abellia Posté(e) 19 janvier 2013 Posté(e) 19 janvier 2013 J'ai un accent de water closed et je suis habilité. C'est une des matières où les élèves sont détendus et où on rigole beaucoup (attention, on apprend bien aussi). Ils participent et apprennent vraiment, je fais beaucoup de parler en continu. J'aimerais que ce soit aussi cool en conjugaison et en grammaire. La qualité de l'accent, je m'en fous, je fais au mieux avec les CD, ils auront meilleur prof au collège, spécialisé celui-là, pas pluridisciplinaire.
syl06 Posté(e) 19 janvier 2013 Posté(e) 19 janvier 2013 Pour favoriser la compréhension de l'anglais dès le plus jeune âge, peut-être pourrait-on arrêter de doubler les films... Les diffuser en VO sous-titrée devrait faire faire des progrès immenses à tous les français! Il me semble que nous sommes l'un des rares pays à procéder ainsi. Mouais... J'ai beau regarder pas mal de séries ou films en VOST, ça n'a jamais amélioré, ni ma compréhension (et pourtant j'ai essayé pour ça à la base, j'avais vraiment la volonté de m'améliorer là dessus), ni mon accent. Et pourtant... Ici j'ai proposé à ado1 de voir toutes ses séries en VO et du coup il dit lui-même que sa compréhension s'est bien améliorée. Ses copains font de même... ils ont maintenant une saison d'avance sur les séries de la télé! Quant à l'accent, les anglais rafolent du nôtre! Gardons-le!
elpissou Posté(e) 19 janvier 2013 Posté(e) 19 janvier 2013 J'ai un accent de water closed et je suis habilité. C'est une des matières où les élèves sont détendus et où on rigole beaucoup (attention, on apprend bien aussi). Ils participent et apprennent vraiment, je fais beaucoup de parler en continu. J'aimerais que ce soit aussi cool en conjugaison et en grammaire. La qualité de l'accent, je m'en fous, je fais au mieux avec les CD, ils auront meilleur prof au collège, spécialisé celui-là, pas pluridisciplinaire. Je pense que malheureusement, le mal sera fait, et qu'il sera trop tard pour changer d'accent.... Je garde un souvenir ému d'un prof d'anglais en entreprise qui a désespérément essayé de me faire prononcer "the" correctement pendant plusieurs séances... Ma prof de collège avait effectivement un accent "charmant" !
Lena Posté(e) 19 janvier 2013 Posté(e) 19 janvier 2013 Je pense que malheureusement, le mal sera fait, et qu'il sera trop tard pour changer d'accent.... + 10000000000000000000000000000000000 Je suis fluent in english. Mais sans être capable de placer un accent tonique, ni rythmer mes phrases comme il convient. J'épargne "ça" à mes élèves, via mon 1/2 temps. J'ai quai tout oublié de mon allemand. Mais au moins, le rythme et les accentuations, je les ai eues, reçues de ma 1ère prof, elle-même de langue maternelle allemande. Les suivantes ont beau avoir été des (nulles ) pour plus de la moitié , l'accent lui est resté.
Goëllette Posté(e) 19 janvier 2013 Posté(e) 19 janvier 2013 Je pense que malheureusement, le mal sera fait, et qu'il sera trop tard pour changer d'accent.... + 10000000000000000000000000000000000 Je suis fluent in english. Mais sans être capable de placer un accent tonique, ni rythmer mes phrases comme il convient. J'épargne "ça" à mes élèves, via mon 1/2 temps. J'ai quai tout oublié de mon allemand. Mais au moins, le rythme et les accentuations, je les ai eues, reçues de ma 1ère prof, elle-même de langue maternelle allemande. Les suivantes ont beau avoir été des (nulles ) pour plus de la moitié , l'accent lui est resté. C'est certain qu'on ne rend pas service aux élèves en enseignant l'Anglais ! Ah, les prof d'Allemand !! Que de souvenirs ! Quant à l'habilitation, au début de cette maxi trouvaille (C'est de qui, au fait ?), j'avais une IEN qui nous disait : "Dou you spic ingliche ?" Et si on répondait : "Yes", elle nous disait en riant : "C'est bon, je vous habilite !" C'était une plaisanterie, bien sûr, puisqu'elle n'avait pas ce ... pouvoir !
carrie62 Posté(e) 22 janvier 2013 Posté(e) 22 janvier 2013 Pour que les cours de langue soit profitables, il faudrait pouvoir les proposer en effectif réduit!!! Diplômée en anglais, habilitée dans cette langue mais aussi en espagnol, forte d'une grande expérience dans l'enseignement des langues (assistante de français aux USA, R3 en anglais et ex-intervenante en anglais), je parle en connaissance de cause de l'enseignement d'une langue à l'école. PE depuis une dizaine d'années, j'ai vu une "évolution" dans ma pratique de classe. J'avais eu, dès le début, des regroupements de même niveau (décloisonnement aidant) de 31 élèves et tout se passait bien mais... Le summum a été atteint l'an dernier, avec ma classe de 29 CM1 de niveau très faible et très voire trop lents à la copie (merci à la collègue de CE2 qui privilégiait la qualité de l'écriture et la pratique du chant chorale au détriment du programme "minimum"[ ça s'est vérifié dans ce qu'elle avait ou non évaluait: exemple, aucune note de conjugaison de l'année, en maths addition et soustraction uniquement]), j'ai du malheureusement zapper des séances (pour me concentrer sur leurs grosses lacunes en français et en maths). De plus, la quasi-totalité de la classe ne faisait aucun effort d'"imagination" et aurait voulu que je traduise tout. Moi qui suis en mode VO à fond, je ne m'éclatais plus autant pendant ces séances. Eh bien, mon IEN m'a passé un savon car il appris que je ne faisais pas le quota de séances d'anglais. Il n'a pas voulu écouter mes arguments. En réunion de directeurs, il venait de nous dire d'être TRES TRES généreux en remplissant la partie A1... car la circo n'avait pas de bons résultats. Il a eu le même discours pour l'APER et l'AFPS. En conclusion, je dirais que certains IEN privilégient la quantité d'items remplis sur le socle commun et le LPC au détriment de la qualité. Ce n'est pas ce qui peut aider nos élèves à s'améliorer leurs résultats. Qu'on nous dote vraiment de réels moyens matériels, humains d'enseigner certaines matières!!!
Clap Posté(e) 26 janvier 2013 Auteur Posté(e) 26 janvier 2013 @ Carrie : dans ce que tu écris, par rapport à la question posée, ta réponse semble montrer que la pratique de l'anglais peut gêner la lutte contre l'échec scolaire. Je voudrais recentrer la question. Certes, l'anglais, c'est aussi du temps qui pourrait être passé à enseigner une autre matière dans laquelle les élèves montrent d'importantes lacunes. En effet, si un enfant anglophone arrive dans la classe, il peut se sentir valorisé, parfois même au détriment de son enseignant. Mais pour le moment, à part l'étude comparée de la grammaire sur des langues différentes, je ne vois aucun intérêt transversal à la pratique de l'anglais en classe, et comme je l'explique, cela me paraît compliqué pour des élèves en élémentaire. Quelles compétences transversales susceptibles d' aider des élèves en difficulté seraient particulièrement mise en valeur par la pratique de l'anglais ? Je suis quasi nul en anglais et cet enseignement obligatoire est sous ma responsabilité, ce qui me donne quasiment toute latitude (to do or not to do...). Cependant, si il y a un réel intérêt pédagogique à la pratique de cette langue, je veux bien faire un effort et aborder cette langue dans cette optique. Mais pour le moment, dans les réponses, je ne vois que l'obligation des IO, sans les moyens ni les documents qui pourraient me guider avec précision vers une action bénéfique pour l'enfant.
Timis Posté(e) 26 janvier 2013 Posté(e) 26 janvier 2013 @Clap : Je crois que je comprends un peu ton point de vue, mais ce que je ne pige pas dans ce cas, c'est pourquoi dans l'obligation des IO faire de l'EPS ? de l'arts visuels ? de la musique ? de l'histoire ? de la géographie ? des sciences ? etc..
Clap Posté(e) 26 janvier 2013 Auteur Posté(e) 26 janvier 2013 Pour toutes les activités de type sciences humaines ou expérimentales, je trouve un lien avec le français par la lecture de documents, leur observation et avec les mathématiques, par leur analyse. Ces activités renforcent le français et les maths dans la mesure où elles leur donnent du sens et des applications concrètes dans la construction et la recherche de savoirs. Je pourrais également rajouter les tice, même si c'est très partiel, avec la rédaction en utilisant un traitement de texte, les moyens et le nombre d'élèves ne me permettant pas de les emmener surfer en toute sécurité sur le web. Quant au sport, aux arts plastiques, la musique, on entre ici dans des activités qui touchent au corps et auxquelles les élèves sont attachés. De nombreux jeux en EPS font appels aux mathématiques ou peuvent leur servir de référence : les parallèles et un deux trois soleil, le béret et le milieu de deux points, etc. et développent la stratégie, le vivre ensemble. Le chant par ses textes, les formulations propres à la langue (d'ailleurs l'occasion d'apprendre une comptine ou un chant en anglais avec je pense un meilleur accent que dans une discussion "imitée") tout en participant à la culture de l'enfant, en l'aidant à se situer dans le monde qui l'entoure par la culture qui est un repère important pour son identité. Autant je trouve que toutes ses activités participent au développement de l'enfant et à une meilleure assimilation du français et des mathématiques. Avec l'anglais, je trouve qu'on crée un troisième pôle chronophage qui risque d'entrer en conflit avec l'enseignement du français (si on considère les rapports entre les graphies et les phonies, les structures de la phrase différentes d'une langue à l'autre), voire l'ensemble des secteurs d'enseignement si on considère le temps qu'un enseignant pas du tout convaincu consacrera à l'enseignement de l'anglais dans les 24 heures d'enseignement laissées par la précédente réforme.
Timis Posté(e) 27 janvier 2013 Posté(e) 27 janvier 2013 Je trouve ce "débat" un peu surréaliste en fait je crois. Si c'est pas transversal il ne faut pas l'enseigner ? Dans ce cas, on peut lier l'anglais à la géographie (si tu leur apprends à situer tous les pays dans le monde dont la langue officielle est l'anglais, tes élèves connaitront un bon paquet de pays) , à l'histoire (civilisation quand même majeure), tu peux faire des maths en anglais en leur apprenant les nombres, tout comme jouer au béret en EPS avec des nombres en anglais, faire un peu de grammaire et leur faire constater des points communs avec la notre etc.......
Clap Posté(e) 27 janvier 2013 Auteur Posté(e) 27 janvier 2013 Si tu constates qu'il y a de réelles difficultés en français et en math à l'issue de l'enseignement en élémentaire, j'estime qu'après avoir supprimé 2 heures de cours hebdomadaires pour les axer sur l'aide des élèves en difficulté (ce qui n'était peut-être pas une mauvaise idée), avoir supprimé les rased (ce qui était peut être un peu moins bien vu), ajouter un troisième pôle grévant encore le nombre d'heures de cours hebdomadaire en mettant, comme tu le proposes, la transversalité des compétences au service de l'anglais n'est pas forcément bienvenue. Mais je conçois que tu puisses trouver qu'en bon fonctionnaire, on doit faire ce qu'on nous dit de faire où on doit le faire et sans se poser de question. C'est le point de vue que semble souligner ta question et ton appréciation : "Je trouve ce "débat" un peu surréaliste en fait je crois. Si c'est pas transversal il ne faut pas l'enseigner ? " Comment juges-tu cet ordre ? "Comme vos élèves ont des difficultés en français, nous allons diminuer les heures d'enseignement du français pour enseigner l'anglais. " Réaliste ? Si oui, à quelle condition ?
Timis Posté(e) 27 janvier 2013 Posté(e) 27 janvier 2013 Le truc sur les IO c'était parce que tu t'appuyais là dessus. Pour moi, on n'est pas du tout dans cette problématique là avec l'anglais : ni sur les IO ni sur la transversalité. Je ne fais quasiment rien de ce que j'ai dit niveau transversalité quand je fais de l'anglais. C'était parce que tu considères qu'il n'y a que par ce biais là qu'un enseignement est légitime. Déjà, c'est pas nouveau qu'il y ait de l'anglais en primaire, donc rien à voir avec les récentes réformes. Ensuite, je te serai grée de ne pas me dénigrer de la sorte uniquement parce que je considère que l'anglais est une bonne chose et que je te réponds sur tes arguments. Sur le fond, si effectivement tu vois l'anglais uniquement comme des heures en moins de français, et l'EPS uniquement comme l'application de principes mathématiques, j'ai envie de te dire que c'est bien triste. Pourquoi j'adore faire de l'anglais en classe, que je trouve ça utile, et que les gamins en redemandent ? (et tellement que je suis bêtement ce qu'on me dit, j'en fais même en maternelle depuis plusieurs années alors que personne ne me dit de le faire). - Parce que je suis convaincue que l'anglais est une partie majeure de l'avenir des enfants, bien plus que de savoir repérer un COD et de savoir poser une division à deux chiffres. On est à l'heure de la mondialisation. Toute la planète parle anglais : quelle richesse incroyable de pouvoir communiquer avec 7 milliards de personnes ! Or, toutes les études montrent que plus on apprend tôt une langue étrangère et mieux elle est assimilée. Cela ne réduit pas les problèmes en France ou sans intervenant la plupart des PE n'ont pas les capacités d'enseigner cette langue mais ce n'est pas le "débat" ici, puisque tu ne vois pas du tout la légitimité de se priver d'heures de français pour faire de l'anglais, personnel qualifié ou non. - Tu parles de la confusion Phonèmes/ graphèmes si différents de la langue française et tu as raison : mais quelle chance c'est ! D'apprendre aux enfants de cycle 3 que tout le monde est différent, que partout dans le monde les hommes ont construit des langues, toutes différentes. Que certaines ne s'écrivent même pas avec nos lettres, que l'anglais si mais que ces mêmes lettres ne font pas le même son. D'apprendre aux enfants de cycle 1 et 2 à prononcer d'autres sons, de voir qu'ils y arrivent, de prendre conscience qu'il n'y a pas qu'eux et leur fonctionnement dans le monde, etc... Je t'accorde qu'il est difficile d'expliquer à des CP voire CE1 pourquoi on leur apprend que "a" se dit d'une autre manière en anglais : mais deux choses : une est qu'il n'y a qu'un intérêt ultra limité à leur montrer les mots écrits avant le cycle 3 (je ne fais que de l'oral) et de deux même si on écrit le mot "name" pour les enfants : on leur apprend bien que le a en français peut faire les sons a, au, ai, an, ain, ail, etc... pourquoi en anglais on ne dirait pas que le a fait le son [è] ? - Pour finir (même si je pourrai continuer mon pavé un moment) tu dis beaucoup que les élèves en difficulté en pâtissent beaucoup. A la quasi unanimité mes élèves ont toujours adoré faire de l'anglais avec moi (en plus l'enseignement d'une langue étrangère est super ludique, donc toi qui parlaient des enfants qui aimaient certaines matières liées au corps...), mais les élèves qui y étaient le plus attachés ont toujours été les élèves en difficulté. Pourquoi ? Tu soulignes avec raison qu'on fait du français dans toutes les matières, ce qui est assez logique vu qu'on fait toutes les matières dans cette langue, donc rien que par le langage... Or les élèves en difficulté ne sont pas juste en difficulté en français. Ce sont souvent des élèves qui n'ont pas de vocabulaire donc des problèmes immenses en problèmes, sciences humaines et en tout en fait. Ce sont souvent des élèves qui ne lisent pas très bien ou qui ont du mal à comprendre ce qu'ils lisent, alors analyser les documents ben ça ne les aide pas beaucoup... d'autant qu'ils ont souvent assez de choses à faire pour se dépatouiller avec tout le reste, et que l'analyse demandée requiert de prendre du recul ce qu'ils n'ont pas. Ce que je trouve fantastique avec l'anglais (jamais eu d'élèves anglophones à titre personnel) c'est que TOUS les élèves sont à égalité. La tête de classe doit autant se creuser la cervelle que le cancre pour comprendre ce que je dis (je ne dis pas un mot en français pendant les séances d'anglais), et même des fois le cancre (probablement plus habitué à chercher des expressions sur mon visage pour savoir s'il dit une bêtise ou non) va beaucoup plus vite et comprend beaucoup mieux que la tête de classe qui a toujours réponse à tout avant même que je termine ma question. Et je te garantis que pour un élève en difficulté en français, qui finit toujours ses exercices en retard, qui a toujours des tonnes de correction à faire, qui est largué en travail de groupe pour analyser des documents : sentir que là on repart de zéro, qu'il a une vraie chance d'être le meilleur, et tout simplement que là il y arrive, c'est génial pour lui et ça lui redonne un peu envie de bosser : et du coup avoir cette envie là deux heures par semaine, je trouve que ce n'est pas tant que ça au final.
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