del140330 Posté(e) 6 septembre 2006 Posté(e) 6 septembre 2006 On veut trop souvent nous faire croire que tout était tellement plus rose avant. Perso, j'en doute fortement.Il n'empêche que j'aimerais bien qu'on retrouve un volume hebdo de "grammaire/conjugaison/ortho/voca" un peu plus important ! c'est en bonne voix si on en croit le ministre ce matin sur canal il va clarifier les programmes en grammaire et enlever le langage qui était utilisé dans les programmes 2002 exemple : on ne parlera plus de connecteur temporel (perso, je n'utilise pas ce terme avec mes élèves mais d'après le ministre , des enseignants le font ) autre exemple Il prone le retour au bon vieux mais ou et donc or ni car Y a du monde qui va être content <_< Après , est ce que ca reglera le pb de fond, perso j'en doute
tite_audrey Posté(e) 16 septembre 2006 Posté(e) 16 septembre 2006 Pourquoi les textes de littératures proposés à nos jeunes francais ne sont plus ou sont beaucoup moins extraits de la littérature classique qui fit pourtant la renommée de la France à travers le Monde ? Parce que les enfants de primaire se fichent éperduement de la renommée de la France dans les siècles derniers, déjà. Au lycée, peut-être moins, et encore... Puis la littérature classique est difficile à lire, personnellement je n'ai pas envie de dégoûter les jeunes lecteurs en les assomoir à coup de Zola (wow, le jeu de mots !) ou de n'importe quel auteur qui m'a barbé pendant ma scolarité ! De plus, la langue française change, on ne peut pas faire lire à des élèves qui apprennent péniblement les structures du français d'aujourd'hui des ouvrages des siècles passés où la syntaxe n'était pas du tout la même ! (apprenons la syntaxe avec un livre de Proust ou un poème de Du Bellay et c'est l'hécatombe dans la classe) J'ai pourtant un bagage d'études littéraires, mais je suis aussi réaliste avec les enfants. La littérature de jeunesse regorge de romans, nouvelles, contes ou pièces de théatre dont les thèmes sont proches des enfants et les incitent à lire, alors pourquoi s'en passer ? Sans être méchante du tout, je serais tentée de dire "il faut vivre avec son temps" Et je ne suis pas certaines que nos aînés qui ont lus ces textes en gardent tous un bon souvenir (les lecteurs moyens ont dû souffrir) Je veux bien leur lire le Petit Prince, les malheurs de Sophie ou du Pagnol, ou même leur en faire étudier un extrait (sans compter les poésies de Baudelaire, Rimbaud et autres classiques qui ornent de temps en temps les cahiers de poésies des CM...) Mais il est hors de question de s'attaquer à la littérature classique "pure" ! Ces oeuvres ont bien souvent des notions sous-jacentes très complexes qui sont incompréhensibles aux enfants et qui cachent pour eux le vrai sens de l'intrigue... A chaque âge son livre, on n'étudie les oeuvres littéraire qu'à partir du collège, et on ne les étudie pas "pour" faire de l'orl mais pour l'intrigue et la littérarité du texte...
Héloïse44 Posté(e) 16 septembre 2006 Posté(e) 16 septembre 2006 Il suffit de de demander aux élèves 1) d'expliquer une fable de La Fontaine (bonjour la syntaxe destructurée!) et 2) de l'apprendre: ce n'est pas aussi facile que l'on se l'imagine pour les raisons invoquées par tite_audrey. N'oublions pas que La Fontaine, ainsi que Molière et ses congénères (pour ne prendre que ceux-ci en exemple), s'adressaient à leur époque à un public d'adultes instruits et avertis.
Betba Posté(e) 16 septembre 2006 Posté(e) 16 septembre 2006 Je suis moi aussi consternée par le niveau moyen de maitrise de la langue écrite de mes congénères (je suis étudiante), mais je ne sais pas : 1- si c'était mieux avant 2- si c'est de "la faute" de l'école Quand je vois que l'un de mes neveux qui a passé son bac avec succès cette année oublie des "s" au pluriel, ça m'interroge... mais est-ce une généralité? un cas rare? une exception? Je suis quasiment certaine - peut-être à tort - que pour accéder à un niveau de français écrit correct, il faut beaucoup de temps et de travail. Je ne suis pas sûre que les conditions actuelles à l'école y soient favorables. Ce qui est sûre, par contre, c'est que ma mère, 72 ans et ancienne institutrice possède, comme quasi tous les enseignants de cette génération, un degré de maitrise de la langue qu'on ne trouve plus que rarement... même dans votre profession Mais la cause reste un mystère pour moi (de même qu'elle a un niveau de culture générale trés élevé etc...).
maille1 Posté(e) 16 septembre 2006 Posté(e) 16 septembre 2006 Une amie dont la mère était enseignante de français dans les années 70-80 raconte toujours que pour devenir prof, la première étape était une dictée à laquelle il fallait faire "zéro faute" sous peine d'élimination... C'est clair, même si personne n'est à l'abri d'une erreur d'orthographe, que voir ici même sur ce forum écrit "eufforique" "sous les meilleurs hospices" <_< ... une enseignante chevronnée d'élementaire se plaint régulièrement des fautes dans les mots que certaines de ses jeunes collègues écrivent pour les parents... Il est vrai que la culture écrite régresse, qu'on lit beaucoup moins qu'avant... qu'il y a d'autres exigences à l'école aussi bien envers les enseignants (enseigner les langues étrangères en effet, la nutrition, la sécurité routière, l"hygiène ) que les élèves... Concernant la littérature de jeunesse, je suis très énervée de constater la quasi-disparition, dans les livres récents, du passé simple! La plupart des histoires sont au présent, cela devient très artificiel, et pour le coup étudier un temps qui n'a aucune "présence" pour les élèves devient forcément incongru . Mais il est évident que la bonne pratique du français oral et écrit va devenir d'autant plus discriminante qu'elle sera rare, dans un contexte où les exigences culturelles augmentent (comparativement aux décennies précédentes) .
pseudoval Posté(e) 16 septembre 2006 Posté(e) 16 septembre 2006 ...Il est vrai que la culture écrite régresse, qu'on lit beaucoup moins qu'avant... qu'il y a d'autres exigences à l'école aussi bien envers les enseignants (enseigner les langues étrangères en effet, la nutrition, la sécurité routière, l"hygiène ) que les élèves... Je ne dirais pas cela...les écrits "fonctionnels" ont une place de plus en plus importante ,il est très difficile dans notre société de vivre sans savoir lire..notices diverses,contrats,mails,...Dans n'importe quelle profession il faut aujourd'hui une maîtrise suffisante du code écrit,ce qui n'était pas forcément le cas au début du siècle dernier. Quand à la littérature elle-même ,je connais bien des personnes de plus de soixante ans qui n'ouvrent (et n'ont ouvert) que rarement un livre !
maridenadia Posté(e) 18 septembre 2006 Posté(e) 18 septembre 2006 ... Il est vrai que la culture écrite régresse, qu'on lit beaucoup moins qu'avant... qu'il y a d'autres exigences à l'école aussi bien envers les enseignants (enseigner les langues étrangères en effet, la nutrition, la sécurité routière, l"hygiène ) que les élèves... Je ne dirais pas cela...les écrits "fonctionnels" ont une place de plus en plus importante ,il est très difficile dans notre société de vivre sans savoir lire..notices diverses,contrats,mails,...Dans n'importe quelle profession il faut aujourd'hui une maîtrise suffisante du code écrit,ce qui n'était pas forcément le cas au début du siècle dernier. Quand à la littérature elle-même ,je connais bien des personnes de plus de soixante ans qui n'ouvrent (et n'ont ouvert) que rarement un livre ! Oui certainement , mais a une époque encore pas si lointaine la lecture "populaire" par l'intermédiaire des journaux n'était pas négligeable, cela n'est plus le cas.
Yseult Posté(e) 18 septembre 2006 Posté(e) 18 septembre 2006 ... Il est vrai que la culture écrite régresse, qu'on lit beaucoup moins qu'avant... qu'il y a d'autres exigences à l'école aussi bien envers les enseignants (enseigner les langues étrangères en effet, la nutrition, la sécurité routière, l"hygiène ) que les élèves... Je ne dirais pas cela...les écrits "fonctionnels" ont une place de plus en plus importante ,il est très difficile dans notre société de vivre sans savoir lire..notices diverses,contrats,mails,...Dans n'importe quelle profession il faut aujourd'hui une maîtrise suffisante du code écrit,ce qui n'était pas forcément le cas au début du siècle dernier. Quand à la littérature elle-même ,je connais bien des personnes de plus de soixante ans qui n'ouvrent (et n'ont ouvert) que rarement un livre ! Eh oui ! Mais quand on le fait remarquer en réponse aux chantres du "c'était mieux avant"et encore, il vaut mieux parler des plus de 70 ans, qui ne sont pas rares à être des "incultes" parfaits (parce que les gens de 60 ans c'est ceux qui avaient 20 ans en 68, une génération perdue, on te le dira ! ), on s'attire des haines...
Yseult Posté(e) 18 septembre 2006 Posté(e) 18 septembre 2006 Je suis moi aussi consternée par le niveau moyen de maitrise de la langue écrite de mes congénères (je suis étudiante), mais je ne sais pas :1- si c'était mieux avant 2- si c'est de "la faute" de l'école Quand je vois que l'un de mes neveux qui a passé son bac avec succès cette année oublie des "s" au pluriel, ça m'interroge... mais est-ce une généralité? un cas rare? une exception? Je suis quasiment certaine - peut-être à tort - que pour accéder à un niveau de français écrit correct, il faut beaucoup de temps et de travail. Je ne suis pas sûre que les conditions actuelles à l'école y soient favorables. Ce qui est sûre, par contre, c'est que ma mère, 72 ans et ancienne institutrice possède, comme quasi tous les enseignants de cette génération, un degré de maitrise de la langue qu'on ne trouve plus que rarement... même dans votre profession Mais la cause reste un mystère pour moi (de même qu'elle a un niveau de culture générale trés élevé etc...). de même ma mère, un peu plus jeune que la tienne de quelques années à peine, mon père, pourtant né hors de nos frontières... alors que mes beaux-parents de la même génération, de la même origine sociale en gros, sont les premiers à récriminer et à taper sur l'école à tout bout de champ, et sont des ignares savants parfaits, des beaufs de première classe, qui sont persuadés parce qu'ils connaissent leurs fables de La Fontaine par coeur ou les chefs-lieux de canton et les préfectures, qu'ils ont de la culture... (et encore, La Fontaine et ses fables, je ne risque pas grand chose à dire que je le connais connais mieux qu'eux, moi de la génération d'après qui ai connu "cette école pourrie d'après 68") Leurs lectures : rien d'autres que le programme télé (et pas Télérama, hein), ou le journal (et pas le Monde, mais le journal régional local qui fait la part belle à la rubrique des chiens écrasés et les remises de prix au concours de boules, sans parler des gendarmes qui courent après les voleurs de mobylette, ce qui leur donne l'impression que leurs impôts sont bien utilisés), ce n'est sûrement pas des oeuvres littéraires, devant lesquelles ils s'endorment avant la 5e page, eux qui n'ont comme titre de gloire que d'être des Français, "pas comme tous ces étrangers qui viennet chez nous profiter de la sécu et incendier nos voitures." Par contre, lorsqu'on va demander à mon beau père ce qu'il faudrait faire, par exemple pour éviter que des gamins de 24 ans débarquent dans des ZEP, sans expérience, il répond "il faut que les plus anciens y soient envoyés de force". Soit ; (NB : c'est le même qui considère, sans doute à raison, que le communisme a été une dictature : que fait-il d'autre en contraignant des gens à aller d'office au "casse-pipe" ?). Et quand on lui dit : ok, supposons, mais alors, il faut qu'il y ait une contrepartie, financière par exemple, pour inciter les gens les plus motivés et expérimentés , à s'investir de la sorte , il regimbe en disant qu'on paie trop d'impôts (mais pas assez pour la police). Idem quand on lui propose que des profs expérimentés accompagnent les débutants en binome : "alors, il ne faut pas payer les apprentis". Alors, je ne suis pas encore prof (le serai-je un jour), mais la vieille rengaine du "c'était mieux avant" sans prendre en considération de vraies données mais juste s'appuyer sur des on-dit de concierge, je commence à en avoir assez de les entendre. Encore des dommages collatéraux de la fabrique de crétins sans doute... Où sont , mais où sont donc ces cohortes de lettrés qui sortaient en bataillons serrés de la communale? Je vois surtout beaucoup de beaufs qui sont satisfaits de Lagaf et du tour de France, qui au mieux, savent répondre aux questions du jeu des mille euros ou à qui veut gagner des millions, et encore !
maridenadia Posté(e) 18 septembre 2006 Posté(e) 18 septembre 2006 Des beaufs il y en a toujours et il y en aura encore. Cela ne résoud pas le pb des mots invariables qui doivent être appris par coeur, parce que de toute façon on aura beau faire ils le resteront... et ceci n'est qu'un exemple.
Yseult Posté(e) 18 septembre 2006 Posté(e) 18 septembre 2006 Des beaufs il y en a toujours et il y en aura encore.Cela ne résoud pas le pb des mots invariables qui doivent être appris par coeur, parce que de toute façon on aura beau faire ils le resteront... et ceci n'est qu'un exemple. Et donc? Mes gamins ont des listes de mots invariables à apprendre. Or, ce que dit la personne qui a posté, c'est que ça n'a plus cours ! Sur quoi se base-t-il? (Même si pour ma part, je n'ai jamais eu à apprendre de listes de mots, ce qui ne m'a pas génée outre mesure pour possèder une orthographe, il me semble, pas trop mauvaise; en revanche, je lisais énormément : ça contribue à l'orthographe) Ce que laisse entendre le premier message c'est qu'à l'école on n'apprend plus rien. En fait, je soupçonne certains parents de rendre l'école responsable des mauvaises performances de leurs enfants comme si on accusait le thermomètre quand il y a de la fièvre. Et la réussite à l'école, c'est oui, ce qu'on y apprend, ce qu'on y fait, mais plus encore : c'est l'image que les parents en donnent, c'est la culture de la maison, c'est la façon de rendre à la maison les enfants curieux et avides de savoirs. Et malheureusement, l'école ne peut pas toujours tout compenser, et surtout pas remplacer totalement ce goût pour le savoir que les parents ne donnent pas toujours, en pensant que sitôt le seuil de l'école franchi, par miracle, le gamin va apprendre et étudier.
maridenadia Posté(e) 18 septembre 2006 Posté(e) 18 septembre 2006 Des beaufs il y en a toujours et il y en aura encore. Cela ne résoud pas le pb des mots invariables qui doivent être appris par coeur, parce que de toute façon on aura beau faire ils le resteront... et ceci n'est qu'un exemple. Et donc? Mes gamins ont des listes de mots invariables à apprendre. Or, ce que dit la personne qiu a posté, c'est que ça n'a plus cours ! Sur quoi se base-t-il? (Même si pour ma part, je n'ai jamais eu à apprendre de listes de mots, ce qui ne m'a pas génée outre mesure pour possèder une orthographe, il me semble, pas trop mauvaise; en revanche, je lisais énormément : ça contribue à l'orthographe) Ce que laisse entendre le premier message c'est qu'à l'école on n'apprend plus rien. Oui, en effet, j'ai pleins de cas ou des enfants se retrouvent en 6eme et n'ont pas étudiés ces mots. Ma fille les apprend depuis le CE2, mais si nous avions attendu l'école ce ne serait pas encore commencé alors qu'elle débute son CM2. Ce n'est donc pas pour ma fille que je m'inquiète, je m'inquiète pour ceux qui n'ont pas des parents vigilants: du coup pour moi , l'école qui devrait niveler cette injustice ne fait que la renforcer. Ce qu'il y a a apprendre du CP au CM2 est très important non pas en quantité mais en qualité, pour être une base solide pour le collège (où et hélas on peut le regretter : le système écrèmera par l'échec), je peux dès aujourd'hui te donner les noms des enfants de la classe de ma fille qui subiront cet échec : est ce normal ? non !!!!!!
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