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Quelle méthode de lecture en CP?


maik14

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Pour ma part, en REP depuis 7 ans en cp. Elèves souvent en difficultés, des niveaux très hétérogènes dans la classe. première année avec grand large qui commence comme ribambelle (lire des phrases de manière globale, phrases qui se répètent un peu comme 'j'ai rêvé que' ...) bilan : des élèves qui décoiffent uniquement en mars avril pour certains, et à coup d'adaptation de ma part. 

Bref j'ai dit "plus jamais", et depuis ce temps là je travaille avec les alphas (pas une méthode bidouillé en 7 jours car la méthode n'est pas faites pour ça selon moi) mais vraiment les alphas 100% jusque décembre.
On suit la méthode comme elle doit être faites, en septembre on a déjà vu toutes les consonnes longues, et les voyelles on combine, on lit des mots et on en écrit (codage/décodage). En novembre on commence avec le recueil de texte tome 1 des alphas, comme ça pas de pièges c'est du 100% déchiffrable, des histoires courtes sur les alphas que les enfants peuvent lire ET comprendre.

 

Puis en janvier je décroche, on travaille avec des albums de jeunesse, et on voit les sons complexes (ou,oi,on etc) avec les histoires des alphas que les enfants reconnaissent toujours dans les textes. ça passe en général très bien, jamais de non lecteur depuis ce temps là !

En fin d'année je mets beaucoup l'accent sur les vrais histoires, la compréhension, les inférences et je peux changer tous les ans d'albums (selon les projets etc) ce qui est plus plaisant selon moi que de bosser tous les ans avec la même méthode et les mêmes histoires !

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Le 9/4/2016 à 19:35, cara a dit :

J'étais très contente que mon inspectrice me le propose :D. Pour une fois, mon travail était reconnu et ça fait du bien ! 

Sur YouTube, on peut aussi trouver la présentation de la recherche que Roland Goigoux a proposée aux Controverses Descartes  :

https://www.youtube.com/watch?v=OhM9A0upsSs&list=PLRwF2IvxDVlj0P6Pekbq6L3_WXdbCRIp_&index=2
 

 

Merci pour ce lien! Je vais regarder ça!

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Le 09/04/2016 à 21:35, cara a dit :

J'étais très contente que mon inspectrice me le propose :D. Pour une fois, mon travail était reconnu et ça fait du bien ! 

Sur YouTube, on peut aussi trouver la présentation de la recherche que Roland Goigoux a proposée aux Controverses Descartes  :

https://www.youtube.com/watch?v=OhM9A0upsSs&list=PLRwF2IvxDVlj0P6Pekbq6L3_WXdbCRIp_&index=2
 

 

Et alors tu fais partie de ceux qui font de la compréhension tôt ? De la production écrite tôt ?

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Je fais de la production écrite et de la compréhension dès le début de l'année. En revanche, je donne des questionnaires de compréhension et après le retour je me suis posée deux questions : quel est l’intérêt des questionnaires de compréhension ? Est-ce que j'enseigne vraiment la compréhension quand je donne un questionnaire ? 
Bref, ça me permet de me remettre en question et de réfléchir pour faire encore mieux l'année prochaine et les années suivantes !

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Ma collègue de cm2 qui a pu y assister s'est fait la même réflexion à propos des questionnaires de compréhension.

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Le 9 mars 2016 à 19:51, calia a dit :

J'ai une élève cette année en grande difficulté (soupçon de dysphasie : elle a commencé à parler très tard, ne parle encore que par morceaux de phrases, peu de vocabulaire, comprend difficilement ce qu'on lui dit, il faut tout lui montrer...). Nous étions tous très pessimistes sur son CP... Effectivement, c'est très difficile, la combinatoire a été inaccessible pour elle jusqu'à récemment, elle ne mémorisait pas les sons (elle ne les entendait même pas), mais elle apprenait et reconnaissait fièrement les mots-outils globalement depuis le début de l'année (en sachant les différencier de mots ayant une écriture proche). A partir de janvier, elle a commencé à lire des syllabes en s'appuyant sur les mots qu'elle connaissait en global. Elle pouvait lire par exemple LA, MA, DI, TO (syllabes de mots ou prénoms qu'elle connaissait), mais pas LI, MO ou DA, c'est bien la preuve qu'elle ne déchiffrait pas.Maintenant, elle commence à dépasser cette étape, et elle a compris que ces syllabes qu'elle lisait étaient composées de plusieurs sons. Elle est capable de déchiffrer et d'encoder des syllabes simples (même s'il lui manque encore quelques sons pourtant déjà travaillés en classe).

Cette élève ne lisait pas les mots-outils, elle les reconnaissait en prélevant des indices (forme et positionnement de certaines lettres), exactement comme nous le ferions nous-mêmes pour reconnaître quelques mots écrits dans un alphabet inconnu de nous, et comme le font les élèves de maternelle pour les prénoms et un petit nombre d'autres mots. Mais il ne s'agit pas de lecture. Nous serions nous-mêmes incapables de lire de l'arabe ou de l'hébreu sans maîtriser le système alphabétique de ces langues. La lecture globale n'existe pas car les mots ne sont pas des images, le cerveau ne les traitant pas comme des dessins. Ils ont besoin d'être analysés lettre par lettre dans une région du cerveau parfaitement localisée par la recherche scientifique, située dans l'hémisphère gauche, dans une région bien précise du cortex visuel qu'on appelle l'aire de la forme visuelle des mots, sorte de "boîte aux lettres" du cerveau. Les images, elles, sont traitées dans l'hémisphère droit.

Maintenant, pourquoi cette élève parvenait-elle à reconnaître, au bout de plusieurs mois, LA, MA, DI, TO ? Cette capacité à percevoir de petites unités de 2 lettres résulte des contraintes physiologiques de la perception visuelle. La reconnaissance des lettres (forme et orientation) nécessite une analyse visuelle fine dont seule est capable la macula de l'oeil. Cette petite surface de 2 mm² environ est la seule partie de la rétine permettant une vision précise des détails dont elle sait analyser la forme, la position dans l'espace, la longueur d'onde et les contrastes. On appelle cette surface le champ maculaire, différent du champ visuel qui couvre toute la portion d'espace qui peut se projeter sur l'ensemble de la rétine. En ce qui concerne la lecture, le champ maculaire ne peut analyser qu'un très petit nombre de lettres (2 à 4 selon les individus et les calligraphies). Aucun entraînement ni aucune technique pédagogique ne peut modifier les dimensions de cette surface.

Cette élève ne lisait pas, car reconnaître LA mais pas LI, MA pas MO, DI mais pas DA n'est pas savoir lire.

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