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Ma philosophie du métier (ou comment ne pas passe ma carrière à me pla


flipefloup

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Après avoir parcouru ce post, je me dis:

Devrait-on être augmenté ? Sans aucun doute.

Pourrait-on améliorer nos conditions de travail ? Oui sûrement.

Sommes-nous mal considérés par les familles/travailleurs du privé/gens qui font un VRAI boulot/pas comme ces fainéants de fonctionnaires :devil: ? C'est rien de le dire !

Ceci dit, même si je n'ai peut être pas 20 ans de recul, même si grosso modo je n'ai pas eu des masses de problèmes dans le boulot (mais un peu comme tout le monde :scratch:) , je suis d'accord pour dire que oui, il faut relativiser. On a une vie après l'école, elle est courte, ne perdons pas de temps à se"prendre le chou" avec parents-élèves-supérieurs casse pieds ! La vie est déjà assez dure comme ça (et là malheureusement, je sais de quoi je parle :( ) donc , je partage cette philosophie du carpe diem. Profiter des bons moments et bons côtés de notre métier, et faire fi autant que possible du reste ! La vie est dure, mais elle est belle :)

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intéressant tout ça...

Je pense que nous les jeunes dans le métier, nous arrivons et nous galérons tout de suite : pas de poste pendant X années, des classes très difficiles, des programmes lourds, beaucoup d'élèves en difficultés, des postes compléments qui nous font aller à d'écoles en écoles et donc pas de considération, des réformes à n'en plus finir, plus de formation ou très peu, de l'auto-formation etc...etc...

Du coup, on commence à se démoraliser, à prendre du recul et effectivement, à penser que nous devons regarder notre "autre" vie à côté et ne plus nous "prendre la tête". Parce que même en se prenant la tête, notre situation d'instit ne change pas beaucoup et on se bouffe la santé.!

Je suis comme Cloééé, une râleuse née ! Et c'est vrai que nos conditions sont catastrophiques et qu'ils sont en train de tuer l'école ; il faut TOUS se battre contre ça.

Mais il est vrai aussi, qu'ayant un mari dans le privé, au chômage pour la deuxième fois, je suis bien contente d'avoir un métier à vie (si j'arrive jusqu'au bout lol ! ), un salaire bas mais à peu près potable (mon mari gagnait un peu moins que moi, finissait à 20h et bossait le samedi matin...), mon mercredi et quelques vacances pour souffler un peu.

Mes collègues gagnent 2000 euros/mois et passent leur temps à se plaindre. J'ai envie de leur dire parfois : "Sortez de votre bulle !! Allez voir dehors ! C'est le chômage et la précarité partout ! Alors ne nous plaignons pas de notre travail mais plutôt des conditions : classes surchargées, plus de RASED, de formation...

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Notre métier est riche, intéressant, motivant... Nous avons nos vacances, des horaires compatibles avec une vie de famille (même si nous avons de plus en plus de réunions, aide perso...)

Mais, nous ne sommes pas privilégiés. Peut être était ce le cas il y a quelques années?

Nous ne sommes pas mal payés mais le salaire n'est pas à la hauteur de nos responsabilités. Je ne suis pas d'accord pour dire que nous bossons bien moins que les cadres du privé: en moyenne je fais 8h/17h avec une demi heure pour manger (donc 9h), +1 à 2h de prep le soir... Donc je fais quand même 10- 11h / jour! Et la pression, on la subit aussi...

Nos vacances d'été nous les payons très largement, et elles risquent d'être de plus en plus amputées (gracieusement bien sur!).

Connaissez vous un autre emploi ou les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées:

- classes vertes, kermesse, réunions diverses et variées.

Connaissez vous un autre emploi où les formations sont prises sur le temps de congés, non rémunérées, et non décomptées des heures?

- Connaissez vous un autre emploi où vous devez travailler pendant vos congés?

( Je ne parle même pas des jours de grève pendant lesquels j'étais a l ecole (bénévolement bien sûr) pour accueillir les enfants...)

- C'est un métier où on ne peut pas être malade, sans culpabiliser (parce que c'est ce qui nous est renvoyé); on ne peut pas fare valoir nos droits (enfants malades, allaitement, grossesse...), pour raisons de services...

- On ne peut pas travailler à 80%

- On ne peut pas partir en vacances hors temps de congé scolaire (donc on paie le max)

- Notre comité social est quasiment réduit à 0...

- On n'a pas de prime, treizieme mois...

Mon mari a tous ces avantages que je n'ai pas, plus de congés et il est mieux payé. Il ne travaille pas le dimanche ni pendant ses congés. Et il n’arrête pas de me répéter que c'est du bénévolat.

Et je ne parle me^me pas de la fonction de direction...

Et bien oui, il y a une énooorme part de bénévolat, et même en positivant, et bien elle est là!

Tout ça en ayant une étiquette de 'fainéant' collée sur le front?!

Je crois qu'il faut arrêter de positiver aussi, il faut être réalistes. Notre métier est passionnant et heureusement parce que sinon...

La seule chose qui me fait m'accrocher ce ne sont pas nos "pseudos avantages", c'est la lumière dans les yeux d'un enfant quand il comprend... et certes, ça n'a pas de prix...

Mais jusqu'ou alllons nous aller?

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Je suis d'accord.

On a l'impression que quelques un(e)s confondent le sacerdoce avec le métier...

Certes, il s'agit d'un métier loin d'être anodin mais, même s'il procure des joies et des petites satisfactions, cela ne doit pas occulter certaines difficultés croissantes et certains constats indéniables (comme ce qui vient d'être dit plus avant). De toute façon, on trouvera toujours mieux loti (ou son inverse) ailleurs. De là à dire de laisser couler, il y a un précipice.

Rien n'empêche à chacun de faire ce qu'il souhaite et (éventuellement) se satisfaire de sa situation.

Toutefois, il s'agit d'un avis personnel (et c'est comme cela qu'était ciblé le premier message (en tout cas, je l'espère)) et les satisfactions des uns ne doivent pas jeter opprobre sur la réalité (et les revendications) des autres.

Car, ce qui peut être dérangeant, ce serait de faire valoir un point de vue (tout relatif) pour stigmatiser ceux qui pensent autrement (ou ne mettent pas les priorités dans le même ordre).

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Et bien oui, il y a une énooorme part de bénévolat, et même en positivant, et bien elle est là!

Tout ça en ayant une étiquette de 'fainéant' collée sur le front?!

+ 1

Et je crois que c'est ça le pire.

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Notre métier est riche, intéressant, motivant... Nous avons nos vacances, des horaires compatibles avec une vie de famille (même si nous avons de plus en plus de réunions, aide perso...)

Mais, nous ne sommes pas privilégiés. Peut être était ce le cas il y a quelques années?

Nous ne sommes pas mal payés mais le salaire n'est pas à la hauteur de nos responsabilités. Je ne suis pas d'accord pour dire que nous bossons bien moins que les cadres du privé: en moyenne je fais 8h/17h avec une demi heure pour manger (donc 9h), +1 à 2h de prep le soir... Donc je fais quand même 10- 11h / jour! Et la pression, on la subit aussi...

Nos vacances d'été nous les payons très largement, et elles risquent d'être de plus en plus amputées (gracieusement bien sur!).

Connaissez vous un autre emploi ou les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées:

- classes vertes, kermesse, réunions diverses et variées.

Connaissez vous un autre emploi où les formations sont prises sur le temps de congés, non rémunérées, et non décomptées des heures?

- Connaissez vous un autre emploi où vous devez travailler pendant vos congés?

( Je ne parle même pas des jours de grève pendant lesquels j'étais a l ecole (bénévolement bien sûr) pour accueillir les enfants...)

- C'est un métier où on ne peut pas être malade, sans culpabiliser (parce que c'est ce qui nous est renvoyé); on ne peut pas fare valoir nos droits (enfants malades, allaitement, grossesse...), pour raisons de services...

- On ne peut pas travailler à 80%

- On ne peut pas partir en vacances hors temps de congé scolaire (donc on paie le max)

- Notre comité social est quasiment réduit à 0...

- On n'a pas de prime, treizieme mois...

Mon mari a tous ces avantages que je n'ai pas, plus de congés et il est mieux payé. Il ne travaille pas le dimanche ni pendant ses congés. Et il n’arrête pas de me répéter que c'est du bénévolat.

Et je ne parle me^me pas de la fonction de direction...

Et bien oui, il y a une énooorme part de bénévolat, et même en positivant, et bien elle est là!

Tout ça en ayant une étiquette de 'fainéant' collée sur le front?!

Je crois qu'il faut arrêter de positiver aussi, il faut être réalistes. Notre métier est passionnant et heureusement parce que sinon...

La seule chose qui me fait m'accrocher ce ne sont pas nos "pseudos avantages", c'est la lumière dans les yeux d'un enfant quand il comprend... et certes, ça n'a pas de prix...

Mais jusqu'ou alllons nous aller?

Tout ce que tu dis est vrai, il y a beaucoup d'heures supplémentaires dans notre métier que la plupart des gens extérieurs à notre profession oublient ou carrément ne soupçonnent même pas, mais peut être était ce dû au fait que c'est parce que justement la plupart d'entre nous ( même si tout n'est pas rose), nous aimons notre métier?!?

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Pourquoi cette volonté de tout généraliser?

Donner un avis personnel sur ses attentes, ses envies, ses réalités, c'est bien.

Vouloir systématiquement embarquer les autres dans un même constat est étonnant, pour ne pas dire dérangeant.

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Je me suis demandée si je pouvais ou pas participé à ce post et y ajouter mon propre avis...et puis, bavarde comme je suis, je me lance :smile: :smile:

La philosophie du métier ? Je crois qu'à mes débuts (oh, pas si loin que cela d'ailleurs...12 ans :-), je l'avais..cette envie d'aider, d'apprendre aux autres, d'apprendre soi, de partager, cette fierté de dire que nous sommes enseignants..une certaine idéologie de l'enseignement en quelques sorte. Voilà, quelques années après, quelques classes après, quelques grèves après, quelques remarques déplacés de mes amis"non profs" après, quelques déceptions après, ma philosophie est-elle toujours la même ? Ai-je toujours cet optimisme de mes débuts ?

Je crois que non...Mais....j'adore toujours mon métier...juste, après tout ce temps, les clashs avec certains parents, les rebonds des formations mais aussi les mots sympas de ces mêmes parents, les sourires de mes élèves, leurs larmes aussi, je pense être plus réaliste sur notre profession.

Une profession qui nous prend bien plus de temps que les heures décomptées à l'école, une profession où le salaire certes raisonnable n'a quasi pas évolué depuis mes débuts, une profession qui, il faut le dire, est décriée par beaucoup et pas toujours comprise, mais une profession aussi où les échanges avec mes collègues m'apportent un truc extra chaque jour, où les progrès de mes élèves me filent parfois la chair de poule, où les rires en salle des maîtres nous aident à tenir les moins bons jours.

Ma philosophie du métier maintenant ? Ne plus en avoir...car ainsi, j'avance, jour après jour, avec mes joies et mes galères, mes coups de gueule et mes colères, mes moments sympas...

Souvent, je me dis que je ne finirai pas instit...pas envie de finir usée (car quoi qu'on en dise, pour ma part, je suis fatiguée et je donne beaucoup, ce métier est usant et nous prend pas mal d'énergie), aigrie devant mes élèves.Alors j'avance au jour le jour...et même si je râle pour me lever le matin, le jour où vraiment, je ferai la tête à tous, où les blagues de mes collègues de me feront plus rire, où le petit mot gentil d'un élève ne me touchera plus, alors, je saurai qu'il est temps de changer de métier.

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moi, après un AT et le fait d'être stigmatisée (mais pas aidée) finalement, ben j'ai mis de l'eau dans mon vin

Je ne travaille plus que pour le contenu des cours, ce qui sert directement à mes élèves

je ne fais plus de paperasse d'autant plus que je mets entre 3/4 d'h à 1h30 pour simplement me lever ce matin: j'ai décidé de dormir plus pour travailler mieux

L'inspecteur va venir et je vais morfler mais j'ai la conscience tranquille: je dors plus, je suis plus agréable et humaine avec mes ados et plus proche d'eux, libérée de l'épée de damocles que je m'étais mise toute seule. Et je suis contente d'aller les voir chaque matin

Ils évoluent, ils prennent confiance en eux, et j'estime que je fais donc une grande part de mon boulot plutôt que de passer mon temps en paperasse

Et puis je ne veux plus jamais que ma fille souffre à cause de la part que prend mon travail

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