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Comportement ingérable petite section


Pleione

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il y a une heure, bdisse a dit :

Sauf que moi, je ne décroche personne, je ne touche pas les gamins pour les "arracher" à leurs parents.

Tout à fait d'accord. Moi, je ne les touche pas tout court. 

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Il y a 14 heures, borneo a dit :

Petite question : où étaient ces "élèves" il y a 20 ans ? J'ai eu des terribles, mais pas à ce point. 

Je me pose souvent la même question. Je pense en effet qu'ils étaient dans des structures adaptées. Mais ça coûte plus cher que de les mettre en école ordinaire avec des AESH payés au lance-pierre.

Je crois aussi qu'il y a une grande part d'éducation. En tant que CPC, il m'est arrivé plus d'une fois d'aller voir des collègues qui appelaient à l'aide. D'abord, je les rassure en leur disant que personne ne ferait mieux dans les mêmes conditions (avec 25 ou 27 autres). 

Quand il s'agit d'enfants comme l'a écrit @valdeloise pour qui aucun trouble n'a été détecté et que manifestement, à la maison, on dit toujours "oui" car c'est beaucoup plus difficile de dire "non", il n'est souvent arrivé de conseiller d'appeler les parents à chaque crise. Et quand les parents répondent qu'ils ne peuvent pas se déplacer "parce que EUX travaillent", (parce que nous, on s'amuse, c'est bien connu !), la menace d'appeler le SAMU fonctionne parfois. Menace mise à exécution récemment : ça fait bouger les choses. Surtout quand on arrive à expliquer la situation au médecin. Le dernier a été super.

Après, ça ne fait pas bouger les choses immédiatement mais ça a son importance pendant les équipes éducatives.

Dernièrement l'IEN a tout fait pour que l'enfant ne soit scolarisé qu'à temps partiel. Là aussi, parfois ça marche. ça "enclenche" des choses. Parfois ça ne marche pas. Il y a quelques semaines, après s'être vraiment affronté avec les parents (école, IEN, services sociaux, rectorat, etc...), les parents ont changé de département et même d'académie. Il me semble que l'école d'accueil a déjà contacté l'ancienne pour demander ce qu'il en était.

Enfin, quand rien ne bouge, je conseille au collègue de s'arrêter. Plusieurs (qui avaient des enfants violents qui frappaient tout ce qui bouge, y compris l'AESH, les enseignantes, etc...) sont allées voir le médecin qui a fait valoir un "accident de travail". Là aussi, ça fait parfois bouger les choses.

Avec certains, la "technique" de @Lady Oscar va fonctionner. Mais quelle énergie dépensée ! Chapeau !

A la limite, c'est plus facile en général d'agir quand il y a un dossier MDPH car durant les ESS, la déscolarisation partielle peut être décidée par l'ensemble des partenaires.

J'avoue que je suis dépitée et désemparée de voir de plus en plus souvent ce genre de situations. Et surtout à la maternelle (même s'il y a des situations difficiles à l'élémentaire) car le plus souvent, rien n'est mis en place et le temps que ça se fasse, c'est souvent très long.

 

Voilà, tout ça pour dire qu'il n'y a pas de solution miracle : surtout, protège-toi. Si tu sens que tu n'en peux plus, arrête-toi. Tu dis que tu es la seule en PS dans ton école : tes collègues te donnent un coup de main ?
Dernière "anecdote" vécue : quand j'avais une classe, nous avions un "terrible" du genre du tien. A bout de solutions, nous avions établi un roulement : chacun le prenait sur une plage horaire définie. On savait que pendant ce temps-là, on ne pourrait pas faire grand chose avec nos élèves mais il en allait de notre survie. L'IEN de l'époque avait osé dire que "nous n'avions pas le droit". Il a reçu la mère... et l'enfant dans son bureau : 30 min ! Et là, du coup, il n'a plus tenu le même discours :D. Le gamin lui avait mis le bureau dans un état pas possible avant qu'il n'ait pu bouger le petit doigt ! La solidarité entre collègues permet aussi de montrer "une force"...

Désolée aussi @Pleione de mon long pavé ! Courage !

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Il y a 8 heures, Lolita a dit :

Je crois aussi qu'il y a une grande part d'éducation.

Aujourd'hui, c'est politiquement incorrect de remettre en cause l'éducation. Ce qui est correct, c'est d'évoquer un handicap, un dys, un HPI. 

On est tombé d'un extrême dans l'autre. Dans les années 60, l'autisme était réputé venir d'une mère pas aimante. On sait maintenant que ce n'est pas ça.

Je pense aussi que beaucoup de comportements inadaptés sont dus à l'éducation. Je vois parfois des parents négocier des cadeaux, des glaces, un jeu sur leur smartphone.... juste pour qu'un bambin de deux ans accepte de quitter le bac à sable. L'éducation démissionnaire est une vraie maltraitance. Il crée des individus incapables de vivre en société, et pour commencer, à l'école. 

Ce n'est qu'un avis perso. Libre à celles qui sont d'un autre avis d'avoir des enfants-rois. 😁

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Merci pour ces nombreuses réponses qui me permettent de prendre un peu de recul. Une petite école c'est bien, mais on finit par avoir des oeillères. 

On a la chance quand même que ce petit se réfugie dans nos bras quand il pleure de frustration. Il nous fait confiance, c'est déjà ça de gagné. 

J'ai prévu de remplir une fiche rsst avant de me retrouver avec un accident à expliquer. Et je ferme les portes à clef quand je n'ai plus d'auxiliaire. 

Au passage, un gros gros merci aux conjoint(e)s de PE qui supportent les récits quotidiens des galères d'école....

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il y a 38 minutes, bdisse a dit :

non, mais ça marche. 

Pas toujours...

Quand l'enfant en question est en CE2 et pèse la moitié de ton poids, je t'assure que c'est extrêmement compliqué de le maitriser physiquement...

  • Solidaire 1
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Il y a 8 heures, borneo a dit :

Aujourd'hui, c'est politiquement incorrect de remettre en cause l'éducation. Ce qui est correct, c'est d'évoquer un handicap, un dys, un HPI. 

On est tombé d'un extrême dans l'autre. Dans les années 60, l'autisme était réputé venir d'une mère pas aimante. On sait maintenant que ce n'est pas ça.

Je pense aussi que beaucoup de comportements inadaptés sont dus à l'éducation. Je vois parfois des parents négocier des cadeaux, des glaces, un jeu sur leur smartphone.... juste pour qu'un bambin de deux ans accepte de quitter le bac à sable. L'éducation démissionnaire est une vraie maltraitance. Il crée des individus incapables de vivre en société, et pour commencer, à l'école. 

Ce n'est qu'un avis perso. Libre à celles qui sont d'un autre avis d'avoir des enfants-rois. 😁

Aujourd'hui, c'est politiquement incorrect de remettre en cause l'éducation. Ce qui est correct, c'est d'évoquer un handicap, un dys, un HPI. 

On est tombé d'un extrême dans l'autre.

Et un extrême en appelant un autre, maintenant, dès que l'on évoque handicap, autisme, (dys c'est encore autre chose), ou autre... qui sont réels chez certains enfants, cela suscite ricanements et scepticisme de certains (je ne parle pas de toi Bornéo) qui nient tout en bloc et mettent tout sur le compte de l'éducation... Perso j'ai vu certains enfants dans des écoles dans de tels états que ça ne peut pas venir QUE de l'éducation. 

Maintenant, pourquoi cette multiplication de cas ? En effet, "avant", ils étaient sans doute orientés précocement dans des structures adaptées (mais ça coûte cher) ; certains scientifiques incriminent aussi l'exposition à certains polluants dans le développement de l'autisme...

 

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Je suis tombée l'autre jour sur une émission sur France 3 Ile-de-France : 2 mères d'enfants autistes profonds, l'un en IME, l'autre en Ulis, et une PE "référente autisme" ou un nom comme ça qui bosse au Rectorat de Paris.

Les mères (dont je ne nie pas la souffrance) ont évoqué leurs déboires, l'une expliquant que "quand les enseignants accueillent un enfant autiste, ils disent qu'il fait exprès de se conduire comme ça" (sont-ils donc bêtes ces profs 🤪...) Le "mieux" : la représentante du rectorat, qui mettait 3 conditions pour que l'accueil des enfants autistes se passe bien : des PE formés, des AESH formés, et "une volonté d'ouverture et d'accueillir tout le monde" (ou un terme comme ça). Et elle conclut en soupirant : "C'est pas encore gagné..." Soupirs entendus des 2 autres femmes 🙄 J'étais indignée contre cette femme qui n'est plus en classe et se permet de donner des leçons...

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Il y a 2 heures, FemmeDeRochas a dit :

Perso j'ai vu certains enfants dans des écoles dans de tels états que ça ne peut pas venir QUE de l'éducation. 

 

Tout dépend de ce qu'on nomme "éducation". On peut rendre un enfant autiste en l'élevant dans un placard ou un coffre de voiture. 

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Il y a 2 heures, FemmeDeRochas a dit :

 

Maintenant, pourquoi cette multiplication de cas ? En effet, "avant", ils étaient sans doute orientés précocement dans des structures adaptées (mais ça coûte cher) ; certains scientifiques incriminent aussi l'exposition à certains polluants dans le développement de l'autisme...

Des polluants mais aussi l'excès de sucre (également en prénatal) et bien sûr les écrans... Aux Etats Unis, il y a multiplication d'enfants autistes (et ils ont un peu d'avance concernant les excès...). 

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Le 30/03/2023 à 20:24, valdeloise a dit :

Ca m'intéresse donc est-ce que tu pourrais en dire plus si ça ne te dérange pas? Un enfant très dur dans mon école mais pour lequel aucun trouble spécifique n'a jamais été détecté. Je soupçonne l'éducation mais comment en être sûr? Comment as-tu fait toi?

J'ai rencontré la mère dès la première semaine et elle m'a raconté son quotidien. Elle avait fait quelques stages en milieu de petite enfance et était consciente du problème mais complétement dépassée. Ils avaient à coeur que l'enfant m'obéïsse et me soutenaient à fond. Mais je le répète: mon élève était juste "sauvage" et tout était à construire. Il progressait chaque semaine et ça a été encore plus rapide quand le langage s'est développé.

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Il y a 8 heures, bdisse a dit :

non, mais ça marche. 

Oui ça marche si l'enfant est juste abimé par son vécu sans autres troubles médicaux et maîtrisable physiquement (un enfant de trois ans) mais c'était très éprouvant pour moi :( c'était ça ou les autres élèves seraient tous tombés en phobie scolaire...

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