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11 arguments contre le mercredi matin en classe


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11 arguments contre le mercredi matin en classe

Je suis professeur des écoles en maternelle 29 élèves (16 GS et 13 MS) à Nancy.

A l'instar de mes 3 autres collègues, je suis contre travailler le mercredi matin :

1) Parce qu'un jour libéré en milieu de semaine pour se reposer et préparer la suite de la semaine est une tradition, un avantage acquis depuis plus de 130 ans France.

2) Parce que cet avantage acquis il y a plus de 100 ans est justifié, nécessaire et vital pour de nombreux professeurs des écoles.

Ce jour était nécessaire pour se reposer et préparer le restant de la semaine... oserait on dire qu'aujourd'hui faire classe est moins stressant et demande moins de temps de préparation ?

3) Parce que je ne suis pas payé plus mensuellement alors que je vais passer une demie journée de plus devant les élèves.

4) Parce que donner c'est donner, et reprendre c'est voler.

Pour éviter des revendications salariales, Sarkosy a acheté la paix des instits en « donnant » le samedi matin.

5) Parce reprendre plus que ce qui a été donné, c'est voler 2 fois

Parce que travailler un mercredi matin n'équivaut pas à travailler un samedi matin.

Parce que travailler tous les mercredis matins n'équivaut pas à travailler deux samedis sur trois.

6) Parce que je ne me sens pas coupable de la baisse de niveau des élèves.

7) Parce que je suis convaincu que cette demie journée n'est pas nécessaire pour améliorer le niveau des élèves en maternelle.

8) Si il y a une forme de torture à l'école, c'est d'abord la torture de l'entassement des individus. Et si on augmente le temps de présence des enfants sans diminuer le surnombre, on augmente cette torture due à l'entassement. Parce que cette demie journée supplémentaire risquera de stresser davantage certains profs et certains élèves. Cela risque d'être contre productif pour tous.

Pour la maternelle, ce qui est nécessaire en premier c'est de diminuer le nombre d'enfant par classe (25,7 en moyenne).

Cette réforme ne résout pas les problèmes de chronobiologie des enfants : si certains sont fatigués, alors en allant à l'animation ils seront aussi fatigués, voire plus.

9) Parce que cette demie journée de classe supplémentaire va entraîner des coûts pour les professeurs des écoles.

10) Parce que l'acceptation de la réforme par les syndicats ne veut pas dire que je suis d'accord.

11) Parce qu'on ne me demande pas mon avis localement pour la mise en place de cette réforme. Le projet est ficelé par la mairie en premier, sans que l'on demande leur avis aux animateurs, profs et parents.

1) Parce qu'un jour libéré en milieu de semaine pour se reposer et préparer la suite de la semaine est une tradition, un avantage acquis par les instituteurs depuis plus de 130 ans en France, c'est antérieur à Jules Ferry.

" L'origine du jeudi est très ancienne. Elle remonte à l'Ancien Régime. En 1810, les frères des écoles chrétiennes ne font pas classe le jeudi après-midi. Le jeudi est totalement libéré en 1858 dans le primaire".

http://blogs.mediapa...ole-contretemps

Le jeudi libéré a été déplacé au mercredi en 1972.

Depuis plus de 130 ans en France, la majorité des instituteurs ne travaillent pas un jour en milieu de semaine ... comment ose-t-on revenir sur cet acquis ?

Depuis quand la gauche détruit des avantages sociaux pour un corps social dont le métier n'est pas facile ? c'est nouveau ça pour la gauche de s'attaquer à un avantage acquis par les professeurs des écoles, alors que ce ne sont pas des nantis... Si les professeurs appartiennent aux classes moyennes (et il semblerait que cette profession soit un peu tirée vers le bas) , les professeurs des écoles sont les moins bien lotis de cette profession... Je croyais que c'était une prérogative de la droite libérale de s'attaquer aux petits et de donner aux grands...

J'ai choisi ce métier avec ses avantages et ses inconvénients. De quel droit se permet-on de changer un avantage acquis qui existait depuis plus de 100 ans ? sans rémunération supplémentaire !...

Pour Peillon c'est clair : « nous demandons beaucoup à nos élèves... ils doivent être disciplinés... et nous ? ». Le "et nous" ce sont les professeurs qui doivent être disciplinés : on leur dit qu'ils doivent perdre un avantage plus que centenaire sans indemnités, pour Peillon ils doivent obéir sans broncher.

http://www.francecul...llon-2013-02-13

2) Parce que cet avantage acquis il y a plus de 100 ans est justifié, nécessaire et vital pour de nombreux professeurs.

Ce jour était nécessaire pour se reposer et préparer le restant de la semaine... oserait on dire qu'aujourd'hui faire classe est moins stressant et demande moins de temps de préparation ?

Si en plus il y a une formation le mercredi après midi, à quel moment la préparation pourra-t-elle se faire ? Après 17 h ?

Cet avantage social des instits n'est pas superflu : notre équilibre face au stress est tellement précaire déjà... Qui sait ce que cela risque d'entraîner dans une profession qui a déjà tant été maltraitée ? Quelqu'un aurait-il des informations sur le taux de suicide chez les profs ? Bien entendu le taux de suicide des professeurs n'atteint pas celui des prisonniers, ni celui des chômeurs... mais j'avais entendu dire que les suicides chez les professeurs étaient aussi importants que chez les policiers... est-ce vrai ?

Une étude de l'institut de veille sanitaire

http://www.invs.sant...elle_france.pdf

http://www.enseignants-du-primaire.info....eywords=suicide

Polémique après le suicide d'une professeur stagiaire à Grenoble

http://www.ledauphin...sseur-stagiaire

Picardie (2008) : accusé à tort par un élève, un enseignant se suicide après sa garde à vue.

http://www.surlering...eleve-condamne-

Béthune : une prof se suicide en invoquant ses conditions de travail

http://www.liberatio...44?xtor=rss-450

Un enseignant se suicide dans un collège en banlieue de Nancy

Une enseignante de 45 ans, mère de deux enfants, a été retrouvée pendue, lundi 6 octobre, en début d'après-midi, dans l'école Gambetta du centre-ville de Massy http://www.lemonde.f...03800_3224.html

3) Parce que je ne suis pas payé plus mensuellement alors que je vais passer une demie journée de plus devant les élèves.

Lorsqu'on demande à des employés de venir une matinée de plus, il est d'usage de mieux les payer.

Or les enseignants sont très mal payés.

Depuis plus de 50 ans, un contrat tacite a été passé : « vous aurez des horaires relativement légers, mais vous gagnerez peu... »

La gauche a revalorisé le début de carrière mais pour les autres ?

On me fait revenir un matin de plus au boulot et on ne me donne aucun argent supplémentaire mensuellement.

Le temps passé devant les élèves est stressant : 29 enfants en maternelle avec des moyens et des grands est stressant. Si on me demande un effort, je ne vois pas pourquoi cet effort ne serait pas rétribué. Tout travail mérite salaire. Tout stress supplémentaire mérite salaire.

On nous accuse d'être corporatiste... mais si on disait à n'importe quelle personne : tu ne travaillais pas avant tel jour et maintenant tu vas venir travailler ce jour, que répondrait cette personne ?

Désolé, nous ne sommes pas des pigeons, ni des gogos...

Si l'on prouve qu'il n'y a pas d'autre moyen pour améliorer le niveau des élèves, alors d'accord pour une demie journée de plus si cet effort est immédiatement rémunéré.

« La France doit faire un effort » ? Okay. Je ne suis pas la France, et les autres instits non plus. Si comme Peillon, la France doit faire un effort, alors elle doit payer. Peillon doit payer !

4) Parce que donner c'est donner, et reprendre c'est voler.

La première question qu'il faut se poser, c'est : pourquoi Darcos et Sarkosy nous ont-t-ils si généreusement « donné » le samedi matin ?

D'abord, cela n'a pas été donné. Cela a été remplacé par l'aide personnalisée et des heures de formation. Mais il est vrai que le temps passé en formation ou en APE est moins stressant que le temps passé devant 30 enfants en classe (même si l'APE peut demander à certains du temps de préparation).

Alors, si c'est Sarkosy nous a « donné » une demie journée, sans qu'il y ait de véritable demande en ce sens, pourquoi l'a-t-il fait ?

C'est simple : pour éviter des revendications salariales, Sarkosy a acheté la paix des instits en « donnant » le samedi matin. C'est donc un acquis. Un acquis qui n'est pas « noble » du point de vue syndical, car il n'a pas été l'objet de manifestations, d'autant plus que c'est la droite qui l'a donné... mais il est le résultat d'une sorte de « corruption » de fonctionnaires : pour le privé, la devise de Sarkosy a été « travailler plus pour gagner plus »... à l'inverse, avec une partie des fonctionnaires, la devise secrète, tacite a été : « travailler moins à condition de ne pas être augmenté».

Même si c'est un acquis assez vil, c'est un acquis tout de même, payé par une non revalorisation des salaires pendant les 20 années de droite.

Reprendre ce que la France a donné (même si c'est la France de Sarko), c'est voler.

Suite à mai 68, en 1969, la demie journée du samedi après-midi a été « donnée » pour dégager des heures pour la formation permanente.

En 2008, la semaine à quatre jours est imposée.

La gauche veut-elle revenir sur cet avantage parce qu'il a été donné par la droite pour une fois ?

C'est quand même étrange qu'elle revienne sur un avantage acquis par des professeurs des écoles, pourtant nous ne sommes pas les plus nantis des professeurs... Pour une fois, on ne pourra pas reprocher à la gauche un certain clientélisme... C'est un peu le monde à l'envers, comme si la droite diminuait le prix de la consultation chez le médecin...

La semaine de 4 jours est un acquis très fragile : à tout moment l'état peut revenir dessus. Grâce à Jospin, l'état peut même faire revenir les professeurs des écoles à la semaine des 5 jours complets... Il faut savoir que sur le papier on peut toujours demander aux instits de venir sur 10 demies journées.

Ceci est annoncé comme étant un "test" par Peillon. D'ailleurs, il annonce très clairement qu'il compte réformer aussi le collège et le lycée : pourquoi pas ?... mais s'il compte demander plus aux profs des collèges et lycées en leur accordant une compensation financière, quelle injustice pour les professeurs des écoles d'autant plus que les professeurs du secondaire sont mieux lotis financièrement que les PE... ne rien accorder aux PE impliquera donc de ne rien accorder aux autres...

Il est temps de se souvenir de ce poème de Martin Niemöller « quand ils sont venus chercher les communistes »

http://archives-lepo...i-rien-dit.html

J'appelle tous les professeurs du primaire et du secondaire à s'unir contre cette mesure qui rogne un avantage plus que centenaire et plus que nécessaire : vital.

5) Parce reprendre plus que ce qui a été donné, c'est voler 2 fois

Parce que travailler un mercredi matin n'équivaut pas à travailler un samedi matin.

Parce que travailler tous les mercredis matins n'équivaut pas à travailler deux samedis sur trois.

En 1989, Lionel Jospin institue les projets d'école. Dans la pratique, cela se traduit par la suppression d'un samedi matin de classe toutes les trois semaines.

En PS, il y avait parfois moins de 5 enfants.

En MS et GS il pouvait y avoir 60 % de l'effectif.

C'était l'occasion de rencontrer certains parents.

Le stress généré par un samedi matin où tout le groupe classe n'est pas présent ne peut donc être comparé au stress d'un mercredi matin où il y aurait tout le groupe classe.

Je parle pour la maternelle. Cet argument ne tient peut-être pas pour l'élémentaire si le groupe classe était complet les samedis matins.

Aux incrédules, sachez qu'il peut y avoir du stress même avec 10 élèves... ne soyons pas naïfs : parfois les samedis matins, les parents mettaient leur rejeton pas toujours facile à l'école pour ne pas l'avoir dans les pattes lorsqu'ils faisaient leur course... et parfois les parents arrivaient en retard à l'école le samedi midi en disant « désolé, il y avait une queue pas possible au supermarché »... ceux qu'on "gardaient" les samedis matins n'étaient toujours les plus faciles... certains parents étaient bien contents de s'en débarrasser...

6) Parce que je ne me sens pas coupable de la baisse de niveau des élèves. Qu'est-ce qui est coupable de la baisse de niveau des élèves ?

Peillon : « 25% des enfants sont en difficulté à l'entrée au collège, entre 35 et 40 % dans les zones sensibles ».

Comment peut-on être certain que la suppression du samedi matin a entraîné une baisse du niveau ?

Certains diront « ça n'a pas aidé »... mais en maternelle on peut à coup sûr dire « ça n'a pas joué » !

Heureusement, Peillon nous défend sur ce point : « pourquoi voulez vous faire porter sur le dos des enseignants la responsabilité des difficultés actuelles ? ».

Merci Peillon !

Les professeurs des écoles ne sont donc pas responsables de la baisse du niveau : dans l'ensemble, ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient avec ce qu'on leur donnait. Et pourtant c'est à eux qu'on demande de faire des efforts : perdez cet avantage acquis depuis plus de 100 ans !

Notons au passage que les professeurs ne seront pas les seuls à faire cet effort. Rendons hommage aux Atsem qui sont à nos côtés. Elles non plus ne gagneront pas plus pour une demie journée de présence supplémentaire. Elles aussi auront des frais de déplacement supplémentaires. Heureusement, les animateurs gagneront plus dans cette réforme et c'est bien normal, car eux aussi sont valeureux, je leur tire mon chapeau.

7) Parce que je suis convaincu que cette demie journée supplémentaire n'est pas nécessaire pour améliorer le niveau des élèves en maternelle.

C'est une évidence pour la maternelle : les programmes ne sont pas surchargés et nous avons suffisamment de temps pour pouvoir travailler avec les enfants. Il n'y a pas de « gavage des oies » en maternelle. Lorsque certains parlent de ce « gavage », ils ont plus en tête ce qui peut éventuellement se passer en élémentaire et cela reste à prouver (j'avoue ne pas savoir).

Il n'y a pas nécessité de modifier les rythmes de la semaine, ni de la journée, pour la maternelle. Les enfants en MS et GS ne souffrent pas d'être présents à l'école pendant 6 heures : je parle pour ce que j'ai pu observer dans mon école.

Si certains soufrent de ces horaires, c'est de rester manger à midi alors que les autres partent avec leur maman ou nounou, c'est d'aller à l'animation alors que d'autres rentrent chez eux.

Parce que ce dont on besoin en priorité les enfants en maternelle, ce n'est pas de passer plus de temps dans des classes surchargées, mais de mieux travailler dans les horaires actuels. Il n'y a pas de problème de rythmes ou d'horaires ou de programmes impossibles à boucler en maternelle. Il y a un problème de surnombre (plus de 25 enfants en moyenne par classe). Lorsqu'il est 16 heures, je leur lis une histoire, on chante des chansons, on récite des poèmes, je leur pose une devinette, on regarde des photos... ça se passe très bien il n'y a pas de problèmes d'horaires en maternelle !

La priorité pour eux, pour nous, c'est de mettre moins d'élèves par classe. Commençons par le commencement et après nous verrons bien quel est leur niveau après plusieurs années à travailler en diminuant le nombre moyen d'élèves par classe (onéreux) et surtout en interdisant de dépasser un nombre maximal d'élèves par classe.

En revanche, il est possible qu'en élémentaire, une demie journée de travail supplémentaire soit nécessaire. Je ne sais pas, étant en maternelle, je n'oserai pas prendre la parole pour l'élémentaire.

Un prof de CE me disait qu'un allègement des programmes lui semblait nécessaire : il y aurait quelques aberrations. Je n'en sais pas plus et attends vos avis. Un autre me disait qu'il serait surtout temps de rappeler aux élèves quels sont leurs "devoirs" : respect de l'adulte, respect du statut du professeur (on fait confiance au prof, on ne le contredit pas, on part du principe qu'il a raison et qu'il détient le savoir...). Enfin, le conditionnement impliqué par les jeux vidéos, l'ordinateur, les écrans de toute sorte enfermerait l'enfant dans un comportement peu adéquat aux apprentissages et à la concentration.

Mais je reconnais là qu'il y a un problème cornélien : si c'est nécessaire pour l'élémentaire, doit-on l'imposer pour la maternelle ?... je pense que cela pourrait se faire si vraiment le problème du surnombre est résolu... sinon je pense que personnellement, je péterai un plomb vu le niveau de stress actuel en MS et GS à 30 par classe...

8) Si il y a une forme de torture à l'école, c'est d'abord la torture de l'entassement des individus. Et si on augmente le temps de présence des enfants sans diminuer le surnombre, on augmente cette torture. Parce que cette demie journée supplémentaire risquera de stresser davantage certains profs et certains élèves. Cela risque d'être contre productif pour tous.

Pour la maternelle, ce qui est nécessaire c'est de diminuer le nombre d'enfant par classe.

Parce que certains enfants vont être fatigués et stressés en maternelle de passer une demie journée en plus dans des classes surchargées.

Ce dont les enfants souffrent d'abord à l'école, c'est de la manière dont ils sont traités.

Or, plus il y a d'individus dans un espace restreint et plus il y a de frictions entre ces individus.

Qui est encore assez naïf aujourd'hui pour penser que les enfants sont des anges ? Certains sont cruels envers les autres. Certains sont égoïstes, moqueurs, voleurs, manipulateurs, maître chanteur... Et tant mieux ! cela révèle leur grande intelligence... A l'adulte d'amener l'enfant à transformer son comportement : « plutôt que de te moquer de l'autre parce qu'il ne sait pas faire cela, joue au professeur avec lui et apprend lui ! ». Mais pour cela l'adulte doit être présent, disponible, calme, pédagogue...

Or plus un professeur a d'élèves et moins il peut observer ce qui se passe, moins il a du temps à consacrer à chaque élève...

De surcroit, plus il y a d'individus dans un espace donné, et moins il y a d'espace de liberté pour que ces individus : à l'école il faut parfois rentrer dans un certain moule et plus il y a d'individus et plus le moule est étroit... un simple exemple matériel : j'ai 29 élèves, ils doivent un peu plus se serrer en regroupement, durant l'habillage, pendant le passage aux toilettes car si le nombre d'élève est extensible, les murs, eux ne le sont pas. Et je pense qu'au niveau spirituel, c'est un peu similaire : des écarts de conduite sont plus facilement tolérés à 20 qu'à 30.

Le surnombre entraîne automatiquement des frustrations (d'espace, de temps, de matériel, d'attention) et de la maltraitance, soit de la part des pairs, soit de la part des adultes. Et tous les individus sont pénalisés dans ce cas là :

- l'adulte d'abord, car il culpabilise de son comportement : personne n'aime crier, contraindre, punir, ne pas avoir pu punir en toute connaissance de causes, délaisser, ne pas prêter attention, ne pas pouvoir aider...

- l'enfant victime d'un autre enfant, frustré d'avoir été abandonné par son maître, peut se sentir non protégé

- l'enfant agresseur d'un autre enfant : car l'adulte n'a peut-être pas pu intervenir et cela peut le conduire à penser que parfois la loi du plus fort est justifiée...

Régler des conflits entre élèves demande toujours beaucoup de temps et de disponibilité, car souvent un geste (ou une parole) en entraîne un autre...

D'après Peillon, « le respect des autres [...] est une question centrale dans notre démocratie ».

Peillon dit qu'il faut une « école de la bienveillance ou de la confiance »... « nous sommes dans une école qui blesse beaucoup certains enfants, qui n'encourage pas mais qui décourage »...

Très juste constat... Peillon ne dit pas que les profs sont les responsables, il dit que c'est le système qui fait cela... Le surnombre n'est-il pas une des première causes de cela ?...

Les élèves ne sont pas dupes : « à 35 / 40 par classe, les profs n'ont pas le temps de s'occuper de nous individuellement parlant »

Parfois la caricature est frappante : « Où est le respect à élever parfois les enfants comme des poulets en batterie ou à les serrer comme des sardines en boîtes ? »

Si il y a une forme de torture à l'école, c'est d'abord la torture de l'entassement des individus. Et si on augmente le temps de présence des enfants sans diminuer le surnombre, on augmente cette torture.

Peillon le sait : « les élèves souffrent du système éducatif et du manque de confiance en eux-mêmes »... ce n'est pas en rajoutant une demie journée que cela va s'améliorer...

Parce que ce qui compte le plus à l'école, ce n'est pas le temps passé en classe... ce qui compte le plus c'est la qualité du temps passé en classe... la qualité du travail qui est fait.

On est dans une logique comptable ici : parce que les enfants vont plus en classe, alors ils seront meilleurs... c'est faux, surtout en maternelle... ce sera pire, pour les profs et pour les enfants... le plus est parfois l'ennemi du bien... plus de temps passé en classe stressera élèves et profs... en revanche ce qui est vrai c'est que moins d'élèves par classe devrait permettre d'améliorer leur niveau et de diminuer le stress de chacun.

Rappelons les chiffres :

http://www.education...n-chiffres.html

Le manque d'attention inévitable créé par ce surnombre (25,7 enfants en moyenne par classe) se traduit par une frustration chez l'élève, une carence en attention...

Bien entendu, chaque professeur essaye de faire pour le mieux.

Mais pour bien comprendre comment fonctionne un enfant dans une classe, prenons un exemple...

S'il fait un dessin et s'il se donne du mal, la première chose qu'un enfant veut faire, c'est le montrer à son professeur pour avoir un retour :

- regarde maître ...

Il faut prendre du temps pour regarder le dessin et pas simplement jeter un coup d'oeil en 2 secondes...

- oh c'est beau ce que tu as fait... et là c'est un pirate que tu as dessiné ?

- et là c'est quoi ? (en désignant un gribouillis)

- là c'est un canon

- ah super... tiens regarde comment on peut aussi faire un canon... et on prend le temps de lui dessiner un canon plus reconnaissable...

A 30 élèves par classe, c'est plus difficile d'avoir ces échanges de qualité qui montre à l'enfant qu'un prof s'intéresse à lui...

Une croyance courante dans le monde éducatif consiste à dire « tout s'apprend avant 6 ans »...

Si l'enfant apprend avant 6 ans que son prof n'a même pas le temps de regarder son dessin et d'entrer dans une vrai relation individuelle avec lui, c'est terrible pour la suite de sa scolarité... Il risque de penser qu'un prof ça n'a pas le temps, ou pire qu'un prof c'est quelqu'un qui s'en fout de son travail...

L'apprentissage de l'oral n'est pas facile quel que soit le nombre d'enfants. Mais il est moins facile à 30 qu'à 20... si le maître se tait pour une fois et laisse parler les enfants, il faudra de toute façon plus de temps pour que chaque enfant parle si on est 30 plutôt que 20 ! Et les enfants ont une patience limitée...

L'enfant en maternelle doit tout de suite savoir s'il a réussi, s'il a moyennement réussi ou s'il n'a pas suffisamment réussi un exercice : on ne corrige pas un exercice du matin entre midi et deux pour montrer l'appréciation et la correction l'après midi... l'enfant doit tout de suite savoir s'il a réussi... lorsqu'on a des groupes de 6 ça va, mais pour des groupes de 8 ça devient difficile, surtout si l'on veut gérer le reste de la classe en autonomie.

En maternelle, on enseigne beaucoup de savoir faire très fins : comment découper, comment plier, comment ne pas dépasser en coloriant, comment croiser les traits en coloriant, comment tenir son stylo (position du corps, de la feuille, du bras, de la main, des doigts, angle du stylo...) et la démonstration magistrale en groupe est insuffisante : lorsque l'on plie un papier en deux, il faut voir de près que les coins doivent parfaitement se superposer...

C'est le moment où on devrait avoir le temps d'apprendre le goût du travail bien fait.

La maternelle, cela devrait être le lieu où l'on prend son temps, le professeur s'assoit à côté de moi et me montre gentiment comment tourner la feuille pour ne pas dépasser en coloriant... où il me parle tranquillement...

On a des profils d'élèves très contrastés dès le plus jeune âge : des gamins qui peuvent être hyper speed et d'autres qui sont très lents, qui n'aiment pas les bousculades, les cris...

Le surnombre peut entraîner une maltraitance, de la part des professeurs et de la part des pairs qui peuvent profiter du surnombre pour faire leur coup en douce... Combien de professeurs en maternelle crient après leurs élèves ? Qui ne l'a pas fait ?

Certains parlent du « gavage des oies »... mais parle-t-on suffisamment de ce qui pourrait faire penser à de l'élevage de poulet en batterie ? est-ce que vous, lecteur, travaillez à plus de 30 individus dans la même pièce ? imaginez vous avec 30 individus la plupart du temps de la journée, avec parmi ces 30 individus une quinzaine d'excités qu'il faut essayer de calmer en permanence...

Malheureusement améliorer réellement les conditions de travail des écoliers risque de coûter très cher :

http://www.education...n-chiffres.html

- il y 6,6 millions d'écoliers pour 368 000 enseignants à l'école et 280 000 classes en France.

- il y a en moyenne 24 élèves par classe (22,7 en élémentaire et 25,7 en maternelle)

- pour faire passer ce nombre moyen de 24 à 20 élèves par classe, il faudrait 73 600 enseignants à plein temps supplémentaires.

Sans compter les éventuelles constructions d'écoles supplémentaires... En considérant qu'il n'existe aucune salle de classe vide (ce qui est faux), il manquerait 56 000 classes soit 10 800 écoles de 5 classes en moyenne. Estimons qu'un école de 5 classes couterait 1 million d'euros : avec 10 800 écoles de plus à créer, il faudrait environ 11 milliards. Plus les coûts d'entretien et de personnels...

Lorsque Peillon dit que la France doit faire un effort, il dit vrai.

Je doute que la France soit prête à faire cet effort pour sa jeunesse...

9) Parce que cette demie journée de classe supplémentaire va entraîner des coûts pour les instits.

- en trajet ... pourquoi nous déplacerions nous pour rien ? certains instits sont obligés de faire de longs trajets pour aller travailler (certains nancéens ont un poste à Longwy : un déplacement Nancy-Longwy leur coûtera 1000 euros à l'année en plus)... (coûts fixes)

- en garde d'enfant : un instit parle d'un coût de 400 euros à l'année pour faire garder son enfant parce que la commune où il travaille va suivre la réforme et pas celle de l 'école de son enfant (coûts temporaires)

10) Parce que l'acceptation de la réforme par les syndicats ne veut pas dire que je suis d'accord.

Qui veut de cette réforme en fait ?

Un lapsus (révélateur ?) de Peillon : « Personne ne veut de cette réforme »

Peillon : « il y a eu 6 mois de concertation avec toutes les associations d'élus, tous les syndicats »... et les profs ?

« Lorsqu'on ne maîtrise pas les corps intermédiaires, peut-être qu'ils n'informent pas leurs mandants »

« Les syndicats ont accepté nos priorités » (c'est à dire revaloriser uniquement les début de carrière et ne pas rémunérer cette demie journée supplémentaire.

Merci les syndicats ! Le SUIPP est pour la semaine des 4 jours et demi, sa base est contre...

Lorsque les syndicats avaient dénoncé à l'unanimité la semaine de 4 jours, je n'avais pas compris...

C'est vrai qu'en maternelle, quel était l'intérêt du samedi matin du point de vue du niveau des élèves ? Nous n'en avions pas besoin pour boucler le programme.

Il ne faudra pas compter sur Peillon pour un référendum au niveau des enseignants : il est contre la démocratie directe.

11) Parce qu'on ne me demande pas mon avis localement pour la mise en place de cette réforme

Peillon prétend que : « les animateurs parlent aux professeurs, qui parlent aux parents qui parlent aux... » sans terminer sa phrase.

Peillon, c'est le roi du pipeau !

Dans mon école rien de tout cela. Peut-être dans la vôtre ?

Lorsque je demande à la responsable des écoles à la mairie où en est la discussion, c'est clair : « pour l'instant je ne peux rien dire »... Motus et bouche cousue ! okay ça discute en coulisse, et on apprendra les propositions de la mairie, mais quand ? à quelle réunion ? pourquoi est-ce qu'on ne nous demande rien avant ?

Pour Peillon : « c'est à chacun d'en discuter localement »... mais où est la discussion là ?

Quant à ma petit personne...

Personnellement cela ne m'intéresse pas de gagner plus d'argent. Pour moi le temps a plus de valeur que l'argent que l'on me propose en échange. Je préfère ne pas gagner plus et ne pas travailler le mercredi matin. Pour mon intérêt particulier, cela ne m'intéresse pas de gagner plus... je préfère avoir du temps libre... pour me ressourcer.

Je veux bien travailler le mercredi matin, ou le samedi matin ou même encore le samedi après-midi... si c'est rétribué. Et si on m'a prouvé que c'était indispensable pour les enfants... ce qui est faux pour les maternelles... et si on m'a prouvé que l'on ne pouvait pas faire autrement pour améliorer les choses... or pour améliorer les choses, la première chose à faire c'est de diminuer le nombre d'élèves par classe.

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Bonjour

Deux petites questions :

- les professeurs qui travaillent aujourd'hui en France et en Europe le mercredi sont donc des sur-hommes d'arriver à préparer leur classe sans mercredi matin?

- Sarko nous a "acheté" avec la suppression du samedi matin pour ne surtout pas nous augmenter (tout en gardant exactement le même nombre d'heures), n'a fait que dénigrer les profs, mais c'est Peillon le sal**d ?

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Honnêtement Timis, je ne vois pas comment je vais réussir à m'organiser pour préparer ma classe si je n'ai plus mon mercredi matin. Habituellement, je bosse le samedi matin (et souvent le dimanche matin) pour corriger du boulot et préparer lundi + mardi, et je bosse tout mon mercredi pour corriger du boulot et préparer jeudi + vendredi. Lorsque j'ai une anim péda le mercredi matin - c'est très rare, heureusement... - j'essaie de faire des corrections pendant l'anim (comme beaucoup de collègues !!!) sinon je suis dans le rouge ensuite, le retard s'accumule, ma classe n'est pas préparée correctement... Bref, cette matinée est vraiment vitale pour moi, sur le plan professionnel. Et elle l'est encore plus depuis que je suis parent et que je n'ai plus trop le temps de m'attarder en classe le soir car je dois gérer mes loulous, ni l'énergie pour bosser chez moi jusqu'à 22-23h comme cela m'arrivait il y a quelques années.

Peut-être que je manque d'efficacité lorsque je prépare mon travail, peut-être que je veux trop bien faire, je ne sais pas... mais sans le mercredi matin, je vais être très mal ! J'ai testé une année, dans mon département (puisqu'on nous avait imposé le passage à 4,5 jours en 2007/08 avant de faire machine arrière l'année suivante...) et je n'en garde vraiment pas un bon souvenir ! Les élèves et leurs parents non plus, d'ailleurs !!!

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Bonjour

Deux petites questions :

- les professeurs qui travaillent aujourd'hui en France et en Europe le mercredi sont donc des sur-hommes d'arriver à préparer leur classe sans mercredi matin?

- Sarko nous a "acheté" avec la suppression du samedi matin pour ne surtout pas nous augmenter (tout en gardant exactement le même nombre d'heures), n'a fait que dénigrer les profs, mais c'est Peillon le sal**d ?

Ils sont libérés en grande partie l'après-midi. Nous on prévoit de nous libérer 45 minutes plus tôt au mieux, ce n'est pas tout à fait la même chose...

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Vu le décret, je suis contre ce que fait le ministre.

Mais je me pose de nombreuses questions :

1) Parce qu'un jour libéré en milieu de semaine pour se reposer et préparer la suite de la semaine est une tradition, un avantage acquis depuis plus de 130 ans France.

Pourquoi sommes-nous fatigués en milieu de semaine? Cela n'a pas de sens.

L'étude devrait donc porter sur les causes de cette fatigue.

4) Parce que donner c'est donner, et reprendre c'est voler.

Pour éviter des revendications salariales, Sarkosy a acheté la paix des instits en « donnant » le samedi matin.

Il n'a rien donné puisqu'il nous a mis à la place d'autres heures. Des heures dont certains aimeraient bien se débarrasser au profit d'heures de classe. Et là se trouve l'un des problèmes de toutes les réformes passées : aucun moyen mis en face pour faire réussir la réforme.

Demander aux enseignants de se concerter, c'est bien. Mais travailler ensemble cela s'apprend et rien dans notre formation, ni initiale, ni continue, n'a mis en place de tels schémas. Notre hiérarchie n'est d'ailleurs pas meilleure car c'est elle qui aurait dû impulser le mouvement ce dont elle est incapable car elle n'est qu'une courroie de transmission donneuse d'ordre.

6) Parce que je ne me sens pas coupable de la baisse de niveau des élèves.

Tu as raison, c'est de ta faute! Personnellement, j'ai cessé de me flageller en faisant des années de remplacement et en voyant la réalité. Contrairement à ce que nous pouvons croire, notre impact sur l'enfant est modeste et nous avons toutes les peines du monde à corriger certains écarts (et malheureusement, nous échouons souvent).

7) Parce que je suis convaincu que cette demie journée n'est pas nécessaire pour améliorer le niveau des élèves en maternelle.

L'est-elle en élémentaire? Quelles sont les études?

Sur quelles évaluations du système français se basent les nouveaux textes?

8) Si il y a une forme de torture à l'école, c'est d'abord la torture de l'entassement des individus. Et si on augmente le temps de présence des enfants sans diminuer le surnombre, on augmente cette torture due à l'entassement. Parce que cette demie journée supplémentaire risquera de stresser davantage certains profs et certains élèves. Cela risque d'être contre productif pour tous.

Pour la maternelle, ce qui est nécessaire en premier c'est de diminuer le nombre d'enfant par classe (25,7 en moyenne).

Cette réforme ne résout pas les problèmes de chronobiologie des enfants : si certains sont fatigués, alors en allant à l'animation ils seront aussi fatigués, voire plus.

C'est toute la problématique du décret : il ne résout rien et ne pose que des problèmes. C'est un axe unique dans une refondation qui se voulait multiple. Mais en dissociant les éléments, cela rend le choix stupide. C'est un peu comme faire une recette en ne mettant qu'un seul ingrédient et en disant que l'on mettra tous les autres plus tard.

10) Parce que l'acceptation de la réforme par les syndicats ne veut pas dire que je suis d'accord.

Je l'ai écrit sur un autre sujet. Nous touchons là à un grave problème de notre démocratie qui est le niveau de représentativité de nos élus. Bien qu'ils sachent qu'ils ne sont pas représentatifs d'une majorité, ils font comme si c'était le cas. Dans le problème présent, ils ont même fait pire puisqu'ils ont simplement omis de demander l'avis de leurs propres adhérents.

11) Parce qu'on ne me demande pas mon avis localement pour la mise en place de cette réforme. Le projet est ficelé par la mairie en premier, sans que l'on demande leur avis aux animateurs, profs et parents.

Une autre erreur du ministre dûe au point précédent, le minsitre pensait avoir l'accord des enseignants. Il a mal évalué l'état des troupes et pas perçu les inquiétudes et le sentiment de maltraitance. Il s'est précipité avec la certitude que tous le suivraient et il s'est pris un mur en pleine face.

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Bonjour

Deux petites questions :

- les professeurs qui travaillent aujourd'hui en France et en Europe le mercredi sont donc des sur-hommes d'arriver à préparer leur classe sans mercredi matin?

- Sarko nous a "acheté" avec la suppression du samedi matin pour ne surtout pas nous augmenter (tout en gardant exactement le même nombre d'heures), n'a fait que dénigrer les profs, mais c'est Peillon le sal**d ?

Ils sont libérés en grande partie l'après-midi. Nous on prévoit de nous libérer 45 minutes plus tôt au mieux, ce n'est pas tout à fait la même chose...

Ceux qui sont déjà aux 4 jours et demi avec mercredi en France actuellement n'ont pas plus de temps que ce qui est prévu à partir de l'année prochaine, et pourtant la plupart en sont ravis.

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Bonjour

Deux petites questions :

- les professeurs qui travaillent aujourd'hui en France et en Europe le mercredi sont donc des sur-hommes d'arriver à préparer leur classe sans mercredi matin?

- Sarko nous a "acheté" avec la suppression du samedi matin pour ne surtout pas nous augmenter (tout en gardant exactement le même nombre d'heures), n'a fait que dénigrer les profs, mais c'est Peillon le sal**d ?

Ils sont libérés en grande partie l'après-midi. Nous on prévoit de nous libérer 45 minutes plus tôt au mieux, ce n'est pas tout à fait la même chose...

Ceux qui sont déjà aux 4 jours et demi avec mercredi en France actuellement n'ont pas plus de temps que ce qui est prévu à partir de l'année prochaine, et pourtant la plupart en sont ravis.

Hum, tu dois avoir les mêmes fréquentations que notre Ministre toi ?

Je n'ai pas tout à fait les mêmes échos !

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Personnellement, je suis pour le samedi matin (comme avant) au lieu du mercredi matin. Mon argument est le respect d'une "règle" qui nous oblige à prévoir nos rendez-vous médicaux, administratifs et autres en dehors des heures de classe. Le problème est que, vu nos horaires (la réforme des rythmes scolaires ne changera rien), le mercredi est l'unique journée où on peut faire certaines démarches. Le samedi matin, certains médecins spécialistes ne consultent pas et beaucoup de services administratifs sont fermés.

Je sais que le samedi matin a été supprimé pour répondre, entre autres, aux attentes de parents divorcés. Cependant, quelqu'un m'a fait remarqué, il y a peu, que souvent les grands frères et grands soeurs vont au collège ou au lycée le samedi matin et que, par conséquent, l'argument de profiter du samedi matin en famille ne peut pas toujours s'appliquer.

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Ceux qui sont déjà aux 4 jours et demi avec mercredi en France actuellement n'ont pas plus de temps que ce qui est prévu à partir de l'année prochaine, et pourtant la plupart en sont ravis.

Je n'en connais pas, donc je me garderai bien de commenter ce constat, qui n'engage que toi...

Mais peut-être que ces collègues n'ont jamais goûté à la semaine de 4 jours, en vigueur depuis une vingtaine d'années dans mon département, et qui fait l'unanimité (ou presque ?) ;)

En tout cas, je serais intéressé de savoir comment s'organisent ces collègues pour les préparations et corrections. Ils en font plus le soir après la classe ? Plus le week-end ? Ils corrigent et préparent en classe pendant que les élèves font des activités en autonomie ?

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Blandine et Timis,

nous voyons ici le manque de recul de ce projet.

Où sont les analyses et les évaluations du système ?

Oui, nous avons le PISA mais qui n'indique pas les causes de la baisse des résultats. Il indique la température.

Quelle est la maladie?

Pouvons-nous compter sur la hiérarchie pour faire un réel bilan?

Non, car elle doit montrer des résultats positifs. Le système est donc bloqué et doit être totalement repensé.

Il n'existe plus aucune confiance entre les différents acteurs de l'éducation nationale.

Le ministère a du travail, mais je ne suis pas certain qu'il souhaite aller dans cette direction.

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Blandine et Timis,

nous voyons ici le manque de recul de ce projet.

Où sont les analyses et les évaluations du système ?

Oui, nous avons le PISA mais qui n'indique pas les causes de la baisse des résultats. Il indique la température.

Quelle est la maladie?

Pouvons-nous compter sur la hiérarchie pour faire un réel bilan?

Non, car elle doit montrer des résultats positifs. Le système est donc bloqué et doit être totalement repensé.

Il n'existe plus aucune confiance entre les différents acteurs de l'éducation nationale.

Le ministère a du travail, mais je ne suis pas certain qu'il souhaite aller dans cette direction.

la maladie c'est : l'idiocratie!

Et on est au début de cette maladie........ce film est à voir par tous!

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Bonjour

Deux petites questions :

- les professeurs qui travaillent aujourd'hui en France et en Europe le mercredi sont donc des sur-hommes d'arriver à préparer leur classe sans mercredi matin?

- Sarko nous a "acheté" avec la suppression du samedi matin pour ne surtout pas nous augmenter (tout en gardant exactement le même nombre d'heures), n'a fait que dénigrer les profs, mais c'est Peillon le sal**d ?

Ils sont libérés en grande partie l'après-midi. Nous on prévoit de nous libérer 45 minutes plus tôt au mieux, ce n'est pas tout à fait la même chose...

C'est ça les pays qui pratiquent la semaine de 5 jours (parce que c'est plutôt ça) finissent les cours l’après-midi vers 14h/14h30 (15 h au plus tard)

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