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élections et programmes: idées, candidats


gigi38000

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J'ai oublié dans mon message précédent d'inclure le lien hypertexte vers le site présentant l'article de Denis Clerc sur la TVA "sociale" : c'est ici

Par ailleurs, pour compléter le bilan du quinquennat Sarkozy, on peut mentionner l'article du sociologue Serge Paugam, par là, qui explique notamment que, si "la france est un pays riche...

663419.jpeg

La France est un pays riche…

Credit : photo afp

... [elle est] habité par plus de huit millions de pauvres. De 2007 à 2010, leur nombre a augmenté de 330.000."

Autre référence, l'article de l'anthropologue Didier Fassin, par ici, qui mentionne plusieurs éléments qui intéresseront sûrement Clap et ses affidés, très certainement soucieux de préserver des conditions sereines d'échange d'arguments et de faits. Exemples, au sein d'un court extrait :

(...) " [L'idée de république] a simplement été lentement dévoyée, objet non pas d’attaques ouvertes, car ceux-là mêmes qui la trahissent continuent de s’en réclamer bruyamment, mais d’un renoncement progressif, que le pouvoir actuel a poussé à son terme, menant la République à son étiage le plus bas depuis la deuxième guerre mondiale.

Il n’est que de constater combien les trois principes fondateurs gravés au fronton des édifices publics se trouvent mis à mal.

Les atteintes à toutes les formes de liberté se sont multipliées, jusqu’aux intimidations et attaques contre les journalistes, les artistes, les intellectuels, mettant en péril la liberté d’expression ; la séparation des pouvoirs, indispensable au bon fonctionnement de la démocratie, n’est plus respectée lorsque l’exécutif ne cesse d’exercer des pressions sur le judiciaire ; la plupart des autorités indépendantes garantes des droits sont supprimées, à commencer par la Commission nationale de déontologie de la sécurité et la Haute autorité de lutte contre les discriminations ; ne reste au fond que la liberté économique, celle des marchés.

L’aggravation des inégalités touche tous les domaines ; l’injustice fiscale a creusé les écarts entre les catégories sociales, la richesse des riches étant désormais la mieux protégée ; les différences entre les territoires se sont amplifiées du fait du désinvestissement de l’État des quartiers en difficulté ; les disparités de santé, déjà les plus importantes d’Europe de l’ouest, se sont encore approfondies par suite des mesures rendant l’accès aux soins plus difficiles pour les ménages modestes.

Quant à la fraternité, elle n’a cessé d’être bafouée par une politique de division de la communauté nationale et d’exclusion des groupes les plus vulnérables ; la chasse aux étrangers en situation irrégulière a servi de justification à la systématisation des contrôles d’identité au faciès ; l’intolérance à l’égard des gens du voyage a été attisée par une rhétorique infamante ; la stigmatisation répétée de l’Islam et des musulmans et la disqualification des minorités non blanches nourrissent le ressentiment de Français qui se voient rejetés comme des citoyens de second ordre.(...)".

Malgré tout, comme tu l'as dit Clap, Sarkozy est le seul à défendre la TVA "sociale", ce qui fait que quand même, comme toi, j'hésites un peu à voter pour lui. Il faut avoir des priorités dans la vie. Savoir ce qu'on veut, quoi.

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Je vois que tu n'y crois guère plus...

Que dire de la promesse de plafonner le prix du carburant ? Un beau cadeau pour les Français ou une superbe opportunité pour les vendeurs de barils qui ont l'assurance de voir leur marchandise se vendre quel que soit le prix qu'ils en demanderont ? Belle caution que nos livrets A, n'est-ce pas ?

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Bonjour,

J’ai noté l’intention de M. Hollande de doubler le plafond du livret A. Du coup, il sera possible de rembaucher 60 000 fonctionnaires, de maintenir la retraite à 60 ans, de continuer d’importer et de délocaliser sans problèmes grâce aux investissements réalisés à partir des livrets A.

Parallèlement, M. Sarkozi pense mettre en œuvre une tva sociale qui devrait rendre nos produits plus compétitifs, amener les industries françaises à relocaliser leur production, attribuer une partie de cette baisse de cotisation aux salaires afin de compenser en partie la hausse de prix des produits importés.

J’aurais préféré Hollande avec la tva sociale et Sarko avec le livret A, mais malheureusement c’est le contraire, aussi je donnerai ma voix à Sarkozi.

Tant pis pour ma retraite à 60 ans qui n’est de toute manière pas pour de suite… Tant pis certainement pour les 75 % de mes 6 derniers mois avec bonification du % si je dépasse le nombre de trimestres demandés si j’en crois la petite phrase sur les statuts. Quand je vois que dans le privé, un salarié qui a tous ses trimestres mais n’a pas atteint l’âge de la retraite doit lui aussi continuer mais sans obtenir de bonus et pour obtenir seulement 50 % de ses 20 dernières années de salaires, je ne me fais pas d’illusions. Ce n’est pas avec le livret A qu’il sera possible de lui donner du travail et d’obtenir un taux de cotisation qui lui permettra d’avoir nos avantages.

Pour ma part, ce n'est pas un problème de moyen mais d'idéologie et de programme. Le PS comme l'UMP ne proposent pas de sortir du traité de Lisbonne qui impose la RGPP qui impose elle ce que tu viens de citer...

Concernant le PS, il ne s'agit pas de réembaucher 60 000 fonctionnaires mais de redéployer les moyens. Aucune dépense pour le service public n'est prévue en plus pour le PS : ils le disent eux-mêmes...

La TVA sociale est un leurre, elle permet uniquement de faire saigner les plus démunis qui paieront la taxe la plus injuste : la même pour tous quels que soient les revenus et ce, sur des produits indispensables...

Pourquoi la retraite à 60 ans ne serait-elle pas pour tout de suite ? Qu'est-ce qui l'empêche ? Pourquoi généraliser le plus mauvais modèle ? Pourquoi ne pas généraliser le modèle du public au privé ? La retraite à taux plein à 60 ans nécessite 33 milliards d'euros. Voici plusieurs pistes de financement :

- les exonérations de cotisations patronales dont l’efficacité pour l’emploi n’est pas avérée coûtent 30 milliards d’euros par an aux finances publiques, dont 10 milliards au moins pourraient rester dans les caisses de retraites,

- les revenus financiers qui ne sont pas taxés : cette exception coûte 20 milliards par an aux régimes de retraites.

- piocher dans les niches fiscales que sont entre autres les stock-options, l’intéressement, la participation,…. La cour des comptes estime que l’ensemble des niches fiscales représente un manque à gagner total de 70 milliards d’euros par an. Par exemple, étendre l’assiette des cotisations aux seules stock-options rapporterait 3 milliards d’euros par an à l’Etat.

Plafonner les prix du carburant ? Pendant trois mois qui plus est... Vous trouvez que c'est ça une politique de gauche ? On ne peut pas faire plus et mieux pour les 800 000 français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté ???

Que deviendra le statut de fonctionnaire en 5 ans supplémentaires de Sarkosisme ????

Le modèle actuel n'est pas une fatalité, nous sommes en première ligne en tant qu'enseignants et avons le devoir de porter une réelle voix vraiment à gauche qui défend l'école publique républicaine et les servcies publics !

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C'est bien connu, les moyens ne sont pas un problème quand on les a.

Plafonner les carburants 3 mois ou plus ou moins, c'est une politique de gauche ? Non, c'est de la bêtise. C'est proposer dans un monde dirigé par le gain de venir se servir. C'est annoncer qu'on est des pigeons prêts à se faire plumer.

Alors, la TVA sociale, impôt injuste, je me demande si vous avez une idée d'en quoi elle consiste. Je pense qu'en tant qu'enseignants, si éclairés sur le monde qui nous entoure, vous m'excuserez de vous apporter quelques éclaircissements sur cet impôt.

Un produit manufacturé a un coût. Dans ce coût, se trouvent les matières premières, la main d'oeuvre, tout ce qui concerne la fabrication et la commercialisation, et une partie à part qui correspond à nos acquis sociaux : assurance maladie, cotisation retraite, etc.

Dans cette réforme, il est question qu'une partie de ces taxes soient déduites du coût de revient du produit. Ainsi, on peut prendre en exemple un produit qui aurait un coût de revient de 10 € avant réforme en usine. Après le dégrèvement des cotisations au niveau de la production, il ne reviendrait plus qu'à 9 €. Logiquement, pour le marché français, le 1 € de différence serait rajouté à la TVA lors de la vente pour financer les régimes sociaux, d'où le nom de TVA sociale. Résultat : 10 - 1 + 1 = 10, le prix de la marchandise produite en France et vendue en France, si la loi est bien appliquée, ne devrait pas bouger. Alors quel intérêt ?

L'intérêt est que pour les produits vendus hors de France, L'euro de moins rend notre produit compétitif et on peut espérer des créations d'emplois.

Parallèlement, les importations sont taxées de cette tva supplémentaires et leur coût devient plus élevé. Les marchandises produites en France sont plus compétitives et celles qui sont importées participent aux cotisations sociales via la taxe.

Je suis désolé de vous expliquer de quoi il retourne. D'autant que je sais que vous le saviez et que par votre abnégation, en citoyens exemplaires, vous vous refusiez à acheter tous ces produits qui viennent de pays où l'homme est exploité à outrance et de plus, vous achetiez les produits manufacturés en France pour préserver nos emplois.

A moins que ce soit l'idée de cotiser pour vos retraites ou compléments familiaux quand vous achèterez un produit issu de délocalisations qui vous est insupportable ?

Pourquoi ne pas niveler le social vers le haut ? Disons que c'est une question de moyen et de volonté qui ne se fait pas en disant simplement : "les riches paieront", ou plus généralement, "les autres paieront"."Je suis indigné par les délocalisations" et "C'est révoltant de devoir payer une taxe sur les importations". Disons aussi que ça ne nous coûte pas beaucoup de penser à celui qui en est à compter ses 25 meilleures années, parce que souvent, ses dernières se passent au chômage, en lui disant que c'est complètement anormal, qu'on pense à lui, mais qu'on refuse de participer à tout financement.

A mon avis, c'est lui qui est en première ligne. Moi, je suis bien retranché avec mon statut de fonctionnaire, surtout si la gauche passe.

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Juste un truc pour le fil de discussion, Boogie44 : plutôt que d'éditer des posts pour les changer du tout au tout, pourriez-vous plutôt les poster à la suite du fil pour ne pas rompre la discussion ?

Je trouve désagréable de devoir revenir 3 ou 5 posts en arrière pour lire la réponse à ce que j'écris.

Etrange tout de même d'exiger d'un chef d'état (ou de toute autre personne) qu'il ne prenne des décisions que s'il est sûr à 100 % du résultat de son choix. Un pays a réussi, l'autre a échoué, donc on oublie leur exemple et on en tire pas d'enseignements pour réussir ?

Et surtout, on ne fait rien, on ne bouge pas, on reste dans notre conservatisme de gauche où tout ce qui pourrait venir d'une autre mouvance ne peut être que néfaste et une attaque éhontée lancée contre le peuple et les fonctionnaires. On laisse nos entreprises fermer ou délocaliser et on pleure sur la misère sociale en estimant que, protégés par notre statut de fonctionnaire, nous sommes en première ligne pour défendre et améliorer les conditions sociales des autres salariés. A moins que ce ne soit que pour préserver nos privilèges ? parce que je ne vois pas comment leurs emplois seront préservés avec vos propositions.

Ah oui, j'oubliais que vous ne consommiez que des produits made in France et surtout pas de ces pays comme la Chine qui exploitent leurs ouvriers sans se préoccuper de leur santé ou de leur condition social, avec le pouvoir "communiste" chinois qui nous taxe de fainéants et qui est prêt à nous donner des conseils pour réussir...

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Bonjour,

J’ai noté l’intention de M. Hollande de doubler le plafond du livret A. Du coup, il sera possible de rembaucher 60 000 fonctionnaires, de maintenir la retraite à 60 ans, de continuer d’importer et de délocaliser sans problèmes grâce aux investissements réalisés à partir des livrets A.

Parallèlement, M. Sarkozi pense mettre en œuvre une tva sociale qui devrait rendre nos produits plus compétitifs, amener les industries françaises à relocaliser leur production, attribuer une partie de cette baisse de cotisation aux salaires afin de compenser en partie la hausse de prix des produits importés.

J’aurais préféré Hollande avec la tva sociale et Sarko avec le livret A, mais malheureusement c’est le contraire, aussi je donnerai ma voix à Sarkozi.

Tant pis pour ma retraite à 60 ans qui n’est de toute manière pas pour de suite… Tant pis certainement pour les 75 % de mes 6 derniers mois avec bonification du % si je dépasse le nombre de trimestres demandés si j’en crois la petite phrase sur les statuts. Quand je vois que dans le privé, un salarié qui a tous ses trimestres mais n’a pas atteint l’âge de la retraite doit lui aussi continuer mais sans obtenir de bonus et pour obtenir seulement 50 % de ses 20 dernières années de salaires, je ne me fais pas d’illusions. Ce n’est pas avec le livret A qu’il sera possible de lui donner du travail et d’obtenir un taux de cotisation qui lui permettra d’avoir nos avantages.

Pour ma part, ce n'est pas un problème de moyen mais d'idéologie et de programme. Le PS comme l'UMP ne proposent pas de sortir du traité de Lisbonne qui impose la RGPP qui impose elle ce que tu viens de citer...

Concernant le PS, il ne s'agit pas de réembaucher 60 000 fonctionnaires mais de redéployer les moyens. Aucune dépense pour le service public n'est prévue en plus pour le PS : ils le disent eux-mêmes...

La TVA sociale est un leurre, elle permet uniquement de faire saigner les plus démunis qui paieront la taxe la plus injuste : la même pour tous quels que soient les revenus et ce, sur des produits indispensables...

Pourquoi la retraite à 60 ans ne serait-elle pas pour tout de suite ? Qu'est-ce qui l'empêche ? Pourquoi généraliser le plus mauvais modèle ? Pourquoi ne pas généraliser le modèle du public au privé ? La retraite à taux plein à 60 ans nécessite 33 milliards d'euros. Voici plusieurs pistes de financement :

- les exonérations de cotisations patronales dont l’efficacité pour l’emploi n’est pas avérée coûtent 30 milliards d’euros par an aux finances publiques, dont 10 milliards au moins pourraient rester dans les caisses de retraites,

- les revenus financiers qui ne sont pas taxés : cette exception coûte 20 milliards par an aux régimes de retraites.

- piocher dans les niches fiscales que sont entre autres les stock-options, l’intéressement, la participation,…. La cour des comptes estime que l’ensemble des niches fiscales représente un manque à gagner total de 70 milliards d’euros par an. Par exemple, étendre l’assiette des cotisations aux seules stock-options rapporterait 3 milliards d’euros par an à l’Etat.

Plafonner les prix du carburant ? Pendant trois mois qui plus est... Vous trouvez que c'est ça une politique de gauche ? On ne peut pas faire plus et mieux pour les 800 000 français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté ???

Que deviendra le statut de fonctionnaire en 5 ans supplémentaires de Sarkosisme ????

Le modèle actuel n'est pas une fatalité, nous sommes en première ligne en tant qu'enseignants et avons le devoir de porter une réelle voix vraiment à gauche qui défend l'école publique républicaine et les servcies publics !

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Juste un truc pour le fil de discussion, Boogie44 : plutôt que d'éditer des posts pour les changer du tout au tout, pourriez-vous plutôt les poster à la suite du fil pour ne pas rompre la discussion ?

Je trouve désagréable de devoir revenir 3 ou 5 posts en arrière pour lire la réponse à ce que j'écris.

Tout d'abord, il faut savoir que, sur décision d'André Jorge, je suis "modéré a priori", ce qui signifie que sans validation des modérateurs, mes messages n'apparaissent pas. Quand ils sont validés, ils prennent la position qu'ils auraient dû avoir si ils étaient directement publiés. Je ne suis donc pas directement responsable de l'apparition a posteriori de mes messages.

Etrange tout de même d'exiger d'un chef d'état (ou de toute autre personne) qu'il ne prenne des décisions que s'il est sûr à 100 % du résultat de son choix. Un pays a réussi, l'autre a échoué, donc on oublie leur exemple et on en tire pas d'enseignements pour réussir ?

"Etrange de devoir prendre des décisions dont on est sûr qu'à 100%" ? Pourtant tu as l'air tout à fait certain que la TVA sociale aura les conséquences que tu exposes. "On" était tout aussi certain que la baisse de la TVA dans la restauration aurait un effet mécanique sur le prix des menus et sur le recrutement d'employés, on a bien vu ce qu'en ont fait la majorité des patrons du secteur. D'autres analyses économiques que celles que tu présentes comme uniques et certaines doutent fortement que la TVA dite "sociale" aura les conséquences que tu exposes. Saches alors seulement accepter que dans ta leçon d'économie à LisonLyon tu as été disons... péremptoire, et qu'il existe d'autres effets possibles de cette mesure, effets qui ne vont pas du tout dans le sens d'une meilleure équité et d'une plus grande performance économique. Comme tu le dis toi-même dans ta grande magnanimité à vouloir expliquer ce qu'il en retourne à LisonLyon, "en tant qu'enseignants, si éclairés sur le monde qui nous entoure", tu as apporté des "éclaircissements sur cet impôt" qui sont partials et incomplets. L'économie n'est pas une science exacte, en effet.L'article de Denis Clerc visé plus haut est plus modéré que toi en ce qui concerne la TVA "sociale".

Et surtout, on ne fait rien, on ne bouge pas, on reste dans notre conservatisme de gauche où tout ce qui pourrait venir d'une autre mouvance ne peut être que néfaste et une attaque éhontée lancée contre le peuple et les fonctionnaires. On laisse nos entreprises fermer ou délocaliser et on pleure sur la misère sociale en estimant que, protégés par notre statut de fonctionnaire, nous sommes en première ligne pour défendre et améliorer les conditions sociales des autres salariés. A moins que ce ne soit que pour préserver nos privilèges ? parce que je ne vois pas comment leurs emplois seront préservés avec vos propositions.

"Il est des temps où la réaction est progressiste et le progrès réactionnaire". Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Kierkegaard. En outre, je ne suis pas un soutien du PS, mais du FDG, d'une part, et je ne suis pas fonctionnaire d'autre part, donc bien peu protégé. Et pourtant enseignant, et dans l'éducation nationale depuis 10 ans.

Récemment, un économiste proposait comme ligne de fracture entre les notions de "gauche" et de "droite" la volonté d'accepter ou de refuser le périmètre du "réel" imposé par la doxa socioéconomique, c'est à dire les "évidences" indépassables qui taxent sans plus de débat toute pensée ou toute mesure qui se situe hors de ce périmètre comme "impossible", "irréaliste", etc. La prétention au monopole du "réel" étant bel et bien un énorme hold-up de la pensée politique (et de la pensée tout court), et elle est le fait des partis dominants que sont PS et UMP.

Sur ce sujet précis, une phrase de Mark Twain en dit bien plus que tous les développements savants : "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait". J'espère que tu ne m'en voudras pas trop d'utiliser des citations, mais elles sont je pense éclairantes pour répondre à tes arguments-réflexes de droite.

Ah oui, j'oubliais que vous ne consommiez que des produits made in France et surtout pas de ces pays comme la Chine qui exploitent leurs ouvriers sans se préoccuper de leur santé ou de leur condition social, avec le pouvoir "communiste" chinois qui nous taxe de fainéants et qui est prêt à nous donner des conseils pour réussir...

Je ne comprends pas ce passage.

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bref, n'en jetons plus et passons à la TVA dite "sociale", qui constitue le seul point de mire de ta puissante réflexion, et qui emporte à elle seule ton adhésion...

Voici ce qu'on peut en dire :

A partir d'octobre – sauf si une nouvelle majorité venait à succéder à l'actuelle –, le taux normal de TVA devrait passer de 19,6 % à 21,2 %, soit un supplément de recettes fiscales de 11 milliards d'euros en année pleine. En échange, la partie « famille » des cotisations sociales patronales sera allégée de 13,6 milliards d'euros, sans doute dès le 1er avril. Le complément devrait être fourni par un accroissement de 2 points de la CSG sur les revenus du patrimoine (qui passerait ainsi de 13,5 % à 15,5 %, soit le double de celle pesant sur les salaires). Un basculement qui devrait avoir trois conséquences.

.

Tout d'abord, un creusement du déficit public d'environ 5,5 milliards d'euros, puisque les recettes de TVA seront décalées de six mois par rapport à la réduction des coûts salariaux.

Il s'agit d'un décalage de paiement, bien sûr, quand on sait qu'il y a un décalage, on aurait aucun moyen de parer la gêne occasionnée... Voyons la suite

Ensuite, une hausse des prix de vente, laquelle se décompose en deux parties. La première est mécanique, puisqu'il s'agit de la répercussion de la hausse de TVA sur les produits importés. Ainsi, le prix du gazole devrait augmenter de 2,2 centimes par litre. Comme les produits importés représentent environ (directement ou indirectement) 20 % de la consommation des ménages, celle-ci devrait connaître une hausse des prix de 3 milliards.

Et le fait que cette part de 20 % pourrait baisser pour une cause de relocalisation de production est de toute évidence à écarter. Quant au pétrole, comme produit manufacturé... on peut quand même espérer que les 2,2 ct pris à l'importation seraient déduits des autres taxes.

En revanche, sur les produits « nationaux », tout dépendra du comportement des entreprises : bénéficiant d'un allègement de « charges » de 13,6 milliards, elles peuvent décider de réduire d'autant leurs prix de vente. Mais elles peuvent aussi conserver tout ou partie de ce « cadeau », comme l'exemple– pas si ancien – de la restauration l'a illustré. Pour le chef de l'Etat, tout sera ristourné : c'est la crise, et les entreprises vont tout faire pour empêcher leurs ventes de diminuer. L'affirmation est optimiste : si l'exemple allemand (hausse de 3 points de TVA en 2007) va dans ce sens, le cas britannique (hausse de 2,5 points de TVA en 2011) va dans le sens inverse, puisque les prix ont augmenté d'autant. Il est vrai que, dans le cas britannique, la hausse de TVA n'a pas été accompagnée d'une baisse des coûts salariaux. On peut penser que la hausse de TVA va être intégralement répercutée sur les prix dans les entreprises ne bénéficiant pas, ou peu, de ces allègements de coût salarial (la baisse des cotisations est limitée aux salaires inférieurs à 2,6 fois le Smic et était déjà totalement ou partiellement acquise pour les salaires compris entre 1 et 1,6 fois le Smic).

Là pour l'incertitude, peut-être un ministère de la voyance pourrait aider la gauche si elle n'est pas capable quand elle met en place une réforme de réagir ou même d'agir pour que celle-ci se passe dans les clous des prévisions

Ponction sur le pouvoir d'achat

Au total, les prix des biens et services destinés aux ménages devraient progresser de 5 à 7 milliards d'euros. Ce qui, en période de stagnation des revenus, se traduira par une baisse de la consommation d'un montant similaire, donc par un effet réduction d'activité. Sur le plan social, la hausse de TVA induira donc une ponction supplémentaire sur le pouvoir d'achat des ménages, notamment sur celui des ménages les plus modestes, car ils dépensent 100 % (ou parfois davantage) de leurs revenus.

Enfin, puisque la TVA n'est pas recouvrée sur les produits exportés et frappe les produits importés (on l'a vu), le prix des exportations va sans doute diminuer : comme la concurrence à l'exportation est rude, on peut penser que, contrairement à ce qui se passera sur le marché intérieur, les entreprises vont répercuter sur leurs prix à l'exportation l'essentiel de la baisse des coûts salariaux dont elles bénéficient. Quant aux importations, au contraire, elles verront leurs prix augmenter mécaniquement de 1,6 % (ou peut-être un peu moins si les producteurs ou les importateurs décident de réduire leurs marges). Des prix à l'exportation moins élevés, des prix à l'importation plus élevés : cela devrait se traduire par des ventes accrues pour les entreprises exportatrices et pour celles concurrencées sur le marché national par des firmes étrangères. Il y aura donc, d'une façon certaine, un effet compétitivité. Tout le problème est de déterminer si cet effet sera supérieur ou inférieur à l'effet réduction d'activité indiqué plus haut.

Sur ce point, l'incertitude est totale.

Le pari du chef de l'Etat est que, au total, l'effet positif sur la compétitivité l'emportera sur l'effet dépressif de la hausse inévitable des prix. Il en est persuadé. Prendre ses désirs pour la réalité n'est pas un indice de bonne gouvernance. Les électeurs risquent fort d'y être sensibles.

C'est sûr que payer ma Mercedes 1,6 % plus cher qu'avant va me plonger dans la dépression la plus grave. Pareil pour mon Ipad et ma commande opitec.

Ce texte est tiré d'ici, et est signé par Denis Clerc.

Où l'on voit que souhaiter voter Sarkozy du seul fait de la TVA dite "sociale" semble pour le moins hasardeux. Et on ne peut que conclure : clap, clap, clap.

A moins de voter Madame Soleil, je ne vois pas trop comment être sûr de l'avenir. Je sens que la gauche va dans le mur en délaissant cette idée. Tu la juges incapable de la mettre en oeuvre, je continue de dire qu'ils en seraient capables. Ce qui m'agace, c'est cette obstination à vouloir que droite et gauche s'affrontent en tout point. Une solution est cautionnée par la droite, alors de suite la gauche se refuse à l'utiliser. Pour l'histoire de refuser la réalité imposée etc., c'est sûr que le rêve c'est toujours bon, par contre la théorie du complot, c'est pénible.

Cependant, quand au nom de la gauche, je lis que la population française n'a pas été assez taxée et qu'elle doit récupérer les assurances vies des Français pour financer les dépenses sociales, je trouve cela plutôt moyen comme solution pour faire face à l'avenir et à l'adversité.

En tout cas, quelque chose me dit que les communistes chinois eux aussi sont contre la tva sociale.

édité avec mes excuses, ne connaissant pas tes problèmes de modération.
Modifié par Clap
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A moins de voter Madame Soleil, je ne vois pas trop comment être sûr de l'avenir.

D'accord. Quel rapport avec notre échange ?

(...) Pour l'histoire de refuser la réalité imposée etc., c'est sûr que le rêve c'est toujours bon, par contre la théorie du complot, c'est pénible.

Où a t-il été question de théorie du complot ?
:huh:

Cependant, quand au nom de la gauche, je lis que la population française n'a pas été assez taxée et qu'elle doit récupérer les assurances vies des Français pour financer les dépenses sociales, je trouve cela plutôt moyen comme solution pour faire face à l'avenir et à l'adversité.

Quelles sont tes sources et le rapport avec la discussion ?

En tout cas, quelque chose me dit que les communistes chinois eux aussi sont contre la tva sociale.

En quoi est-ce un argument ?

Si je me met à ce niveau, je peux dire aussi que les loutres n'ont jamais contracté d'assurance vie, et se fichent de la dette.

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