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Posté(e)
il y a 2 minutes, Argon a dit :

Pourquoi certains seraient-ils des "parents", pleins et entiers, dispensés de tout qualificatifs

parce qu'ils ont donné naissance à l'enfant dont ils ont la responsabilté.

il y a 2 minutes, Argon a dit :

d'autres seulement des parents adoptifs

parce qu'ils ont adopté leur enfant.

il y a 3 minutes, Argon a dit :

ou biologiques

parce que leur enfant a été adopté.

il y a 4 minutes, Argon a dit :

A quel titre qualifier de "donneur" quelqu'un qui estime ne pas avoir fait de don ?

là, j'ai besoin d'un cas de figure, parce que je ne comprends pas.

il y a 5 minutes, Argon a dit :

Mais en l'occurrence, je réagissais à « Il faut juste donner les bons mots donneur donneuse ... et pas père ou mère biologique...  »

parce que les donneurs et donneuses ont donné leur gamète et n'ont donné naissance à aucun enfant.

il y a 5 minutes, Argon a dit :

Père ou mère biologique sont des expressions parfaitement formées et recevables —  tu évoquais toi-même à l'instant des parents biologiques. En quoi ne seraient-ils pas de "bons mots", de façon très générale ? 

parce qu'on peut aussi être parent adoptif.

il y a 7 minutes, Argon a dit :

Dès qu'on se place dans le normatif, il faut/ tu dois, ou a fortiori on ne doit pas/ il ne faut pas,  on n'est plus très loin d'un discours militant, qui tente d'imposer sa vision du monde, et ses nuances, à tous les autres, en leur interdisant d'en exprimer d'autres.

Non, je pense qu'on peut dire il faut employer un mot plutôt qu'un autre parce qu'ils ne désignent pas les mêmes choses. Par exemple, moi, j'utilise le mot voiture et non pas cheval quand je veux parler d'une voiture. Je ne vois pas de quelle nuance tu parles. Si jamais des parents biologiques ou des donneurs / donneuses en viennent à contester le statut que ces mots leur donnent, il faudra quand même continuer à utiliser ces mots pour savoir de quoi on parle, sinon, on ne peut pas résoudre les conflits.

Posté(e)
il y a 4 minutes, valdeloise a dit :

Non, je pense qu'on peut dire il faut employer un mot plutôt qu'un autre parce qu'ils ne désignent pas les mêmes choses. Par exemple, moi, j'utilise le mot voiture et non pas cheval quand je veux parler d'une voiture. J

  Nous ne parlons clairement pas de la même chose. Il y a un monde entre constater que quelqu'un utilise un mot incorrect qui introduit une confusion entre deux concepts sans rapport — cheval et voiture — et lui imposer un lexique particulier, a fortiori un lexique très connoté, à propos d'un concept particulier, en lui interdisant les alternatives parfaitement compréhensibles — voiture mais surtout pas automobile, cheval mais certainement pas destrier ou canasson, etc.). 

 

il y a 4 minutes, valdeloise a dit :

là, j'ai besoin d'un cas de figure, parce que je ne comprends pas.

  Ce n'est pas exactement le même cas, mais j'évoquais plus haut le cas d'une femme inséminée avec le sperme de son compagnon décédé, et qui refusait tout droit aux parents de cet homme.  Si l'on considère que c'était un pur "donneur" d'une substance biologique, non un père, elle a raison, et le lien entre l'enfant et les parents du "donneur" est purement accidentel : ils n'ont donc aucun droit à faire valoir. Si l'on considère en revanche que c'était le "père biologique" de cet enfant, ses parents en sont les "grands-parents biologiques", fondés à revendiquer quelques droits (de visite, etc.).

  Mais il n'est pas difficile de construire un exemple plus direct.  Si une femme couche avec un inconnu dans le but de concevoir un enfant, mais sans le lui dire, peut-on considérer qu'il lui a "donné ses gamètes", au-revoir et merci ? Ou est-il fondé, lorsqu'il l'apprend par hasard, à se considérer comme le père de l'enfant qu'elle a élevé seule, et à en revendiquer les droits ?  Là encore, le vocabulaire est loin d'être innocent.

 

 

il y a 4 minutes, valdeloise a dit :

Je ne vois pas de quelle nuance tu parles. Si jamais des parents biologiques ou des donneurs / donneuses en viennent à contester le statut que ces mots leur donnent, il faudra quand même continuer à utiliser ces mots pour savoir de quoi on parle, sinon, on ne peut pas résoudre les conflits.

  Pour moi, c'est exactement le contraire.  Imposer les mots d'une partie en cas de conflit, c'est s'empêcher de le résoudre, parce qu'ils présument du résultat, et sont donc irrecevables par l'autre partie.  Si l'un est un "parent" tout court et l'autre un simple "donneur", l'affaire est close. De même, si l'un a le droit de se dire parent, et pas l'autre...

  Et plus généralement, les mots ne donnent pas de statut, même si c'est évidemment ce que tentent d'imposer ceux qui les manipulent. En l'occurrence, c'est la loi qui donne un statut, et qui le cas échéant justifie ou non l'emploi d'un mot particulier. Et ce sont les tribunaux qui résolvent les conflits éventuels lorsque quelqu'un s'estime lésé.  (je passe sur les énoncés performatifs, c'est un autre débat)

  

Posté(e)
Il y a 3 heures, orchidée a dit :

Tout simplement parce que « donneur « et « donneuse «  sont les mots exacts . D’un point de vue biologique , sociologique … que sais - je . J’essaye mais n’arrive pas à comprendre tes réticences à employer le mot exact 

D un point de vue légal surtout. C est une vraie protection pour les donneurs et donneuses des cecos

  • J'adhère 1
Posté(e)

Ok, ça s'éclaircit. Sans vouloir polémiquer et sauf ton respect, je crois que tu te méprends sur la signification de "donneur": un donneur, c'est quelqu'un qui fait un don de gamète de manière anonyme. Ca désigne uniquement ça. C'est matériellement impossible de revendiquer des droits de parenté lorsqu'on fait ça, justement parce que le don est anonyme. Si l'un des géniteur est identifiable, ce n'est pas un donneur, donc personne n'utilisera ce terme. Donc dans les cas de figure que tu décris, il n'y a pas de donneur. En fait, il semble que tu croyais que donneur était juste une nouvelle manière de désigner un parent, mais non, c'est pas ça.

  • J'adhère 2
Posté(e)
il y a 2 minutes, 3caille a dit :

D un point de vue légal surtout

Merci ! Je cherchais le mot !

Posté(e)

@Argon

Ces mots sont employés par des tas de gens qui ne sont ni LGBT+ ni militants LGBT+ ni les deux. 

Posté(e)

Et tu devrais regarder la vidéo du message initial... 

Posté(e)
il y a 25 minutes, BibUS a dit :

Et tu devrais regarder la vidéo du message initial... 

Elle devait être retirée, non ? 

Posté(e)
à l’instant, Mirobolande a dit :

Elle devait être retirée, non ? 

Oui elle a été retirée. Mais il n'est pas impossible de demander le lien à l'auteur du post pour se faire une idée réelle sur le fond et la forme du contenu de la vidéo. Je dis ça parce qu'entre la suite de la discussion et la vidéo de départ, il y a quelque chose qui m'échappe.

Posté(e)

@BibUS Je crois avoir fait dévier le post en répondant à Hypo navrée

Posté(e)
il y a 53 minutes, 3caille a dit :

@BibUS Je crois avoir fait dévier le post en répondant à Hypo navrée

Pas de quoi !

J'ai voulu te répondre en MP mais c'est impossible... :mellow:

Posté(e)

 

Il y a 15 heures, valdeloise a dit :

Ok, ça s'éclaircit. Sans vouloir polémiquer et sauf ton respect, je crois que tu te méprends sur la signification de "donneur": un donneur, c'est quelqu'un qui fait un don de gamète de manière anonyme.

  Oui et non. Tu as raison du point de vue du jargon administratif et juridique, en France et actuellement.

Il y a 15 heures, valdeloise a dit :

Ca désigne uniquement ça.

  Pas vraiment, donc. D'une part, c'est un terme de la langue courante, et nous n'employons pas tous en permanence le verbiage juridique, à supposer même que nous respections toujours et partout toutes les contraintes légales ; d'autre part, l'anonymat est sujet à débat, en France comme ailleurs  — et la tendance actuelle semble plutôt à l'allègement de l'anonymat, dans beaucoup de pays. Rien qu'en Europe, les Espagnols et les Danois ont une législation comparable à la nôtre, mais la Suède, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni sont récemment revenus dessus, en rendant obligatoire la possibilité pour les enfants de retrouver les donneurs dont ils sont issus. Je serais surpris qu'on n'ait pas une homogénéisation des règles dans ce sens, à l'échelle européenne, dans les années qui viennent.

  Quoi qu'il en soit, pour en revenir au plan linguistique, ce débat distingue entre autres donneurs anonymes, donneurs identifiables, donneurs non-anonymes : le terme est polysémique, et peut désigner des tas de réalités différentes.

Il y a 15 heures, valdeloise a dit :

C'est matériellement impossible de revendiquer des droits de parenté lorsqu'on fait ça, justement parce que le don est anonyme.

 Juridiquement, oui. Matériellement, certainement pas.

 

Il y a 15 heures, valdeloise a dit :

Si l'un des géniteur est identifiable

  Concrètement, il l'est toujours plus ou moins   Cet anonymat tient largement de la fiction juridique : aujourd'hui, avec les nouveaux outils de traçage  ADN accessibles au grand public pour pas très cher, cet anonymat ne tient plus guère que pour ceux qui veulent bien le respecter...

  C'est d'ailleurs le sens des évolutions législatives que j'évoquais plus haut : nos voisins prennent acte non seulement de la (légitime à mon sens) demande fréquente des enfants issus de dons de gamètes d'avoir accès à leurs propre racines, mais aussi de l'évolution des techniques...

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