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Refondation : qu'est-ce qu'on fait maintenant ? tome 2


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Posté(e)

Ce que je trouve choquant, ce sont les sommes dépensées pour ces amusettes comparé au sous-investissement de l'état français dans l'enseignement primaire.

Le sous-investissement ne se règlera pas en 5 ans. Il y a trop de retard, il faut être honnête. On n'augmentera pas de 500 € l'investissement annuelle pour un élève de primaire, surtout dans la période dans laquelle nous nous trouvons. Mais le rattrapage doit être la priorité absolue. Il l'est dans les mots. Il doit le devenir dans les actes.

Je pense que tu as raison.

Mais je crains qu'à part de bonnes intentions, les investissements ne suivront pas et ce d'autant plus que certains fonds vont partir pour financer le périscolaire

Posté(e)

Je pense que l'état a la volonté de faire peser l'effort d'investissement sur d'autres budgets que le sien: les PE (journées en plus sans augmentation de salaire), les collectivités locales (PEDT avec baisse des dotations).

D'où une politique aucunement contradictoire avec celle suivie pendant les dix dernières années.

Posté(e)

Le problème de l'enseignement primaire, c'est qu'il en bonne partie financé par les communes. Et que ce financement est par conséquent complètement inégal. Quand en plus, l'Etat lui même serre la ceinture en n'améliorant pas le taux d'encadrement et les dispositifs d'aide aux élèves en difficultés, on se retrouve dans une situation telle qu'il est impossible pour le système éducatif français d'être performant.

Les PEdT sont une étape supplémentaire vers l'inégalité s'ils sont imbriqués à l'école. Qu'on incite les communes à avoir des plans éducatifs locaux, très bien mais qu'on assure l'imperméabilité entre les collectivités locales et l'institution scolaire.

Posté(e)

Le problème de l'enseignement primaire, c'est qu'il en bonne partie financé par les communes. Et que ce financement est par conséquent complètement inégal. Quand en plus, l'Etat lui même serre la ceinture en n'améliorant pas le taux d'encadrement et les dispositifs d'aide aux élèves en difficultés, on se retrouve dans une situation telle qu'il est impossible pour le système éducatif français d'être performant.

Les PEdT sont une étape supplémentaire vers l'inégalité s'ils sont imbriqués à l'école. Qu'on incite les communes à avoir des plans éducatifs locaux, très bien mais qu'on assure l'imperméabilité entre les collectivités locales et l'institution scolaire.

Permettez moi de ne pas être d'accord. L'année dernière j'ai fait partie d'un groupe de directeurs (bénévoles et volontaires) qui ont accepté de participer à l'élaboration du PEDT dans la ville où j'exerce (32 écoles). Résultat : des axes cohérents et réalistes sur lesquels s'appuient les projets d'écoles et les APS...

Chacun voit midi à sa porte...

Posté(e) (modifié)

Je me permets de vous conseiller le replay d'une émission télévisée :

"La France en face"

France 3

28/10/13

http://www.france3.fr/emissions/documentaires/diffusions/28-10-2013_142727

Elle n'a pas de rapport immédiat avec la loi de refondation et la réforme, ni même avec l'école, mais d'une certaine manière, elle conforte toutes les inquiétudes exprimées ici concernant la territorialisation de l'école et les inégalités qui pourraient en découler.

"La France en face

Résultat de trente ans de changements, la France a aujourd'hui deux visages. Dans les 25 métropoles qui totalisent 40% de la population sont concentrés les cadres, les techniciens spécialisés et l'essentiel des immigrés. C'est là que 80% du PIB du pays est produit.

Hors de ces villes, dans le reste de la France, se retrouvent des millions d'employés et d'ouvriers, qui constituent la «France des fragilités». Ils vivent dans la précarité et constatent le fossé grandissant qui les sépare des urbains entrés dans l'ère numérique.

A travers des rencontres, des témoignages et l'étude de travaux de spécialistes, c'est le portrait d'une France oubliée qui apparaît."

Il est fort à parier que les différences de moyens entre les TAP déjà mis en place sont étroitement corrélées à cette géographie-là...

Modifié par prof désécol
Posté(e)

Le problème de l'enseignement primaire, c'est qu'il en bonne partie financé par les communes. Et que ce financement est par conséquent complètement inégal. Quand en plus, l'Etat lui même serre la ceinture en n'améliorant pas le taux d'encadrement et les dispositifs d'aide aux élèves en difficultés, on se retrouve dans une situation telle qu'il est impossible pour le système éducatif français d'être performant.

Les PEdT sont une étape supplémentaire vers l'inégalité s'ils sont imbriqués à l'école. Qu'on incite les communes à avoir des plans éducatifs locaux, très bien mais qu'on assure l'imperméabilité entre les collectivités locales et l'institution scolaire.

Permettez moi de ne pas être d'accord. L'année dernière j'ai fait partie d'un groupe de directeurs (bénévoles et volontaires) qui ont accepté de participer à l'élaboration du PEDT dans la ville où j'exerce (32 écoles). Résultat : des axes cohérents et réalistes sur lesquels s'appuient les projets d'écoles et les APS...

Chacun voit midi à sa porte...

Te serait-il possible de comprendre que ta réalité n'est pas celle de tout le monde et qu'il y a de grandes disparités entre les écoles? J'ai eu le "privilège" de faire beaucoup de remplacements et les différences entre les écoles sont énormes. Les enfants ne bénéficient pas tous des mêmes chances et les PEDT ne vont pas modifier les possibilités des communes.

Ce qui est vrai dans une ville ne l'est plus dans une commune rurale. Mais même entre villes, les différences sont importantes et les différences ne peuvent se gommer avec simplement de la bonne volonté.

Posté(e)

Surtout, il faut déconnecter les PEdT et le projet d'école.

Posté(e)

Le problème de l'enseignement primaire, c'est qu'il en bonne partie financé par les communes. Et que ce financement est par conséquent complètement inégal. Quand en plus, l'Etat lui même serre la ceinture en n'améliorant pas le taux d'encadrement et les dispositifs d'aide aux élèves en difficultés, on se retrouve dans une situation telle qu'il est impossible pour le système éducatif français d'être performant.

Les PEdT sont une étape supplémentaire vers l'inégalité s'ils sont imbriqués à l'école. Qu'on incite les communes à avoir des plans éducatifs locaux, très bien mais qu'on assure l'imperméabilité entre les collectivités locales et l'institution scolaire.

Permettez moi de ne pas être d'accord. L'année dernière j'ai fait partie d'un groupe de directeurs (bénévoles et volontaires) qui ont accepté de participer à l'élaboration du PEDT dans la ville où j'exerce (32 écoles). Résultat : des axes cohérents et réalistes sur lesquels s'appuient les projets d'écoles et les APS...

Chacun voit midi à sa porte...

Cette réforme va s'appliquer à toute la France.

Posté(e)

Le problème de l'enseignement primaire, c'est qu'il en bonne partie financé par les communes. Et que ce financement est par conséquent complètement inégal. Quand en plus, l'Etat lui même serre la ceinture en n'améliorant pas le taux d'encadrement et les dispositifs d'aide aux élèves en difficultés, on se retrouve dans une situation telle qu'il est impossible pour le système éducatif français d'être performant.

Les PEdT sont une étape supplémentaire vers l'inégalité s'ils sont imbriqués à l'école. Qu'on incite les communes à avoir des plans éducatifs locaux, très bien mais qu'on assure l'imperméabilité entre les collectivités locales et l'institution scolaire.

Permettez moi de ne pas être d'accord. L'année dernière j'ai fait partie d'un groupe de directeurs (bénévoles et volontaires) qui ont accepté de participer à l'élaboration du PEDT dans la ville où j'exerce (32 écoles). Résultat : des axes cohérents et réalistes sur lesquels s'appuient les projets d'écoles et les APS...

Chacun voit midi à sa porte...

Te serait-il possible de comprendre que ta réalité n'est pas celle de tout le monde et qu'il y a de grandes disparités entre les écoles? J'ai eu le "privilège" de faire beaucoup de remplacements et les différences entre les écoles sont énormes. Les enfants ne bénéficient pas tous des mêmes chances et les PEDT ne vont pas modifier les possibilités des communes.

Ce qui est vrai dans une ville ne l'est plus dans une commune rurale. Mais même entre villes, les différences sont importantes et les différences ne peuvent se gommer avec simplement de la bonne volonté.

Je connais bien les différents types d'écoles, après 36 ans de carrière dont 17 en classe unique dans un patelin de 185 habitants et 6 comme zil ou brigade. Je peux te dire que dans ma classe unique dès 1987 on avait déjà 4 ordinateurs en fond de classe, on a été connectés au web dès 1996 alors qu'à la "grande ville" à 20 bornes de là on était loin d'avoir ça, simplement parce que les élus avaient compris l'importance de l'école en particulier et de leur jeunesse en général. Tout ça pour expliquer que la communication entre l'école et les élus est fondamentale, on doit bosser ensembles et pas se tirer dans les pattes... J'ai connu d'autres choses, du style financements de la municipalité pour des intervenants ont on n'avait strictement rien à faire et dont la présence récurrente dans l'école perturbait généreusement notre travail.... voilà où ça mène l’absence de dialogue.

Comme animateur TICE, j'ai dans ma circonscription plus de soixante écoles qui vont de 2 à 14 classes, une part importante de mon travail est de conseiller les élus pour les équipements des écoles et ceci puis plus de 15 ans, crois moi, si les projets aboutissent et sont viables c'est parce-qu’il y a dialogue et partenariat. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour les PEDT ? C'est vrai que je ne compte pas mon temps, mais je crois encore au rôle social de l'instituteur (je regrette ce titre) même s'il a été bien galvaudé ces dernières décennies, pour moi, quand il y a le mot EDUCATIF quelque part, je me sens concerné.

Posté(e)

crois moi, si les projets aboutissent et sont viables c'est parce-qu’il y a dialogue et partenariat. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour les PEDT ?

A Paris, le dialogue concernant le PEDT, on l'attend toujours...

Quant au partenariat... je suppose que je devrai me considérer "partenaire" lorsqu'on me demandera poliment de libérer ma classe à l'arrivée des premiers froids.

Posté(e)
C'est vrai que je ne compte pas mon temps, mais je crois encore au rôle social de l'instituteur (je regrette ce titre) même s'il a été bien galvaudé ces dernières décennies, pour moi, quand il y a le mot EDUCATIF quelque part, je me sens concerné.

Professeur des écoles, instituteur, c'est une profession : celle d'enseignant. Si certains veulent y voir, à titre personnel, une dimension sociale, ou la vivre comme un sacerdoce, pourquoi pas. Mais il n'est ni légitime ni réaliste de l'attendre de tous.

Et ce qui est frappant parmi les quelques intervenants favorables à cette réforme sur ce forum, c'est la tendance à faire appel à la "bonne volonté" de chacun.

Chacun devrait faire, pour la réussite de tel ou tel dispositif, faire preuve de bonne volonté, pour ne pas dire d'abnégation, de renoncement à telle ou telle condition de travail, parfois qualifié d'"avantage" plus ou moins indu, quand il s'agit des enseignants.

(Et d'efforts financiers conséquents, souvent au détriment d'autres activités, lorsqu'il s'agit des communes.)

Le corollaire de tout ceci est que, quand cela coince, c'est bien évidemment la faute de " ...". Des enseignants, de la municipalité... Mais pas des présupposés idéologiques de la réforme.

Posté(e)
C'est vrai que je ne compte pas mon temps, mais je crois encore au rôle social de l'instituteur (je regrette ce titre) même s'il a été bien galvaudé ces dernières décennies, pour moi, quand il y a le mot EDUCATIF quelque part, je me sens concerné.

Professeur des écoles, instituteur, c'est une profession : celle d'enseignant. Si certains veulent y voir, à titre personnel, une dimension sociale, ou la vivre comme un sacerdoce, pourquoi pas. Mais il n'est ni légitime ni réaliste de l'attendre de tous.

Et ce qui est frappant parmi les quelques intervenants favorables à cette réforme sur ce forum, c'est la tendance à faire appel à la "bonne volonté" de chacun.

Chacun devrait faire, pour la réussite de tel ou tel dispositif, faire preuve de bonne volonté, pour ne pas dire d'abnégation, de renoncement à telle ou telle condition de travail, parfois qualifié d'"avantage" plus ou moins indu, quand il s'agit des enseignants.

(Et d'efforts financiers conséquents, souvent au détriment d'autres activités, lorsqu'il s'agit des communes.)

Le corollaire de tout ceci est que, quand cela coince, c'est bien évidemment la faute de " ...". Des enseignants, de la municipalité... Mais pas des présupposés idéologiques de la réforme.

Merci de le rappeler ;)

Je suis tout à fait d'accord, prof désécol.

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