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les loosers


Boogie44

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dans le privé je gagne 1300 euro par mois alors que si je me mets au chomage je gagnerais que 900 euros( et encore). et moi des usines y en a pas ici.de toute facon a part des commerciaux diplomés et des aides soignantes c'est tout ce qu'il y a comme boulot. alors pas trop le choix sinon il y a longtemps que j'aurais changé crois moi. mais avec 2 enfants et une maison le choix est vite fait.

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je ne remets pas du tout en cause tes choix Véronique, je sais bien que justement rien que la notion de "choix" est toute relative quand on voit le tout petit spectre de solutions possibles qu'on a parfois

J'ai des amis qui ont travaillé pour la DDEC de mon département pendant 5 ans avant d'avoir le concours ; à l'époque (2003-2008) il gagnait 980 euros net

et j'en connais d'autre qui ratent le concours depuis 7 ans, toujours contractuels ; la personne à laquelle je pense est à mi-temps et elle a 500 euros

maintenant, un temps plein ça doit pas monter beaucoup au-delà de 1 000... peut-être que ça dépend des politiques départementales des diocèses.

Dans tous les cas, Cococacao, oui je pense que je ne vais pas réessayer ce concours, c'est trop d'investissement et de stress, le jeu n'en vaut pas la chandelle - et ce d'autant plus qu'il est faussé...

avec un petit contingent d'enseignants (de plus en plus) dociles qu'on aura fait semblant d'acheter en leur faisant croire qu'on augmente leur salaire (alors qu'elles perdent de l'argent sur le temps de leur carrière), la besogne des gestionnaires va pouvoir se faire de moins en moins difficilement

quand on s'est déjà fait exploiter pendant plusieurs années, on a un regard moins tendre que celles et ceux qui sont dans la continuité de leur cursus scolaire et universitaire, qui n'ont de cesse de montrer patte blanche pour pouvoir pénétrer le sérail, et montrer patte blanche dans la grande maison c'est se montrer docile et soumis à l'ordre institutionnel

chacun, dans sa recherche (légitime, pour une grande part) d'une petite vie confortable, s'assoit donc sur tout ce qui peut obérer la construction des dispositions nécessaires à une docilité sans faille, c'est à dire toutes les faits qui montrent qu'on est mal barrés collectivement

ça n'est pas avec ce système de formation qu'on va arranger les résultats de notre système éducatif

l'illusion d'une majorité de chercheurs et d'institutionnels (souvent les mêmes, ou souvent très proches) c'est de croire que la diffusion d'une technicité didactique dans l'ensemble du corps des PE est le seul moteur du progrès de l'institution, le vecteur d'une plus grande efficacité

alors que de mon point de vue, ce qui fait avant tout défaut à l'école, c'est cet écart sans cesse creusé entre les conditions de vie des élèves et de leurs parents et celles des enseignants

en bref les origines sociales. Et cet écart, qui résiste et résistera toujours à tous les efforts possibles faits pour que les enseignants acquièrent toutes les techniques et les savoirs didactiques possibles, ne fait que s'accentuer avec la masterisation (les employés et ouvriers forment 55% de la population active mais parmi l'ensemble des étudiants qui accèdent à l'enseignement supérieur on n'en trouve que 12% qui sont issus de ces familles là).

En ce moment, le monopole de la pensée didactique sur la formation des enseignants rencontre les efforts inouïs de l'idéologie managériale pour critériser, mettre en procédures, normer et encadrer l'activité enseignante.

La didactique converge avec la folie managériale, elle lui facilite le boulot, même si c'est "à son corps défendant".

On en reviendra, j'en suis persuadé. Reste à savoir jusqu'où on ira. Il n'en reste pas moins que ça sera sans moi.

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J'aimais ce métier. J'avais la "vocation" comme on dit. L'iufm et la politique actuelle m'en on dégoûtés.

pareillement. Nous sommes l'écume des grandes eaux... D'aucun parmi les défenseurs du système (plus nombreux qu'on croit, sans quoi on n'en serait pas là) diront que nous n'avions simplement pas le profil pour être enseignant, et que nos mots ici ne constituent qu'un remugle de frustration d'incapables. A ceux et celles-là je dis... non finalement je ne dis rien.

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le rêve de Laura

Connaissez-vous Laura ? Vous ne pouvez pas la manquer. C’est cette jeune femme en gilet et pantalon beiges qui, depuis quelques jours, s’affiche dans la plupart de vos journaux, héroïne fictive d’une campagne de communication du ministère de l’Éducation nationale. Un recueil de nouvelles à la main, elle esquisse un sourire jocondard qui laisse entrevoir une âme en paix. La sérénité dans un monde de brutes. Laura, nous dit la publicité, rêvait de « transmettre des savoirs et des valeurs », et la voilà sur le point de « devenir enseignante ». Car figurez-vous que l’Éducation nationale recrute. Elle vient même d’investir un million trois cent mille euros dans cette campagne destinée à réveiller les jeunes vocations. La publicité précise que dix-sept mille postes d’enseignants, d’infirmiers ou de médecins sont à pourvoir en 2011. C’est ici qu’on a envie de s’exclamer comme Louis Jouvet dans Drôle de drame : « Bizarre, comme c’est bizarre ! » N’a-t-on pas entendu le ministre Luc Chatel répéter sur tous les tons qu’il fallait supprimer seize mille postes d’enseignants pour la prochaine rentrée ?

En fait, derrière cette apparente absurdité, on a tôt fait d’apercevoir une certaine logique. Pas celle des enseignants, bien sûr, ni celle des enfants. Pas celle des parents non plus. Une logique budgétaire. Froidement budgétaire. Le gouvernement veut rééquilibrer « les comptes de la nation », comme l’on dit, sur le dos des fonctionnaires. Et les profs ne sont pas les derniers à payer leur tribut. Moins d’enseignants, donc. Mais la démographie étant ce qu’elle est, on en vient à recruter une partie de ce qu’on a supprimé par ailleurs. Pour quel profit ? On peut parier que Laura sera moins bien rémunérée que le ou la collègue qu’elle remplacera. Sa formation sera plus aléatoire, dispensée sous forme de stages gratuits, et parfois in situ, c’est-à-dire devant sa première classe.

Combien ce tour de passe-passe rapporte-t-il à l’État ? En mars dernier, le ministre du Budget, François Baroin, parlait d’une économie de 2,7 milliards d’euros en deux ans sur l’ensemble de la Fonction publique. Cela, au prix de 7 % de réduction d’effectifs et d’une précarisation des statuts. Mais ce qui retient notre attention ici, c’est le cynisme de la méthode. Quand un calcul sordide devient, sur une page de papier glacé, l’image du bonheur paisible. Quand l’apparente élévation de l’exigence – nommée « masterisation » (bac +5) – correspond en vérité à un saccage des structures de formation. Quand tout est pensé pour tromper. Entre autres effets, cette réforme va créer une catégorie de précaires, titulaires du fameux « master » mais collés au concours. À moindre frais, ceux-là, « remplaçants », boucheront les trous. Évidemment, nous pourrions faire la même démonstration dans bien d’autres secteurs de la Fonction publique. Et ce qui se passe chez nous, tout en dissimulation, se passe avec une autre violence en Grèce, au Portugal, en Espagne, et même en Angleterre. En Grèce, où la purge est terrible, les embauches de fonctionnaires sont gelées, les treizièmes mois amputés de 30 %, l’âge légal de la retraite porté à 67 ans, pendant qu’une hausse de la TVA renchérit brutalement les prix. C’est la facture imposée par le FMI et l’Union européenne à des pays que l’on prétend aujourd’hui gérer comme des entreprises. Et, derrière ces institutions, par les fameuses agences de notation financière.

On connaît la traduction politique de cette situation. Les socialistes portugais, au pouvoir depuis 2005, ont essuyé ce week-end un terrible revers. Le PSOE, en Espagne, a subi le même sort lors des récentes élections municipales. Et si le Pasok, de Georges Papandréou, a paru sauver les meubles lors des élections municipales et régionales de novembre dernier, c’est au prix d’une abstention massive. Une abstention qui a également marqué le scrutin portugais de dimanche. De plus en plus, l’alternance gauche-droite s’apparente en Europe à un mécanisme qui fonctionne dans l’indifférence des peuples. Le plus souvent sans eux. Parfois avec eux, dans un réflexe machinal de sanction des gouvernements sortants.

C’est qu’à peu de chose près les discours gauche-droite sont les mêmes. MM. Zapatero, Papandréou et Socrates, socialistes revendiqués, se sont tous engagés à appliquer avec zèle les recettes du FMI. Quant à certains de nos socialistes français, ils s’apprêtaient à faire mieux : choisir pour candidat le directeur du FMI lui-même… Mais c’est aujourd’hui une autre histoire… Ce qui est grave dans cette crise européenne, c’est que l’on a réintroduit l’idée de responsabilité collective. Quel sens peut avoir pour un cheminot grec, un routier portugais, un enseignant français, un chômeur espagnol, l’apostrophe du FMI et de l’Union européenne qui leur dit : « Vous vivez au-dessus de vos moyens » ? Le discours sur l’équilibre budgétaire d’un pays aurait un sens dans le cadre d’une autre répartition des richesses. Mais de cela il n’est pas question. Accablés pour des « fautes » qu’ils n’ont pas commises, les peuples ne se sentent plus ni représentés ni défendus. D’où les signes avant-coureurs de grandes secousses. « Laura », finalement, nous dit bien des choses.

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Je crois être environ le 240ème sur 240 au niveau des notes. Voyez plutôt :

> 0.5/12 en français

> 0.5/8 en AFE

> 2/12 en maths

> 4/8 en EPS

A ce niveau là, je dois bien me résoudre à me dire que le problème vient de moi. Je me sens tout à fait humilié. Je n'avais pas vraiment réussi mes entretiens, mais étais plutôt satisfait de mes exposés. Très clairement, il y a quelque chose que je n'ai pas compris : ce sont en plus les deux jurys qui se retrouvent pour me sortir de la course. A ce stade, ça me semble vain d'insister, je crois que je ne parviendrai pas à avoir une présentation de moi-même et de ma professionnalité telle qu'elles sont attendues par les recruteurs que sont les IEN.

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Je crois être environ le 240ème sur 240 au niveau des notes. Voyez plutôt :

> 0.5/12 en français

> 0.5/8 en AFE

> 2/12 en maths

> 4/8 en EPS

A ce niveau là, je dois bien me résoudre à me dire que le problème vient de moi. Je me sens tout à fait humilié. Je n'avais pas vraiment réussi mes entretiens, mais étais plutôt satisfait de mes exposés. Très clairement, il y a quelque chose que je n'ai pas compris : ce sont en plus les deux jurys qui se retrouvent pour me sortir de la course. A ce stade, ça me semble vain d'insister, je crois que je ne parviendrai pas à avoir une présentation de moi-même et de ma professionnalité telle qu'elles sont attendues par les recruteurs que sont les IEN.

Coucou !

Je trouve que c'est complètement aberrant de t'avoir mis ces notes. Du moment où l'on arrive à faire nos exposés, j'estime que le jury devrait quand même nous donner quelques points.

Ce concours est vraiment fait pour nous dégouter du métier...

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En effet c'est plutôt :blink: et :cry: , comment peuvent ils mettre des notes pareilles??? j'aimerais bien connaître leur critères d'évaluation c'est aberrant!! :mad:

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Alors, nuance, tu ne corresponds pas aux attentes des jurys de ces nouveaux concours. Encore une fois, c est un concours et quel concours...Je ne vais pas te sortir le baratin sur les concours qu on ns ressort qd on n a pas le concours, on le connaît par coeur à force. Le problème ne vient pas de toi et je pense que tu le sais bien. Il te faudra du temps mais tu le comprendras plus tard, j en suis sûre, et je l'espère. C est malheureux mais ça doit toujours passer par une humiliation pour qu'on craque( en tout cas c est ce que je me demande)

Je tiens le coup mais je suis écoeurée par tout ça, par cette année si difficiles où on a payé les pots cassés et qu on ns explique que c est normal, par les collgègues qui baissent les bras à cause de tout ça( moi même je suis limite). J ai vraiment de la peine pour tout ça :cry: J en viens à me dire que j ouvrirai une école mais bon c est un rêve pour l instant( je penserai à vous les filles si je le fais un jour, on ne sait jamais :wink: )

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Je crois que la réponse est (malheureusement)assez simple: de la même manière qu'ils gonflent les notes lorsqu'ils veulent être sûrs qu'un candidat passe, ils peuvent aussi s'assurer que d'autres ne passeront pas avec de telles notes sanction.En tout cas, ne pas vendre son âme si on se sent en décalage avec l'institution je trouve cela admirable.

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C'est vraiment incroyable ces notes, surtout si tu dis que tu as présenté des séquences!

:blink:

Ne te laisse pas abattre! Réussir les écrits déjà très sélectifs c'est bien la preuve que tu peux enseigner. Ce sont les conditions de sélection qui sont devenues aberrantes, avec dans ton cas des jurys qui semblent avoir perdu la raison. :mad:

Dis-toi que c'est une grande perte pour l'éducation nationale!

J'ajoute que certains jurys veulent des candidats au mieux comme eux et non des candidats qu'ils sentent supérieurs à eux...

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c est exactement ce que dit Dash. J ai eu des notes comme ça à un concours plusieurs fois, des assez bonnes notes et un 1 ..alors je ne suis pas le meilleur exemple mais des amies excellentes ont eu ça aussi dont une 18 à l écrit dans une matière et 1 pour la même matière à l oral...quelle conclusion?

Enfin cela ne sert à rien d essayer de comprendre ou de raler, c est le principe du concours, injuste, c est comme ça... Mais cela ne veut pas dire que tu vaux ces notes. Même si je suis d accord, c est vraiment humiliant et passer au-dessus de ça est dur.

Une chose à te dire, courage, je comprends! Baobabe a raison!

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Comment c'est possible de mettre des notes comme ça??? A part pour un candidat qui ne fait pas d'exposé ou qui parle juste deux minutes, OK mais là, si c'est pas pour miner le moral des gens, je me demande c'est pour quoi!!!

Bon courage!!!

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