persiflette Posté(e) 25 novembre 2009 Posté(e) 25 novembre 2009 Vu mon âge (62 ans) j'ai appris à lire en grande section de maternelle, et en un trimestre, avec la méthode syllabique. J'ai encore le manuel "Nicole et Victor",. On pratiquait conjointement l'écriture. Comme nous étions nombreux dans la classe, j'ai sans doute dû entendre dès la moyenne section les leçons destinées aux plus âgés. Oserai-je ajouter qu'on faisait de la copie et de petites dictées (en fin d'année) en GS, et qu'on faisait aussi de petites opérations (addition/soustraction), et que le développement de la dextérité manuelle comptait beaucoup aussi! Piquetage, découpage, pliages, tricotin et ... tricot (avec de grosses aiguilles et des points faciles). Bref, j'ai su lire à 5 ans, et nombre de mes copains lisaient aussi avant le CP, que plusieurs ont "sauté". Pouvez-vous imaginer qu'à l'école primaire, j'ai fait du compte-rendu de lecture? Le maître lisait une histoire, et nous devions ensuite la résumer à l'écrit! Il y avait une épreuve de compte-rendu à l'examen d'entrée en 6e.
tie-fighter Posté(e) 25 novembre 2009 Posté(e) 25 novembre 2009 Je suis rentrée directement en CP sans passer par la case maternelle , il n'y en avait pas à proximité . Notre école était toute petite avec trois classe : un CP , un CE1/ CE2/ CM1 et un CM2 / cours complémentaire . J'ai appris à lire en un trimestre avec la méthode Boscher . Le souvenir que j 'en garde ? L'odeur des livres neufs , les couleurs des dessins , les lettres qui me paraissaient si grosses et que je suivais avec mon doigt . C'était répétitif mais rassurant comme un rituel . Après Noël nous avons découvert un autre livre : " Le livre des bêtes " c 'était des contes dont les personnages étaient tous des animaux , ça nous plaisait beaucoup . Les illustrations étaient de Gerda Muller , on adorait ses dessins . Est ce que cela a influencé ma façon d'enseigner la lecture ? Non , j'ai fait confiance à ce que l'on nous enseignait à l'IUFM . Cela m'a paru étrange de débuter la lecture directement par des albums mais je me disais que le monde avait évolué et l'école aussi . Et puis un jour je me suis dit que nous marchions sur la tête , que nous mettions la charrue avant les boeufs. J'avais de plus en plus d'élèves en difficulté car la population du quartier où j 'enseignais avait évolué et beaucoup de parents ne pouvaient pas aider leurs enfants dans l'apprentissage de la lecture . Je me suis posée beaucoup de questions , j 'ai fait le parallèle avec mon apprentissage de l'arabe en fac , où je n 'aurais jamais pu sans aucun repère aborder les choses de façon globale . Je suis revenue à la lecture syllabique avec mes élèves , avec beaucoup de dictées de lettres , de syllabes , de mots , de jeux d'étiquettes pour construire mots et phrases et en leur réservant 2 moments de lecture collective de contes et de documentaires chaque jour . J'ai été surprise de voir que leur intérêt pour la lecture ou leurs moments de découragement étaient les mêmes quelque soit la méthode . C'est trop tôt encore pour savoir si ce revirement est une bonne chose mais j 'ai franchement l'impression de ne laisser personne au bord de la route ni élève , ni parent .
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant