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Posté(e)

Ne vous inquiétez pas concernant la maternelle. Tout est mis en oeuvre, discrètement, petit à petit, pour, sinon les faire disparaître, du moins les casser.

Le coin dans l'Ecole républicaine s'enfonce à chaque cognée.

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Posté(e)
Ce passage m'a fait bondir  !

Alors on fera quoi, en maternelle,

On ne fera plus rien, puisqu'il n'y aura plus de maternelle !

On ne gardera éventuellement que la GS, pour apprendre aux enfants à écrire de belles lettres en cursives ! (Demande d'une inspectrice lors d'une conférence sur la lutte contre l'illettrisme : les enfants doivent faire des lignes d'écriture en GS pour pouvoir dégager du temps aux collègues de CP et qu'ils puissent se consacrer à l'apprentissage de la lecture)

La MS et la PS, on transfère aux collectivités locales et on récupère des postes pour pallier aux départs en retraite massifs dans les années à venir !

Posté(e)

Au vu des articles qu'on trouve sur le net, Gillou a dû avoir un entretien avec les auteurs de Léo et Léa ! :o Il est question "d'épidémie de dyslexie" provoquée par les méthodes globale et mixte, ce qui recouvre le discours de ces dames... <_< :ninja:

Posté(e)
Au vu des articles qu'on trouve sur le net, Gillou a dû avoir un entretien avec les auteurs de Léo et Léa ! :o Il est question "d'épidémie de dyslexie" provoquée par les méthodes globale et mixte, ce qui recouvre le discours de ces dames... <_<  :ninja:

Et une épidémie de dyslexie, ça se soigne comment, ma brave dame ?

Y-a-t'il un vaccin, un antibiotique : oui ! le syllabique !

Tous avec moi ! Rachel, ministre de l'EN !

J'ai des envies de démission que même le super concert de Camille que je viens de vivre n'a pas réussi à faire passer ...

Posté(e)

Je pars à l'école, répandre mon mauvais savoir, ma mauvais influence, semer le méchant virus de la dyslexie.

Anne

Posté(e)

Excusez moi mais il y a quelque chose que je ne comprends pas bien... Qu'en sera-t-il des méthodes mixtes (et surtout mixtes enchaînées)?

Aurore

Posté(e)
;) Rien... Chut ! N'en parle pas : ça n'existe pas !!! :P ...
Posté(e)
Excusez moi mais il y a quelque chose que je ne comprends pas bien... Qu'en sera-t-il des méthodes mixtes (et surtout mixtes enchaînées)?

Aurore

Eh bien si tu reprends le discours de G.de Robien (je l'ai lu qq part sur le site), les méthodes mixtes sont à mettre dans le même panier que la méthode globale.

Seule reste autorisée la syllabique, d'après ce que j'ai compris.

PS. Au fait, comment on a appris à lire, nous ??????????

(Je crois que je vais lancer un sondage, ça remettra les choses en place ! ;) )

Posté(e)

Trouvé sur la liste pmev, un article de Roland Goigoux, paru dans Libération :

Global, syllabique ou autres, les modes d'apprentissage de la lecture

ont fait la paix.

La guerre des méthodes est finie  (Libération du 2 septembre...)

GOIGOUX Roland

Près de 750 000 enfants de 6 ans entrent aujourd'hui pour la première

fois à l'école élémentaire pour y apprendre à lire. Faute d'une

communication claire et précise de la part de l'Education nationale, les

parents d'élèves redoutent souvent d'être les victimes des querelles

entre les partisans de méthodes concurrentes: la globale, la syllabique

et la mixte. La rentrée scolaire doit être l'occasion de leur expliquer

que ces trois méthodes ont quasi disparu des classes et que la réalité

pédagogique est très différente des caricatures véhiculées par ceux qui

veulent faire croire que l'école primaire a failli à ses missions.

On trouve aujourd'hui moins de 10 % d'instituteurs qui utilisent des

méthodes syllabique, globale ou mixte. Rappelons que cette dernière,

majoritaire dans les années 60, n'était qu'une simple juxtaposition des

deux précédentes (une brève phase de mémorisation de mots suivie d'une

longue étude syllabique) ; elle a quasiment disparu sous cette forme et

c'est une erreur de conserver le nom de «mixte» pour désigner tout ce

qui n'est ni syllabique ni global.

L'immense majorité des 35 000 instituteurs chargés de l'apprentissage

initial de la lecture utilisent d'autres méthodes, forgées

progressivement dans les pays francophones au cours des trente dernières

années. Ces nouvelles méthodes, qui sont cohérentes avec les principaux

résultats des recherches scientifiques récentes, prennent appui sur des

albums de littérature de jeunesse ou, le plus souvent, sur des manuels

que les éditeurs diffusent sous des noms de marque : Abracadalire,

Crocolivre, Gafi, Ribambelle, etc. Si elles ont fait la preuve de leur

efficacité, elles présentent cependant un défaut majeur, celui de

n'avoir pas de nom, pas même un qualificatif qui permettrait de les

regrouper et de les distinguer des trois précédentes.

Pour palier ce manque, nous proposons de qualifier ces méthodes

d'«intégratives», parce qu'elles visent à développer simultanément, et

en interaction, toutes les compétences requises pour lire et écrire. Les

méthodes intégratives se distinguent donc à la fois des méthodes

syllabique et mixte, qui se consacrent exclusivement au déchiffrage des

mots (B + A = BA) et de la méthode globale qui retarde ou rend aléatoire

l'étude des relations entre lettres et sons (voire l'interdit pour les

méthodes idéovisuelles des années 80 dorénavant prohibées par les

programmes scolaires).

Si les méthodes intégratives ont progressivement supplanté les approches

syllabique et mixte, c'est parce que celles-ci délaissaient des pans

entiers de l'apprentissage : les activités d'écriture y étaient rares,

l'étude de phrases complexes et de textes cohérents renvoyée au cours

élémentaire, et l'accès à la littérature de jeunesse réservée aux

meilleurs lecteurs, ceux qui avaient terminé leurs exercices avant les

autres. Bref, elles reposaient sur une conception étapiste de

l'enseignement de la lecture : les élèves devaient apprendre à

identifier les mots écrits avant d'être mis face à des problèmes de

compréhension de textes, maîtriser les mécanismes de base avant

d'accéder à la culture écrite, apprendre à lire avant d'apprendre à

écrire, etc.

Depuis une vingtaine d'années, les recherches scientifiques permettent

d'attester au contraire que les progrès réalisés dans un domaine

favorisent les autres apprentissages. C'est pourquoi les programmes

scolaires recommandent de développer dès l'école maternelle les

compétences qui sous-tendent la compréhension, sans attendre que les

processus d'identification des mots soient installés. Ils invitent aussi

les maîtres du cours préparatoire à poursuivre cet enseignement en

s'ajustant au développement intellectuel et affectif des élèves plutôt

qu'à leur savoir-déchiffrer. La lecture à haute voix réalisée par

l'enseignant permet en effet l'accès à des récits culturellement et

linguistiquement riches, qui dépassent les capacités de lecture autonome

des élèves. On sait que ce travail, s'il est régulier et systématique,

participe activement à l'accroissement du vocabulaire des élèves et à

leur familiarisation avec la langue écrite, si différente du langage

oral de certains d'entre eux : la qualité de la compréhension ultérieure

des textes en dépend.

S'il est indispensable, bien entendu, d'apprendre aux jeunes élèves à

déchiffrer, il est aujourd'hui acquis que ce savoir-faire est

insuffisant. Les méthodes de lecture ont dû évoluer parce que les

exigences de la scolarité primaire se sont accrues et qu'on ne se

contente plus, comme il y a trente ans, de former une minorité de bons

lecteurs, seuls capables de suivre une scolarité longue. Les résultats

des évaluations nationales et internationales montrent que l'école

française y réussit relativement bien.

À l'entrée au collège aujourd'hui, les deux tiers des élèves, ceux qui

décrocheront le baccalauréat huit ans plus tard, sont d'excellents

lecteurs qui accèdent à une compréhension fine des textes, sachant lire

l'implicite entre les lignes ; c'est un progrès significatif, même s'il

reste insuffisant, que l'on doit à la rénovation de l'enseignement de la

lecture, de la maternelle au cm 2.

Les méthodes intégratives constituent un vaste ensemble regroupant de

nombreuses variantes selon les dosages qu'opèrent les instituteurs entre

les différentes composantes de l'apprentissage. Les pratiques

pédagogiques, comme toutes les pratiques sociales historiquement

situées, sont le fruit de métissages, et les enseignants, bricoleurs

éclectiques, n'hésitent pas à emprunter aux différentes méthodes ce qui

leur semble le plus pertinent, sans grand souci de filiation théorique.

C'est pourquoi leurs pratiques réelles ne peuvent et ne doivent pas être

confondues avec les manuels qu'ils déclarent utiliser. L'efficacité de

leur enseignement dépend plus des multiples choix microscopiques qu'ils

opèrent quotidiennement en classe ­ et de l'attention qu'ils portent aux

élèves ­ que de la sélection de ce manuel !

On trouve d'un côté les maîtres qui privilégient l'apprentissage des

correspondances entre lettres et sons, sans négliger cependant le

développement des autres compétences (on parle alors d'approches

phoniques) et, de l'autre, ceux qui valorisent la mise en oeuvre

simultanée de multiples opérations intellectuelles (approches

interactives). Pour identifier les mots écrits par exemple, ces

enseignants incitent leurs élèves à combiner des procédures de

déchiffrage et des procédures de reconnaissance visuelle (mots ou

parties de mots très familiers), tout en prenant appui sur le contexte

dans lequel le mot est inséré.

L'activité de lecture requiert une pluralité de savoir-faire, de

connaissances et d'habiletés intellectuelles : son apprentissage

implique donc qu'elles soient toutes enseignées et exercées en classe

afin de lutter contre l'échec précoce et cumulatif des élèves qui sont

les moins sollicités et les moins instruits hors de l'école. Le système

scolaire ne peut accepter de sous-traiter aux familles une part de

l'enseignement qui lui incombe s'il veut assurer le rôle compensatoire

des inégalités sociales assigné par la loi.

Ceux qui réclament aujourd'hui le retour des méthodes syllabiques, avec

des arguments idéologiques touchant au sens de l'effort et à la

nécessaire austérité des apprentissages, n'ont souvent affaire qu'à des

élèves issus de milieux sociaux favorisés : ils veulent réduire

l'enseignement de la lecture au seul déchiffrage car ils savent que les

familles de ces élèves peuvent transmettre elles-mêmes toutes les autres

connaissances.

Si certains parents de milieux populaires se joignent parfois à eux,

c'est pour de tout autres raisons : ils ont du mal à comprendre les

méthodes utilisées avec leurs enfants et ne savent pas comment aider

ceux-ci efficacement.

Dans les deux cas, un effort accru de communication entre l'école et la

famille est indispensable. Il doit s'accompagner d'un discours clair et

honnête sur les erreurs ou les outrances qui ont parfois accompagné la

mise au point des méthodes intégratives. Par exemple, lorsque la

valorisation d'activités de découverte d'ouvrages de littérature de

jeunesse - par ailleurs passionnantes et indispensables - s'accompagnait

d'une diminution excessive des exercices visant l'acquisition et

l'automatisation du déchiffrage. L'augmentation significative du recours

aux orthophonistes était l'un des révélateurs de cette insuffisance.

La guerre des méthodes a fait long feu. Certes, des réglages et des

améliorations restent nécessaires (notamment dans la formation initiale

des maîtres), mais il est incontestable que les principaux équilibres

ont été trouvés. Les maîtres s'accordent sur les grandes orientations,

les recherches scientifiques confortent leurs savoirs d'expérience et

permettent de nouveaux progrès, les directives ministérielles sont plus

précises que par le passé et les manuels scolaires d'une qualité

croissante.

Il est donc urgent de consacrer les efforts et l'intelligence de tous à

la résolution des problèmes qui demeurent sans réponse : comment mieux

prendre en charge les 4 % d'élèves en grande difficulté qui, selon les

données ministérielles d'octobre 2004, terminent leur scolarité primaire

sans savoir lire ? Comment améliorer les performances de ceux (12 %)

dont les compétences en lecture sont insuffisantes à la sortie de

l'école élémentaire pour leur permettre d'envisager des études

secondaires avec confiance ?

De toute évidence, le cours préparatoire ne détient qu'une partie des

solutions. Il n'est qu'une étape dans un apprentissage long et complexe

qui implique tous les autres segments de la scolarité, en amont et en

aval.

Roland Goigoux, professeur des universités à Clermont-Ferrand et

directeur d'un laboratoire de recherche sur l'enseignement.

Egalement diffusé sur la liste pmev, le point de vue des orthophonistes

Orthophonistes: aucun lien prouvé entre méthode globale et dyslexie

08-12-05 ---  La Fédération nationale des orthophonistesa affirmé

jeudi, dans un communiqué, qu'aucune étude scientifique n'établissait

un lien entre méthode globale de lecture et dyslexie.

Evoquant le débat actuel et les références faites par le ministre à des

études d'orthophonistes qui auraient "clairement" déclaré que la

dyslexie était provoquée par cette méthode, la FNO a souligné: "il

n'existe à ce jour aucune étude menée par des orthophonistes, validée

scientifiquement, mettant en évidence des liens de causalité entre

méthodes de lecture et pathologies du langage écrit".

Elle a ajouté que "les affirmations d'orthophonistes sur les supposés

effets de la méthode globale n'engagent que ces professionnels, à titre

tout à fait individuel et ne constituent ni une position de la

profession ni une caution scientifiquement reconnue".

Ainsi, elle a "dénoncé toute référence abusive et non fondée à une

position des orthophonistes dans ce débat"

Posté(e)

Article très intéressant de Roland Goigoux, mais vous les PE, ceux qui sont sur le terrain, pouvez-vous confirmer ce qu'il dit aux gens comme moi qui préparons le concours et qui risquons, si le débat se prolonge, d'en entendre parler lors des oraux ???

Merci !

Posté(e)
Oui...grave grave tout ça !!!! Personne ne parle, là, de la misère rencontrée dans ces banlieues qui ont fait parler d'elles il y a un mois.....???? Dans notre ZEP.... je ne pense pas que la méthode soit responsable de grand chose quand on voit les conditions de vie de nos petits élèves.... ça fait pourtant plus de 10 ans que je bosse dans la même école...mais là..... JAMAIS connu de pareilles situations familiales, pareille détresse financière et morale.....C'est vraiment galère !!!!!!!!!!!!!! Facile de juger les enseignants, les parents, les enfants...mais....quand apportera-t-on des réponses correctes à la misère de ces quartiers ???????? Je ne pense pas que nos chers gouvernants se préoccupent de prévention...... La répression leur paraît bien plus adaptée à faire "plaisir" aux plus favorisés...BRAVO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Pas grave si on laisse les autres sur le carreau...Et si on pénalise les enseignants qui osent encore y croire.....et qui essaient de donner à chacun la chance de "s'en sortir'"....

Mais..on le sentait bien venir.....Inspectée en octobre...j'avais entendue de la bouche de l'IEN des HORREURS  !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je comprends mieux.......... Mais suis vraiment ECOEUREE !!!!!!!!!!!!! Et on va laisser faire sans rien dire ????? ça me révolte ....mais... comment lutter ???????????????????????????????,

Va faire un petit tour, si ce n'est fait, sur le post "violences urbaines" : tu verras que tu n'es pas seule dans ton coin à être écoeurée...

Posté(e)
Egalement diffusé sur la liste pmev, le point de vue des orthophonistes
Orthophonistes: aucun lien prouvé entre méthode globale et dyslexie

08-12-05 ---  La Fédération nationale des orthophonistesa affirmé

jeudi, dans un communiqué, qu'aucune étude scientifique n'établissait

un lien entre méthode globale de lecture et dyslexie.

Evoquant le débat actuel et les références faites par le ministre à des

études d'orthophonistes qui auraient "clairement" déclaré que la

dyslexie était provoquée par cette méthode, la FNO a souligné: "il

n'existe à ce jour aucune étude menée par des orthophonistes, validée

scientifiquement, mettant en évidence des liens de causalité entre

méthodes de lecture et pathologies du langage écrit".

Elle a ajouté que "les affirmations d'orthophonistes sur les supposés

effets de la méthode globale n'engagent que ces professionnels, à titre

tout à fait individuel et ne constituent ni une position de la

profession ni une caution scientifiquement reconnue".

Ainsi, elle a "dénoncé toute référence abusive et non fondée à une

position des orthophonistes dans ce débat"

Ca, je suis contente de le lire ! :P Faudrait que Robien voie ça. <_<

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