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Jacques RISSO, un collègue maltraité


Maïs

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Si peu ?

Tout dépend de quel point de vue l'on regarde:

- on peut, c'est fastoche, comparer au nombre de PE existant dans ce doux pays, le nombre des signataires de la pétition. Et on aura ainsi la désespérance facile...

- on peut aussi, petit effort de mémoire, se demander si, dans les trente dernières années, on trouve trace d'un dirlo sur la sellette, défendu avec autant de force et autant de gens: simple, on ne dégote aucun autre exemple qui ait mobilisé autant de collègues...

- on peut enfin se demander ce qu'il en aurait été de Jacques sans tous les efforts de son comité de soutien: réponse aisée, il aurait été viré sans ménagement dès la mi-septembre...

Quand au nombre de signataires, il n'est rien de plus simple que de le faire grimper: chacun d'entre nous peut, avec un petit effort, l'augmenter de 2, 3, 5 signatures. Les récrés ne servent pas uniquement de pause-café et on peut y faire monter le compteur. Ce que je fais à mon petit niveau, avec, sur 9 instits de mon école, 6 signatures.... Si j'y arrive, d'autres peuvent le faire !

A chacun de voir...

Thierry Fabre

Comité de soutien à Jacques Risso

http://www.la-bouteille-a-l-encre.com/

(lien réparé...)

.

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c'est beaucoup pour certains, mais c'est bien peu

Qui sont les certains ?

Pas moi, et je préférerais certainement avoir 75 000 signatures affichées au compteur... N'en reste pas moins que ce que je disais il y a une semaine reste vrai:

- aucune pétition pour un p'tit dirlo isolé en butte à sa hiérarchie n'a jamais recueilli autant de signataires

- cette pétition, et toutes les actions du Comité de Soutien, ont été le seul rempart de Jacques, les seules raisons pour lesquelles il n'a pas été sanctionné à ce jour...

Après des raisons à cet écart entre les 7500 réels et les 10 à 15 000 qu'il faudrait, on peut en citer pas mal:

- l'égoisme crasse: "je ne le connais pas, ce gugusse, rien à fiche de cette histoire"

- la servilité rance: "si M'sieu le DA et Mâme l'IEN on dit ça, je ne vais pas m'y opposer"

- la trouille, visible dans le Vaucluse: une vingtaine de messages reçus de collègues de la circo d'Apt, signalant leur crainte de représailles s'ils signaient la pétition

- la faiblesse des moyens: le comité de soutien fait tout ce qu'il peut, mais ça reste limité. A titre d'exemple, j'ai pu envoyer 3 messages à quelques 45 000 écoles, j'en prépare un autre pour cette semaine. Mais, à chaque envoi, ce sont pas loins de 1100 mails à envoyer: ça fait quelques soirées passionnantes pour 3, 4 collègues dont votre serviteur (PS Si vous voulez donner un coup de main, on embauche...)

- la thématique: Jacques est officiellement accusé d'une "présomption de mauvaise gestion d'un cas de probable harcélement". Même si

aucune plainte n'a été déposée contre lui, le mot de "harcélement" fait peur, et mal. A un moment où, contre des harcélements bien réels, le ministère fait campagne, bon nombre hésitent à prendre la défense de Jacques

- le silence assourdissant des médias: on a connu Davidenkoff, Soulé, le Café Pédagogique bien plus bavards, mais, visiblement, ça ne les branche pas trop. Un Rafalo qui désobéit, c'est un sujet porteur, un Risso suspendu, bof...

- le manque de soutien des sructures nationales: elles ont certainement bien d'autres chats à fouetter, mais il est indéniable que si syndicats et associations, au niveau national, avaient pris le dossier en charge avec la même vigueur que dans le Vaucluse, on aurait de touts autres résultats, ne serait-ce que par les moyens déployés...

etc... etc...

Ce qui ne change rien sur le fond: c'est à chacun de nous, dans son école, avec ses collègues, avec ses amis, d'aller trouver d'aures signatures. Mails, facebook, twitter et autres, c'est bien, c'est indispensable, mais le petit effort de chacun d'entre nous, c'est ce qui fera pencher la balance

Thierry Fabre

Comité de soutien à Jacques Risso

http://www.la-bouteille-a-l-encre.com/

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3 mois...

3 mois que Jacques Risso est suspendu de ses fonctions d'instit et de dirlo de l'école de Rustrel, dans le Vaucluse...

3 mois que cet harcèlement perdure sans qu'il y ait la moindre plainte déposée contre Jacques, le plus petit motif sérieux à cette mesure sans précédent...

3 mois d'injustice, au quotidien...

Le Comité de Soutien de Jacques Risso continue et continuera à demander la réintégration immédiate de notre collègue, dans son école !

Pour nous y aider: une nouvelle action à vous proposer: "SITEUPLAI, DESSINE-MOI UN MOUTON"

Certains n'aiment pas les dessins de Jacques ?

On va leur en offrir...

Certains détestent l'humour, abhorrent l'esprit critique, détestent la liberté d'expression ?

On va leur en fournir...
Certains ne veulent pas diriger des instits, mais des moutons bien dociles?

On va leur en donner...

Principe simple, vous dessinez, copiez-collez, gri ou grabouillez un ou plusieurs moutons, vous y ajoutez les commentaires de votre choix, vous scannez le tout et nous le faites parvenir. On se fera un plaisir, et de mettre ce troupeau de moutons en ligne, et d'en faire transhumance en l'expédiant au ministère, puisque, visiblement, c'est là que le sort de Jacques va se jouer...

A vos crayons, collègues !

Car ce qui arrive aujourd'hui à Jacques peut arriver demain à chacun d'entre nous...

Le Comité de Soutien à Jacques Risso

Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.” Montesquieu

Tous les dessins de Jacques, tout son travail à :

http://jacques.risso.free.fr/allegro/manontroppo.htm

Le site de son Comité de Soutien à : http://www.la-bouteille-a-l-encre.com/

Pour participer au Comité de Soutien et être tenu au courant des derniers développements soutien.risso@gmail.com

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Ils appellent au Meeting du 13 décembre
pour la réintégration de J. Risso et ils y seront présents

Pierre FRACKOWIACK

Inspecteur honoraire de l’Education Nationale

Administrateur national de la Ligue de l’Enseignement

Je serai à Avignon le vendredi 13 décembre à 18h30, à l'UD FO, 20 avenue Monclar, pour apporter mon soutien à Jacques Risso, l'ami qui a bien voulu illustrer mon dernier livre, "L'école. En rire, en pleurer, en rêver", édité par la Chronique Sociale, préfacé par André Giordan et postfacé par Philippe Meirieu.

Un meeting est organisé par le SNUDI FO, le SE UNSA et le SNUIPP FSU.

Jacques Risso a été suspendu de ses fonctions de directeur d'école et de professeur à la veille de la rentrée, sur la base d'un dossier aberrant (que j'ai lu avec effarement) constitué par l'inspectrice du territoire et, selon toute vraisemblance, par l'IEN adjoint au DASEN. Un dossier uniquement à charge qui montre que les directeurs d'école peuvent tous être victimes de telles pratiques demain, mais aussi que la hiérarchie n'a pas fait son travail.

Il est insupportable que dans notre pays, ce soit les petits qui "trinquent" pour les erreurs de leurs chefs

Il est évident que cette situation embarrasse beaucoup, du DASEN qui a à gérer la bombe laissée par son prédécesseur, conseillé par l'IENA, au recteur, au ministre, aux inspecteurs généraux mobilisés sur cette "affaire", aux syndicats d'inspecteurs...

En fait, à l'évidence, un certain nombre de cadres n'ont pas encore été sevrés du développement de l'autoritarisme et de la suspicion au cours des années 2005/2012, au nom du fameux et stupide pilotage pas les résultats. Apparemment, dans certains secteurs rien n'a changé par rapport à l'élection présidentielle : déshumanisation, pilotage par les résultats, évaluationnite aigue, fonctionnement hiérarchique pyramidal avec tuyaux d'orgue et parapluies à chaque étage... Comportements de mauvais "flics" pour certains... Nous ne laisserons pas faire

Jacques Risso et ses proches souffrent depuis trop longtemps. Les directeurs d'école peuvent craindre le pire si les responsabilités de l'encadrement ne sont pas clairement établies.

Nous poursuivrons le combat sous d'autres formes au nom de la justice, du respect des enseignants de base, de la démocratie et de la refondation de l'école qui ne peut s'accommoder de pratiques autoritaristes.

Jean Marie KROCZEK
Inspecteur de l’Education Nationale honoraire
Président de la Bibliothèque pédagogique François Richaudeau

Malgré le soutien de plus de 7 000 personnes et l'action de trois syndicats du Vaucluse, Jacques Risso fait toujours l'objet d'une suspension totalement infondée et abusive. Cette situation est intolérable et déroge à toute régularité, nous ne devons plus la tolérer car demain, d'autres directeurs d'école et d'autres enseignants peuvent être l'objet de l'arbitraire pour des motifs futiles qui ne constituent que des prétextes pour sanctionner la liberté d'expression.

Plus que de longs discours, les dessins de Jacques Risso dressent un état de l'école telle que chacun la connaît, la vit au quotidien et peut s'y reconnaître. La lecture de l'ouvrage de Pierre Frackowiak : "L'école, en rire, en pleurer, en rêver" serait incomplète sans les illustrations de ce caricaturiste qui s'exprime au moyen du dessin :http://biblipeda.eklablog.fr/actualites-c272323

La défense de Jacques Risso dépasse les clivages syndicaux, des milliers de personnes ont été choqués par les méthodes, dans cette académie, de l'encadrement et de la hiérarchie. Jacques Risso a été interdit d'enseignement à la fin août et a dû rendre les clefs de son école (vengeance du DASEN parti en retraite, rôle de l'IEN de circonscription qui élabore un rapport de 107 pages durant le dernier été ! Nouveau recteur d'Académie qui sollicite une enquête de l'inspection générale). Il est inadmissible que le système calque son fonctionnement sur l'armée d'il y a 50 ans, ne reconnaisse pas son erreur, ne prenne pas ses responsabilités et se transforme en machine à broyer les individus.

La signature de la pétition est toujours d'actualité, informez vos amis et collègues
http://www.la-bouteille-a-l-encre.com/

Un appel intersyndical a été lancé par le SNUDI-FO, le SNUIPP-FSU et le SE-UNSA; Un meeting de soutien est programmé le 13 décembre à Avignon à 18 h 30.

Bien entouré, Jacques Risso fait preuve d'une patience à toute épreuve et d'une grande sérénité. il n'en reste pas moins que l'épreuve qui lui est imposée est totalement injuste et humiliante.

Merci de ce que vous pourrez faire pour lui, en diffusant des informations, en évoquant sa situation dans des réunions officielles, en signant la pétition ou même en participant au meeting.

MEETING pour la REINTEGRATION IMMEDIATE de Jacques RISSO,
VENDREDI 13 DECEMBRE à 18h30,
20 avenue Monclar à AVIGNON

au siège de l’Union Départementale FO (à côté de l’école Monclar - M. Perrin)

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...ou même en participant au meeting...

... Ce que je ferai...

Compte-rendu à venir sur le blog de soutien à Jacques, dès le lendemain.

Thierry Fabre

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Compte-rendu de cette réunion pour Jacques rédigé par l'un de ses participants, qui vient de nous le faire parvenir:

Avignon, 18h40.

Le local de l’UD Fo s’est rempli peu à peu. Il faut dire que nombreux sont ceux qui viennent de loin, après avoir dû terminer leur journée d’école, à parfois plus de 100km de là, et que se garer dans ces fichues artères thrombosées relève d’un ultime exploit. Vive émotion de chaque arrivant, reconnaissant l’un, saluant l’autre, retrouvant Jacques et Marie-Pierre son épouse incontournable et si courageuse dans cette épreuve.

La réunion peut enfin commencer. 150 participants assis, 10 debout, font face aux six représentants syndicaux invitants.

Deux gars du comité de soutien filmeront et enregistreront les interventions de chacun, plantés dans l’allée centrale, gros matos en main.

Chantal Fassié résume quelques points forts du dossier, ou plutôt les failles car tous ici connaissent déjà ce qui peut être dit, ayant suivi l’affaire sur le site de FO ou sur la Bouteille à L’Encre depuis le début. En deux heures une dizaine d’orateurs se succèderont et chacun aura à cœur de ne pas s’étendre sur le temps de l’autre, allant droit à l’essentiel, sans digressions.

Chantal remercie la presse d’avoir relayé le scandale au fur et à mesure de son déroulement, et Thierry Fabre pour son énorme contribution à travers son Blog « La Bouteille à l’Encre ».

Elle rappelle que Jacques n’a jamais été convoqué par l’administration afin de pouvoir se défendre et que cela va à l’encontre du droit le plus élémentaire, qu’il dirige sans problème son école depuis 24 ans et que cet élément n’a même jamais été évoqué. Les trois syndicats, unis dans cette action, ont demandé audience au Recteur qui n’a pas voulu donner suite. Elle cite et condamne fermement l’IENA et l’IEN, responsables et coupables d’avoir voulu se débarrasser de Jacques par la constitution laborieuse d’un dossier vide de vérité, construit sur des faux, des manipulations et des ragots.

A lui seul le titre du rapport des IG est évocateur de l’esprit de la procédure :

« La manière de servir du directeur d’école de Rustrel ».

Norbert Trichard , nouveau secrétaire général Fo rappelle l’indéfectible soutien de son syndicat à Jacques depuis le début et revient sur les différentes actions menées. Il insiste sur le fait qu’aucune faute n’a été retenue par le DASEN qui a reconnu que le dossier était « vide ».Jacques est fonctionnaire d’Etat et en vertu de ce statut aucune faute même légère ne peut lui être imputée au vu du dossier. Toute l’accusation du rapport des IG est exprimée au conditionnel et ne se base que sur des suppositions. Petit retour sur le rôle et la position des parents d’élèves « harcelés » :Une famille déclare qu’au final tout va bien, quand une autre a vu sa plainte rejetée par le tribunal tandis que les supposés harceleurs et harcelés sont actuellement ensemble au collège et que ce dernier interrogé déclare qu’il n’y a rien à signaler.

Reproche est fait au décret de 89 sur les missions et obligations des directeurs d’école, où rien ne concerne la gestion de conflits entre élèves. Jacques n’est pas supposé détenir les qualités de psychologue, psychiatre ou autre assistante sociale. Il n’a donc commis aucune faute en tant que directeur. FO met le ministre en garde sur le statut de la fonction publique qui en ressort affaibli, dérisoire. Le processus de territorialisation va développer ces situations et les IEN également soumis à contrat d’objectif devraient aussi se méfier de ces dérives. Un statut protecteur est demandé, qui viendrait contrecarrer les effets néfastes des référentiels de compétences flous car sinon l’école tomberait vite entre les mains des élus locaux. Là est l’enjeu et c’est dans cet esprit que FO soutient Jacques.

Nicolas Odinot secrétaire départemental du Snuipp se félicite du nombre de participants à ce meeting et de l’unité syndicale qui s’est créée tant au niveau départemental que national, autour de Jacques. Sans tout reprendre des déclarations précédentes, il pose néanmoins la question de savoir ce que pourraient bien contenir les dossiers des autres collègues, tant celui de Jacques relève de l’intolérable. Il précise que le DASEN réunit une commission paritaire le 19 décembre, alors qu’il a été dessaisi du dossier dès que le Recteur a fait appel aux IG. La suspension de Jacques a été prononcée pour quatre mois, l’échéance arrive donc et la DA s’affole. Les syndicats vont redemander audience au Recteur.

Catherine Bruna secrétaire départementale du SE-Unsa réaffirme le soutien total de son syndicat et expose un bref historique de la mise en place de la communication inter syndicale qui s’est construite à l’occasion de ce scandale, se félicitant de la qualité de ce processus et rendant hommage à Thierry Fabre adhérent et créateur de la remarquable « Bouteille à l’Encre ».Elle revient sur les dates-clés des actions mises en œuvre depuis le mois de septembre, rend un hommage ( pardon pour la répétition) poignant à Jacques en insistant sur le fait que les syndicats ne lâcheront pas, iront jusqu’au bout.

Denis Blancs de la CGT-Educ-Action prend la parole et cite la fameuse phrase de Montesquieu comme base de son engagement. Il s’associe à l’indignation générale mais il devient de plus en plus difficile d’évoquer de nouveaux éléments car déjà beaucoup a été dit.

Mickaël Snurawa, à l’origine du Comité de Soutien à Jacques apporte son témoignage poignant sur la vie du village de Rustrel et ses blessures dues à cette immonde affaire. C’est avec la remarquable maîtrise d’une émotion pourtant palpable et son accent si humain qu’il évoque la paix détruite de ce si joli petit bout de Provence de 76 élèves joyeux et heureux de venir à l’école, pour 740 habitants maintenant divisés suite aux paroles extrêmes de l’IEN lors d’une réunion avec les parents le 5 septembre, où elle présenta le « successeur »de Jacques en évoquant sa suspension pour des fautes très très graves, insistant sur le fait qu’elle ne pouvait en dire davantage. Elle ouvrait ainsi une boite de Pandore, montant les habitants les uns contre les autres en laissant exploser les ragots, rumeurs et autres suppositions les plus folles. Par ses quelques mots l’IEN résumait la brutalité de la procédure qui allait suivre.

Mickaël rappelle la phrase de Bertolt Brecht :

« Quand le non-droit devient droit, la résistance est obligatoire ».

Il résume avec le talent de la conviction les qualités de Jacques, reconnu, innovant, donnant vie à de multiples projets sur la découverte de la nature, l’écriture, la lecture. Il évoque des parents heureux et très reconnaissants envers Jacques qui lui remet en mémoire pour la lui attribuer, la grandiose évocation du dernier hussard noir de la République.

Il termine son intervention par le rappel des différentes actions menées par le Comité de Soutien et la mise en place d’une messagerie pour faciliter la communication entre ses membres.

Mickaël retourne s’asseoir dans l’assistance sous une pluie d’applaudissements.

Le représentant de FO évoque le soutien de la fédération départementale des libres penseurs de Vaucluse et en lit la déclaration ( voir mes posts précédents).

Alain Rei, Président du GDID, précise qu’à l’instar du Comité de Soutien, dès sa création le GDID espérait pouvoir se dissoudre assez vite, ayant obtenu ce qu’il réclamait légitimement (on pense aussi aux restos du cœur, là).

Force est de constater que le combat dure toujours. Jacques accompagne le GDID depuis sa création et par ses dessins a aidé bien des collègues découragés. Alain rappelle la responsabilité des IEN dans ces situations qu’il leur revient de gérer ou du moins d’accompagner la résolution par une aide réelle aux directeurs d’école. Il dénonce le manque de confiance à-priori des IEN envers les directeurs, déplore le déficit total des formations en matière de résolution des problèmes de ce type et reprend une des dernières phrases de Peillon parlant du directeur comme poumon efficace et indispensable de l’école. L’IEN aurait dû soutenir Jacques, c’était SON boulot !

Chantal Fassié revient sur la nature de la procédure administrative qui rappelle les tribunaux militaires, renvoie à l’affaire Dreyfus dans ses amalgames de mensonges et autres diffamations. Tout ce qui dans le dossier était reproché à Jacques a été « démonté », la machination est avérée et maintenant les responsabilités de chacun doivent être établies et les instigateurs sanctionnés. Elle rappelle que Jacques n’a été spontanément reçu par personne, ni par l’IEN, ni par le DASEN. Jacques est un accusé qui ne peut être ni informé des charges qui pèsent sur lui, ni être entendu. Tout est parti du signalement effectué par une assistante sociale qui a reçu l’appel de deux parents encouragés dans cette démarche par l’IEN et l’IENA. C’est un coup monté. Ces deux là ont tout fait pour aggraver une situation qui habituellement se règle en interne, au niveau de l’école.

Il n’est même pas question du harcèlement entre élèves dans le rapport des IG qui citent par ailleurs des dires et des actions intolérable, irrecevables, de l’IEN sans pour autant les condamner.

Un conseil de discipline semble être la prochaine étape, réuni par le DASEN pourtant dessaisi de l’affaire ( !), afin de discréditer Jacques tout en protégeant la chaîne de commandement. Chantal Fassié dit détenir des éléments qu’elle ne peut cependant pas livrer ce jour et qui serviront à la défense.

Les IG notent des dysfonctionnements dans l’attitude de l’administration et évoquent qu’un « sentiment d’urgence » ( en plein été, bonjour l’urgence !), a prévalu dans la décision de suspendre Jacques et n’a pas conduit à prendre les « bonnes mesures ». Les IG posent que le DASEN a suspendu trop vite et s’inquiètent d’ « obstacles juridiques possibles ». Ils tentent de faire oublier que c’est l’IEN qui est venue à l’école pour gérer elle-même le problème de harcèlement, sur les conseils de l’IENA, pour couper l’herbe sous le pied de Jacques.

Depuis l’IENA cherche à se mettre en retrait de l’affaire, prétextant qu’il connait la circonscription depuis longtemps en tant qu’IEN et redoutant les procès d’intention dans un contexte tendu avec FO. Déjà une directrice attend un procès en appel après être passée à demi-traitement pour des broutilles.

Brillaud (IEN) et Marquier (IENA) doivent être sanctionnés et les trois syndicats nationaux iront voir le ministre avec ce message.

Pierre Frackowiak IEN Honoraire descendu du Pas de Calais pour l’occasion dénonce la cabale qui porte atteinte à l’institution, à l’image de l’Education Nationale. Il fait un éloge grandiose de Jacques dont il a un jour découvert les dessins, le talent, la lucidité et l’intelligence. Il reconnait s’être informé sur lui avant de lui demander d’illustrer ses livres. Il n’a trouvé que rapports excellents et réputation sans tâche. Il a trouvé en Jacques un enseignant innovant, connaissant parfaitement le système et s’en est fait un ami. Pierre Frackowiak déclare que son autre ami, Philippe Mérieux, s’est engagé à venir soutenir Jacques au ministère, avec les syndicats. Se lançant dans une apologie du syndicalisme il pose qu’adhérer à un syndicat est la seule façon de ne pas rester seul dans de telles situations. Il réalise par cette affaire à quel point l’administration peut ignorer la qualité du travail d’un homme. Il affirme que chaque fonctionnaire doit être averti de chaque nouvelle pièce arrivant dans son dossier et engage tous les enseignants à demander à consulter le leur. Pour lui il y a des spécialistes de la constitution de dossiers, comme dans les pires états totalitaires. Lui-même un temps a été victime de sanction mais le tribunal administratif l’a reconduit dans ses droits. Donc Jacques gagnera !

S’en suivent de longs applaudissements.

Jean-Marie Kroczek IEN fait l’éloge de l’école et de ses missions et déplore l’absence de projets dans les contre-réformes. Comme son ami Pierre Frackowiak, petit-fils d’immigré lui-même, il a pu pleinement profiter du fameux ascenseur social mais à l’heure de la refondation de l’école il semble bien que cet outil soit en panne. Le problème de harcèlement entre enfants aurait dû être traité au local. Que viennent faire les IG là-dedans ? Ils ne sont que 120 en France, comment pourraient-ils intervenir dans les écoles chaque fois qu’un élève tombe en récréation ?

Jean-Marie Kroczek a lui aussi été sanctionné en son temps, rétrogradé puis rétabli dans tous ses droits par le TA. Il dénonce cette obligation de loyauté qui suppose en fait l’interdiction de penser. Il fait l’éloge des dessins de Jacques et dénonce la solidarité des membres du système où chacun légitime l’autre en circuit fermé. La « manière de servir » (titre du rapport des IG) ne relève pas des IG et la loi garantit la liberté d’expression.

JMK est longuement applaudi.

Jacques s’apprête à prendre le micro.

La salle se lève d’un bloc et l’applaudit avec ferveur. L’émotion et le soutien sont réellement palpables. L’ovation semble ne pas devoir s’arrêter mais l’envie, le besoin d’entendre les mots de Jacques arrivent à retrouver l’attention nécessaire à l’écoute.

Jacques remercie tout le monde de tant de soutien, de ferveur. Il s’avoue très impressionné par tout ce que tout le monde fait pour lui et évoque les nombreux messages de soutien qu’il reçoit quotidiennement. Il remercie les syndicats, les anonymes, Monsieur Fournier (son premier IEN dans le coin) qui l’a tant encouragé, conseillé, motivé. C’est grâce à Thierry et sa Bouteille à l’Encre qu’un jour il a repris le crayon pour illustrer ce blog. Il me remercie aussi pour m’être lancé dans la confection de la carte de France des signatures qui bleuit, bleuit.

« Vous me donnez confiance, m’aidez à tenir bon. Mes mots sont peu par rapport à ce que je vous dois ».

Si seulement il savait ce que nous lui devons, nous !

Marie-Pierre, son épouse confirme ses dires. Se rend-elle seulement compte de son importance dans son appui quotidien à Jacques. Ces deux là nous montrent avec la remarquable discrétion de la simple évidence à quel point deux êtres peuvent se rejoindre dans ce que l’humain a d’excellent.

De longs applaudissements chaleureux retentissent, qui viennent confirmer le total soutien de tous à ce grand Collègue.

Le meeting se terminant, Pierre Frackowiak dédicace son livre illustré par Jacques et les participants se pressent pour encourager Jacques et l'assurer de leur détermination, de leur indéfectible soutien.

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Merci Thierry.....

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J'oubliais...

Des photos de ce meeting sont en ligne à cette adresse:

http://www.la-bouteille-a-l-encre.com/

PS Mis à part ça, et rien à voir avec ce qui nous préoccupe, "je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir..." (air connu...) pourquoi, fichtre de fichtre, j'accumule messages sur messages sur ce forum sans que jamais, au grand jamais, mon compteur ne dépasse le nombre 4... C'est grave, docteur ?

Modifié par Dindondondaine
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