maridenadia Posté(e) 10 novembre 2005 Posté(e) 10 novembre 2005 Pourquoi pas? si cela permet à l'enfant de se trouver dans cette voie... Pourquoi vouloir absolument donner le même socle commun de culture aux enfants qui n'en veulent pas mais préfère apprendre un métier. <{POST_SNAPBACK}> Ca c'est le problème de l'age d'entrée en lycée professionnel. Pourquoi l'apprentissage, le monde du travil à 14 ans. Une entreprise à but lucratif a-t-elle les moyens de dégager des tuteurs? Ces apprentis payés 50% du smic ne prennent-ils pas la place de travailleurs déjà formés? Une fois formés et quand il faudra les payer plein pot, les gardera-t-on? Quelle peut être l'efficacité de cette mesure avec le taux de chomage actuel à part les botter hors du système scolaire? Une fois la crise d'ado passée, quelle passerelle à partir du BEP? <{POST_SNAPBACK}> Et pourquoi avoir un diplome pour réussir dans la vie ? Une bonne partie des patrons artisans qui prennent leur retraite aujourd'hui ont commencé à travailler il y a 40 ans à 14 ans. La passerelle, bien entendu; mais aujourd'hui un jeune en echec scolaire ne trouvera pas plus de passerelle et on le mettra en apprentissage comme si on le mettait à la poubelle. L'apprentissage ne doit pas être considéré comme une poubelle , ci cela reste le cas, 16 ou 14 ans , ce sera de toute façon un échec.
--anonyme-- Posté(e) 10 novembre 2005 Posté(e) 10 novembre 2005 Je trouve aussi que c'est un peu dommage à 14 ans de prendre une direction toute traçée (par les autres) et de renter déjà dans un "métier". L''acquisition d'une culture générale reste nécessaire. L'apprentissage a sa raison d'être mais je le répète pas comme voie de garage et en concertation.
AubergineFelee Posté(e) 10 novembre 2005 Posté(e) 10 novembre 2005 Mais est-ce aux entreprises de s'occuper des élèves qui ne veulent plus aller à l'école? <{POST_SNAPBACK}> Je parle de l'apprentissage par alternance. Des semaines en cours puis des semaines en entreprise. Une liaison entre le tuteur en entreprise et le responsable de groupe dans l'organisme de formation. Les jeunes sont très encadrés et la collaboration entreprise/organisme de formation est un atout de réussite. Défavorisés sociaux, échecs scolaires..sont parfois transformés en réussite par la professionalisation. Mais pour l'instant ces jeunes rentrent dans cet apprentissage à plus de 16 ans quand les portes du lycée n'ont pas voulu s'ouvrir.. 14 ans ce peut être un choix mais cela restera exceptionnel, la pluspart du temps on leur montrera la sortie. Ce qui est dommage pour ces jeunes et pour l'apprentissage par altrenance qui mériterait d'être valorisé. <{POST_SNAPBACK}> Entièrement d'accord.
maridenadia Posté(e) 10 novembre 2005 Posté(e) 10 novembre 2005 Je trouve aussi que c'est un peu dommage à 14 ans de prendre une direction toute traçée (par les autres) et de renter déjà dans un "métier".L''acquisition d'une culture générale reste nécessaire. L'apprentissage a sa raison d'être mais je le répète pas comme voie de garage et en concertation. <{POST_SNAPBACK}> Oui, bien d'accord.... je ne vois pas l'apprentissage aussi sans l'alternance. Sinon , pour la culture générale ... je vais certainement caricaturer , mais si quelqu'un est hyper bon en math , on lui pardonnera aisément de ne pas savoir placer la loire sur la carte de france.
Yseult Posté(e) 10 novembre 2005 Posté(e) 10 novembre 2005 Ce qui me gène dans cette histoire, c'est que il y a fort à parier que cette mise en apprentissage ne fera que confirmer la théorie de la reproduction : pouvons-nous sincèrement dire qu'on y retrouvera les enfants des catégories socio-professionnelles supèrieures? Vous qui êtes pour, le souhaitez-vous pour vos propres enfants? Je sais que les arguments qui vont m'être rétorqués sont que je caricature, qu'il y a aussi de la lumière "en bas" : je n'en doute pas, à la condition expresse qu'il s'agisse d'un choix.. ce qui est rarement le cas. Peu d'enfants de cadres, de profs, d'universitaires iront en apprentissage à 14 ans ( je schématise volontairement). La prolongation de la scolarité à 14 puis 16 ans était, dans l'esprit des législateurs un progres, afin de donner ses chances à tous. Il n'y a déjà pas de travail, non par manque de formation, mais par manque de postes, pour des gens qualifiés : est-ce en proposant, (je rappelle que cette réponse est donnée dans le contexte actuel, et donc s'adresse à ces populations qui aujourd'hui manifestent leur malaise par des dégradations) à ces "jeunes" peu qualifiés, sinon pas du tout, de les sortir du système scolaire à 14 ans qu'on va résoudre quoi que ce soit?
koubz Posté(e) 10 novembre 2005 Auteur Posté(e) 10 novembre 2005 Et pourquoi avoir un diplome pour réussir dans la vie ?Une bonne partie des patrons artisans qui prennent leur retraite aujourd'hui ont commencé à travailler il y a 40 ans à 14 ans. Parce que la société il y a 40 ans n'est pas la même qu'aujourd'hui.
--anonyme-- Posté(e) 11 novembre 2005 Posté(e) 11 novembre 2005 Ce qui me gène dans cette histoire, c'est que il y a fort à parier que cette mise en apprentissage ne fera que confirmer la théorie de la reproduction : pouvons-nous sincèrement dire qu'on y retrouvera les enfants des catégories socio-professionnelles supèrieures? Vous qui êtes pour, le souhaitez-vous pour vos propres enfants? Je sais que les arguments qui vont m'être rétorqués sont que je caricature, qu'il y a aussi de la lumière "en bas" : je n'en doute pas, à la condition expresse qu'il s'agisse d'un choix.. ce qui est rarement le cas. Peu d'enfants de cadres, de profs, d'universitaires iront en apprentissage à 14 ans ( je schématise volontairement). La prolongation de la scolarité à 14 puis 16 ans était, dans l'esprit des législateurs un progres, afin de donner ses chances à tous. Il n'y a déjà pas de travail, non par manque de formation, mais par manque de postes, pour des gens qualifiés : est-ce en proposant, (je rappelle que cette réponse est donnée dans le contexte actuel, et donc s'adresse à ces populations qui aujourd'hui manifestent leur malaise par des dégradations) à ces "jeunes" peu qualifiés, sinon pas du tout, de les sortir du système scolaire à 14 ans qu'on va résoudre quoi que ce soit? <{POST_SNAPBACK}> Déjà actuellement même à partir de 16 ans l'apprentissage reste la voie de dégagement de jeunes en échec scolaire et à part de rares exceptions, les apprentis sont issu de milieu défavorisé. Cependant j'ai vu des transformation importantes de certains jeunes par l'apprentissage en alternance d'abord parce qu'ils ont un pied dans l'entreprise et que souvent, en tout cas dans l'organisme où je travaille, une embauche est à la clef et également car il y a un mode de rémunération qui permet à ces jeunes d'avoir une certaine indépendance financière. Le jeune est considéré comme apprenti suivi par un tuteur et son responsable de groupe. Il y a des cours de culture générale, de langue etc.. Cependant il peut être dommageable, si une reconversion ou une évolution ultérieure n'est pas possible, de rentrer si rapidement dans un métier assigné. La plus grande réussite en matière d'apprentissage semble être qd les jeunes sortent d'un bac pro. Il serait bon d'avoir des bilans officiels. Alors peut être plutôt l'apprentissage à 18 ans ? De toute façon 14 ans je le répète, c'est dommage de statuer, avec un caractère définitif, sur les compétences de l'enfant..Quelle peut être donc l'urgence à cet âge ? Je crois à l'apprentissage par alternance, mais suite à une rechercher et volonté du futur apprenti lui-même; Quand il s'appartient.
Enna Posté(e) 11 novembre 2005 Posté(e) 11 novembre 2005 Oups je n'avais pas vu ce post voilà ce que j'ai mis dans le post violence urbaine : En furetant sur le net pour préparer mes cours voilà ce que j'ai trouvé en ce qui concerne l'une des propositions phare de notre gouvernement en matière d'éducation et de lutte contre l'exclusion : Apprentissage à 14 ans : une politique de renoncement ! Communiqué de presse du CRAP-Cahiers pédagogiques mercredi 9 novembre 2005 En permettant de sortir de la scolarité commune obligatoire à l’âge de 14 ans - au lieu de 16 ans - le gouvernement marque un pas de plus dans la voie de l’exclusion et du renoncement. Dans le contexte de violence que nous avons connu ces derniers jours, la décision nous semble particulièrement révélatrice de la vision étroite de nos gouvernants. Cette proposition, loin de valoriser la voie professionnelle, contribue à la stigmatiser : voie de relégation, voie d’exclusion pour ceux qui ne trouvent pas leur place au collège, sans que soit posée la question de savoir pourquoi. Une partie des enfants serait « destinée » à l’apprentissage, par nature - tandis que d’autres « auraient des capacités » elles aussi naturelles... Or, chaque fois qu’il y a des orientations précoces, les études montrent qu’elles se font au détriment des classes sociales les plus défavorisées. Il est vrai que certains jeunes ont du mal à trouver leur place dans l’école telle qu’elle fonctionne. Mais il faut cesser de considérer la voie professionnelle comme une solution aux dysfonctionnements du collège unique. Le peu d’appétence pour les maths ou l’histoire n’implique nullement de façon automatique un goût immodéré pour la maçonnerie ou la plomberie. Une telle orientation nie tout le travail entrepris depuis des années pour améliorer le fonctionnement de l’école : par exemple par la mise en place d’un socle commun de connaissances et de compétences pour faire réussir tous les élèves. Pour nous (C.R.A.P.-Cahiers pédagogiques) attribuer à l’enfant des capacités figées au lieu de croire en sa possibilité de progrès c’est renoncer au projet fondateur de la démocratie qui a promu l’instruction obligatoire par besoin de citoyens informés et capables de s’adapter à la complexité du monde. Je suis en tout point d'accord avec cette analyse: mon expérience sur le terrain en SEGPA me permet de dire qu'au lieu d'intégrer on exclut des élèves encore plus vite.
cleo17fr Posté(e) 11 novembre 2005 Posté(e) 11 novembre 2005 désolée, je n'ai pas tout lu..mais je donne mon avais. L'apprentissage est mal vu parceque les metiers lesquels il mène sont mal vus et pourtant certains métiers manquent de monde (on peut attendre des jours pour avoir un plombier si le probleme n'est pas urgent) ! En allemagne, l'apprentissage est bien vu et ca m'a l'air de bien focntionner. Pourquoi vouloir absoluement trainer un enfant qui ne reussit pas de classe en classe ( la manière dont c'est fait aujourd'hui ne semble pas satisfaisante )? En fait il faut surtout changer la vision de l'apprentissage, ne pas que ce soit une voie de garage mais une voie dans laquellle on va par choix...peut-etre en valorisant le travail manuel dès le plus jeune age ? Le truc forcement c'est que ca demande de changer la mentalité de toute une société et c'est là que ca se complique. Il faut que tout le monde comprenne qu'un metier manuel n'est pas moins bien qu'un metier intelectuel....alors quand on entend de nombreuses personne penser que prof c'est un metier facile, on a encore du chemin a faire !
AubergineFelee Posté(e) 11 novembre 2005 Posté(e) 11 novembre 2005 Il n'est pas question de vouloir trainer à tout prix un enfant en classe ! Il est juste question que cet enfant ait un choix : mon beau frère est parti en apprentissage vers 15 ans pour un CAP de cuisinier (métier de son père, des ses grands pères), qu'il voulait reprendre. Il a fait sa formation, son CAP, est parti ensuite continuer de se former dans différents restaurantq. C'était un choix !!!! Si mon fils me dit demain qu'il veut être plombier, maçon, ébéniste .... pas de soucis, je le dirige vers ce qu'il souhaite. Mais mon fils aujourd'hui, ne sait absolument pas ce qu'il veut faire. Il n'a aucune idée. A quelques difficultés scolaires !! Et bien NON, je ne veux pas qu'on me l'envoie vers l'apprentissage ! Je ne veux pas qu'on me le mette sur une voix de garage, parce qu'on est incapable de prendre en charge ces gamins ! C'est trop facile ! On ne sait pas comment faire pour les sortir des difficultés, alors on les "range". Les métiers dit manuels ont besoin d'apprentis, mais ils ont besoin d'apprentis par choix, non par décision arbitraire. Et je vois suffisemment mon beau frère galérer avec des gamins, mis en apprentissage de cuisinier, alors qu'ils n'avaie,nt pas du tout envie de faire ce métier !! En revanche, un apprenti cuisinier qui fait cela par choix, est un vrai bonheur et pour le patron, et pour le gamin qui s'épanouit pleinement dans ce qu'il fait.
--anonyme-- Posté(e) 11 novembre 2005 Posté(e) 11 novembre 2005 désolée, je n'ai pas tout lu..mais je donne mon avais.L'apprentissage est mal vu parceque les metiers lesquels il mène sont mal vus et pourtant certains métiers manquent de monde (on peut attendre des jours pour avoir un plombier si le probleme n'est pas urgent) ! En allemagne, l'apprentissage est bien vu et ca m'a l'air de bien focntionner. Pourquoi vouloir absoluement trainer un enfant qui ne reussit pas de classe en classe ( la manière dont c'est fait aujourd'hui ne semble pas satisfaisante )? En fait il faut surtout changer la vision de l'apprentissage, ne pas que ce soit une voie de garage mais une voie dans laquellle on va par choix...peut-etre en valorisant le travail manuel dès le plus jeune age ? Le truc forcement c'est que ca demande de changer la mentalité de toute une société et c'est là que ca se complique. Il faut que tout le monde comprenne qu'un metier manuel n'est pas moins bien qu'un metier intelectuel....alors quand on entend de nombreuses personne penser que prof c'est un metier facile, on a encore du chemin a faire ! <{POST_SNAPBACK}> Oui mais à 14 ans je pense que ce n'est pas trop tôt pour parler de métier mais trop tôt pour en choisir un et s'y consacrer.. Comme je l'ai écris plusieurs fois dans ce sujet je vois chaque jour l'effet positif de l'apprentissage quand il est un choix et un autre regard. A 14 ans c'est quelqu'un qui choisi pour toi et c'est un choix qui peut gréver d'autres compétences, un potentiel non encore défini. L'apprentissage, oui, d'ailleurs il prend de l'essor, mais je le repète, en alternance et à un âge où le futur apprenti pourra prendre lui-même l'engagement, en concertation avec ses enseignants, sa famille, sa propre recherche.
cleo17fr Posté(e) 11 novembre 2005 Posté(e) 11 novembre 2005 Disons que si les metiers necessitant un apprentissage avait une bonne image, plus de jeunes iraient dans ces voies par choix, non ? Moi, je vois que le systeme actuel traine deja les enfants de classe en classe. Je me trompe peut-etre mais les structures n'ont pas l'air d'etre au point.
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