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Vos poésies préférées (cycle III) ?


Charivari

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Quelques grammes errent encore

Un mot

Un mot comme un autre

Un nom commun,… comme un autre

Et pourquoi pas : confort ?

Tout le monde sera d’accord !

C’est si confortablement douillé

Même en adverbe, de se laisser aller

Habillons-le d’un adjectif qualificatif

Et pourquoi pas : un confort collectif ?

Mouais bof, y’a sûrement mieux…

Un confort obscur ? Oh non, trop frileux !

Mais c’est bien sur… Un confort moelleux !

Et si vous êtes d’accord…

N’oublions pas les accords…

Un nom commun,… un autre

Et pourquoi pas : passeport ?

Tout le monde sera d’accord !

C’est tellement bon de voyager

Même en adverbe, se laisser encore aller

Habillons celui-ci d’un complément du nom

Et pourquoi pas : un passeport en chanson ?

Ou d'une proposition relative : un passeport qui se dévoile ?

Mais c’est mieux sans douane : un passeport pour les étoiles !

Quelques grammes de rêves en or

Quelques grammes qui errent encore…

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Ouverture des émotions

Les sièges de velours pourpre s’habillent

Le piano sur la scène, lui, se déshabille

Les foulards se dénouent, les vestes se posent

L’artiste, encore dans l’ombre, se repose

L’impatience chatouille les tempes grises

Les mains féminines apaisent, caresse exquise

Les murmures s’étouffent rapidement

L’obscurité tapisse la salle à pas lents

Les silences s’enveloppent autour des touches

Les premières notes naissent sans retouche

Les frissons se propagent follement, ils enlacent

La mélodie est intense, les émotions nous glacent

(poème écrit en écoutant en boucle « Opening » - Philip Glass)

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Le dormeur va mal

C'est un bout de chaussure où manque la lumière,

Dépassant doucement du bord du bottillon

Usé ; où le sommeil, bordé de sa poussière,

Git : c'est un pauvre bal sans aucune chanson.

Un homme grisé, tête baissée, main tenue,

Et le regard absent sur ses poches d’adieux,

Prie ; il est attaché sur le sol, dans la rue,

Obscur sur son carton où l’on donne qui veut.

Les dents dans son écharpe, il mord. Rageant comme

Ragerait un chien adopté, sale bonhomme :

Désespoir, oublie-le prestement : il a froid.

Ses odeurs ne font plus s’arrêter les bottines ;

Il prie sans religion, les doigts vers la colline,

Immobile. Il se rappelle d’autrefois.

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  • 1 année plus tard...

Je fais remonter cette belle discussion sur laquelle je suis retombée par hasard...

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  • 1 mois plus tard...

Pour ma part, voici quelques poésies originales que j'utilise en ce2 et cm2 :

« Le Maki Mococo » de Jacques Roubaud

Le Maki Mococo
Son kimono a mis
Pour un goûter d’amis
Macaque et okapi
L’Macaque vient d’Macao
L’Okapi d’Bamako.

Le Maki Mococo
Fait goûter ses amis
Pas de macaronis
Mais d’un cake aux kiwis
D’esquimaux au moka
et Kakis en bocaux
Quart de lait de coco
Cacao ou coca
Dans des bols en mica.

«Qui joue au mikado ?»
dit l’Maki Mococo
Le Macaque dit oui
L’Okapi ne dit mot.

L’Macaque est un coquin
L’Acolyte Okapi
Est du même acabit.

Le Macaque qu’a un coup
pour gruger les gogos
Rae tous les Kopecks
Du Maki Mococo.

«Ah mais quoqu’ c’est quoqu’ça ?
Dit l’Maki Mococo
Ton bien est mal acquis»
Le Macaque dit «quoi ? quoi ?»
«Qui ? Qui ?» dit l’Okapi.

Le Macaque démasqué
Par le Maki Mococo
Prit sa kalachnikov
acquise à Malako
De pépé le Moko
Qu’en canne il maquilla
C’est kif kif Chicago…

Mais le Maki Mococo
Au menton les boxa
Le Macaque est K.O.
L’Okapi dans l’coma.

«Ah mes jolis cocos
Comme vous êtes comiques !»
Dit le Maki Mococo
Saisissant son kodak
Pour immortaliser
Cette scène à jamais
En un bel emaki
A vendre sur les quais
Conti ou Malaquais
Et qu’on ne l’oublie plus.

Le Maki Mococo
Est né à Mexico.
Il s’appelle Dudu.

Un peu longue, les élèves n'apprennent que les 3 premières strophes.

Chat percé

Pour jouer à chat percé
Il suffit d’attraper
Un chat angora
Qui n’a jamais vu un rat
Ou un vieux matou
Revenu de tout
Un briscard de gouttière
A la tête altière
Ou un abyssin
Au délicat dessin
Un chat charmant
Chéri de votre maman
Ou un turc (ottoman recommandable)
Tapi dessous la table

Pour jouer à chat percé
Il suffit de lui passer
Une épée à travers le corps
Et quand il est mort
On a gagné !
Mais on risque fort de se faire gronder

On peut alors tenter de le scier
De le recoudre avec une aiguille d’acier
Pour jouer à chat rapiécé
Mais le résultat n’est pas toujours apprécié

Gérard Bialestowski

La salade

La salade qu’arrosa
dès l’aurore la rosée,
avait la crinière en pleurs.
Elle alla chez le coiffeur,
exigeant que l’on frisât
sa chevelure irisée.

Quoi faire chez le coiffeur
En attendant que vînt l’heure
du shampooing et des rouleaux,
la salade se cala
dans un fauteuil à roulettes.

Or voilà qu’on lui prend la tête
pour la mettre dans un grand plat.
On lui tortille les bouclettes,
On la frotte, on la dorlote,
avec un brin d’échalote
et beaucoup de vinaigrette.

Charles Dobzynski

La Tomate

Trop timide, la tomate
devient écarlate
quand on lui dit qu’elle est belle.
Un rien l’épate,
elle se dresse sur ses pattes
pour imiter les hirondelles.
Elle rêve d’avoir des ailes,
s’arrondit, se gratte,
se gonfle d’eau, se dilate,
mais à chaque fois ça rate :
aucune plume ne pousse
à son épaule tendre et douce.
La tomate échec et mat,
se résigne, s’acclimate,
mais sous son air ombrageux,
puisque le ciel est paradis perdu,
elle mijote dans son jus
d’aromates,
un songe rouge et nuageux.

Charles Dobzynski

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  • 3 mois plus tard...

Je remonte ce post avec cette poésie sur laquelle je suis tombée récemment :

L'homme qui te ressemble

J'ai frappé à ta porte

pour avoir un bon lit

j'ai frappé à ton coeur

pour avoir un bon lit

pour avoir un bon feu

pourquoi me repousser ?

Ouvre-moi, mon frère ... !

Pourquoi me demander

si je suis d'Afrique

si je suis d'Amérique

si je suis d'Europe ?

Ouvre-moi, mon frère ...!

Pourquoi me demander

la longueur de mon nez

l'épaisseur de ma bouche

la couleur de ma peau

et le nom de mes dieux ?

Ouvre-moi, mon frère ... !

Ouvre-moi ta porte

Ouvre-moi ton coeur

Car je suis un homme

L'homme de tous les temps

L'homme de tous les cieux

L'homme qui te ressemble .. .!

René Philombé

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Menu « Gastronomie » Entrées

Salade de bienveillance aux petits soins

Potage de saison aux mille bisous

Ronde de sourires croquants et craquants

Feuilleté de tendresse et ses délices

Croustillant de clins d’œil en catimini

Plats

Pavé d’affection à la sauce voluptueuse

Papillote de générosités avec ses courtoisies

Filet de délicatesse aux galanteries savoureuses

Poêlée de cajoleries avec ses douceurs

Magret de complicités façon enjôleur

Desserts

Mousse d’espièglerie aux fantaisies assurées

Sablé aux malices sur coulis de taquinerie

Entremet d’élégance parfumé à la coquinerie

Sorbet duo : bonhomie et prévenance

Craquelin aux fines attentions charmantes
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  • 1 année plus tard...
  • 1 mois plus tard...
Le 28/01/2013 à 19:12, schwa a dit :

Vendredi, j'ai donné une poésie aux CE1 et une aux cycle 3 que j'ai imposée dans les deux cas, et je n'ai pas fait poésie en même temps. Comme ça, on a un peu commencé à apprendre la poésie avec les CE1. C'était pas aussi poussé que l'année où je n'avais que des CE1, mais bon c'est mieux que rien !

Même entre les CE2 et les CM2, il y a une grosse différence de niveau... Aux CM2, je fais apprendre des poésies, longues, en alexandrins, qui seraient bien difficiles pour des CE2

Ex : Mon père ce héros ou L'ogre et la fée, de Hugo

Tiens, voilà l'ogre et la fée (ce fut une des favorites de mes CM2 l'an dernier)

Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Etait fort amoureux d'une fée, et l'envie
Qu'il avait d'épouser cette dame s'accrut
Au point de rendre fou ce pauvre coeur tout brut :
L'ogre, un beau jour d'hiver, peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,
Et s'annonce à l'huissier comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était ce jour-là sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso,
Il était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l'ogre et lui tout seuls dans l'antichambre.
Comment passer le temps quand il neige en décembre.
Et quand on n'a personne avec qui dire un mot ?
L'ogre se mit alors à croquer le marmot.
C'est très simple. Pourtant c'est aller un peu vite,
Même lorsqu'on est ogre et qu'on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d'un ogre est frère de la faim.
Quand la dame rentra, plus d'enfant. On s'informe.
La fée avise l'ogre avec sa bouche énorme.
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j'ai ?
Le bon ogre naïf lui dit : Je l'ai mangé.

Or, c'était maladroit. Vous qui cherchez à plaire,
Jugez ce que devint l'ogre devant la mère
Furieuse qu'il eût soupé de son dauphin.
Que l'exemple vous serve ; aimez, mais soyez fin ;
Adorez votre belle, et soyez plein d'astuce ;
N'allez pas lui manger, comme cet ogre russe,
Son enfant, ou marcher sur la patte à son chien..

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  • 2 semaines plus tard...
Le 30/03/2017 à 21:48, Charivari a dit :

Même entre les CE2 et les CM2, il y a une grosse différence de niveau... Aux CM2, je fais apprendre des poésies, longues, en alexandrins, qui seraient bien difficiles pour des CE2

Ex : Mon père ce héros ou L'ogre et la fée, de Hugo

Tiens, voilà l'ogre et la fée (ce fut une des favorites de mes CM2 l'an dernier)

Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Etait fort amoureux d'une fée, et l'envie
Qu'il avait d'épouser cette dame s'accrut
Au point de rendre fou ce pauvre coeur tout brut :
L'ogre, un beau jour d'hiver, peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,
Et s'annonce à l'huissier comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était ce jour-là sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso,
Il était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l'ogre et lui tout seuls dans l'antichambre.
Comment passer le temps quand il neige en décembre.
Et quand on n'a personne avec qui dire un mot ?
L'ogre se mit alors à croquer le marmot.
C'est très simple. Pourtant c'est aller un peu vite,
Même lorsqu'on est ogre et qu'on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d'un ogre est frère de la faim.
Quand la dame rentra, plus d'enfant. On s'informe.
La fée avise l'ogre avec sa bouche énorme.
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j'ai ?
Le bon ogre naïf lui dit : Je l'ai mangé.

Or, c'était maladroit. Vous qui cherchez à plaire,
Jugez ce que devint l'ogre devant la mère
Furieuse qu'il eût soupé de son dauphin.
Que l'exemple vous serve ; aimez, mais soyez fin ;
Adorez votre belle, et soyez plein d'astuce ;
N'allez pas lui manger, comme cet ogre russe,
Son enfant, ou marcher sur la patte à son chien..

Furieuse envie de "corriger" Totor sur le dernier vers : "la patte DE son chien", que diable!! :D

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