xavleroux Posté(e) 16 octobre 2022 Posté(e) 16 octobre 2022 Cher(e)s collègues, Merci de vos remarques et de faire vivre ce fil de discussion…la rubrique « géographie » n’est pas très animée sur ces questions de fond…Sachez que ce forum et cette partie « histoire et géographie » a été étudiée en didactique dans divers articles et même une thèse où ces discussions sont analysées pour voir justement les points de facilité et de blocage des enseignants. Je réponds à différents éléments en tâchant de ne rien oublier. A Goëlette : Sur « l’intérêt des bouchons qui serait proche de zéro » : Je pense au contraire que c’est un sujet qui a son importance. Même si le « petit » bouchon du matin, récurrent, est peut être moins perceptible par des enfants venant peut être à l’école à pied de par leur grande proximité qu’un gros bouchon de départ en vacances, il interroge notre relation à la mobilité et notre dépendance à la voiture : un sujet éminemment urgent face aux émissions de CO2 (aux futures « zones à faibles émissions » déjà rebaptisées ça et là « zones à forte exclusion », ce qui amène un peu d’EMC sur le « droit à la ville »), l’occasion de travailler sur des alternatives à la voiture (quand c’est possible bien sûr !). Il peut s’agir là d’une entrée pour travailler la question… Eowin et Ninien : « ces savoirs ont leur place au collège/lycée » et « laissons ça aux professionnels du second degré » : Les enseignants de collèges et lycée sont rarement géographes ! Que ce soit montré par les statistiques du CAPES ou la production éditoriale, la géographie est dominée par l’histoire ! Le second degré lui-même a tout récemment reconnu cette dissymétrie et souhaite améliorer la formation en géographie des enseignants d’histoire géographie. Ninien : « géographie sociale » : A partir du moment où on ajoute un adjectif, on ramifie, on spécialise et, en effet, le primaire doit rester généraliste et faire de la « géographie » en général. « Sociale » cela veut dire quoi ? Qui se réfère à la société, à la vie humaine en groupe, aux hommes…Cela voudrait dire qu’on étudie une géographie sans homme au primaire ? Qu’on plante un décor physique (fleuves, montagnes…) et administratif (les découpages en continents, pays, régions…) et que seulement après on peut s’intéresser à la vie humaine ? La discipline a bien pour objet « l’organisation des espaces par les hommes ». Vélo 45 : « des élèves excellents et intéressés par tout » : Oh que non ! sur les deux aspects ! Ni excellents, ni intéressés par tout. Mais en « dramatisant » un peu la discipline ou de manière plus neutre en la « problématisant » avec quelques documents bien sélectionnés, je crois qu’on peut a minima suscité une forme d’intérêt. Si mon questionnement est « pourquoi tant de prévisions rouge et noire chez Bison Futé au tournant de juillet/août ? », on a la fois un volet humain (les gens ont massivement peu de vacances, les prennent en même temps, essentiellement en voiture) qui vient se poser sur un volet physique (attrait du Sud Est français pour, d’un côté son littoral, de l’autre ses Alpes, dans les deux cas un climat favorable). Là, j’ai besoin d’éléments physiques pour ma démonstration sans en faire nécessairement un préalable posé de but en blanc. A Goëlette : sur « un temps qui pourrait être pris sur d’autres fondamentaux » : Bon là, ça interroge notre « honnêteté professionnelle » sur l’idée de respecter le programme sur le fond (faire une géographie avec des hommes, des acteurs, de l’aménagement du territoire…) et sur la forme (accorder un volume horaire suffisant). J’ai moi aussi mes limites (médiocre en histoire, en sciences, en anglais…et je trouve aussi, pour rebondir sur l’ORL, qu’on met trop de français « technique » au détriment du sens et qu’on arrive parfois à former des élèves spécialistes du repérage d’un sujet, d’un verbe et d’un complément X ou Y mais infoutus de comprendre si c’est le chat qui a bouffé la souris ou l’inverse !) mais il y a bien des enjeux forts à l’analyse de l’espace qu’il ne faut pas méconnaître ou vouloir laisser aux collègues ultérieurs sous prétexte que nos élèves sont petits. J’ai par exemple consacré jusqu’à une période complète à l’étude du Coronavirus (je peux vous expliquer comment je fais rentrer ça dans le programme) et là je me lance cette année sur le terrible réchauffement climatique (une période entière et il m’en faudra au moins une deuxième). 1
doubleR Posté(e) 14 juillet 2023 Posté(e) 14 juillet 2023 (modifié) Le 15/10/2022 à 12:50, Savane a dit : Tout à fait ! Je prends des libertés avec le programme et j'y consacre une période en début d'année . ça me semble fondamental, marre de ces programmes hallucinants . Je prends aussi beaucoup de libertés, et j'avoue ne pas connaitre les programmes à la lettre. J'ai fait des études de Géographie, je préfère l'enseigner par rapport à l'Histoire. En CE1 CE2, je fais un travail sur l’étude de paysages comment étudie-ton un paysage (les 3 plans description, classement, carte (IGN parfois),croquis ..) et j'étudie les paysages typiques français. A chaque fois, je mets une carte pour situer (campagnes/ville/montagnes/ littoraux). Je fais aussi un travail sur le planisphère et ses repères. (diverse lignes, pôles, ..) Au collège, on constate que les élèves font plus d’Histoire que de geo probablement parce que les profs ont fait un cursus Histoire. Ma mère était prof d'HG de formation géographe et faisait plus de géographie .. Donc c'est vrai que lorsque je zappe un peu certains éléments dans mes petits cours d'Histoire avec les CE2 c'est parce que je sais que ce sera revu au collège et au lycée. Modifié 14 juillet 2023 par doubleR
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant