Pogrom

[valdeloise]

Il y a 10 heures, LouisBarthas a dit :

s'exprime davantage la passion que la raison

oui, Israël perd bel et bien la raison: plus de 3000 morts, dont 1000 enfants, un hôpital qui servait de refuge vient d'être bombardé, 500 morts... L'ONU parle de nettoyage ethnique. Et la communauté internationale applaudit... Ou certains persistent dans le discours "il faut raison garder en tenter de comprendre", justifié par une citation d'un philosophe né 300 ans avant le début du conflit... Comme s'il y avait à comprendre les Shoah, les génocides, les nettoyages ethniques, les colonisations, les impérialismes, les brutalités militaires et policières. Comme si c'était autre chose que le reflet de la soif insatiable de pouvoir et de domination de quelques hommes qui parasitent sans fin le destin des peuples. C'est ce discours qui pousse à ne jamais prendre parti, à ne jamais reconnaître de bourreaux ni de victimes, à ne jamais agir, à ne jamais s'élever, à toujours se diviser et s'aliéner les uns les autres, pour que les brutes parasites aux pouvoirs puissent continuer à faire joujou avec la vie humaine.

[jeanounette]

https://www.la-meridienne.info/Sortir-de-l-enfer?s=09

Citation

Comme à chaque explosion de violence au Proche-Orient, certaines voix qui, en France, défendent la politique israélienne réclament qu’on taise les injustices et l’hécatombe subies par les Palestiniens, qu’on criminalise leur dénonciation. Moi aussi je tremble à l’idée que des juifs soient victimes d’agressions ou d’attentats en France. Mais c’est de la folie de penser qu’on pourrait conjurer ce risque en balayant sous le tapis la réalité palestinienne.

 

[Mirobolande]

 

[valdeloise]

il y a 1 minute, Mirobolande a dit :

 

Cette instrumentalisation... A vomir. Ils sont complètement en roue libre sur le chantage à l'antisémitisme. Plus aucune limite.

[BrunoXXX]

il y a 17 minutes, Mirobolande a dit :

 

Ce type n'a aucune limite !! Une honte ! On savait déjà à quel genre de personne on avait à faire, mais là ... 

 

[BrunoXXX]

Macron a fermement condamné l'agression russe contre l'Ukraine, à raison selon moi, mais en affichant un soutien inconditionnel à l'action d'Israël en dépit des crimes de guerre, il se décrédibilise totalement et nous avec ... Surtout après l'épisode du Niger pendant lequel il n'a cessé d'appeler à la guerre !

(Et je le dis et le répète : l'attaque du Hamas était une abomination, du terrorisme à grande échelle, aucune ambiguïté là-dessus...)

[Mirobolande]

@BrunoXXXtu soutiens donc le Hamas ? 

[valdeloise]

il y a 9 minutes, Mirobolande a dit :

tu soutiens donc le Hamas ?

Mais vous tombez dans le panneau, aussi! Vous comprenez pas que face à des groupes de meurtriers fanatiques, il est tout à fait normal de pilonner et de martyriser des populations de civils, c'est ça la démocratie! Parce que le Hamas se cache parmi les gens, donc on peut pas faire autrement, on fait pas d'omelettes sans casser les oeufs! (même si on sait pertinemment que les chefs du Hamas sont dans leurs tunnels à attendre que ça passe. on est pas du tout hypocrites.)

[Argon]

Il y a 2 heures, valdeloise a dit :

Israël perd bel et bien la raison

 Pas vraiment, à mon sens. Israël est gouverné selon une raison différente de la nôtre (gréco-latine, disons, mâtinée de christianisme...). Là où, par réflexe, nous pensons avec Aristote qu'une chose ne peut pas être elle-même et son contraire, qu'un argument moral est recevable ou pas, mais pas à la tête du client, la tradition mosaïque repose sur un double standard permanent (au moins depuis Ismaël et Isaac), un traitement différencié du "peuple élu" et des autres.

 Au-delà du drame israélo-palestinien, dont les racines sont extrêmement profondes, je suis pour ma part très inquiet de voir que, loin de paraître obsolète, cette logique du double standard, qui a si bien fonctionné pour justifier tous les abus en Palestine, contamine de plus en plus la pensée occidentale, du "wokisme" au féminisme "reconstructeur" en passant par la politique et même de plus en plus l'université et ses "cultural studies"...

[Mirobolande]

 

[valdeloise]

il y a 11 minutes, Argon a dit :

Pas vraiment, à mon sens. Israël est gouverné selon une raison différente de la nôtre (gréco-latine, disons, mâtinée de christianisme...).

C'est ce que je dis. Israël perd donc bel et bien la raison, au sens où on entend la raison, la notion de "peuple élu" n'ayant pas cours dans notre raison raisonnable à nous puisque c'est la raison. Que la notion de peuple élu soit valide au regard de la raison des intégristes juifs, je n'en doute pas, mais ce n'est pas très raisonnable.

[LouisBarthas]

Il y a 2 heures, valdeloise a dit :

(...) Comme s'il y avait à comprendre les Shoah, les génocides, les nettoyages ethniques, les colonisations, les impérialismes, les brutalités militaires et policières. Comme si c'était autre chose que le reflet de la soif insatiable de pouvoir et de domination de quelques hommes qui parasitent sans fin le destin des peuples. C'est ce discours qui pousse à ne jamais prendre parti, à ne jamais reconnaître de bourreaux ni de victimes, à ne jamais agir, à ne jamais s'élever, à toujours se diviser et s'aliéner les uns les autres, pour que les brutes parasites aux pouvoirs puissent continuer à faire joujou avec la vie humaine.

C'est le but de la science historique que de comprendre. Ça fait partie de notre enseignement. Pour comprendre le conflit actuel au Proche-Orient, il faut remonter à sa racine. Ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas s'indigner ni prendre position, mais il est nécessaire d'en connaître la genèse pour tenter d'expliquer la perception des différents acteurs. Et pas seulement la leur, la nôtre aussi, car nous aussi sommes acteurs de ce conflit, par notre implication morale. Nous avons besoin de nous questionner aussi sur nous-mêmes, sur les passions qui nous animent. Mieux nous nous comprendrons, mieux nous pourrons aider à prendre de meilleures décisions sur ce conflit, même s'il nous est extérieur.

Je vais prendre un exemple, mais l'on pourrait en prendre d'autres  :

À quelque centaines de kilomètres de Gaza (la distance Jérusalem-Damas est de 220 km), un conflit est en cours qui, depuis 2011, a causé la mort de 500 000 à 600 000 personnes. 220 km, c'est la porte à côté, c'est la distance entre Paris et Lille. L'échelle des massacres ne se comptabilise pas, là, en milliers de morts, mais en centaines de milliers. Je n'ai pas pas constaté une telle indignation sur le forum. Le conflit a marginalement été évoqué en référence au conflit russo-ukrainien, car Moscou bombarde les civils ukrainiens comme il bombarde les civils syriens.

 La Russie est accusée de multiples crimes de guerre par différentes ONG et dirigeants, et également par l'ONU, pour des frappes indiscriminées sur des civils, l'utilisation d'armes non conventionnelles sur des zones habitées par des civils, pour des frappes sur des hôpitaux, des centres de secours, sur des marchés notamment. Une enquête du New York Times a démontré le ciblage de 4 hôpitaux bombardés par l'aviation russe. Vladimir Poutine a signé un décret retirant la Russie du protocole 1 de la convention de Genève de 1949, qui permettait d'enquêter sur les crimes de guerre.

Selon le Réseau syrien des droits de l'homme, du 30 septembre 2015 au 1er août 2016, les bombardements russes ont tué au moins 2 704 civils, dont 514 femmes et 746 enfants.

Le Centre de documentation des violations en Syrie (VDC) a identifié 2 330 civils tués par les forces russes.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), du 30 septembre 2015 au 30 mai 2019 les frappes aériennes russes tuent au moins 8 102 civils, dont 4 907 hommes, 1 225 femmes et 1 970 enfants.

Airwars estime entre 4 096 et 6 085 le nombre de civils tués par les frappes aériennes russes de septembre 2015 à septembre 2019, dont 595 à 721 femmes et 1 086 à 1 323 enfants. Airwars fait également état d'un total de 14 212 à 23 062 pertes civiles alléguées, mais qui sont en partie non-confirmées ou venant de sources jugées pas assez fiables

Amnesty International constate l'emploi de bombes incendiaires, des bombes à sous-munitions, et surtout de munitions non guidés, et estime que ces attaques pourraient s'apparenter à des crimes de guerre.
En octobre 2018, le Centre d’études sur le terrorisme et les insurrections Jane's estime que les armées russes et syrienne ont effectué 6 800 bombardements, tuant près 6 260 civils. Seuls 14% ont visé l’Etat islamique, tandis que la grande majorité ont ciblé des villes et des régions où il n’était pas présent.

On ne parle ici que des crimes russes sur la population civile, bien, bien plus importants que les crimes israéliens actuels sur Gaza. Car le dictateur Assad, que Moscou est venu sauver avec l'appui du régime islamiste iranien, qui est en train d'assassiner son propre peuple, et les femmes en particulier, a massacré encore plus de civils.

Moi aussi, je suis indigné des crimes israéliens sur Gaza.  Mais pourquoi ce silence assourdissant sur des crimes de bien plus grande ampleur commis juste à côté ?