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Quelle méthode de lecture en CP?


maik14

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Oui, voilà, j'allais intervenir aussi. Je parlais de décharger la mémoire de travail pour certains élèves qui ont de la peine à mémoriser des dizaines de mots globalement sans pouvoir se raccrocher aux lettres s'ils en ont besoin. Sinon, bien sûr, il vaut mieux un élève qui ne décompose pas tous les mots et a pris l'habitude de les décomposer-recomposer très vite pour les lire d'un seul coup.

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J'utilise Taoki aussi. Certains enfants ont du mal avec les mots outils qd ils doivent les lire de manière globale puis ils arrivent à les déchiffrer au fur et à mesure de l'avancée dans la méthode. PAr contre effectivement une lecture experte se fait de manière globale et je n'attends pas que mes élèves déchiffrent les mots outils qu'ils lisaient globalement avant

Non, la lecture globale n'existe pas, elle est une illusion. Si la lecture était globale, c'est-à-dire si les mots étaient lus comme des images, elle serait instantanée et l'on n'aurait pas besoin d'apprendre à lire.

Les mots sont lus par l'hémisphère gauche du cerveau et les images reconnues par l'hémisphère droit. Les mots sont analysés lettre par lettre, et il faut du temps pour que l'élève analyse chaque lettre et la combine aux autres : chez le lecteur expert il est de 1/5 de seconde, beaucoup plus chez un enfant en phase d'apprentissage parce qu'il s'opère une transformation profonde d'une région de l'hémisphère gauche du cerveau située dans le cortex visuel appelée "aire de la forme visuelle des mots". Apprendre à lire consiste à recycler un morceau de ce cortex afin qu'une partie des neurones qui s'y trouvent réorientent leurs préférences vers la forme des lettres et leur combinaisons.
La théorie de la lecture globale, qui remonte au XVIIIe siècle et qui restera marginale jusqu'au dernier tiers du XXe siècle, a été scientifiquement invalidée en 1981 avec l'attribution du prix Nobel de médecine à R. Sperry, qui a démontré que le cerveau sait différencier les signes graphiques qui composent le langage écrit des autres types de graphismes (dessins, images), et qu'il ne leur applique pas le même mode de traitement.
L'utilisation des mots-étiquettes et des "mot-outils" est non seulement inutile mais nuisible à l'apprentissage de la lecture puisque elle fait fonctionner le cerveau à l'envers.
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Taoki ici depuis 2 ans, que je complète avec des albums dès la troisième période.

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J'utilise Taoki aussi. Certains enfants ont du mal avec les mots outils qd ils doivent les lire de manière globale puis ils arrivent à les déchiffrer au fur et à mesure de l'avancée dans la méthode. PAr contre effectivement une lecture experte se fait de manière globale et je n'attends pas que mes élèves déchiffrent les mots outils qu'ils lisaient globalement avant

Non, le lecture globale n'existe pas, elle est une illusion. Si la lecture était globale, c'est-à-dire si les mots étaient lus comme des images, elle serait instantanée et l'on n'aurait pas besoin d'apprendre à lire.

Les mots sont lus par l'hémisphère gauche du cerveau et les images reconnues par l'hémisphère droit. Les mots sont analysés lettre par lettre, et il faut du temps pour que l'élève analyse chaque lettre et la combine aux autres : chez le lecteur expert il est de 1/5 de seconde, beaucoup plus chez un enfant en phase d'apprentissage parce qu'il s'opère une transformation profonde d'une région de l'hémisphère gauche du cerveau située dans le cortex visuel appelée "aire de la forme visuelle des mots". Apprendre à lire consiste à recycler un morceau de ce cortex afin qu'une partie des neurones qui s'y trouvent réorientent leurs préférences vers la forme des lettres et leur combinaisons.
La théorie de la lecture globale, qui remonte au XVIIIe siècle et qui restera marginale jusqu'au dernier tiers du XXe siècle, a été scientifiquement invalidée en 1981 avec l'attribution du prix Nobel de médecine à R. Sperry, qui a démontré que le cerveau sait différencier les signes graphiques qui composent le langage écrit des autres types de graphismes (dessins, images), et qu'il ne leur applique pas le même mode de traitement.
L'utilisation des mots-étiquettes et des "mot-outils" est non seulement inutile mais nuisible à l'apprentissage de la lecture puisque elle fait fonctionner le cerveau à l'envers.

 

 

Merci de le rappeler.

C'est consternant de croire encore qu'une lecture experte serait "globale"... On déchiffre simplement beaucoup plus vite quand on devient un lecteur expert.

Pour les mots-outils de Taoki, on peut conseiller aux parents, pour les devoirs du soir, de les lire à la place de leur enfant, jusqu'à ce que celui-ci soit capable de les lire lui-même.

Ne jamais faire lire ce qu'un enfant n'est pas capable de déchiffrer lui-même.

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Merci louisbarthas, ton texte est très interessant. Existe-t-il des exercices spécifiques (hormis ceux trouvés dans les guides pédagogiques de base) pour que l'hémisphère gauche appréhendent mieux les syllabes?

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Ce ton catégorique me dérange toujours...

J'ai une élève cette année en grande difficulté (soupçon de dysphasie : elle a commencé à parler très tard, ne parle encore que par morceaux de phrases, peu de vocabulaire, comprend difficilement ce qu'on lui dit, il faut tout lui montrer...). Nous étions tous très pessimistes sur son CP... Effectivement, c'est très difficile, la combinatoire a été inaccessible pour elle jusqu'à récemment, elle ne mémorisait pas les sons (elle ne les entendait même pas), mais elle apprenait et reconnaissait fièrement les mots-outils globalement depuis le début de l'année (en sachant les différencier de mots ayant une écriture proche). A partir de janvier, elle a commencé à lire des syllabes en s'appuyant sur les mots qu'elle connaissait en global. Elle pouvait lire par exemple LA, MA, DI, TO (syllabes de mots ou prénoms qu'elle connaissait), mais pas LI, MO ou DA, c'est bien la preuve qu'elle ne déchiffrait pas.

Maintenant, elle commence à dépasser cette étape, et elle a compris que ces syllabes qu'elle lisait étaient composées de plusieurs sons. Elle est capable de déchiffrer et d'encoder des syllabes simples (même s'il lui manque encore quelques sons pourtant déjà travaillés en classe).

Je travaille pourtant beaucoup la combinatoire en classe, en m'écartant de ma méthode qui est mixte en début d'année (départ très rapide et très global). Mais voilà, je ne suis pas convaincue par le "tout syllabique" et cette petite fille en particulier me font penser que la syllabique n'est pas la méthode miracle.

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Ton élève a un handicap hélas très grave pour elle. On ne peut pas s'appuyer sur ce genre d'exemples pour étendre une règle à tous les élèves. Certains élèves sont myopes et ont besoin de lunettes pour lire les syllabes. On ne va pas pour autant mettre des lunettes à tous les élèves.

Je reste convaincue que la méthode syllabique reste une méthode fiable pour faire apprendre la lecture à des élèves.

Mais attention, je ne parle pas de compréhension. Pour cela, c'est un autre débat.

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Début mars, tous mes élèves lisent en Rep avec une méthode mixte. 20-30 minutes de phono et combinatoire tous les matins puis 45-50 mn de lecture d'album avec prise d'indices... Et on s'est fait plaisir à lire de vrais livres. Au final je pense que les résultats restent équivalents quelque soit la méthode. Il faut juste qu'on s'y sente bien !

Je pense ajouter une bonne dose d'alphas au début de l'année.

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Merci louisbarthas, ton texte est très interessant. Existe-t-il des exercices spécifiques (hormis ceux trouvés dans les guides pédagogiques de base) pour que l'hémisphère gauche appréhendent mieux les syllabes?

Si le travail est correctement mené, c'est-à-dire en respectant les cinq principes de base de la lecture, il n'y a pas besoin d'exercices spécifiques. Ces cinq principes sont les suivants :

- le mot n'est pas une image ;

- L'approche globale de la lecture n'existe pas ;

- L'apprentissage de la lecture et de l'écriture nécessite la connaissance du code alphabétique de la langue ;

- Le code alphabétique doit être appris de manière explicite ;

- La nécessité d'un apprentissage conjoint de la lecture et de l'écriture.

 

Toutes les méthodes respectant ces principes sont bonnes, mais certaines sont plus complètes. La plus élaborée, la plus riche est Léo et Léa (Belin), avec les albums et céderoms qui l'accompagnent. Lors de mon dernier CP avec Léo et Léa, j'ai simplement rajouté des tableaux à double entrée de lecture de syllabes, exercices d'une très grande efficacité, et qu'à l'époque j'avais mis dans les ressources de leur site d'ailleurs.

Mais, comme je l'ai dit, ce qui compte surtout, c'est ce qu'il ne faut pas faire : pas de mots-outils, pas de mots-étiquettes, pas de lecture d'albums non déchiffrables, pas de prises d'indices, pas de reconnaissance de formes ou de silhouettes, pas de devinettes par le sens.

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Question à LouisBarthas, lorsque tu dis "pas de mots outils", quelle différence fais-tu avec les mots fréquents que les nouveaux programmes demandent de mémoriser( "Mémorisation de mots fréquents (notamment en situation scolaire)")?

J'imagine que tu suis les programmes et que donc tu fais mémoriser les mots fréquents.

Merci de ta réponse

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J'imagine qu'il veut dire par là: aucun mot non déchiffrable avant qu'il ne le soit. C'est le cas dans Léo Léa, pas dans Taoki par exemple.

 

On a toute l'année pour respecter les programmes, donc nul besoin d'introduire le "son" en septembre ;) .

 

 

Sinon, j'ai feuilleté une nouvelle méthode dans les specimens et franchement, si j'avais à choisir une nouvelle méthode, elle aurait une place de choix dans mes finalistes: trampoline. Il y a un fichier axé sur le code, très répétitif, impeccable en double niveau, et 1 sur la compréhension via des albums, et des albums sympas. Donc on peut faire selon la progression que l'on souhaite. Il faudrait que je me penche davantage sur le fichier compréhension/vocabulaire mais ça m'a l'air vraiment pas mal.

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