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Changement de statut des enseignants : la fin de la profession


prof désécol

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Lundi 6 janvier, les négociations reprennent au ministère de l'Education : au programme du groupe de travail, le statut général des enseignants, leurs obligations de service, les compensations en fonction des diverses situations d'enseignement - en un mot la remise à plat, sinon la remise en cause, des "décrets de 1950".

Les propositions du ministère, pour qui sait lire, sonnent le glas de la profession. Et le plus étonnant est que nombre d'enseignants n'ont toujours pas réalisé ce qui les attend...

Lire à ce sujet cet article :

Le Point

2/01/14

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-quand-peillon-veut-passer-les-profs-a-la-moulinette-02-01-2014-1776079_1886.php

Quand Peillon veut passer les profs à la moulinette

Le ministre veut "remettre à plat" le statut des enseignants. En réalité, il veut effacer la spécificité du métier et diviser les profs, s'alarme Brighelli

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Notons qu'à aucun moment, à aucune ligne, il ne s'agit d'enseignement primaire.

Nous ne sommes pas profs.

Nous ne sommes pas concernés.

Si? :unsure:

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La vie moderne

http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/56-decrets-de-1950-retour-vers-le-passe

extraits :

[...] On peut lire presque en permanence dans la presse que le statut des enseignants est défini par « une loi remontant à 1950 » et que les décrets les régissant sont « inchangés depuis 1950 », « des décrets qui n'ont pas bougé depuis 1950 » ou encore (variation) que « ce statut est inchangé depuis 1950 », voire que ce système est « devenu une citadelle ». Le principal syndicat des chefs d’établissement, le SNPDEN, va jusqu’à parler de « textes sacrés » et plus récemment M6, dans une mise en scène grand-guignolesque de la recherche du « parchemin » (sic) dans les archives nationales, parle de statuts « inscrits dans un texte » (comme tous les autres décrets de la République à vrai dire) « comme un livre sacré » [...]

Il s’agit bien sûr de dénoncer, au nom d’une nécessaire modernité réformatrice et progressiste, un immobilisme et un corporatisme enseignant arc-bouté sur des statuts hors d’âge : un « statu quo auxquels s’accrochent les syndicats », selon M6, sans dire explicitement que la modernité serait tout simplement de faire travailler plus les enseignants.

On pourrait néanmoins s’interroger : pourquoi un texte serait-il obsolète au seul prétexte qu’il serait ancien ? Un « statut » ne se caractérise-t-il pas par sa pérennité même ? Faut-il également revenir sur le préambule suranné de la Constitution de la Ve République qui déclare que « la Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, la formation professionnelle et à la culture » ? Faut-il revenir sur les lois poussiéreuses de la IIIe République qui ont instauré en 1881 et 1882 l’école laïque, gratuite et obligatoire ? Faut-il revenir sur la loi archaïque de 1850 qui fonde la liberté de l’enseignement en autorisant l’aide publique aux établissements privés ? Ou sur le décret antédiluvien de 1808 qui institue le baccalauréat, la licence ou le doctorat ? [...]

Mais, en admettant leur bien-fondé, revenons-en à l’antienne des « nouvelles missions » : comment les « prendre en compte » ? Faut-il les inclure dans le service actuel des enseignants, ce qui impliquerait de réduire leur nombre d’heures d’enseignement ? Ou bien faut-il les ajouter ? En ce cas, même avec une compensation (à vrai dire rarement évoquée), difficile d’y voir un quelconque progrès pour le métier d’enseignant.

On le voit, le problème est insoluble car dans les deux cas il est une source de surcoût. L’enjeu n’est en réalité pas de « prendre en compte » ces « nouvelles missions » mais, si possible, de ne plus les prendre en compte. La Cour des comptes, dans son dernier rapport, s’indigne déjà du coût des heures supplémentaires, des décharges et des primes quand tout ceci pourrait entrer dans un nouveau statut des enseignants, résolument plus moderne et surtout moins coûteux.

Pour cela il faut « réformer » les statuts des enseignants et mettre à bas les décrets de 1950 et le service hebdomadaire de 15 ou 18 heures, bien sûr obsolètes dans le monde moderne. [...]

Mais la proposition dominante chez les réformateurs est moins frontale, plus prudente et donc plus susceptible de s’imposer : il s’agit d’augmenter le « temps de présence » des enseignants du second degré. Un concept qui laisse songeur sur l’évolution du métier : l’enseignant ne se caractérise plus parce qu’il enseigne mais parce qu’il est présent. Dans cette perspective, les « nouvelles missions » servent évidemment de levier psychologique fort utile.

Ainsi pour l’ancien ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel « on doit sortir de cette notion de temps de cours – 15 heures pour les agrégés, 18 heures pour les certifiés – pour aller vers la définition d’un temps de présence dans l’établissement. » [...]

Passons sur le fait qu’ici « missions » et modalités de travail (« en équipes pédagogiques ») sont allègrement confondues : il s’agit en effet de revenir sur la liberté pédagogique en même temps que sur le service hebdomadaire.

Mais, de la part d’un ancien ministre, c’est surtout un bel aveu qu’aujourd’hui instruire n’est plus vraiment la mission de l’école. Nous entrons en effet dans l’ère de l’école occupationnelle. [...]

Bref c’est un véritable bond en arrière que l’on propose, sous couvert de réformisme, non seulement aux professeurs mais également à l’école toute entière : une école qui n’aurait plus vraiment besoin de professeurs.

Pour mettre un terme à l'hypocrisie

Inutile d’accuser les professeurs de refuser la modernité et ses missions supposées nouvelles. Nous sommes bien ici dans une forme de préparation de l’opinion, qui malheureusement reçoit l’aval des syndicats les plus dociles et de la plupart des médias.

Soyons seulement honnêtes et qu’un terme soit enfin mis à l’hypocrisie qui livre cette profession aujourd'hui si déconsidérée à la vindicte populaire. Disons haut et fort que les enseignants, si mal payés qu’ils soient, coûtent encore trop cher dans un pays en faillite et qu’il faut, pour leur conserver leur médiocre salaire, exiger d’eux qu’ils travaillent plus — c'est-à-dire dans de moins bonnes conditions — que dans l'après-guerre de 1950. L'avenir est décidément au passé.

Qu’on cesse de faire aux professeurs le procès de leur corporatisme, eux qui subissent réforme sur réforme, se paupérisent depuis des décennies et voient leurs conditions de travail de plus en plus dégradées (affectation erratique, incivilités, perte d’autorité, taux d’encadrement élevés etc.), au point que ce métier connaît aujourd’hui la plus grave crise de recrutement de son histoire.

Et qu’on cesse enfin de s’étonner : en défendant leur liberté, fondement de l'école républicaine, c'est moins leur corps que défendent les enseignants que leur âme.

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Oh que si ! Et notre statut comme nos fonctions sont menacés plus que jamais ! Evidemment, ceux qui pensent encore que la réforme des rythmes est "pourlintérédézenfants" ne vont pas nous défendre... :cry::sad:

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Notons qu'à aucun moment, à aucune ligne, il ne s'agit d'enseignement primaire.

Nous ne sommes pas profs.

Nous ne sommes pas concernés.

Si? :unsure:

:secret:

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Snudi-FO 75

13/12/13

http://fo-snudi.fr/spip.php?article122

Le ministre reporte ses décisions sur les statuts mais maintient ses intentions

Il a indiqué ne vouloir prendre aucune décision immédiate sur les statuts des personnel en particulier la réécriture des décrets de 50 et du décret statutaire sur les Professeurs des écoles.

Cela signifie que pour les professeurs des classes préparatoires, il renonce pour l’instant à baisser les rémunérations et aussi à modifier les obligations de service pour eux comme pour tous les professeurs du secondaire.

Il a ajouté vouloir poursuivre dès le début janvier la discussion sur les mêmes bases et principes. [...]

La FNEC FP-FO appelle ses syndicats à poursuivre la campagne d’information et de mobilisation de personnels, à multiplier les prises de position exigeant le maintien de toutes les garanties statutaires et posant toutes les revendications, notamment en matière de rémunération et de conditions de travail. [...]

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Remettre à plat nos missions, pourquoi pas. Mais tant que ça se fera sans nous et sans compensation financière, et surtout, sans reconnaissance ni confiance, rien ne fonctionnera.

De toutes manières, ce qui se cache derrière, c'est comme d'habitude le pognon : "ça coute cher" !

Ben si l'éducation coute cher, z'ont qu'à essayer l'ignorance : y a qu'à voir comment ça se passe dans les pauvres pays où l'Ecole existe si peu, massacres, corruption, maladie, inégalités monstrueuses....

Ce n'est pas un retour au 19è siècle qui se prépare, mais un aller simple vers le Moyen-Âge.

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Je veux bien passer plus de temps à l'école, je veux bien qu'on me passe aux 35h, voire aux 39h, à une condition : je ne veux rien avoir à faire en rentrant chez moi.

Pareil ! Et un ordi perso parce que chez moi j'en ai besoin. Une imprimante aussi. Même que ça me coûte des sous.

Puisqu'on veut nous traiter comme n'importe quel travailleur, je veux, comme n'importe quel travailleur, laisser le boulot derrière moi quand je sors de l'école.

Ouaaaaais ! Je veux même bien pointer !

On y croit ?

:noelblush: Sais pas...

  • J'adhère 1
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Je veux bien passer plus de temps à l'école, je veux bien qu'on me passe aux 35h, voire aux 39h, à une condition : je ne veux rien avoir à faire en rentrant chez moi.

Pareil ! Et un ordi perso parce que chez moi j'en ai besoin. Une imprimante aussi. Même que ça me coûte des sous.

Puisqu'on veut nous traiter comme n'importe quel travailleur, je veux, comme n'importe quel travailleur, laisser le boulot derrière moi quand je sors de l'école.

Ouaaaaais ! Je veux même bien pointer !

On y croit ?

:noelblush: Sais pas...

Ca marcherait jamais, ils nous devraient trop d'heures supps.

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  • 3 semaines plus tard...

Voici un lien vers le "témoignage", ou plutôt les propositions d'un enseignant (qui préfère rester anonyme :devil_2: ) sur le site de l'IFRAP, un "thinktank dédié à l'analyse des politiques publiques" comme cette fondation se définit elle-même.

Ce thinktank est notamment dirigé par Agnès Verdier-Molinié qu'on peut apercevoir fréquemment à "C dans l'air" dès qu'il s'agit de cracher sur la Fonction Publique, ainsi qu'un certain... Olivier Mitterrand.

http://www.ifrap.org/Temoignage-d-un-enseignant-sur-la-necessaire-reforme-du-statut-des-professeurs,13780.html

Témoignage d'un enseignant sur la nécessaire réforme du statut des professeurs

[...] Aligner le statut des professeurs sur celui des enseignants du privé sous contrat d’association pour favoriser la mobilité du corps enseignant par un statut plus souple.

[...] De nombreux assimilés fonctionnaires, à commencer par les professeurs de l’enseignement privé, bénéficient d’une sécurité de l’emploi, d’un cadre juridique protecteur et en même temps d’une souplesse du statut qui favorise leur mobilité professionnelle.

[...] Le temps de travail des professeurs doit être annualisé, en particulier pour les professeurs du supérieur court.

A lire aussi :

http://www.ifrap.org/Statut-des-enseignants-et-temps-de-travail,12276.html

Statut des enseignants et temps de travail

Bref... changer le statut des enseignants, ça les démange de plus en plus...

Modifié par prof désécol
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L'IFRAP a été plusieurs fois pris en flagrant délit de bidonnage des chiffres donc les témoignages...

Ça n'est pas étonnant, et de toute façon ce témoignage ressemble fort peu à un témoignage.

Ces gens-là ne font que militer pour la casse de la Fonction Publique sous prétexte de modernisation.

Le problème est que leur discours s'installe peu à peu dans les esprits, grâce notamment à des émissions comme "C dans l'air".

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