons que savoir où se situent les Etats-Unis me semble plus important que de savoir placer le Zimbabwe sur la carte ...

Après, tu peux rajouter les pays d'origine de tes élèves, ou ceux qu'ils ont visité.

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il y a 35 minutes, nanej a dit :

Je m’étais fait tirer les oreilles lors d’une visite de l’ien car hors programme… 

C'est quand même fabuleux que la connaissance de la géographie physique soit hors programme alors qu'on nous demande de faire des leçons complètement hors sol !

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il y a 4 minutes, Goëllette a dit :

Disons que savoir où se situent les Etats-Unis me semble plus important que de savoir placer le Zimbabwe sur la carte ...

Oui, ça paraît évident et tu as raison si on choisit des critères tel que l'influence géopolitique ou économique, mais ces critères sont totalement arbitraires. On pourrait très bien attacher plus d'importance au Zimbabwe si l'on considère la richesse de sa faune et de sa flore, la qualité de leur préservation qui en fait un des derniers joyaux naturels de la planète, ou encore la richesse de ses sols sur la quelle repose une grande partie de l'opulence de nombreuses multinationales, ou même encore le fait qu'on y retrouve parmi les traces les plus anciennes au monde de travail du fer et d'art rupestre, etc... Il n'y a pas de pays plus important qu'un autre d'un point de vue géographique.

On pourrait aussi s'interroger sur "connaître la géographie de l'Europe": les reliefs? les frontières des pays de l'UE et leur nombre? Savoir les placer sur une carte?

Il est à mon sens plus pertinent d'étudier son environnement proche et la façon dont on l'habite, puis d'approfondir la chose en comparant avec une région du monde où les choses sont différentes, plutôt que de savoir placer les pays baltes sur une carte.

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Mais est-ce utile aux élèves ?

Logiquement, l'environnement proche devrait être vu au CE, et il y a quelques années, la géographie physique de la France entière était au programme du CE2.

Donc au CM, on devrait pouvoir étudier l'Europe physique, le monde, et ensuite de pouvoir étudier le climat, ...

En ce moment, il est intéressant que les élèves sachent placer l'Ukraine et la Russie, mais ça n'exempte pas de savoir placer les pays frontaliers de la France et les Etats-Unis et la Chine.

Je parle bien de géographie physique et non de sociologie. A part comparer les montagnes, la présence ou non de la mer, la superficie, ..., comparer les modes de vie, par exemple, me semble inutile tant que les élèves ne savent pas complètement situer les continents par rapports aux autres et situer les pôles, l'équateur, ...

Ou alors en "vie de classe", si on accueille un élève qui habitait jusqu'ici à l'autre bout du monde.

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il y a 2 minutes, Goëllette a dit :

Mais est-ce utile aux élèves ?

Oui, je pense que ça participe à la compréhension du monde. On pourrait renverser la question: quel est l'intérêt de connaître la géographie physique si ce n'est pas pour étudier le mode de vie de ceux qui habitent ces milieux, pour, in fine, mieux comprendre son propre mode de vie?

il y a 5 minutes, Goëllette a dit :

En ce moment, il est intéressant que les élèves sachent placer l'Ukraine et la Russie, mais ça n'exempte pas de savoir placer les pays frontaliers de la France et les Etats-Unis et la Chine.

Oui, tout à fait d'accord.

il y a 5 minutes, Goëllette a dit :

comparer les modes de vie, par exemple, me semble inutile tant que les élèves ne savent pas complètement situer les continents par rapports aux autres et situer les pôles, l'équateur, ...

C'est en effet à première vue une suite tout à fait logique, mais les enfants apprennent mieux des notions qui restent pour eux très abstraites lorsque le besoin de les comprendre se fait ressentir. Pour apporter un exemple concret, j'ai fait l'année dernière une correspondance avec une classe du Rwanda, et c'est bien parce qu'on a eu besoin de comprendre leur mode de vie particulier qu'on en est venu à étudier la géographie physique: l'équateur, justement, placer les continents, parler des climats, des reliefs, etc... A notre tour, pour leur expliquer comment on vit, on a du sortir, prendre des photos de ce qui représentait le mieux notre milieu, paysages plats donc agriculture intensive, éoliennes, maisons typiques en briques rouge comme dans tous les pays du nord de l'Europe, etc... C'est la démarche inductive qui consiste à tisser un réseau de connaissances solide car ancré dans le réel. C'est le contraire du hors-sol, à mon sens.

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C'est un projet de classe, pas une leçon de géographie proprement dite.

Mais vu ainsi, ça a un sens. Le problème c'est que les programmes sont ainsi qu'on en arrive à proposer à des élèves ce que vous décrivez ... pour une région ou un pays pris au hasard (vive les fiches !), alors que les élèves sont incapable de situer leur ville sur la carte de la France, la France sur celle de l'Europe, etc ...

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à l’instant, Goëllette a dit :

C'est un projet de classe, pas une leçon de géographie proprement dite.

Qu'importe, si les apprentissages sont là. Faire une "leçon proprement dite" avec prof qui parle et élèves qui écoutent (ou pas), belle fiche et trace écrite dans le cahier du jour sous la date soulignée en rouge peut être rassurant pour le prof qui a la bonne conscience d'avoir fait son travail, mais peut se révéler être une pure perte de temps pour les élèves qui s'en fichent royalement et ne mettent aucun sens sur le contenu de leur cahier.

il y a 3 minutes, Goëllette a dit :

Le problème c'est que les programmes sont ainsi qu'on en arrive à proposer à des élèves ce que vous décrivez ... pour une région ou un pays pris au hasard (vive les fiches !), alors que les élèves sont incapable de situer leur ville sur la carte de la France, la France sur celle de l'Europe, etc ...

Je n'ai pas compris cette phrase, notamment "pays pris au hasard (vive les fiches!)". De plus, lors d'un projet comme celui que je décris, on commence évidemment par situer les lieux concernés sur des cartes variées. C'est la base de la géographie, les cartes. Sur ça, je suis d'accord avec vous.

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Il y a 2 heures, valdeloise a dit :

Qu'importe, si les apprentissages sont là. Faire une "leçon proprement dite" avec prof qui parle et élèves qui écoutent (ou pas), belle fiche et trace écrite dans le cahier du jour sous la date soulignée en rouge peut être rassurant pour le prof qui a la bonne conscience d'avoir fait son travail, mais peut se révéler être une pure perte de temps pour les élèves qui s'en fichent royalement et ne mettent aucun sens sur le contenu de leur cahier.

Je suis fan de pédagogie de projet, donc tu prêches une convaincue.

Par contre, elle ne doit pas se faire au détriment des fondamentaux, de la même façon qu'il est nécessaire de savoir marcher pour apprendre à skier.

Il y a 2 heures, valdeloise a dit :

Je n'ai pas compris cette phrase, notamment "pays pris au hasard (vive les fiches!)". De plus, lors d'un projet comme celui que je décris, on commence évidemment par situer les lieux concernés sur des cartes variées. C'est la base de la géographie, les cartes. Sur ça, je suis d'accord avec vous.

Les fiches des méthodes de géographie évoquent une ville, un village, ... qui ne sont pas forcément (et pas souvent) ceux des élèves.

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  • 2 semaines plus tard...

La question de la "géographie physique" et la question des "repères" sont deux questions qui reviennent régulièrement dans les débats...

Il y a, chez beaucoup d'enseignants, l'idée que ces deux volets sont des "préalables" (à quoi d'ailleurs ?) et non des éléments qui peuvent participer de la construction de l'analyse de l'organisation des espaces qui me semble correspondre à la définition actuelle de la géographie. 

Sur les repères, les programmes actuels sont très peu précis et évoquent juste des repères à connaître (contrairement à ceux de 2002 par exemple)...Cela peut dérouter: qu'est ce qui semble plus primordial à connaître que quelque chose d'autre qui le serait moins ? Contrairement à l'histoire qui a par exemple retenu De Gaulle que Pompidou ou Louis XIV que Louis XV (des repères plus "absolus", disons faisant partie d'une culture commune), je pense qu'en géographie nous serions sur des repères plus relatifs (que le gamin sache localiser les USA par New York ou par Las Vegas n'a pas grande importance en soi si le but est qu'il sache localiser les USA) et plus mouvants (les frontières sont instables avec 1/les guerres et 2/la montée des eaux qui risque de redessiner îles et littoraux). A partir de là, pourquoi ne pas bâtir les repères sur les propositions des élèves ou sur ce qu'on rencontrera dans les thèmes du programme pour ne pas en faire une fin en soi mais un outil, un rituel sur lequel on passe un peu de temps mais pas trop ?

La "géo physique" n'a plus tellement court comme terminologie. Il faut voir que certains contenus scolaires "migrent" sans disparaitre: l'étude la construction européenne est passée en histoire et pas mal de ces questions physiques sur les montagnes, les volcans...ont migré en sciences. La géographie est désormais une science "sociale" et les éléments physiques et naturels sont beaucoup plus abordés par l'angle des risques et des ressources en lien avec la présence et l'action humaine. A mon sens, comme les repères, pourquoi ne pas se libérer de l'idée qu'il faille en faire un préalable non négociable avant d'attaquer les problèmes d'aujourd'hui et de demain comme le climat, les pandémies...? Quand la démarche et la démonstration coincera par manque de connaissances là dessus, il faudra y revenir...

Qu'en dites vous ?

 

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Il y a 4 heures, xavleroux a dit :

La question de la "géographie physique" et la question des "repères" sont deux questions qui reviennent régulièrement dans les débats...

Il y a, chez beaucoup d'enseignants, l'idée que ces deux volets sont des "préalables" (à quoi d'ailleurs ?) et non des éléments qui peuvent participer de la construction de l'analyse de l'organisation des espaces qui me semble correspondre à la définition actuelle de la géographie. 

Sur les repères, les programmes actuels sont très peu précis et évoquent juste des repères à connaître (contrairement à ceux de 2002 par exemple)...Cela peut dérouter: qu'est ce qui semble plus primordial à connaître que quelque chose d'autre qui le serait moins ? Contrairement à l'histoire qui a par exemple retenu De Gaulle que Pompidou ou Louis XIV que Louis XV (des repères plus "absolus", disons faisant partie d'une culture commune), je pense qu'en géographie nous serions sur des repères plus relatifs (que le gamin sache localiser les USA par New York ou par Las Vegas n'a pas grande importance en soi si le but est qu'il sache localiser les USA) et plus mouvants (les frontières sont instables avec 1/les guerres et 2/la montée des eaux qui risque de redessiner îles et littoraux). A partir de là, pourquoi ne pas bâtir les repères sur les propositions des élèves ou sur ce qu'on rencontrera dans les thèmes du programme pour ne pas en faire une fin en soi mais un outil, un rituel sur lequel on passe un peu de temps mais pas trop ?

La "géo physique" n'a plus tellement court comme terminologie. Il faut voir que certains contenus scolaires "migrent" sans disparaitre: l'étude la construction européenne est passée en histoire et pas mal de ces questions physiques sur les montagnes, les volcans...ont migré en sciences. La géographie est désormais une science "sociale" et les éléments physiques et naturels sont beaucoup plus abordés par l'angle des risques et des ressources en lien avec la présence et l'action humaine. A mon sens, comme les repères, pourquoi ne pas se libérer de l'idée qu'il faille en faire un préalable non négociable avant d'attaquer les problèmes d'aujourd'hui et de demain comme le climat, les pandémies...? Quand la démarche et la démonstration coincera par manque de connaissances là dessus, il faudra y revenir...

Qu'en dites vous ?

 

Vous êtes enseignant du primaire ?

En exercice face à une classe ?

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Il y a 14 heures, Goëllette a dit :

Vous êtes enseignant du primaire ?

En exercice face à une classe ?

Oui, à Tourcoing, surtout en cycle 3...mais pourquoi cette question finalement ?

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