MadMarc Posté(e) 11 septembre 2005 Posté(e) 11 septembre 2005 pour les cartes postales, c'est un peu non-fiable pour se faire une idee : qui avait les moyens d'envoyer une carte postale ? qui en envoyait ? en tout cas pas mes arrieres-grands-parents puisqu'une bonne moitie ne savait ni lire ni ecrire... mais pour avoir quelques vieilles cartes postales du debut du siecle, je peux vous dire qu'il y a de sacres fautes et parfois des mots ecrits phonetiquement... pareil pour les gens de notre generation, on ne peut pas faire de statistiques a partir de ses amis, puisqu'ils sont generalement du meme milieu socio-culturel... on ne peut pas avoir une idee precise du "niveau de l'epoque" sauf en ouvrant un peu les yeux... vous n'avez jamais eu de mots de parents de votre age ? c'etait toujours du francais impeccable ?
Petit_Gizmo Posté(e) 11 septembre 2005 Posté(e) 11 septembre 2005 Dernier message pour ce soir, car overdose de PC Savez-vous que dans les statistiques élborées à partir des évaluations de 6ème, les scores des élèves scolarisés en SEGPA y sont comptabilisés ? Tout à fait, et pour l'anecdote - qui surprendra peut-être Enna, quoiqu'elle a déjà du connaître des situations similaires - j'ai souvenir, lors de mon année en SEGPA, d'avoir eu quelques élèves dont les % de réussite en français et en maths tournaient autour de 70%. Que faisaient-ils donc en SEGPA ? Franck, j'ai connu pendant ma scolarité les fameuses leçons quotidiennes de grammaire, conjugaison etc...et je pense être assez bonne en orthographe blush.gif j'ai ma meilleure amie qui a connu les mêmes "techniques" et qui, elle, est complètement à la masse, c'est pas compliqué elle écrit comme elle entend en compliquant même parfois l'orthographe du mot ou la conjugaison ohmy.gif j'ai parfois du mal à la comprendre quand elle écrit...donc bon, je pense que comme il a été dit y'en a quand même qui décrochaient bien vite à l'époque comme maintenant... Je ne prétends nullement, contrairement à SLL ou autres SOS Education, que tout était rose avant et que, pour rester plus proche de nous, l'enseignement primaire d'il y a 15-20-25 ans permettait à tous les élèves de réussir. Ce serait fou de le croire ! (au passage, je m'estime plutôt doué à l'écrit mais mon frère qui a connu les mêmes méthodes et parfois les mêmes enseignants trois ans plus tard est beaucoup moins à l'aise. Donc en aucune façon je ne pourrais affirmer que faire 1h15 de français chaque jour permettait à chaque élève d'être en réussite). Néanmois, quand j'entends certains collègues plus expérimentés que moi qui si lamentent sur le niveau qui baisse, qui baisse, qui baisse, je me dis qu'il y a peut-être quand même un soucis... Mon directeur, qui a les Cm1-Cm2, se plaint d'avoir chaque année de moins en moins d'élèves capable de faire des rédactions telles que celles qu'il donnait il y a 10-15 ans. Idem pour les dictées et tout un tas de choses. Ment-il ? A-t-il perdu un peu la tête ? Lorsqu'on fait des petites bouffes entre nous, ou lors d'animations pédas, beaucoup dressent le même bilan... Est-ce géographique ? Tout à fait d'accord avec toi, comprendre au lieu de simplement appliquer. Ne peut-on pas appliquer tout en comprenant ?
Enna Posté(e) 11 septembre 2005 Posté(e) 11 septembre 2005 Dernier message pour ce soir, car overdose de PC Savez-vous que dans les statistiques élborées à partir des évaluations de 6ème, les scores des élèves scolarisés en SEGPA y sont comptabilisés ? Tout à fait, et pour l'anecdote - qui surprendra peut-être Enna, quoiqu'elle a déjà du connaître des situations similaires - j'ai souvenir, lors de mon année en SEGPA, d'avoir eu quelques élèves dont les % de réussite en français et en maths tournaient autour de 70%. Que faisaient-ils donc en SEGPA ? Effectivement ça arrive mais pas à 70 % enfin moi je ne l'ai pas vu. Ceci-dit lorsque les scores dépassent ou tournent autour des 50 % dans les deux domaines en principe ils sont signalés à la conseillère d'orientation. Par contre certains d'entre eux refusent de quitter la SEGPA car traumatisés par l'echec scolaire.
Enna Posté(e) 11 septembre 2005 Posté(e) 11 septembre 2005 Tout à fait d'accord avec toi, comprendre au lieu de simplement appliquer. Ne peut-on pas appliquer tout en comprenant ? Ca demande une compétence supplémentaire puisque l'élève est tenu de faire les liens tous seuls comme si ça allait de soi. Les leçons de grammaire telles que tu sembles les regretter proposaient un "saucissonnage" des différentes notions. Difficiles dans ce cas de figure de comprendre en expression écrite pour l'élève que la régle de grammaire vu le lundi matin doit être réactivée le vendredi.
Petit_Gizmo Posté(e) 11 septembre 2005 Posté(e) 11 septembre 2005 Les leçons de grammaire telles que tu sembles les regretter proposaient un "saucissonnage" des différentes notions. Ce n'est pas la leçon en elle même que je regrette, mais plutot le temps qui manque !!! Des leçons de grammaire, je continue à en faire, de différentes façons (j'aime bien par exemple faire des activités de classements). Mais activité(s) de découverte + copie de la leçon + quelques exercices, et hop, le volume hebdomadaire d'ORL est franchi..... Plus de temps pour faire une autre leçon dans la semaine
Betba Posté(e) 11 septembre 2005 Posté(e) 11 septembre 2005 Néanmois, quand j'entends certains collègues plus expérimentés que moi qui si lamentent sur le niveau qui baisse, qui baisse, qui baisse, je me dis qu'il y a peut-être quand même un soucis... "l'ignorance presque générale de l'orthographe" (pst du jury du bac à Rennes, 1862) "j'estime que les 3/4 des bacheliers ne savent pas l'orthographe" (Victor Bérard, maitre de conf à la Sorbonne, 1899) "le baccalauréat est devenu dérisoire. Notre élite ne sait pas raisonner, elle ne sait pas exposer" (René Soudée, prof de maths à Louis Legrand, 1936) Etc... Christian Baudelot et Roger Establet, "Le niveau monte. Réfutation d'une vieille idée concernant la prétendue décadence de nos écoles", Points Actuels, 1990. Sérieusement, je suis hallucinée (oui, oui!) que vous ne connaissiez pas ce livre, étude sociologique remarquable d'une idée reçue des plus communes (ce livre est extrêmement connu mais j'imagine bien qu'on ne vous ne parle pas dans les IUFM : ça pourrait être dangereux ).
Petit_Gizmo Posté(e) 12 septembre 2005 Posté(e) 12 septembre 2005 Bien sur Betba, le refrain du niveau qui descend est un classique Néanmoins, j'ai du mal à me convaincre qu'il n'y a pas une regression quand je compare ce qui se faisait quand j'étais élève et ce qui se fait aujourd'hui, quand je compare un manuel de lecture des années 60 (celui toujours utilisé par mon collègue, par ex) et ce qui est proposé aujourd'hui, quand je compare les rédactions que j'écrivais à 10 ans (et je n'étais pas un cas unique) et celles que font nos CM aujourd'hui.... Quand j'ai démarré le métier, je réfutais complètement cette thèse du niveau qui baisse, je n'y croyais pas. Et au bout de dix ans, je suis désolé, mais je me range du côté de ses partisans..... Il est certain que les élèves d'aujourd'hui sont plus performants que ceux d'hier dans d'autres domaines. Mais en lecture et à l'écrit, je ne suis pas du tout convaincu.
Lululustucru Posté(e) 12 septembre 2005 Posté(e) 12 septembre 2005 Mon directeur, qui a les Cm1-Cm2, se plaint d'avoir chaque année de moins en moins d'élèves capable de faire des rédactions telles que celles qu'il donnait il y a 10-15 ans. Idem pour les dictées et tout un tas de choses. Ment-il ? A-t-il perdu un peu la tête ? Lorsqu'on fait des petites bouffes entre nous, ou lors d'animations pédas, beaucoup dressent le même bilan... Est-ce géographique ? Et ce que les élèves savent mieux faire aujourd'hui, il en parle ??
--anonyme-- Posté(e) 12 septembre 2005 Posté(e) 12 septembre 2005 Etc... Christian Baudelot et Roger Establet, "Le niveau monte. Réfutation d'une vieille idée concernant la prétendue décadence de nos écoles", Points Actuels, 1990.Sérieusement, je suis hallucinée (oui, oui!) que vous ne connaissiez pas ce livre, étude sociologique remarquable d'une idée reçue des plus communes (ce livre est extrêmement connu mais j'imagine bien qu'on ne vous ne parle pas dans les IUFM : ça pourrait être dangereux ). <{POST_SNAPBACK}> D'accord avec toi Betba, ces deux là font du bon boulot en général. Il y avait aussi (dans le temps) "l'école divise". très complet aussi comme enquête. Je suis d'accord avec leur analyse, et ce ne sont pas les seuls. Le problème qui est posé c'est qu'est-ce qu'"on" fait de ce niveau ? Ou plutôt QUI fait QUOI de ce niveau qui monte...?
Petit_Gizmo Posté(e) 12 septembre 2005 Posté(e) 12 septembre 2005 Et ce que les élèves savent mieux faire aujourd'hui, il en parle ?? On parlait du français, et plus précisément de la grammaire. Et dans ce domaine, je ne vois pas trop ce que les élèves réussissent mieux aujourd'hui. Mais je parle de ce que je vis, dans mon école, et de ce que j'entends dans les écoles voisines. Je ne peux pas généraliser. Mais puisque tu poses la question qu'est-ce que les élèves d'aujourd'hui savent mieux faire que ceux d'il y a quelques années ? Utiliser un PC, indéniablement. Une console de jeux, une télécommande, un téléphone portable c'est clair En dehors de ce genre de choses (pas inutile, loin de là, dans la société actuelle), je suis à cours d'idées. Ah si, l'anglais bien entendu, enfin, une langue étrangère
Lululustucru Posté(e) 12 septembre 2005 Posté(e) 12 septembre 2005 Et ce que les élèves savent mieux faire aujourd'hui, il en parle ?? On parlait du français, et plus précisément de la grammaire. Et dans ce domaine, je ne vois pas trop ce que les élèves réussissent mieux aujourd'hui. Mais je parle de ce que je vis, dans mon école, et de ce que j'entends dans les écoles voisines. Je ne peux pas généraliser. Mais puisque tu poses la question qu'est-ce que les élèves d'aujourd'hui savent mieux faire que ceux d'il y a quelques années ? Utiliser un PC, indéniablement. Une console de jeux, une télécommande, un téléphone portable c'est clair En dehors de ce genre de choses (pas inutile, loin de là, dans la société actuelle), je suis à cours d'idées. Ah si, l'anglais bien entendu, enfin, une langue étrangère <{POST_SNAPBACK}> Là je te trouve de mauvaise foi...Les élèves d'aujourd'hui, enfin disons la plupart, savent aussi élaborer un travail de recherche. Construire une expérience. Raisonner. OSer se tromper. Recommencer, survivre à l'échec. Elaborer un projet. S'engager dans ce projet. Le faire vivre...Et j'en passe. Je ne pense pas que c'était autant le cas auparavant. Et pour moi, ces valeurs sont primordiales. Et entre nous, le coup de la console et du portable, à qui la faute, l'école ?? Plus on avance, plus on est dans une société de consommation. Je ne crois pas que l'école suive ce chemin. Si c'est le cas, c'est que nous ne faisons pas correctement notre travail. La qualité prime sur la quantité non ? Mais qui oserait suggérer le contraire ?
Enna Posté(e) 12 septembre 2005 Posté(e) 12 septembre 2005 Mais même en grammaire : les élèves aujourd'hui savent repérer des similitudes, trier classer, et conceptualiser la langue ..... Moi (mais c'est vrai que j'atteins bientôt un âge canonique) je ne savais que réciter que dis-je "recracher"la litanie de mes conjugaisons.
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