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Posté(e)

Ils veulent définitivement achever l'école publique :/
J'imagine la roulette russe et la réaction des familles devant ce nouveau jeu super délirant.

Monsieur De la Haute Bourgeoisie, votre fille sera dans la ZEP de notre ville qui est à 35 min en voiture de chez vous afin d'assurer la mixité sociale.

Monsieur De la toute petite classe ouvrière votre fille ira dans l'école bourgeoise de notre ville qui est à 35 min en voiture de chez vous afin d'assurer la mixité sociale.

Monsieur De la Haute Bourgeoisie passera par la case école privée et lui donnera une jolie somme.

Monsieur de la toute petite classe ouvrière se demandera comment amener sa mouflette à l'école alors qu'il n'a pas de voiture.

J'exagère mais je sens qu'il y a encore du génie la-dessous.

Je propose que pour une plus grande mixité sociale les enfants du Nord puissent être à moitié scolarisés dans le Sud de la France (pas tous sinon il n'y a plus de mixité) et inversement avec le Sud.

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Brighelli dans ses oeuvres. Visiblement, la pédagogie différenciée, il ne connait pas, mais bon, dans le secondaire, c'est un gros mot.

On sait ce que ça donne la pédagogie différenciée en triple niveau à 30...

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Brighelli dans ses oeuvres. Visiblement, la pédagogie différenciée, il ne connait pas, mais bon, dans le secondaire, c'est un gros mot.

On sait ce que ça donne la pédagogie différenciée en triple niveau à 30...

Je sais bien, dans le primaire, c'est une chimère dans bien des endroits à cause des conditions matérielles, dans le secondaire, ce pourrait être possible malgré les gros effectifs : si tu savais le nombre de cours dédoublés.....

Posté(e)

Brighelli dans ses oeuvres. Visiblement, la pédagogie différenciée, il ne connait pas, mais bon, dans le secondaire, c'est un gros mot.

On sait ce que ça donne la pédagogie différenciée en triple niveau à 30...

Je sais bien, dans le primaire, c'est une chimère dans bien des endroits à cause des conditions matérielles, dans le secondaire, ce pourrait être possible malgré les gros effectifs : si tu savais le nombre de cours dédoublés.....

Ben pas tant que ça à en croire les profs que je connais... Et en plus, les profs que je connais, ils sont déjà dans la prise en compte de l'élève. Ils essaient au maximum d'adapter à chacun mais ils sont comme nous, ils sont débordés.

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Brighelli dans ses oeuvres. Visiblement, la pédagogie différenciée, il ne connait pas, mais bon, dans le secondaire, c'est un gros mot.

On sait ce que ça donne la pédagogie différenciée en triple niveau à 30...

Je sais bien, dans le primaire, c'est une chimère dans bien des endroits à cause des conditions matérielles, dans le secondaire, ce pourrait être possible malgré les gros effectifs : si tu savais le nombre de cours dédoublés.....

Ben pas tant que ça à en croire les profs que je connais... Et en plus, les profs que je connais, ils sont déjà dans la prise en compte de l'élève. Ils essaient au maximum d'adapter à chacun mais ils sont comme nous, ils sont débordés.

Bien sûr que les profs sont, dans leur grande majorité, dans la prise en compte de l'élève. Mais beaucoup sont dépassés, démunis. C'est mon quotidien aujourd'hui, et le désarroi de beaucoup est aussi dû au manque de formation, initiale et continue. L'autre jour, une prof d'anglais m'a fait part de son incapacité à intéresser un de ces élèves, anglophone "voyez-vous, Mme Polythene, il s'ennuie." Je lui ai demandé si elle avait pensé à changer de braquet pour cet élève."Non, je ne vois pas ce que je pourrais faire". Je lui ai parlé... pédagogie différenciée, en lui suggérant de faire du co-enseignement actif avec l'Anglais. Elle a découvert qu'il existait d'autres méthodes pédagogiques que celles qu'elle avait apprise à l'IUFM..... Bref : la formation des PE est consternante, celle des profs du secondaire l'est davantage, et le changement de posture demeure compliqué. Pédagogie différenciée, inversée, travail par projet, travail d'équipe, tout ça est difficile dans le secondaire, et ce n'est pas la réforme du collège qui va arriver à changer cela : on ne décrète pas des changements, mais on les accompagne, ce qui sera d'ailleurs un peu fait cette année....mais cela ne suffira pas. Tant qu'on ne s'attaquera pas réellement à la formation, rien ne fonctionnera.

Posté(e)

Je travaille depuis plus de 15 ans en collège et je peux vous assurer que la très immense majorité des PLC (y compris les plus jeunes) font classe comme on me le faisait lorsque j'étais collégien il y a... 30 ans. Aujourd'hui la reconnaissance des différents troubles dys, des HPI vient mettre un peu le bazzar dans les certitudes et habitudes de beaucoup de collègues mais rien ne change... ou si peu... Les dys ou HPI sont considérés comme des emmerdeurs puisqu'ils demandent du boulot supplémentaire que beaucoup refusent de faire. L'élève doit rentrer dans le moule sinon il reste sur le bas côté!!! Beaucoup de PE seraient très surpris, si ce n'est choqués, s'ils laissaient trainer leurs oreilles dans une salle des profs de collège.

Les PLP, de part leur public, ont pris beaucoup d'avance sur les PLC. Il y a certainement un problème de formation mais tous les IPR sont-ils assez pointus au niveau péda pour impulser des changements? Dans ma région, certains l'ont fait, du coup leurs matières (Physique-chimie, EPS) sont très en avance par rapport à d'autres (langues, français) qui sont sinistrées.

Posté(e)

ils demandent du boulot supplémentaire que beaucoup refusent de faire

N'est-ce pas là que nous, PE, avons eu tort ?

Nous avons fait comme s'il était normal que ce travail supplémentaire soit obligatoirement notre travail.

Ce qui, avant, pouvait relever de professionnels spécialisés, nous avons accepté de le faire sans moyens, sans formations, comme si c'était normal que cela soit notre travail.

Est-ce notre bonne conscience qui nous a perdu ? probablement.

Mais celle-ci a engendré une bonne partie des maux de notre école primaire actuelle. Nous devons gérer de plus en plus l'hétérogénéité des élèves et la multiplication des difficultés.

Est-ce un progrès pour les élèves ? J'en doute. Pire, nous mettons probablement en difficulté des élèves que nous aurions pu aider si nous n'étions pas pris dans l'engrenage de l'aide à des enfants que nous ne pouvons pas aider.

Ce n'est qu'un progrès pour l'état qui économise sur les salaires des professionels qui géraient ces élèves en grande difficulté.

Ne devrions-nous pas plutôt nous battre pour que ces élèves aient les vraies aides dont ils ont besoin plutôt que demander à ce que les profs de collèges soient dans l'obligation de gérer ce qu'ils ne peuvent pas raisonnablement gérer eux aussi ?

Posté(e)

ils demandent du boulot supplémentaire que beaucoup refusent de faire

N'est-ce pas là que nous, PE, avons eu tort ?

Nous avons fait comme s'il était normal que ce travail supplémentaire soit obligatoirement notre travail.

Ce qui, avant, pouvait relever de professionnels spécialisés, nous avons accepté de le faire sans moyens, sans formations, comme si c'était normal que cela soit notre travail.

Est-ce notre bonne conscience qui nous a perdu ? probablement.

Mais celle-ci a engendré une bonne partie des maux de notre école primaire actuelle. Nous devons gérer de plus en plus l'hétérogénéité des élèves et la multiplication des difficultés.

Est-ce un progrès pour les élèves ? J'en doute. Pire, nous mettons probablement en difficulté des élèves que nous aurions pu aider si nous n'étions pas pris dans l'engrenage de l'aide à des enfants que nous ne pouvons pas aider.

Ce n'est qu'un progrès pour l'état qui économise sur les salaires des professionels qui géraient ces élèves en grande difficulté.

Ne devrions-nous pas plutôt nous battre pour que ces élèves aient les vraies aides dont ils ont besoin plutôt que demander à ce que les profs de collèges soient dans l'obligation de gérer ce qu'ils ne peuvent pas raisonnablement gérer eux aussi ?

Attention de ne pas mettre tous les élèves dans le même panier : il y a ceux qui ont besoin d'un autre type d'accompagnement, type AVS, matériel adapté, et ceux qui trainent leurs difficultés scolaires depuis des années, qui ne sont pas forcément dys. L'autonomie des établissements du secondaire permet de dédoubler certains cours, par exemple, ou d'organiser des sessions en "barrettes" (plusieurs profs en même temps sur plusieurs groupes, et ils tournent), c'est une volonté, ou pas, de l'établissement. Les possibilités existent, mais toute modification pédagogique est vraiment difficile et oui, au début, cela sous-entend du taf supplémentaire. Dans le primaire, la suppression progressive des RASED et l'inclusion systématique a rendu le travail encore plus difficile auprès des élèves "à besoins spécifiques" car il n'y a eu aucun accompagnement. Je n'évoque pas ces élèves-là lorsque je parle de difficultés de changement de posture pédagogique dans le secondaire.

Les profs ont peur d'être "dépossédé" de leurs savoirs : beaucoup restent persuadés qu'ils sont les seuls à avoir un savoir et à le transmettre. Ce n'est plus comme cela aujourd'hui, avec le numérique et l'accès à toutes formes de savoir, tout est accessible partout par n'importe qui. Et c'est là que, par exemple (car il y a bien d'autres cas de figures) que la posture de l'enseignant pourrait évoluer et passer du transmetteur à accompagnateur, ou tuteur. Mais c'est une idée parmi d'autres, et cela nécessiterait bien entendu un accompagnement aussi pour les profs. Pourquoi beaucoup sont-ils réfractaires à l'idée de travailler à plusieurs avec un groupe d'élèves (ce que l'organisation en barrettes ou l'AP rendent possible ?). Le système est anxiogène, culpabilisateur, le regard de l'autre est insupportable parce que tout le système d'évaluation est vécu comme une espèce de tribunal inquisiteur, même dans le secondaire, où les inspecteurs sont encore plus loin des réalités que nos chers IEN.

Je ne jette la pierre à personne, mais je l'écris une fois encore : les voeux pieux de la Ministre, ne seront jamais exaucés parce que rien n'est véritablement mis en place pour transformer le système en profondeur, il y a trop de gens qui en perdraient des plumes.....

Posté(e)

Polythene Pam, nous sommes parfaitement d'accord. Il existe des solutions et tout ce système pourrait s'améliorer.

Ce que je dis, c'est qu'en acceptant tout au niveau des PE sans que notre ministère ne mette en face les moyens (formation et autres), nous avons cautionné la dégradation du système.

Je comprends qu'au collège ils soient réticents. Certes, ils pourraient faire mieux. Mais à quel prix ? Et pourquoi devraient-ils payer ce prix ?

Nous l'avons accepté et nous avons eu tort. Le ministère pense qu'il peut nous faire avaler n'importe quoi : il a raison et il le fait.

Qu'est ce que je vois aujourd'hui ? Des PE déprimés, dégoûtés, fatigués, qui aspirent à sortir de ce métier.

Et, malheureusement, j'ai observé la même évolution au collège. Mais, chez eux, cela se semble se traduire, pour l'instant, par un repli sur eux-mêmes et leur matière. La question est : dans combien de temps passeront-ils au stade suivant (qui aspirent à sortir de ce métier) ?

Posté(e)

"Ce n'est plus comme cela aujourd'hui, avec le numérique et l'accès à toutes formes de savoir, tout est accessible partout par n'importe qui"

Parole de l'IPR d'HG du coin, pour en prendre prétexte qu'en HG, l'important c'est de savoir commenter un document.

Sauf que... si tu n'as aucune culture (savoir, connaissance), comment prendre pied dans le document en question? Comment savoir si, d'ailleurs, ce n'est pas un fake? Internet lu à la maison? Avec les khonneries qui y sont placées sur le même pied que les savoirs solides?

Tout ce qui reste possible à des ignorants, c'est de faire un commentaire factuel: "c'est une affiche; y'a écrit 1940, elle a été faite en 1940". Aucun lien avec d'autres connaissances n'étant possible à des ignorants, ils restent des ignorants qui savent observer un document.

Où est l'intérêt?

Posté(e) (modifié)

"Ce n'est plus comme cela aujourd'hui, avec le numérique et l'accès à toutes formes de savoir, tout est accessible partout par n'importe qui"

Parole de l'IPR d'HG du coin, pour en prendre prétexte qu'en HG, l'important c'est de savoir commenter un document.

Sauf que... si tu n'as aucune culture (savoir, connaissance), comment prendre pied dans le document en question? Comment savoir si, d'ailleurs, ce n'est pas un fake? Internet lu à la maison? Avec les khonneries qui y sont placées sur le même pied que les savoirs solides?

Tout ce qui reste possible à des ignorants, c'est de faire un commentaire factuel: "c'est une affiche; y'a écrit 1940, elle a été faite en 1940". Aucun lien avec d'autres connaissances n'étant possible à des ignorants, ils restent des ignorants qui savent observer un document.

Où est l'intérêt?

+1

Ce n'est pas parce qu'on est à un clic du savoir qu'on va s'en emparer ; surtout quand on n'en a pas forcément envie...

Modifié par prof désécol
Posté(e)

"Ce n'est plus comme cela aujourd'hui, avec le numérique et l'accès à toutes formes de savoir, tout est accessible partout par n'importe qui"

Parole de l'IPR d'HG du coin, pour en prendre prétexte qu'en HG, l'important c'est de savoir commenter un document.

Sauf que... si tu n'as aucune culture (savoir, connaissance), comment prendre pied dans le document en question? Comment savoir si, d'ailleurs, ce n'est pas un fake? Internet lu à la maison? Avec les khonneries qui y sont placées sur le même pied que les savoirs solides?

Tout ce qui reste possible à des ignorants, c'est de faire un commentaire factuel: "c'est une affiche; y'a écrit 1940, elle a été faite en 1940". Aucun lien avec d'autres connaissances n'étant possible à des ignorants, ils restent des ignorants qui savent observer un document.

Où est l'intérêt?

+1

Ce n'est pas parce qu'on est à un clic du savoir qu'on va s'en emparer ; surtout quand on n'en a pas forcément envie...

Je n'ai jamais dit le contraire, mais le savoir est partout, encore faut-il comprendre, faire la part des choses, et c'est dans ce genre d'accompagnement que devrait aussi se situer le rôle de l'enseignant. Dans les lycées, les élèves sont connectés en permanence. Sont-ils accompagnés pour cela ? Non, et c'est parfois la porte ouverte sur du sordide, du harcèlement, de l'embrigadement, de la fausse info. Là encore, les enseignants pourraient avoir des cartes à jouer.

Cliquer n'est pas comprendre, loin s'en faut. Là se situe, à mon sens, une des nombreuses évolutions du métier.

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