Melle Posté(e) 24 novembre 2012 Posté(e) 24 novembre 2012 J'utilise la librairie des écoles. J'accroche bien, et les élèves aussi.J'ai trouvé au contraire que nous avions rapidement à lire de petits textes complètement déchiffrables par les élèves, sans qu'ils doivent deviner des mots : ils lisent seulement des sons et des mots-outils appris, ce qui me va très bien. A part une élève en très grande difficulté, qui commence juste à lire quelques mots, tous mes élèves arrivent à lire et comprendre des phrases et de petits textes. Les exercices dans le fichier correspondant sont assez répétitifs au niveau des consignes, ce qui permet une certaine autonomie non négligeable quand on a un autre niveau!... Par contre je trouve qu'ils vont trop vite en grammaire (à mon avis... c'est mon 1er CP alors je n'ai pas d'élément de comparaison...), par exemple cette semaine je devrais voir le pluriel avec eux, avec à la clé un exercice du type : transformer "un petit lion" en "des petits lions"... je ne trouve pas ça évident à ce niveau de CP... Qu'en pensez-vous? Je préfère juste, pour le moment, leur faire remarquer au gré de nos lectures : "tiens, regardez, dans cette phrase il y a plusieurs lions, il y a donc un S (qui ne chante pas) à la fin du mot!..."
papili Posté(e) 24 novembre 2012 Posté(e) 24 novembre 2012 Généralement, ils y arrivent très bien. Ils ont l'esprit frais, encore peu de règles en tête, une mémoire d'éléphant et rajouter la lettre s à la fin de mots soigneusement choisis par leur professeur des écoles leur semble facile. Seulement, attention, ce sont des élèves de six à sept ans et il ne faut surtout pas introduire de pièges... Un garçon bien sage deviendra facilement des garçons biens sages ! C'est de l'imprégnation, une utilisation intuitive de la règle, c'est tout ! Mais les collègues de cours élémentaire sont généralement ravis de ne pas démarrer sur du rien et d'avoir en face d'eux des élèves qui ont déjà les prérequis pour entamer la phase "intellectuellement réfléchie" de l'apprentissage des marques du pluriel du nom en français.
Melle Posté(e) 24 novembre 2012 Posté(e) 24 novembre 2012 D'accord, merci pour ces conseils! Je ne risque pas grand chose à essayer, et effectivement je serai peut-être agréablement surprise! Et contente l'année prochaine quand je les aurai en CE1
rachou77 Posté(e) 24 novembre 2012 Posté(e) 24 novembre 2012 moi ça ne me choque pas non plus de faire des transpositions que ce soit avec le singulier/pluriel, le féminin/masculin ou encore passé/présent/futur. moi j'utilise ma phrase d'écriture ( cahier Dumont) pour faire cela tous les matins
chatnoir Posté(e) 2 décembre 2012 Posté(e) 2 décembre 2012 Pour répondre à la question initiale : globale ou syllabique, si ce n'était déjà fait, je viens d'assister à une conférence du Dr Dehaene, pédiatre et chercheur au CNRS, sur le cerveau lecteur où elle a développé les 7 grands principes de l'enseignement de la lecture, issus de ses recherches : 1 Enseignement explicite du code alphabétique ; 2. Progression rationnelle dans l’apprentissage des correspondances graphophonétiques (du plus simple au plus complexe) ; 3. Apprentissage actif associant lecture et écriture (dictée et lettres mobiles) ; 4. Transfert de l’explicite vers l’implicite (à force de décoder, l'enfant déchiffre naturellement et de façon inconsciente) ; 5. Choix rationnel des exercices (ne jamais donner à lire des sons non appris) ; 6. Engagement actif, attention et plaisir ; 7. Adaptation au niveau de l’enfant (travail collectif simple, travaux plus complexes en groupes ou ateliers).
papili Posté(e) 2 décembre 2012 Posté(e) 2 décembre 2012 Je suis parfaitement d'accord avec ce monsieur, sauf pour le dernier point. Je dirais au contraire travail collectif avec le maître plus complexe et travail individuel ou de petits groupes simple. C'est lorsque la classe est avec le maître qu'elle peut aller plus loin pour l'aiguiller dans la bonne direction alors que des enfants livrés à eux-mêmes dans un travail de groupe ne vont jamais bien loin.
Archilecture Posté(e) 2 décembre 2012 Posté(e) 2 décembre 2012 Je pense qu'il s'agit de Mme Dehaene. Stanislas Dehaene n'est pas pédiatre mais neurologue, et ce devait être sa femme qui a fait cette conférence. C'est bien ça, Chatnoir ? J'avais assisté à une conférence de M. Dehaene, et il me semble qu'il avait évoqué le fait que sa femme et lui travaillaient ensemble. Leurs recherches portent sur la lecture et le cerveau. Je ne pense pas qu'ils soient, ni l'un ni l'autre, spécialistes de l'organisation de classe en matière pédagogique.
chatnoir Posté(e) 2 décembre 2012 Posté(e) 2 décembre 2012 Oui, c'est sa femme et ce sont des scientifiques, non des pédagogues. Mais leurs recherches sur le cerveau confirment qu'il faut bien apprendre à lire grâce à une méthode syllabique, rationnelle et progressive et qu'il faut être très explicite concernant tous les apprentissages notamment en orthographe. Pour l'organisation de la classe, c'est vrai que je travaille les nouvelles notions et la méthodologie en collectif, et les exercices d'entraînement en individuel ou en ateliers.
LaCatalane Posté(e) 2 décembre 2012 Posté(e) 2 décembre 2012 Tout pareil que Papili D'accord avec les premiers points, mais je préfère voir le travail plus complexe en collectif...
mamancendrillon Posté(e) 3 décembre 2012 Posté(e) 3 décembre 2012 je plussoie! et je note que la méthode des alphas remplit au moins les trois premiers items!
Zouzounette Posté(e) 4 décembre 2012 Posté(e) 4 décembre 2012 syllabique à 100 %, je vois les dégâts faits par une méthode mixte sur une élève de ce2 (après deux CE1, un pour lire et le suivant pour toute l'etude de la langue) qui s'accroche mais qui rame car devant la difficulté elle devine. Alors que les CE1 lisent tous bien (aucune devinette, mot inconnu = je déchiffre) seuls certains sont suivis pour la compréhension. et pour le cp, pas de problème pour voir les notions de grammaire et autres en lecture ( le pluriel, la conjugaison, les mots de la même famille...) justement cela met du sens sur les lettres muettes, avec des rappels toutes l'année ça passe très bien. d'ailleurs la notion de pluriel peut être aussi abordée en maternelle , en comptant les présents par exemple (une fille ou huit filles présentes, on peut expliquer pourquoi il y a un s ds un cas et pas ds l'autre, ceux qui retiennent tant mieux les autres seront imprégner au fur et à mesure). ds mon CP CE1 CE2, on a alpha, BM , Slecc, mot de passe et ça se passe plutôt bien.
chatnoir Posté(e) 5 décembre 2012 Posté(e) 5 décembre 2012 Le Dr Dehaene a mis en avant le fait que la langue française est une langue difficile à enseigner par rapport au finlandais ou à l'espagnol, langues pour lesquelles un phonème correspond à un graphème. De ce fait, en Espagne, les enfants sont de très bons lecteurs en fin de CP et peuvent alors s'engager dans d'autres processus d'apprentissage. En France, à la fin du CP, un certain pourcentage d'élèves a encore des difficultés en lecture et doit poursuivre cet apprentissage sur plusieurs années, ce qui les rend peu disponibles pour d'autres apprentissages. Raison de plus pour adopter dès la GS, un enseignement rationnel et efficace de cette langue si difficile et si riche.
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